Auteur/autrice : Pierre CARNICELLI DANIEL

  • Le handicap et le stress au quotidien.

    Bureau de PierreHier, j’ai été faire les courses avec ma nouvelle canne flambant neuve ! Une magnifique canne en fibre de carbone, légère et solide et même belle ! Oui belle !

    Moi qui suis, handicapé invisible, expression qui me fait rire et qui pourrait laissé entendre que je suis invisible et pas seulement mon handicap; et bien moi, je change de « catégorie » lespace d’un instant avec cette canne ! Car mon handicap devient visible.

    Donc, hier, ja faisais mes courses au supermarché du coin, avec mon épouse élevée au rang de « pousseuse de chariot », non professionnelle, je vous rassure.

    Là je passe chez le poissonnier qui me dit, « je n’avais pas remarqué que vous étiez handicapé ». Et de lui répondre, « c’est normal d’habitude le cache mon handicap à l’intérieur de moi » suivi d’un clin d’oeil complice, qu’il ne comprend pas mais il sourit poliment.

    Bien entendu je ne vais pas lui parler de mon handicap devant tout le monde, qui n’a pas besoin de connaitre les détails de mon fondement, de mon rectum artificiel et de tous les inconvénient qui y sont liés… Il trouverait cela « chiant »… (Clin d’oeil complice avec le lecteur, car j’ai effectivement une diarrhée chronique et permanente depuis 1996 puisque je n’ai plus du tout de colon, comme certains le savent déjà)

    Puis j’arrive chez le charcutier, et là une grande queue en train d’attendre. Je décide de passer mon chemin, et d’aller directement au lire service pour éviter la queue. cela m’évite d’avoir à demander de passer devant tout le monde, avec ma canne et ma carte « Priorité pour personne handicapé ».

    Tiens, je m’aperçois que moi aussi, quelquefois, cela me met en stress… et je souris. In petto, me disant qu’il faudra que j’ajoute cela à mes expériences vécues de stress liées au handicap pour l’animation de mes coaching collectifs…

    Puis j’arrive aux caisses et là… Pas possible d’y couper… La queue est là…

    Je me dirige directement vers la première personne de la queue, en présentant ma carte violette, et demande :  » Bonjour, Avez-vous une carte de priorité ? » La personne me répond : « non » et me laisse passer. Et la une dame dit derrière moi : « Moi personne n’a voulu me laisser passer, alors que je suis handicapée moi aussi ! »

    Je lui demande : « Avez-vous demandé de passer ? » Elle me répond « oui et personne n’a voulu me laisser passer ».

    Un échange s’en suit:

    – « Avez-vous demandé à la caissière ? »

    – « Non, je n’ai pas voulu l’embêter ! »

    – « Ah… »

    La dame qui m’a laissé passé s’immisce dans la conversation : « mais la dame ne m’a pas demander de passer, ni montré sa carte »

    la dame répond : « la carte est au fond de mon sac, et je vous ai demandé si vous saviez si il a y a une autre caisse pour les handicapés »

    L’autre de répondre : »mais, madame vous ne m’avez pas demandé de passer ! »

    La caissière intervient « madame, quand vous voulez passer il faut faire comme monsieur, montrer votre carte et demandez moi… »

    La dame handicapée « se plaint… mais personne ne m’a laissé passer pourtant, j’ai mes cannes moi aussi … »

    Et voilà tout est dit ! La dame reste dans ses projetions, les gens présent eux aussi… Chacun campe sur ses certitudes et le stress s’installe…. Bien entendu, j’ai détendu l’atmosphère en plaisantant, vous me connaissez maintenant.

    Malgré tout… Je pense que TOUT n’est pas dit !

    NON !!!! Rien n’est dit. Et justement le problème est là. Une carte d’handicapé, ne suffit pas. L’accompagnement d’une personne handicapé, n’est pas simplement une question de carte, ou de allocation financière. C’est d’abord un accompagnement, un véritable accompagnement de l’autre. Mais par qui ? Et bien, voilà à quoi ça sert le coaching !

    Ce n’est pas du ressort du thérapeute, que cet accompagnement au changement, ni de la simple formation, et encore moins du conseil qui ne provoque qu’une resistance au changement. Le coaching est spécialisé dans l’accompagnement au changement alors … si on changeait ?

