Catégorie : ACT

  • Un pas vers la souplesse psychologique c’est un pas vers le bonheur.

    Bus ACTComme je vous l’indiquais dans un précédent article (Loi d’attraction VS pleine conscience et ACT) l’acceptation passe par la défusion cognitive. Je commencerai cet article par un petit rappel tout d’abord.

    La défusion d’avec mes pensées, c’est  ne pas leur donner plus de place que ce qu’elles sont. En effet mes pensées ne sont une simple formulation de mon esprit conscient de cette même perception de ma croyance sur ma situation présente, passé ou futur. Cela va même sur la projection sur les intentions des autres à travers ce même filtre de mes croyances.

    Facile ? Non pas vraiment si vous avez déjà essayé de la faire, vous vous en êtes aperçu n’est-ce pas ?

    En effet, certaines de nos pensées agissent un peu comme des hameçons, ou des prédateurs qui nous happent au passage. Et nous n’arrivons plus à nous en échapper.

    Tout d’abord pourquoi ne pas fusionner avec nos pensées ? Simplement parce que lorsque nous fusionnons avec celles-ci nous empêchons l’émergence de solutions alternatives en cas de problème.

    Tant qu’il n’y a pas de problème, tout va bien et nos pensées sont avec nous un peu comme des passagers d’un bus dont nous serions le chauffeur. Là où le bât blesse, c’est quand un problème survient et qu’une de nos pensées veut nous faire changer de route. Vous imaginez ? Un passager du bus qui veut faire un « détournement de bus » ? Pourquoi pas sur Cuba, par exemple ?

    Et alors ? Nous ressassons sans cesse cette pensée qui nous « pourrit » la vie… Nous n’agissons que trop rarement pour aller vers nos valeurs dans ce cas et nous agissons, seulement pour « éviter » de souffrir. Et nous essayons de contrôler nos émotions et nos pensée et …Ça ne marche pas ! 😉 Vous avez essayé ?

    Bon, restons sérieux. Et pourtant combien de nos pensées nous détournent de poser des actions vers nos valeurs comme je l’indiquais dans mon article sur les valeurs.

    Alors dans votre bus comment faites-vous pour que les passagers restent assis sagement à leurs places ?

    Je vais vous indiquer quelques méthodes (d’après Russ Harris)

    Méthode pragmatique

    • Si vous continuez avec cette pensée, y adhérez, et la laissez vous contrôler, où cela vous mène-t-il?
    • Comment vous y prenez-vous pour y adhérer?
    • Pouvez-vous la laisser aller même si votre esprit vous raconte que ça ne va pas marcher?

    Méthode méditative:

    Laissez vos pensées aller et venir comme: des nuages qui passent, des voitures qui circulent devant votre maison, des feuilles sur une rivière, etc.

    Votre esprit est comme:

    • une machine à ne pas se faire tuer
    • une machine à mots
    • radio catastrophe
    • un vendeur très doué
    • le plus grand conteur du monde
    • un dictateur fasciste
    • une usine à jugements

    Les classiques :

    • J’ai la pensée que…
    • La dire avec une voix comique.
    • La chanter.
    • La dire très lentement.
    • La répéter rapidement sans cesse.
    • Écrire les pensées sur des fiches.
    • La métaphore des passagers du bus.
    • Remercier votre esprit pour cette pensée.
    • Qui parle actuellement: vous ou votre esprit?
    • Quel âge a cette histoire?

    Et bien d’autres…. mais les lire ne sert que si vous les testez… Qu’est-ce qui marche pour vous ? Comment faites-vous pour défusionner d’avec vos pensées ?

    Voulez-vous vous entrainer avec moi ? Facile ! Venez le 5 et 6 octobre à St Prix ou les 17et 18 octobre à Rabat … On va tester ensemble 🙂

    Pour en savoir plus, cliquez ici

    Et si vous êtes loin de ces villes … Aimeriez-vous que nous organisions un groupe de travail en visioconférences interactives ? Si vous êtes intéressés par la création d’un groupe, écrivez-moi à pierre@carnicelli.fr. Et nous organiserons ensemble ce groupe de travail. J’ai déjà un protocole d’apprentissage extrêmement facile à mettre en ouvre par ce moyen en groupe de 6. Ça vous tente ?

