Catégorie : ACT

  • Vous n’êtes pas vos pensées.

    J’ai déjà écrit un article sur ce sujet qui est vaste et souvent très important dans les problèmes que vivent mes clients. J’avais pris l’exemple d’une phrase que l’on n’arrive pas à écrire, vous vous souvenez ? Sinon suivez ce lien pour vous remettre le sujet en tête et revenez sur cette page.

    Vous êtes revenu ? Ok alors je vous propose un petit exercice pour aller plus loin.

    1. Prenez quelques instants pour vous mettre au présent (3min d’espace de respiration par exemple, vois ci-dessous)
    2. Fermez les yeux et dites-vous : « Je suis nul ! »
    3. Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.
    4. Ouvrez les yeux … Remettez vous au présent (espace de respiration par exemple)
    5. Pour fermez à nouveau les yeux et dites-vous « Mon cerveau m’envoie la pensée que je suis nul ! »
    6. Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.

    Que constatez-vous ?

    Cette prise de recul change l’impact de la pensée sur vous et pourtant …. La deuxième formulation est la seul qui colle à la réalité, n’est-ce pas ? Et si vous essayiez les autres méthodes de défusion cognitive, que je vous propose plus bas, ça changerait quoi dans votre vie ? testez ! Amusez-vous bien…

    Autres méthodes (tirées des travaux de Russ Harris voir le livre « Le piège du bonheur ») …. Je vous en livre 4

    Pragmatisme :
    Si vous continuez avec cette pensée, y adhérez, et la laissez vous contrôler, où cela vous mène-t-il?
    Comment vous y prenez-vous pour y adhérer?
    Pouvez-vous la laisser aller même si votre esprit vous raconte que ça ne va pas marcher?

    Intéressé:
    Voilà une pensée intéressante.

    Méditative:
    Laissez vos pensées aller et venir comme: des nuages qui passent, des voitures qui circulent devant votre maison, des feuilles sur une rivière, etc.

    Votre esprit est comme:

    • une machine à ne pas se faire tuer • une machine à mots
    • radio catastrophe
    • un vendeur très doué
    • le plus grand conteur du monde • un dictateur fasciste
    • une usine à jugements

    Recadrage brutal:
    En quoi cette pensée/croyance/idée nous influence?
    Souhaitez-vous qu’elle dirige votre vie, et vous dise toujours quoi faire?

    Moi j’apprécie vraiment « Radio catastrophe ! » … Vous en voulez d’autres ? J’en ai plein la musette ! Ecrivez-moi et je vous envoie ma liste….

  • Utilisez la souplesse psychologique pour sortir de l’impasse avec ACT

    Dans la thérapie d’acception et d’engagement (ACT), le thérapeute va aider son client à développer sa souplesse psychologique. Pour cela il va s’appuyer sur les 3 piliers de cette souplesse, comme indiqué dans le schéma ci-contre, et qui sont,  :

    1. Se mettre au présent : être conscient de soi et de son environnement
    2. S’ouvrir : Défusion cognitive et acceptation des pensées pour ce qu’elles sont
    3. Faire ce qui importe :  Poser des actions engagées vers ses valeurs

    Vous pouvez constater que pour chaque sommet du triflexe (figure ci-contre) il y a deux composants.

    Bien maintenant que nous avons décrit le modèle théorique, comment allons-nous nous en servir en pratique.

    Quand utiliser « Se mettre au présent » ?

    Comment utiliser « Se mettre au présent » ?

    • Promouvoir une attention flexible, volontaire et centrée sur le moment présent. Et pratiquer cela chaque jour au moins 3 fois…
    • Soutenir la pleine conscience et noter la continuité de la conscience. Pratiquer une séance d’observation par jour (Observer sa main, le jardin, la rue, le ciel, les arbres, un oiseau, son enfants qui joue….)

    Quand utiliser s’ouvrir ?

    • Si vous vous sentez coincé, soyez curieux,
    • Modèle d’acceptation (La pomme)
    • Remarquez « votre esprit en action »

    Comment utiliser « S’ouvrir » ?

    • Soutenir l’ouverture et la curiosité concernant les expériences intérieures précédemment évitées. (Processus d’évitement)
    • Observer les pensées comme un processus continu, plutôt que le monde structuré par elles. (Défusion cognitive)

    Quand utiliser « Faire ce qui importe » ?

    • Chaque fois que c’est possible, favorisez la connexion entre les valeurs et l’action.

    Comment utiliser « Faire ce qui importe » ?

    • S’orienter vers le repérage continu et les qualités des actions pleines de sens dans l’ici et maintenant
    • Construire des exercices concrets de changement de comportement

    Alors ça vous tente ? Et si on en parlait ensemble ?