    Et si la MDPH, faisait enfin appel à des coachs professionnels, hein ? Certaines sociétés font déjà appel, à moi et d’autres coach… La MDPH elle va-t-elle rester à l’age de pierre…

    Pierre ? Présent !
    Pierre ? Présent !
    Pierre ? Présente…

    Cela me rappelle un film….

    Pourtant les chienmouts d’aveugle accompagnent les aveugles non? Alors pourquoi pas des coachmouts…. Il va faire tout noir ! Ta G….

  • Travail sur ses zones d’ombre vs perfectionnisme.

    Achille et la tortueDepuis plus de 20 promotions de coachs (entre la France et le Maroc), j’ai pris l’habitude de dire que le travail sur les zone d’ombre est un travail de fond et sur la durée car il ne s’arrête réellement jamais.

    C’est un peu le paradoxe d’Achille et la tortue qui s’offre à nous.

    J’insiste sur le fait que de travailler sur son ombre nécessite la présence d’un tiers, la présence d’un être humain bienveillant près de nous…. C’est un compagnon de voyage qui peut changer avec le temps, mais c’est le seul à réellement nous permettre de travailler en sécurité avec notre ombre.

    La voie royale pour reconnaitre notre ombre est la projection, car naturellement, nous projetons sur l’autre notre ombre…

    Ce qui me déplait chez l’autre c’est :

    • Ce que j’ai chez moi et que je refuse inconsciemment
    • Ce que je n’ai pas chez moi et j’envie inconsciemment

    De plus

    « Plus on s’élève vers la lumière et plus l’ombre augmente en devenant plus diffuse et encore moins visible. »

    Selon ces principes :

    « Le travail sur l’ombre est un travail d’une vie ! »

    J’ai rencontré des stagiaires qui n’ont pas respecté ou compris ces consignes et … pour eux… La dépression nerveuse peut-être au bout de ce voyage.

    Ce voyage est dangereux et nécessite d’avoir présent à l’esprit au départ l’amour de soi pour prendre soin de soi. Alors les perfectionnistes sont réellement en danger lors de ce travail.

    Soyons prudent, et humble sur la route de la connaissance de soi. L’humilité c’est d’accepter de n’être pas parfait pour avancer sur la route. Le perfectionnisme amème l’immobilisme et dans ce cas précis… le risque.

    Nous sommes tous comme Achille le rapide, jamais nous n’atteindrons la tortue !

    Bien à vous

     

  • La 25ème heure

    6a00d834209e6353ef017d3d0d1535970cAujourd’hui est le jour le plus long de l’année en France. Et oui nous avons 25 heures ! J’ai beaucoup chance car le mois dernier j’ai déjà vécu, ce jour de 25 heures, puisqu’avec nos amis Marocains, nous avons 1 mois de décalage pour le passage à l’heure d’hiver.

    Je me suis posé la question de savoir quoi faire de cette heure de plus… Une heure hors du temps, un heure où nous pouvons sortir de la course journalière. Cette course au profit, cette course à la survie, cette course aux illusions quotidiennes de la vie superficielle de « l’avoir » et « du faire » qui nous éloigne de « l’être », de notre essence.

    Alors cette heure qu’est-ce que je pourrais en faire ?

    J’ai choisi :

    1. Vous dire que je vous aime (vous les lecteurs)
    2.  Vous rappeler de vous interroger sur ce qui est important pour vous.
    3. Appeler mes enfants pour leur dire que je les aime.
    4. Appeler ma mère (mon père… RIP) et lui rappeler mon amour.
    5. Appeler mon frère et ma soeur… Eux aussi je les aime, bien-sûr
    6. Prendre le temps de le dire à mon épouse
    7. Reprendre contact avec ceux qui comptent pour moi.

    La 25 ème c’est pour moi l’heure de l’amour.

    Maintenant quand cette heure va repartir… Et si je mettais en arrosage automatique sur mon agenda une 25ème heure virtuelle chaque mois, voire chaque semaine… Et si j’osais…

    J’ose :

    Chaque jour, je vais en ajouter à mon agenda cette heure, pour mes proches, pour leur dire que je les aime. Je vous fais cadeau de cette 25ème heure.

    La 25ème heure c’est un peu la 5ème saison chaque jour…. (Voir article précédent) Le jour le plus long n’est pas seulement un film de guerre… C’est pour moi une histoire d’amour.