  • Et vous sortiez du trou ?

    trouJe vais vous raconter une métaphore que nous utilisons en ACT pour aider nos coachés à comprendre où ils se trouvent dans la résolution de leurs problèmes. C’est la métaphore du trou et de la pelle d’après Schoeendorff B, voir sur le site : http://contextualscience.org/

    « Imaginez que la vie c’est comme ça : on vous bande les yeux, on vous met en bandoulière un sac contenant un outil et on vous dit «Va, mon fils, c’est ta vie». Vous apprenez à faire votre chemin, à reconnaître le bruit de la rivière pour éviter de vous mouiller les pieds, à mettre les bras devant vous pour repérer les arbres avant de vous taper la tête contre eux. Ce qu’on ne vous a pas dit c’est que, çà et là, il y a des trous dans le terrain. De la même manière que certains gagnent des millions à la loterie, il est bien possible que l’un ou l’autre chanceux fasse toute la route en évitant par simple hasard les trous qu’il ne peut pas voir. Mais tôt ou tard la plupart d’entre nous font l’expérience de la chute dans un trou et c’est ce qui vous arrive. Que faites-vous alors. Vous enlevez le bandeau ? Pourquoi pas. Vous déballez l’outil ? C’est l’occasion de réaliser que c’est une pelle. Que faites-vous à ce moment-là ? »

    Et c’est là que tout commence !

    Certains de mes clients me donnent des solutions extrêmement intelligentes avec leurs pelles. Comme de creuser en diagonale… Faire des marches… et j’en passe et des meilleures et nous explorons ensemble les solutions intelligentes qu’ils ont mises en places dans leurs vies pour régler leurs problèmes.

    Et quand ils s’aperçoivent que cela n’a pas marché puisqu’ils sont avec moi, alors souvent ils me demandent « Et votre solution ? »… Et je leur réponds : « Moi aussi j’ai une pelle, comme vous ». Peut-être que je sais m’en servir depuis plus longtemps, ou peut-être pas d’ailleurs.  Voulez-vous que je descende avec vous dans le trou pour creuser ? »

    C’est l’occasion de vérifier ensemble que ce n’est pas de ça qu’ils ont besoin !

    Car moi aussi je sais rater une marche, pour moi aussi la terre est friable et s’écroule quand je creuse. Et si on changeait de paradigme ? Et si on changeait de méthode ? Si on innovait ?

    Et si nous essayions avec une échelle par exemple pour sortir du trou ? OK d’accord, mais pour attraper l’échelle il est nécessaire d’abord de lâcher la pelle ! Vous savez faire ?

    Cela commence par ralentir, observer, et ensuite choisir de poser des actions engagées vers ses valeurs.

  • Le rôle des valeurs dans ma vie.

    cibleDepuis quelque temps je vous parle de ACT et j’ai abordé la différence entre les objectifs et les valeurs. Puis j’ai abordé les objectifs dits « de l’homme mort » dans un autre article. Aujourd’hui j’aimerai explorer avec vous ces fameuses valeurs.

    Bien sûr mes valeurs, sont « les miennes » et vos valeurs vous appartiennent. La vraie question est « Savez-vous ce qui est vraiment important pour vous ? »

    Qu’est-ce que vous voulez vivre dans les différents domaines de votre vie, pour aller vers le bonheur ?

    Pour commencer, il est important de garder à l’esprit que valeurs et sentiments sont deux choses différentes. « Vouloir avoir confiance en soi », ou « se sentir heureux » ne sont pas des valeurs, mais des sentiments. Les valeurs influencent ce que vous voulez vivre et non ce que vous voulez ressentir. Car il existe des moyens « artificiels » et efficaces sur le court terme pour ressentir des émotions. Ces moyens vont de la respiration contrôlée ou le sport contrôlé ou … D’autres moyens qui tous nous amènent vers le contrôle et il se trouve que le contrôle fonctionne sur de courtes périodes, mais rarement dans la durée, comme je l’indique dans un article précédent sur le désespoir créatif.