  • Appréciatif ou comparatif ? Choisissez comment percevoir votre vie au quotidien.

    « Il n’y a que deux façons de vivre sa vie : l’une en faisant comme si de rien n’était un miracle, l’autre en faisant comme si tout était un miracle » disait Albert Einstein. Cet article illustre parfaitement le choix que nous avons dans notre vie quand nous évaluons la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    Lorsque j’appréhende la situation actuelle dans le contexte actuel où je me trouve, je peux choisir de comparer cette situation avec la situation idéale que j’ai imaginée un jour, ou que la société m’a poussé à imaginer comme étant la situation idéale, ou bine, je peux choisir d’évaluer ma situation à partir de rien… Mais c’est quoi ce « rien » ? Ce peut-être, par exemple, ma naissance,  vous savez ? Quand je n’avais rien. Que je ne savais rien. Que je n’avais rien vécu. À partir du point de départ de ma vie, comme point de référence.

    Faisons l’expérience voulez-vous ?

    Voici la carte de vos domaines de vie : (Boussole des valeurs)

     

    Phase 1

    • Installez-vous confortable, le plus confortablement possible.
    • Imaginez dans le contexte de votre choix, par exemple, le couple, la famille, le rôle parental, la vie amicale, le travail….etc. (Voir la boussole des valeurs-ci dessus), la situation idéale selon vous.
    • Puis prenez quelques instants pour comparer avec votre situation à vous…
    • Quelles pensées apparaissent ? Quelles émotions sont présentes ? Que ressentez-vous dans votre corps ?
    • Est-ce agréable ? Ou plutôt difficile à vivre?
    • Il y a du boulot, hein ?

    Phase 2

    • Maintenant, imaginez que vous avez TOUT perdu dans ce domaine. Plus de conjoints, plus d’enfants, plus de boulot, plus d’argent, plus de maison avec ou sans jardin… Pour dormir, il reste le 115, ou la rue, pour manger les restaus du coeur, ou la manche…
    • Comment vivez-vous ça ? Que ressentez-vous? Quelles sont les émotions présentes? Les pensées qui sont là ?
    • Puis maintenant, imaginez que TOUT vous est rendu ! Vous avez récupéré votre vie !
    • Quel effet ça fait ?  Quelle est l’émotion dominante ? Que ressentez-vous dans votre corps quand on vous rend tout ?
    • Est-ce agréable ? Ou plutôt difficile à vivre ?
    • Alors votre conclusion ?

    Conclusion

    Sur le schéma ci-dessous, je résume l’expérience que vous venez de vivre.

    • Dans le premier cas, vous êtes dans la partie « rouge ». Vous comparez votre vie avec la vie parfaite et cela génère de la douleur. Cela génère d’autant plus de douleur que la distance entre ce que vous voulez et ce que vous avez est grande. C’est le mode comparatif.
    • Dans le deuxième cas, vous êtes dans la partie « verte ». Vous évaluez votre vie à partir de rien. Vous mesurez ce qui donne du sens à votre vie. Cela génère de la gratitude et par conséquent de la dopamine, Sérotonine et ocytocine, c’est-à-dire les neurotransmetteurs du bonheur. C’est le mode appréciatif.

     

    Alors ? Qu’est-ce que vous en concluez ? Et si vous choisissiez de votre vie comme si TOUT est un miracle, comme le disait Einstein ?

    Écoutez ce que vous dit votre cerveau … Quelles sont les idées qui viennent ? Vous avez peur de rester dans votre confort médiocre ? De devenir un bisounours ? Quoi d’autre ? Rappelez-vous que les idées qui viennent sont créées par votre cerveau en fonction des contingences… (Voir la loi du bas dans la présentation de la matrice…)…

    Et si vous observiez vos pensées pour changer votre ressenti par rapport à elles… Un exemple qui va dans ce sens. Sentez la différence entre les deux affirmations ci-dessous.

    • Je suis nul(le)
    • J’ai la pensée que je suis nul(le)

    Ce n’est pas la même chose, n’est-ce pas ? Lisez un exemple de recadrage de sens : je ressens de la gratitude pour la vie que j’ai aujourd’hui. Que vais-je faire d’important pour moi, qui pourrait donner encore plus de sens à celle-ci ?

    Et oui, ce n’est pas parce que je suis content de ce que j’ai que je dois rester dans mon jus, n’est-ce pas ? Et si vous découvriez vos valeurs au quotidien avec ACT ?

     

  • Vigilance et persévérance pour reconnaitre ses émotions.