  • Aimer c’est … Respecter … Prendre soin…

    Hier soir, j’ai vécu une histoire qui est symptomatique d’un certain état d’esprit ou plutôt d’un manque d’esprit et de conscience. 🙁

    Dans une réception il y a la forme et le fond. Quand la forme prend le dessus sur le fond et quand chacun ne pense qu’à lui on obtient un résultat à la hauteur du manque de hauteur de notre niveau de conscience.

    Lors de cette soirée, il y avait un protocole très précis, que chacun a essayé de respecter en fonction de ses capacités et de sa connaissance de ces usages.

    Avec moi, il y avait des « débutants », peu au fait des usages, et bien entendu, je leur ai expliqué l’usage :  » 1er  passage donnez votre nom et d’où vous venez c’est tout. 2 ème passage vous donnerez vos impressions, vos remerciements à votre tour. C’est peut-être un peu compliqué mais on s’y fait assez facilement. Vous passerez après moi, donc faites exactement comme moi. « 

    Au premier passage je me présente donc… Puis passe une ancienne qui avait oublié les usages et donc  se répandit en remerciements, puis un autre se présente sobrement (1er passage) puis vient le moment des « mes » débutants…

    Le premier débutant commença par : « Je suis perdu, je ne sais plus si je dois donner simplement mon nom ou est-ce que je dois donner mes impressions. »

    Le maître de cérémonie lui répondit :  » Seulement votre nom et votre provenance. « 

    Elle n’a pas respecté mes consignes, est-ce grave pour elle ? De ne pas savoir les choses ? Non bien sûr… Lorsque je lui ai fait remarqué, elle a indiqué « je m’arrange très bien de ma honte… »

    Et là… Les bras m’en sont tombés ! Elle n’a pas vu du tout la situation et ce qui se jouait !

    Deux personnes ont « perdu la figure » grâce à elle.

    1. Moi-même qui accompagnait les débutants et devais leur donner les consignes et l’exemple. Dans l’esprit des présents à cette soirée, je suis passé pour quelqu’un qui ne transmet pas correctement les usages… je suis le responsable des débutants
    2. La personne qui s’est trompée. Alors, que tout le monde avait fait mine de ne pas s’en apercevoir. Par son intervention elle a mis le doigt sur l’erreur de cette personne !

    Voilà pourquoi ce n’est pas « SA » honte, c’est simplement son manque de conscience de son action…

    Je me souviens d’une soirée où on m’a présenté pour la première fois un rince-doigt quand j’étais jeune et j’ai bu le rince doigt (gout de citron)… Et mon ami pour éviter que je perde la figure devant tout le monde, avait fait de même !
    Puis dans l’intimité d’une conversation m’avait expliqué ce qu’est un rince-doigt…

    L’amour ressemble un peu à cela, prendre soin de l’autre, de la relation… Je vous aime, les lecteurs. 😉

  • Les droits de l’homme : La fraternité

    6a00d834209e6353ef017c32b02543970bVendredi,  j’ai été voir un spectacle que j’ai beaucoup aimé : 1789, les amants de la Bastille. Dans ce spectacle ont retrouve une très belle mise en scène, des décors grandioses, des chorégraphies plutôt sympathiques alliant classique et moderne, de l’humour et … Une histoire somme toute banale quand on a vu Roméo et Juliette ou West Side Story… Un couple séparé par leur milieu qui… Et non ! Je ne vous raconte pas la suite … Il y a aussi de très belles chansons dont une que j’ai vraiment apprécié tout de suite « Maniaque » avec cette phrase : « Ta cellule est dans ton cerveau »… qui me rappelle bien entendu mon métier de coach ! Souvent notre prison est simplement notre cerveau… Comme le disait Viktor Frankel :

    « Entre le stimulus extérieur et la réponse que nous donnons, nous avons la liberté de choix »

    1789, fut la naissance d’une déclaration des droits de l’homme… Qui a évolué pour donner la déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée à l’ONU.Bien entend, Universelle n’est qu’un but ! Tous les pays ne l’ont pas adopté… Chacun pour sa raison… Voir Wikipedia Un petit rappel pour aujourd’hui…. l’article premier

    Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

    6a00d834209e6353ef017c32b02628970bBon alors ? Où est la fraternité aujourd’hui ? Et si on la cherchait ensemble ? Y-a-t-il parmi nous des humains qui sont plus frères que d’autres,  en paraphrasant Coluche ? Courage ! La fraternité existe… J’ai trouvé pleins de gens qui s’appellent comme cela… Bien à vous

  • D’où je viens ? Qui suis-je ? Où vais-je ?