    Les questions à se poser (Référence Russ Harris – Le piège du bonheur – Éditions de l’homme) :

    « Si je me sentais heureux, détendu, sûr de moi, aimé, respecté, admiré, en sécurité, qu’est-ce que je ferais différemment ?
    Comment agirais-je différemment ?
    Qu’est-ce que je changerais dans mon comportement avec les autres et avec moi-même ?
    Quelles sont les choses que je ferais davantage et celles que je ferais moins ? »

    On creuse un peu ?

    Nous allons explorer ensemble plusieurs domaines de vie (la liste est non exhaustive) :

    1. Les relations
      • Quelles relations est-ce que je veux vivre ?
      • Quels comportements je veux avoir ?
      • Quelles qualités est-ce que je veux développer ?
      • Comment est-ce que je veux traiter les autres
      • Qu’est-ce que je veux faire avec les autres ? Et avec qui ?
    2. Le travail et les études
      • Quelles qualités je veux apporter à mon travail (ou mes études)
      • Comment je veux interagir avec mes collègues
      • Quelles relations je veux avoir dans ce milieu ?
      • Quelles sont les compétences que je veux développer ?
    3. La croissance personnelle et la santé
      • Qu’est-ce je veux faire ou refaire comme activités ?
      • Avec quels groupes de gens je veux agir ?
      • Qu’est-ce que je veux changer dans mon style de vie ?
    4. Les loisirs
      • Qu’est-ce que je veux avoir comme loisirs ?
      • Qu’est-ce que je veux faire pour me détendre dans mes loisirs ?
      • Qu’est-ce que j’aimerais faire plus souvent ?

    Bien sûr je n’ai pas balayé ici toutes les questions à balayer, mais déjà si vous commencez par ça … Il y a du boulot non ?

    Vous voulez aller plus loin ? Appelez-moi 🙂

    Ou inscrivez-vous au prochaines sessions à Paris ou à Rabat (Voir le site de No Limit Academy International).

  • Une approche éléphantesque de la procrastination.

    Une bien belle visite à faire
    Une bien belle visite à faire

    Connaissez-vous des gens qui remettent à plus tard ce qu’elles ont à faire maintenant ? Oui ? Certainement ! D’ailleurs peut-être que vous-même… NON pas vous ! Je suis sûr que vous connaissez des gens qui… Mais pas vous, n’est-ce pas ?

    Aujourd’hui, j’ai décidé de vous raconter une histoire qui pourra vous aider. En tout cas moi, elle m’a aidé. Ah !? Oui ? Moi aussi je procrastine… Ça m’arrive. Car «remettre à plus tard» c’est ce que l’on appelle « procrastiner ». Alors voilà mon histoire….

    Il était une fois… C’est bien connu toutes les histoires commencent par cette phrase… Il était une fois un homme qui ne voulait ressentir que des émotions positives dans sa vie. Et il avait testé bien des recettes pour arriver à cela. Il avait lu des livres, bien intentionnés, qui lui expliquaient comment réussir dans sa vie. Il suffit de ressentir du positif, pour que ce qui t’arrive soit positif ! Facile non ? Oui, c’est facile pour toute personne qui n’a pas acquis le langage… Mais voilà pour ceux qui ont acquis le langage il y a un piège ! Et c’est un piège mortel : « Ce piège s’appelle la TCR » (Théorie des cadres relationnels) qui explique pourquoi ce n’est pas simplement impossible de vivre cela… C’est simplement une manière infaillible de terminer « dans le mur » !

    Avez-vous essayé ? Penser positif, quand il vous arrive un évènement tragique dans la vie… Vous vous cassez simplement un ongle et… C’est la spirale du malheur qui s’abat sur vous, telle une tornade ! Certains appellent cela, «la loi de Murphy»… «La loi de la tartine…» Oui ! C’est vrai un être vivant qui vit pleinement sa vie va expérimenter obligatoirement « le premier échec » et là… S’il essaye de s’en éloigner… C’est la spirale qui commence… Plus il essaye de s’en éloigner et plus il s’en rapproche !