    Ça y est, j’ai été vacciné le 8 janvier 2021 ! Bien sûr, j’ai été vacciné contre la COVID. Enfin je veux dire que j’ai reçu la première injection de ce vaccin (Pfizer-Biontech), et bien tôt la deuxième injection à la fin du mois. Cela veut dire que je dois faire extrêmement attention pendant la période jusqu’au 8 février où j’aurai une protection maximale.

    Pourquoi faire attention ? Parce que pendant cette période, je ne suis pas encore complètement protégé et je pourrai donc être infecté et là… Le virus a plus de chance de muter ! Je ne rentrerai pas dans les détails, car ce n’est pas le but de mon article d’aujourd’hui, mais vous pouvez trouver des références de ce que je dis dans les propos du président de l’académie nationale de médecine sur France Info

    Bon, bon…. Alors je vous raconte un peu ? (avec quelques jours de décalage)

    Et bien je me sentais comme un judoka qui sort du tatami après un combat (et je connais bien ça)…

    Je ne pensais pas que la situation m’avait touché tant que ça !

    J’ai passé quelques nuits d’enfer ! Des cauchemars toute la dernière nuit avant le vaccin… Et au moment de la piqure un grand PFFFFFFF…. Comme si je sortais d’un grand danger ! Comme si un ballon se dégonflait. En fait je comme au sortir d’un grand danger puisque  sans le vaccin si j’attrapais la COVID j’avais beaucoup de risque de développer, une forme grave de la maladie, et de mourir. C’était comme si j’étais un « survivant » …

    Et je ne l’avais pas vu ! Incroyable … Je n’avais pas réalisé l’impact réel de cette peur sur mon état psychologique. Pourtant, je médite pour être présent et je m’aperçois que malgré cela je continue à me raconter des histoires ! Il y a du boulot pour être réellement présent à soi, vous ne croyez pas…

    Depuis j’ai fait une petite méditation sur l’autocompassion, pour commencer … Puis j’ai repris mes pratiques quotidiennes… Et je suis apaisé aujourd’hui.

    Pendant la crise, je me disais que j’étais courageux … Ben oui je suis courageux, mais cela n’empêche pas la peur d’être là aussi !

    Bien sûr, j’ai continué à recevoir mes patients malgré le risque parce que cela à du sens pour moi, mais quelle énergie dépensée ! Et cela sans réellement en être conscient. C’est étonnant de se voir réellement en face ! Une très belle expérience que je partage avec vous mes amis, aujourd’hui.

    Matrice ACT

    J’étais dans la lutte. Il faut être courageux, il ne faut pas montrer sa peur, il faut… Je dois… J’étais souvent dans la partie gauche de matrice ACT… (Voir ci-contre, en cliquant dessus elle sera en grande taille)

    C’est-à-dire que j’étais en mode automatique ! Alors que je croyais que j’étais conscient de mon état…

    J’avais oublié, « la honte » … la honte de reconnaitre que j’ai peur de mourir étouffé dans d’atroces souffrances… Oui j’ai peur ! J’ai vu mourir mon grand-père « étouffé » par son emphysème (il avait été gazé à Verdun)… J’ai vu mourir mon frère de son emphysème, suite à sa BPCO… Il est mort d’un simple rhume… J’ai vu la peur dans ses yeux…
    Et OUI ! J’ai peur… Avec ma BPCO… La COVID, les images des personnes intubées ventilées dans les hôpitaux…

    Et alors, j’ai peur, c’est normal, car je suis un être humain et que les émotions que je ressens ne dépendent pas vraiment de ma volonté… Aujourd’hui j’accueille ma peur ! Aujourd’hui la honte est partie… Aujourd’hui je sais que le courage n’est pas de ne pas avoir peur… Et cela au-delà de la théorie…

    Je crois que certains vont avoir des surprises encore plus grandes que la mienne après le vaccin … Comment vont-ils vivre la sortie de ce traumatisme (de type 2) ?

    Alors je suis heureux de participer, à cette prévention en offrant chaque semaine 2 séances gratuites de méditation de pleine conscience d’une durée environ 30-45 minutes :

    • les mardis à 9:00
    • les jeudis à 20:30
      Vous voulez venir ? Inscrivez-vous sur Doctolib… C’est gratuit ! (suivez le tuto ci-dessous)

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  • L’histoire de la peau de banane…

    Comment une peau de banane peut influencer notre perception de la vie ? Je vais répondre à cette question par une question que je pose à mes patients :

    Fermez les yeux quelques instants, observez votre respiration sans jugement… Puis…
    Imaginez que vous soyez en train de marcher dans une rue.
    Voyez ce qu’il y a à voir, entendez ce qu’il y a à entendre, sentez les odeurs du lieu, la température…
    En baissant les yeux, vous voyez devant vous une peau de banane sur le trottoir.
    Que faites-vous ?
    (répondez à la question avant de lire la suite)

    Réponse : « ce que vous voulez, bien sûr… »

    Voici les statistiques personnelles que j’ai obtenues avec mes patients du cabinet sur les 3 derniers mois : (150 réponses)

    • 70 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 20 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 10 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !

    Après avec recueilli la réponse initiale, je vais orienter le dialogue vers les directions de vie choisies ? (valeurs – voir l’article expliquant ce qu’est une valeur)

    Dans ma relation avec les autres, comment est-ce que je voudrais me comporter si j’étais celui (ou celle) que je veux être vraiment ?
    Si j’étais la version idéale de moi-même, qu’est-ce qu’on me verrait faire avec les autres et dans mes interactions avec eux ?
    (répondez à la question avant de lire la suite)

    Puis je repose la question numéro 1 … Avec la peau de banane… Que j’appelle version 2 dans la suite de cet article.

    Et voici les statistiques que j’ai obtenues avec le même public :

    • 50 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !
    • 40 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 10 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)

    Puis j’ai échangé avec tous ceux qui ont changé d’avis entre la version 1 et 2. La réponse est unanime, entre les deux réponses j’ai changé de côté de la matrice, je suis passé de la partie gauche vers la partie droite.

    Vous pouvez constater que la partie gauche est « automatique » alors que la droite demande d’être en pleine conscience » de ses valeurs… Et dans le cas de la peau de banane, il a suffit simplement de se poser la question sur la relation avec les autres… De se repositionner dans le contexte finalement.

    La pleine conscience, c’est facile finalement ! Il suffit de s’arrêter de courir, d’observer le présent puis de se poser la question suivante : « dans la contexte actuel, qu’est-ce que je veux vivre vraiment et qui donne du sens à ma vie ? »

    Mais est-ce vraiment si facile ? NON ! Bien-sûr, car sans entrainement, pas de question… Et sans question pas de changement de stratégie. Et hop !

    Alors, Vous voulez vous entrainer ? Je vous propose un exercice de 3 minutes à faire au moins 3 fois par jour pendant au moins 15 jours… Et constater ce qui change dans votre manière de vivre au quotidien… N’hésitez pas à faire un retour, en commentant cet article ou en m’écrivant.

    Exercice : Espace de respiration.

    Je vous mets un Espace de respiration détaillé qui dure 5 minutes pour vous aider à comprendre le mécanisme complet… (à faire la première fois)

    Bonne écoute !

     

     

     

  • La peur du bonheur est un générateur de pensées négatives.

    Certains patients viennent me voir avec des pensées intrusives et gênantes pour eux, car elles sont tournées vers la possibilité de vivres de catastrophes et cela leur pourrit la vie au quotidien.

    Ils ont des pensées comme :

    • Et si mon enfant mourait ?
    • Et si mes amis avaient des problèmes ?
    • Et si je tombais malade ?
    • Et si j’avais un accident de voiture ?

    Ils veulent « changer » leurs pensées et bien entendu n’y arrivent pas ! Pire que ça plus ils essayent de ne pas y penser et plus cela est présent. Et si je leur demande : « Que voulez-vous ? » La réponse est pratiquement toujours la même : « Je veux que ces pensées cessent. »

    Mais comme vous le savez maintenant si vous avez lu mon blog depuis quelque temps, sur la matrice ACT, nous avons deux lois : la loi du haut et la loi du bas (voir le schéma, ci-dessous)

    LA MATRICE ACT

    • La loi du haut c’est « Je peux changer facilement ce qui est en haut de cette matrice »
    • La loi du bas c’est « Il est presque impossible d’agir directement sur ce qui se passe en bas »

    Lorsque je questionne mes patients sur leur expérience du bonheur. Je commence toujours par faire une carte SIM (vous vous souvenez ce que c’est ? S (Sensations) I (Intelligence) M (Monde), c’est-à-dire que je leur demande de me décrire complètement leur expérience. (Voir l’article suivant pour plus de précision sur la carte SIM) et donc leurs pensées.

    Et souvent c’est là que viennent ces fameuses pensées intrusives. « Maintenant ça va, mais ça ne va pas durer ! » Lorsque le patient se rapproche d’expériences positives qui le rapproche du bonheur, il commence à avoir peur de perdre celui-ci, et comment pourrait-il le perdre ?