    6a00d834209e6353ef017ee4193cb7970dLes 3 questions fondamentales de l’humanité sont à peut près du type :

    • D’où est-ce que je viens ?
    • Qui suis-je ?
    • Où vais-je ?

    Ce que Pierre Dac disait : « En ce qui me concerne personnellement, je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne« 

    Quant à Pierre Desproges lui, il écrivait que ces trois questions étaient :

    • Où est dieu ?
    • Que fait la police ?
    • Quand est-ce qu’on mange ?

    Devant tous ces Pierre(s) j’ai l’impression d’être face à un mur, de pierres, bien entendu 😉 et il va falloir que je l’escalade pour prendre un peu de hauteur aujourd’hui.

    Souvent, j’imagine que de vivre c’est comme …. une chute libre ! Et un peu comme Spinoza, je pense que le libre arbitre n’est qu’une illusion, par contre pour Spinoza la chute ressemble à la chute d’une pierre, qui finalement ne peut agir sur sa chute, alors que moi … Je suis un homme, pas une Pierre 🙂

    Je suis UN Pierre et je chute…. libre 😉

    Pendant la chute quelles sont les questions que je peux me poser ?

    • D’où est-ce que j’ai sauté ?
    • Est-ce-que quelqu’un m’a poussé ?
    • Qui m’a poussé ?
    • Est-ce que je vais atteindre le sol ?
    • Est-ce le sol qui monte vers moi ou moi qui me dirige vers le sol ?

    Personnellement, je me suis posé ce genre de questions et même des questions dans le genre : Est-ce que je vais toucher le sol ?

    Cela touche à Dieu, mes origines, mon libre arbitre… mais cela ne me permet pas d’aller très loin…

    Aujourd’hui je me pose des questions comme :

    • Où est-ce que je veux atterrir ?
    • Est-ce que je peux diriger mon vol pour atterrir où je veux ?
    • Où est-ce que je veux atterrir ?
    • Comment est-ce que je veux atterrir ?

    Je pourrai encore me demander peut-être :

    • Suis-je loin du sol ?
    • Ai-je le temps de bouger ?

    Mais à ces questions j’ai déjà répondu….

    Je suis bien assez loin pour faire ce qui me semble le plus joyeux pour moi !

    Et c’est tout en fait,  je ne me pose plus la question existentielle de savoir si l’on ma jeté dans la vie et pourquoi ? Simplement je vis en agissant de la meilleure manière que je peux pour atterrir où et comme, bon me semble.

    Bien entendu, ce n’est qu’une métaphore sur la vie, mais elle me semble plus efficace aujourd’hui. Savoir si c’est vraiment moi qui ai décidé de tomber, et de savoir si je suis libre ou non, de mes choix personnels, n’est pas vraiment ma question que je me pose, car lorsque j’atteindrai le sol, je serai comme beaucoup six pieds sous terre ou peut-être que je finirai dans une urne comme mon fils Pierre-Simon, qui sait ? 😉

    La mort attendra son heure… En attendant je chute et j’ai vraiment envie que cette chute dure encore un peu…. Car elle me semble si douce, avec vous comme compagnons de chute.

    Ai-je sauté de haut ? Je ne sais pas mais je sais que je suis toujours vivant et que j’aime la vie et j’aime les humains avec qui je suis en train de descendre 🙂

    Et vous votre chute vers le sol ? Comment ça se passe ? Vous êtes bien couvert ? Heureux d’aller vers le sol ? Heureux de vivre cet instant ?

    Bonne journée…

  • La 5ème saison : Savoir se poser, pour mieux repartir.

    Brigiitte et Pierrr AmourVous connaissez le modèle de Hudson ? Non ? Alors suivez ce lien avant de continuer, oui alors lisez la suite…

    Dans ce modèle qui ressemble furieusement aux 4 saisons de notre vie de tous les jours, nous avons choisi, en occident (enfin ce que l’on appelle communément l’occident) ,  de commencer l’année en phase 3, c’est à dire en hiver. Nous commençons l’année quand les jours sont les plus courts et que la lumière semble perdue…Et cela est lié à l’histoire de la religion Chrétienne et se trouve à l’époque (où très près en tout cas de la célébration de la naissance du Christ).