    Je vous propose un exercice simple pour le vérifier :

    • Pensez à un éléphant bleu
    • N’y pensez plus
    • Mettez-vous dos au mur dans une pièce et avancez d’un pas vers le mur opposé
    • Chaque fois que vous pensez à un éléphant, quelque chose qui s’y rapproche comme de «animal»,»trompe», «grande taille», «bleu», «Curacao», «Drapeau Français».. etc… Faites un pas en arrière…

    Il y a peu de chance que vous atteignez un jour le mur d’en face…Essayez ! (Puis revenez lire la suite…)

    Essayez d’éloigner les problèmes de nous ne fonctionne pas et pourtant … Quand quelque chose nous gêne, nous trouvons toujours quelque chose à faire pour remplacer ce qui nous gêne… Nous reportons à demain.. Voire plus loin.

    Une bien belle visite à faire
    Une bien belle visite à faire

    Alors, pensez à nouveau à un éléphant … C’est gros, hein ? Par la pensée, éloignez-le … envoyez-le vers l’horizon… Il est loin ? Il vous semble petit ? Mais rationnellement, vous savez que l’éléphant n’est pas petit… Il n’a pas changé de taille… Il est seulement loin.

    Voilà pourquoi la procrastination ne sert à rien ! Éloigner un éléphant ne change pas sa taille ! Votre problème reste entier. Et maintenant savez-vous comment on mange un éléphant ?

    Non ? Petits morceaux, par petits morceaux… Et si vous changiez de méthode ? Et si vouloir contrôler ses émotions, où les éviter, ne résolvait rien ? Et si au lieu d’être la solution c’était là que se trouvait une partie du problème ?

    Vous avez essayé des méthodes pour éviter vos émotions ? Pour les contrôler ? Et sur le long terme, ça ne marche pas ? C’est normal… 🙂  Et si vous essayez ACT ? Contactez-moi, on en parle !

    Je lance une formation à Paris et Rabat bientôt… Si vous êtes coach, venez ? Ou bien, peut-être que vous préférez envoyer votre éléphant vers l’horizon…. 😉

  • ACT, une approche différente ?

    HexaflexFondamentalement ACT est une approche thérapeutique de type TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) dite de 3e génération. Bon alors quelle différence entre ACT et les autres approches ?

    Un peu d’histoire (très rapide)

    • 1re génération :  Apprentissage d’un comportement alternatif au comportement qui pose problème (type Pavlov)
    • 2e génération : Recherche des pensées automatiques pour les remplacer par des pensées alternatives. C’est la mise en évidence des scénarios catastrophes pour permettre une reconstruction cognitive.
    • 3e génération : On se centre sur le ressenti intérieur et les émotions, et on apprend à observer et composer avec.

    Dans les TTC de 3e génération on voit par exemple :

    • FAP (Functional Analytic Psychothérapy)
    • DBT (Dialectic Behavioral Therapy)
    • Thérapie intégrative pour le couple
    • …/…
    • MBSR (Mindfullness-Based-Stress-Reduction)

     Ces thérapies font l’objet de recherche active actuellement. Toutes ces thérapies centrent leur action sur le ressenti émotionnel et utilisent des outils comme l’acceptation, la pleine conscience, la défusion cognitive, la dialectique, les valeurs, la spiritualité et les relations. Ce sont des démarches plus expérientielles que didactiques.

    Alors et ACT ? ACT est une démarche résolument plus humaine !

    Toutes les prises en charge avant ACT ont pour objectif d’éliminer des éléments psychologiques ou émotionnels qui sont considérés comme indésirables. Et ces thérapies ont eu de réels succès.

    Elles trouvent leurs limites dans le « vécu » car comment « arrêter de penser à » , « changer de raisonnement »… Et ces techniques augmentent (ou risque d’augmenter) les commentaires intérieurs inconfortables ou délétères.

    Le nouveau paradigme de l’ACT est le suivant :

    À la différence de ce qui est observable par tous (comme un os cassé par exemple), les émotions, les pensées et les images mentales, même si elles sont pénibles, ne sont pas pathologiques. Ce n’est pas leur présence qui pose problème, car inhérent à la vie, mais c’est le rapport que nous entretenons avec ces éléments (de type privé) que se joue la psychopathologie. Chercher à éliminer ces pensées peut amener les gens à des luttes existentielles où ils n’auront jamais le dernier mot.

    L’ACT s’appuie sur le postulat suivant : « La souffrance est liée de manière inhérente à la vie humaine ». Vivre pleinement amène à vivre  inexorablement des évènements douloureux. 

    Par exemple c’est parce qu’on a des enfants que l’on aime que leur mort est une souffrance et je sais de quoi je parle, ayant perdu un fils. C’est ^parce qu’un travail nous plait que le perdre est difficile à vivre. C’est parce que nous sommes heureux en ménage que nous souffrons de voir notre conjoint vieillir.

    Benjamin Schoendorff dans son guide clinique écrit « Seul l’être humain est  capable d’être malheureux au milieu d’un contexte environnemental favorable »

    Le piège ? C’est le langage… Et cela est développé de manière très claire dans la TCR (Théorie des Cadres Relationnels) sur laquelle s’appuie ACT. Mais c’est une autre histoire… que je vous raconterai dans un prochain article.

     

     

  • Marcher en couple ? Qu’est-ce que ça change ?

    Nous-SantiagoDepuis le mois de juin, je ne suis plus très présent sur le net. Enfin ce n’est pas réellement ça. Depuis juin, je ne suis plus présent à mon blog 😉 Car je suis resté en contact avec mes amis et ma famille par les réseaux sociaux. Et certains parmi vous ont pu voir les photos de mon périple à Santiago de Compostella.

    Eh oui ! Pour ceux qui ne le savaient pas, j’ai encore fait le Camino et c’est la 4e fois que je marche sur ces magnifiques chemins. Cette ambiance si particulière. Et cette fois j’ai marché avec… Mon épouse ! Cette fois nous avons fait le grand saut. Le Camino Francès entier et ensemble. 🙂

    Nous pamplonaL’année dernière nous avions « essayé » de marcher ensemble et nous avions parcouru 380 km (environ) par le Camino Primitivo en 15 jours. Et bien cette année nous avons doublé la mise en faisant 720 km (environ) de Pamplona, juste avant Puente la Reina qui est le début du Camino Francès, jusqu’à à Santiago.

    Alors ? Quel bilan ?

    C’est un plaisir de marcher avec elle 🙂 Et oui nous n’avons pas divorcé,et je dirai même que nous avons resserré les liens du mariage. J’avais entendu dire que marcher avec son conjoint c’est une épreuve qui met le couple à rude épreuve.

    Je aujourd’hui convaincu que c’est vrai ! Et je rajouterai que : « Marcher avec l’autre, met le couple face à l’épreuve de la vie en continu et en concentré, et si ça passe, quel pied ! »

    Nous-camino1Pourquoi ?

    Parce que marcher c’est une épreuve physique. Nous ne sommes pas dans notre tête… Enfin si au début certainement, puis petit à petit la conscience du chemin vous prend. Petit à petit vous êtes à la marche et à ce que vous faites… Et petit à petit vous devenez enfin conscient du moment présent.

    Pour moi, et pour Brigitte qui sommes des adeptes de la méditation de pleine conscience, ce fut une expérience extraordinaire où la conscience vient en marchant… sans aucun effort, elle s’impose à nous.

    J’avais fait le chemin seul auparavant, et j’avais déjà touché cela du doigt. Mais avec la présence de l’autre, la présence à l’autre est nécessaire pour se comprendre, se supporter, s’aider… Sans envahir l’autre, sans le priver de SON expérience.

    Les épreuves du chemin viennent à vous sans que vous les appeliez :

    • La fatigue de la montée pour nous deux
    • L’épreuve de la marche au-delà de 20KM à cause de ses pieds ultra sensible
    • L’épreuve des descentes pour mes genoux (et les siens)
    • L’épreuve de la chaleur pour moi qui me déshydrate si facilement
    • L’ongle du pouce qui devient bleu pour moi
    • Chinche, les punaises de lit, pour elle
    • Les coliques néphrétiques pour moi
    • La gastro pour elle
    • Ma diarrhée permanente, moi qui n’ai plus de colon
    • Sa difficulté à s’endormir ailleurs que chez elle

    En rajoutant, tout ce qui pourrait nous séparer :

    • Les rythmes de marche différents, car je ne peux pas manger de « toute » la marche donc… Je préférerai éviter les pauses. Alors qu’elle a besoin de pauses toutes les heures.
    • Le besoin de silence de l’un quand l’autre voudrait parler
    • Celui qui chante tandis que l’autre reste attentif à sa douleur.
    • Celui qui se tait quand l’autre aimerait l’entendre.