    Les Chinois, eux, la commence, cette fameuse année, au printemps; c’est à dire en phase 4 du modèle de Hudson. Et il nous en reste en occident, quelque chose qui a un lien avec un temps où nous commencions l’année, nous aussi, au printemps, c’est le fameux poisson d’Avril !

    Quant aux Musulmans c’est la fête de l’Hégire qui elle, commémore, un évènement historique de la vie du prophète Mohammed. L’Hégire (la « rupture » ou l »exil ») désigne en effet le moment où le
    prophète Mahomet, avec quelques compagnons, a quitté la Mecque pour se
    rendre à Médine et y fonder une communauté répondant à ses souhaits,
    c’est à dire soudée autour des mêmes croyances. Et cette période, se situe, vers le mois de novembre (variable selon les années), en automne donc, et en pleine phase 2 du Modèle de Hudson.

    Cela évoque chez moi la notion de choix personnel que chacun de nous peut faire pour repartir dans sa vie et commencer un nouveau cycle dans son existence.

    VitruveDans le référentiel des bâtisseurs des cathédrales, le bâtisseur faisait une pause, lors de son 5ème voyage, lui aussi, pour faire le point sur l’œuvre réalisée et celle à faire. Il en reste quelque chose dans l’association du nombre 5 à l’homme (Voir l’homme de Vitruve de léonard de Vinci) ainsi que le nombre d’Or Voir le livre de Matila GHIKA que j’aime beaucoup mais qui malheureusement est assez cher. 🙁

    Si j’en reviens à notre modèle de Hudson, cher aux coachs, il n’y a que 4 phases comme il n’y a que 4 saisons… Et si nous nous donnions le choix de décider que nous allons créer une 5ème saison ?

    La saison de la pause hors du temps… La saison pour faire le point !

    Et si nous rajoutions des jours épagomènes qui peuvent être festifs, et occasion de faire la rupture dans le rythme effréné de notre vie moderne. Et si donc, nous choisissions de créer notre propre 5ème saison, et non pas de rester des « consommateurs actifs » piégés par le rythme moderne qui s’impose à nos vacances dont il ne reste que des belles photos et de la nostalgie.

    Choisir de se poser pour mieux repartir… Vous pratiquez vous ?

    Aujourd’hui c’est mon jour… Et au programme, Écriture et réflexion sur ma vie. J’y suis et je vous invite, dans mon intimité, relative, pendant cet article

    Puis, au programme rencontre avec celle et ceux qui me sont chers, et enfin hammam, gommage, enveloppement et massage détente…. Un grand moment…

    Et vous ? Comment intégrez-vous vos jours épagomènes ?

    Personnellement, avec mon épouse, nous avons choisi de programmer ces jours comme sont programmées les fêtes légales et religieuses, c’est à dire indépassables et immuables dans notre calendrier.

    Bonne 5ème saison…. Je passe à la suite… 🙂

  • Le plaisir d’apprendre : Activité autotélique ?

    6a00d834209e6353ef0177449ce22d970dDrôle de titre ne trouvez-vous pas ? Qu’est-ce qu’une activité autotélique ?

    C’est une activité qui se suffit à elle-même. Et l’apprentissage se suffit-elle à elle-même ?

    Je viens d’en faire hier l’expérience en apprenant à utiliser mon flash en mode asservi puis apprendre à utiliser ma machine à coude pour faire du surfilage (arrêt de bout de tissu coupé pour éviter que cela s’effiloche) et pour faire les ourlet d’un jean noir que je viens d’acheter.

    C’est magique, je n’ai pas vu le temps passer pendant que j’apprenais.

    Comment utiliser le mode sans fil du flash, rechercher la documentation sur internet car ma documentation est…(je ne sais pas où !)…

    Puis lire et faire … faire et vérifier, tester toutes les positions du flash, puis avec et sans télécommande en testant chaque valeur de la balance des blancs en mode automatique non !!!! En mode manuel… Vérifier la priorité à l’ouverture puis priorité à la vitesse avec est sans auto-focus… avec un mini-pied et sans …

    Pour c’était vraiment pied et je n’ai pas vu le temps passer….