    Pas facile, hein ?

    On pourrait se demander « mais qu’allaient-ils faire dans cette galère ? » comme le dirait si bien Géronte, dans les fourberies de Scapin de Molière… (remarquez le pluriel).

    Et c’est là que revient la question fondamentale sur le bonheur : c’est quoi le bonheur pour vous ?

    Pour moi je le répète : le bonheur c’est de vivre une vie pleine de sens portée par mes valeurs. (voir l’article qu’est que le bonheur ?)

    nous-ombreEt c’est là revient la méthode ACT que je pratique maintenant, assez souvent. Quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce que je veux vivre dans ma vie ? Dans mon couple ? Être conscient de ce que je vis.ralentir,  observer, accepter la réalité et poser des actions engagées et connectées à mes valeurs….

    Alors quelles sont-elles ces valeurs ? Et pour vous ? Que voulez-vous vivre dans votre vie de couple ? Dans votre vie de tous les jours ? Qu’est-ce qui est réellement important pour vous ? Êtes-vous dans la réalité du moment présent ou vivez-vous des rêves dans votre tête et qui vous illusionnent ?

    Être libre ou être heureux ? Être libre en étant réellement heureux…  Ne pas courir après des ombres en s’imaginant que c’est la réalité…. Moi j’ai choisi, et vous ?

     

  • Une technique expérientielle et contre intuitive, ça marche comment ?

    PlateauEn ce moment je suis immergé dans la pratique de ACT (Acceptation/Engagement) et je découvre les joies de la présentation du processus à des clients ou des collègues. Et ce n’est pas facile ! En effet une technique expérientielle est une technique qui ne peut être comprise que par l’expérience. C’est-à-dire que plus j’explique et plus j’induis des erreurs dans l’expérience de l’autre. Et en plus ACT est une technique contre-intuitive donc votre intuition va d’abord vous induire en erreur !

    Pas facile à comprendre ? Vous voulez un petit exemple ?

    Êtes-vous motard ? Non ? Vous roulez en moto à une vitesse de 30 km/h ou plus et vous voulez tourner à gauche. Si vous tournez le guidon vers la gauche il y a beaucoup de chance pour que cela ne se passe pas bien ! Vous ne comprenez pas ? Pour tourner il suffit d’appuyer sur le guidon sur le coté gauche c’est-à-dire … Tourner le guidon à droite !

    « Pour tourner à gauche en moto à une certaine vitesse, il faut tourner le guidon à droite » et hop !  Cela vous semble comment ? Eh oui c’est cela contre-intuitif…. Lorsque j’ai appris à piloter une moto, le moniteur m’a dit « ne te pose pas de question et fais-le … Tu pousses le guidon où tu veux tourner..  » Et j’ai fait ! Et hop ça marche 😉

    Si je m’étais demandé … Bon alors ? Je veux tourner à gauche, donc je tourne à droite … Je serai « tombé » et hop… Voilà pourquoi j’ai choisi la méthode pédagogique « expérientielle » pour enseigner l’ACT aux coachs… Pour leur permettre d’expérimenter sur eux-mêmes d’abord, comment ça marche. Ça vous intéresse ? La session pilote c’est demain… Vous voulez venir ? Il ne reste qu’une place ! Appelez-moi avant demain 9:00. 😉

    Ou attendez la prochaine session, en septembre.

     

  • Et si vous choisissiez la vie ?

    MatrixOgg Lindsley, un des pionniers des TCC (thérapies comportementales et cognitives) à proposé dans les années 1950, « la règle de l’homme mort ». Vous la connaissez ?

    Pour ceux qui ne la connaisse pas en voici un résumé : « Si l’objectif du client peut être atteint par une personne morte, ce n’est pas un bon objectif d’accompagnement » et en effet si une personne morte peut atteindre un objectif plus facilement qu’une personne vivante faire le choix de cet objectif met en compétition le vivant et le mort.

    Voulez-vous être en compétition avec un mort ? Et … C’est lui qui va gagner !

    Quelques exemples d’objectif d’homme (ou de femme) mort(e) :

    • Ne plus boire
    • Ne plus fumer
    • Ne plus me mettre en colère
    • Ne plus me sentir mal
    • Ne pas avoir de pensées négatives
    • Ne pas avoir d’émotions négatives
    • Ne pas rencontrer de personnes négatives
    • Ne plus être triste
    • Ne plus avoir de souvenirs douloureux

    Remarquez comme ces objectifs peuvent être très facilement atteints par un homme mort, alors que c’est si difficile pour un vivant. Et hop CQFD ! (Ce Qu’il Fallait Démontrer….)

    Imaginez que je vous propose deux pilules : (un peu comme dans Matrix)

    • La pilule bleue sur laquelle est dessiné un magnifique soleil et un temps calme sans nuages sur un petit ilot isolé du pacifique
    • La pilule rouge sur laquelle il est dessiné un bateau dans la tempête

    Que prendriez-vous ?

    • La pilule bleue où vous vivrez une vie où vous ne ressentirez plus jamais de chose désagréable, mais ne ferez plus rien de plus que ce que vous avez fait jusqu’à aujourd’hui et que vous faites déjà, ou
    • la pilule rouge, qui vous promet des ressentis parfois difficiles. Parfois il augmenteront, parfois ils baisseront, en revanche vous aurez une véritable chance de pouvoir faire les choses importantes que vous ne pouvez pas faire aujourd’hui.

    Laquelle de ces pilules prendrez-vous ?

  • Et si nous vivions au présent ?

    Triflexe ACTLe passé n’existe plus, le futur n’existe pas encore, la seule chose que je sais c’est vivre au présent. Pourtant quand je vis au présent mon esprit me leurre souvent en m’envoyant vivre dans le futur, en prévoyant ce que j’ai à vivre dans les prochaines minutes, voire dans les prochaines années. Et quand mon esprit se prend à rester focalisé sur un événement désagréable du passé, il se bloque et moi, là dedans, qu’est-ce que je deviens ?

    Dans un précédent post, j’ai abordé la notion de valeurs et la différence entre ces valeurs, et les objectifs. Et donc vous savez que les valeurs se vivent « au présent », mais, comment y vivre au présent ? Pas facile hein ?

    Certains vous parleront de la méditation de pleine conscience, que j’aime pratiquer, moi aussi. Mais dès que l’on dit le mot «méditation» d’autres y voient « Tu planes à 5000 mec ! Elle est bonne hein ? » Dès que l’on parle de méditation , certains entendent les mots comme «baba cool», et même Katmandou… Et après les tremblements de terre de ces derniers jours, je ne suis pas sûr que cela soit de bon goût que de plaisanter sur ce sujet. Plus de 4000 morts… Voilà un événement grave qui hélas, est déjà dans notre passé et notre présent actuel est « Aider les survivants ! »

    Je vous propose aujourd’hui quelques exercices quotidiens qui permettent de vivre « un peu » au présent… On y va ?

    1) Prenez une activité du matin. Une activité qui fait partie de vos rituels habituels. Par exemple se brosser les dents, ou prendre sa douche, ou se raser…Voyons le brossage de dents :

    Pendant cette activité, observez ce qui arrive avec « ouverture » un peu comme si vous observiez cette activité comme un scientifique. La manière dont vous attrapez votre brosse. La couleur de votre brosse, la longueur des poils de la brosse. La sensation du contact contre vos gencives. La chaleur de la brosse, et/ou de l’eau. Le goût que cela a. Les bruits que provoquent le frottement de la brosse, et les bruits extérieurs, les odeurs spécifiques de la salle de bain à ce moment-là, et les autres odeurs. En d’autres termes, balayez complètement vos 5 sens… Et en même temps si possible. Et observez les pensées qui passent dans votre champ de conscience à ce moment, observez-les comme si c’était des voitures qui passent devant vous… Notez ces pensées, et revenez sur votre observation des 5 sens… la lumière de la pièce et les détails du lavabo… Sa couleur, les tâches qui s’y trouvent… Et observez les pensées qui passent… Et revenez à votre brossage de dents…

    2) Prenez une activité agréable. Par exemple pendant les câlins avec un être cher. Engagez-vous pleinement dans ce que vous faites ! Savourez chaque moment.Quand votre attention vagabondera… Dès que vous le réalisez, notez ce qui vous a distrait, et engagez-vous à nouveau dans ce que vous êtes en train de faire.