    6a00d834209e6353ef017c31bf3a71970bPuis apprendre à utiliser la machine à coudre (la nouvelle que je n’avais pas encore touché pour faire un ourlet … Apprendre à enfiler avec le système (génial) qui mets le fils dans l’aiguille (presque) seul… Vérifier avec un vieux drap, les mode de tension… changer le pied… la longueur du pas et la largeur…. faire une boutonnière simplement pour le plaisir de savoir le faire…

    et enfin couper mon pantalon à la bonne longueur, et surfiler puis faire mon ourlet…. Le premier avec avec cette machine…

    Et cela m’a renvoyé à l’époque où j’apprenais les mathématiques au lycée… L’éqpoque où nous nous retrouvions pour échanger, philosopher, projeter nos apprentissage dans notre monde .Où même en discothèque nous parlions des mathématiques… de la physique… et filles 😉

    Puis j’ai revu la perte d’intérêt pour ces sujets en arrivant vers les classes préparatoires… La lente descente de la motivation à faire et pratiquer dans ce domaine où j’excellais pourtant… La finalité avait changé… Seule la réussite aux concours comptait et cela … Ne comptais pas pour moi… Seul la joie d’apprendre comptait, la joie du partage… La source de la motivation par la finalité avait disparue…

    J’ai retrouvé cela sur la route, en marchant vers Saint-Jacques de Compostelle… Arriver finalement était moins important que les gens que je rencontrais sur la route, les paysages que je regardais, les cailloux du chemin… Aller à Saint-Jacques de Compostelle finalement c’est mettre un pied devant l’autre et rencontrer les autres et soi-même au bout du compte… Et cette activité se suffit bien à elle-même….

    Et si nous transmettions cela à nos enfants… L’effort est plus important que le résultat. Le plaisir est dans l’échec autant que dans la réussite… Et si je n’arrive pas à faire un ourlet aujourd’hui… Quelqu’un le fera pour moi… Et demain je saurai si j’apprends…. le temps est notre allier et il se contracte quand nous sommes dans le flow (voir la définition en lien avec les activités autotéliques).

    Je reviendrai sur ce sujet…. L’apprentissage est voie royale vers la construction de soi… Et le but de la construction de soi c’est quoi ? Pensez-vous qu’un jour vous aurez fini ? Que vous serez un homme fini ? Non ? Bien sûr !

    Alors apprenons chaque jour davantage… Simplement pour vivre !

    Bien à vous

     

     

  • La cigarette m’a volé un ami.

    6a00d834209e6353ef017744910b14970dJe viens d’accompagner vers sa dernière demeure un ami. Il est mort d’un cancer du poumon. Il est mort et je suis triste… Triste et en colère !

    Tout d’abord cela me pose un certain nombre de questions auxquels je n’aurais pas forcement la réponse mais que je dois envisager d’abord.

    • Fumait-il ? OUI !
    • Avait-il décidé d’arrêter de fumer?  NON !
    • Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler !

    Voilà tout est dit, et je reste avec ma tristesse, mais il y a aussi la colère !

    La tristesse et la colère sont deux émotions. Le mot émotion vient du latin « e movere » qui signifie, mettre en mouvement… Une émotion est un signal que me transmet une partie de moi pour m’indiquer qu’un changement est nécessaire.

    Pas facile d’interpréter la suite, hein ? Un changement, oui, mais lequel ?

    La tristesse c’est relativement simple et très complexe. cela veut dire qu’il y a un deuil à faire. Bon, OK, cela je le présentais un peu avec le décès de mon ami, car un deuil est un ajustement psychologique qui tend à stabiliser son état émotionnel suite à une perte.

    Mais que vient faire cette colère alors ? La colère est une émotion qui nous indique qu’une de nos valeurs a été violé par quelque chose ou quelqu’un…

    Qui a violé quoi ?

    Une de mes valeurs, (une chose importante pour moi) est la vie. C’est précieux et je pense que la vie ne doit pas être gaspillée en vain. Cela rejoins la valeur du mot sacré : c’est ce pourquoi je suis prêt à me sacrifier… (même étymologie)…

    Alors quoi ? Fumer c’est mourir une fois sur deux. Statistiquement un fumeur sur deux va mourir des suites de la cigarette et pourtant mon ami fumait. Est-il conscient de ça ? Oui m’a-t-il dit un jour et pourtant il fumait… Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler…. Le déni ! C’est la pire des choses que nous pouvons vivre.

    Refuser de regarder la vérité en face c’est terrible, or je suis coach et une grande partie de mon métier c’est d’aider les gens à prendre conscience de leur situation et je n’ai rien pu faire… Pourquoi ? Parce qu’il ne m’a pas demandé de l’accompagner à cela !