    Ce ne sont que 2 pistes, mais vous en trouverez d’autres je suis sûr. Vous pouvez m’en donner d’autres ?

    Ces exercices sont des exercices de pleine conscience, c’est facile non ? C’est très facile d’intégrer la pleine conscience dans notre vie de tous les jours. Alors vous attendez quoi ? Dans la thérapie ACT (acceptation/engagement) on passe par ces exercices de pleine conscience.

    La souplesse psychologie s’appuie sur 3 piliers :

    • Être présent
    • S’ouvrir
    • Faire ce qui importe

    Cela vous semble évident ? Alors, pourquoi ne pas le mettre en application au quotidien ?

    Vous voulez apprendre à l’utiliser pour accompagner les autres ? Formez-vous 😉 et suivez ce lien

  • Qu’est-ce que le bonheur ?

    ciblePour beaucoup de gens dans notre société il y a une confusion dans la définition du bonheur. Certains vont même jusqu’à dire que la définition du bonheur est différente pour chacun d’entre nous. Cela met une petite claque à bien des études sur le bonheur, non ?

    Comment peut-on dire que le pays où les gens sont le plus heureux est le Danemark, si les Danois disent eux-mêmes « je suis heureux » en tenant compte de paramètres différents des Français qui disent aussi « je suis heureux ». D’ailleurs moi-même quand je dis « je suis heureux » est-ce que je prends en compte les mêmes choses que vous ?

    Quand je lis le premier paragraphe de Wikipedia, sur le bonheur, je vois quand même se dégager une tendance qui fait un peu consensus actuellement : « Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents. Le bonheur n’est pas seulement un état passager de plaisir, de joie, il représente un état plus durable, un équilibre. »

    Dan ce paragraphe je vois plusieurs aspects qui m’intéressent ici :

    • durable
    • plénitude
    • pas de souffrance
    • inquiétude absente

    Est-ce que cela voudrait dire que je ne dois pas avoir des émotions désagréables pour être heureux ?

    Dans notre société française actuelle (et certainement dans d’autres pas si lointaines) il existe une croyance, que dis-je ? Il existe un mythe selon lequel : « Pour être heureux, il faut supprimer les émotions négatives ».

    Cette injonction, nous pouvons la lire sur les réseaux sociaux, auprès des adeptes du « secret » et de la loi d’attraction… (Vous savez ce que je pense de cela et j’ai déjà écrit sur le danger du secret.)

    Je ne vais pas ici revenir sur le développement précédent, mais seulement rappeler que pour vivre. Simplement vivre il faut être capable de ressentir des émotions agréables et, désagréables ! Vouloir éliminer de sa vie les émotions désagréables, revient simplement à ne pas vouloir vivre. Or ne pas vouloir vivre, c’est quoi ?

    Pour moi la définition du bonheur :

    Le bonheur c’est de vivre une vie pleine de sens portée par mes valeurs.

    Cela est un peu loin de cette définition alternative : « Le bonheur c’est de me sentir bien »…N’est-ce pas ? Car cela veut dire que pour moi, pour être heureux, il faut pouvoir vivre pleinement les émotions agréables et désagréables. Or tout ce qui a du sens apporte son lot de plaisirs et de souffrances. Pour vivre pleinement sa vie, et donc, être heureux, il est nécessaire de savoir face à ses émotions désagréables.

    Faire face ne veut pas dire « éviter », ni « supprimer » et heureusement, car avez-vous essayé de le faire ? Dans un précédent article sur le désespoir créatif, j’explique les conséquences de ces tendances.

    Alors que faire ?

    1. Connaître ses valeurs
    2. Défusionner d’avec ses pensées
    3. Être conscient de là où on est
    4. Poser des actions pour aller vers ses valeurs.

    Nous avons abordé les valeurs dans des articles précédents. On verra dans un prochain article, comment commencer, à défusionner. On continue le voyage vers le bonheur ?