    J’aurai pu … Quoi ? Faire de l’ingérence dans sa vie alors que je cultive l’autonomie ? La contrainte ? Contre son avis ? NON ! Car cela va encore à l’encontre d’une de mes valeurs : la liberté et l’autonomie.

    Pas facile la vie, pas facile la mort… Tout se tient dans ce paradoxe.

    Le soir de sa crémation, j’étais chez lui et je voyais sur la terrasse tous les hommes qui fumaient ensemble… Sauf moi… Un d’entre-eux n’avait pas de feu pour allumer son bâton de mort (son clope) et un autre lui a dit : « Un homme sans feu est un homme sans queue »… Et je me suis aperçu que je n’avais pas de feu sur moi puisque je n’en ai pas besoin… Alors je me suis dit affectivement la cigarette a encore de beaux jours devant elle … Et les pompes funèbres aussi… Alors je suis entré dans la maison et j’ai pleuré en pensant à mon ami dans son four… Lui a avait du feu, mais plus de queue, et même plus rien d’autre que des cendres.

    La cigarette m’a pris mon ami… Le cancer m’a touché en 91 et j’en ai réchappé, je ne fume plus… Mais j’ai fumé longtemps. Mais mes enfants pour la plupart fument… J’ai transmis la vie à mes enfants et en même temps je leur ai transmis la mort, que faire ? Leur dire ? Leur dire quoi ? Qu’ils vont mourir ? Cela est une évidence. Leur dire que je suis triste de les voir détruire leur vie à petit feu ?

    Pierre (c’est moi) et si tu regardais ailleurs ? Mais je ne peux pas !!!  Je ne suis qu’un homme et j’ai déjà perdu un fils, et cela est insupportable, les parents ne devraient pas enterrer leurs enfants.

    Et si nous décidions d’arrêter de fumer ? Qu’est-ce que je dis moi… Les buralistes vont être au chômage, alors Pierre réfléchit un peu l’économie est plus importante que la vie. C’est aberrant !

    Je suis en colère contre mais cela ne suffira pas… Je suis en colère contre mon impuissance. Alors j’ai décidé d’accompagner gratuitement un fumeur qui veut s’arrêter de fumer, le coaching sera gratuit pour une personne…

    Faire une action concrète… Ma colère s’éloigne … Jusqu’au prochain décès…

    Pour ce cadeau si vous êtes en Région Parisienne écrivez-moi ou appelez-moi… Je n’offre cela qu’à une personne, je ne veut pas mettre au chômage tout le monde, mais je tiens à faire quelque chose pour mon ami…

    Bien à vous

  • La cité des permutants… C’est pour bientôt ?

    6a00d834209e6353ef017d3bce2eeb970cJ’ai lu il y a 10 ans un livre qui a laissé des trace dans ma vie : La cité des permutants de Creg Egan.
    Dans ce livre l’être huamain àa russi à mémoriser son état à un instant T pour pouvoir faire vivre une copie numérisée de lui-même… Au début de ce livre une informatiqicnenne qui fait partie des héros de ce livre réussi à numériser une bactérie dans un univers simple : « Le Cosmoplexe » où elle fait vivre et se reprodure cette bactérie… Et c’est le début de l’aventure de la libératuon des copies par rapport aux originaux… Les copies fanaliement se libèrenyt de la contraite du support physique pour vivre une vivre dans un nunivers ou le temps de déroule en fonction des choix de chacun.

    Au delà de l’implication philosophique de ce livre, j’ai été effaré à l’idée d’une modélisation où l’on pourrait « singer » la vie de manière parfaite sans la vie… Et cela pose la question de : « Qu’est-ce que la vie ? » Et je ne vais pas ici lancer un débat qui quoi que très intéressant est peut-être pas le débat principal de notre époque quoi que… Un virus est-il vivant ? LOL

    Je viens de lire un article dans le dernier science et vie qui m’a renvoyé à ce livre : Une bactérie a été complètement modélisée dans un environnement informatique. La science rattrape la fiction encore une fois.

    Alors avec l’arrivée des nano-machines les protèses plus sensibles que la main… Demain : L’homme qui valait trois milliard devriendrait une réalité ?

    Et qui serait l’handicapé alors ?

    Bien à vous