    Et cela fini pas l’éloigner du bonheur et d’avoir peur de vivre le bonheur ! Je me suis aperçu avec étonnement qu’il y avait corrélation entre ces pensées et la peur d’être heureux. Et encore plus loin que çà il y avait aussi corrélation avec l’aversion de la compassion et de la gratitude envers soi. Pourquoi cette aversion ?

    Parce que si je pratique l’autocompassion, je vais me ramollir. Je vais devenir paresseux. Je vais me laisser aller ! Pas de place pour la compassion, pour les autres non plus ! Ils n’ont qu’à se bouger le popotin ! Et moi aussi d’ailleurs ! C’est quoi ce cirque ! La dépression c’est pour les faibles… etc.

    Et pour la gratitude, l’aversion se manifeste souvent par « parce que je le vaux bien ! » « Cela m’est dû ! » Pourquoi remercier pour ce qui est « normal » ?

    Et cela finit pas se blâmer soi-même ! Par se dénigrer parce : « Il n’y a aucune raison d’avoir des pensées comme çà » Je ne suis pas normal !

    CQFD…

    Bien sûr ce ne sont que des constatations au cabinet et simplement des corrélations, pas des causalités, mais … cela va bien dans le sens des thérapies basées sur la compassion, non ?

    Et bizarrement, il y a toujours au centre de cette recherche : « La conception individuelle du bonheur »

    Alors est-ce que le bonheur serait la conséquence de circonstances extérieures qui ne s’expérimente que trop rarement, ou bien, le bonheur serait l’expérience volontaire de la paix intérieure par le choix engagé de vivre la compassion, et ses attributs la bienveillance, la gratitude, la bonté, la sensibilité, la sympathie, l’empathie, la tolérance à la détresse, le non-jugement, et les soins que l’on se prodigue pour le bien-être ?

    Bien sûr le chemin vers le deuxième choix demande d’être dans la pleine conscience de ce que l’on vit au présent… Et si vous choisissiez cette deuxième voie qui ne dépend que de vous ? Par quel attribut commenceriez ? Personnellement j’ai choisi de commencer par la bonté… La route est longue !

     

     

     

  • Le monde a changé ! Vous avez compris ?

    Certains n’ont pas compris que le monde a vraiment changé !

    Et effectivement, quand j’étais plus jeune. (Ça y est je parle comme un vieux ?) ….Bla-Bla…

    • Je jouais à la dinette avec, mes copains et copines, et nous utilisions, de la boue et de l’herbe, pour mettre dans les assiettes. Certains d’entre-nous en mangeaient, d’ailleurs…
    • Je jouais sur une balançoire où le sol, était aussi dur que tu béton (de la terre battue). Lorsque l’on tombait, il arrivait qu’on se casse un bras, d’ailleurs.
    • Je faisais « la guerre des boutons » avec un lance-pierre fabriqué avec une fourche bois, un morceau de pneu, et un bout de cuir pris dans une vielle godasse.
    • Je « chassais » les oiseaux avec un arc et des flèches que j’avais moi-même fabriqués. Je vous garantis que les oiseaux ne risquaient rien, mais moi je faisais de la route !
    • Nous avions des cabanes dans les arbres à 4 mètres de haut et un réseau de passerelles nous permettait de passer d’arbre en arbre.
    • Je marchais pieds nus pour éviter d’abimer mes espadrilles et je marchais dans les bouses de vaches pour faire une semelle qui protège de la chaleur du goudron l’été. Ça fonctionne, mais ça pue ! LOL
    • Je fabriquais un cerf-volant avec du roseau trouvé près d’un étang, du papier journal, de la ficelle à poulet, et de la farine et de l’eau pour faire la colle.
    • J’élevais des vers de terre, dans du carton mouillé que je trouvais dans la décharge, et que je revendais au magasin de pêche, pour acheter des mistral gagnant… ou autre roudoudou…
    • Je faisais des glissoires dans la rue, avec mes bottes en caoutchouc et du carton, je passais la journée à descendre en glissant dans la rue gelée et j’avais les doigts qui piquaient quand je rentrais au chaud…
    • Nous faisons des batailles de boules de neige dans la cour de récré.
    • Je jouais à l’élastique sur le goudron de la cour… Nous jouions au football avec une boule de papier recouverte avec du scotch…

    Puis j’ai eu des enfants… J’ai appris à avoir peur pour eux, mais je les ai laissé faire des cabanes dans les arbres, jouer avec la terre, et le chien… Courir dans les bois. Quelques os cassés plus loin… J’ai vu les mentalités changer… « Vous êtes inconséquent ! » Me disait-on, « c’est dangereux ! »  Et les enfants ne pouvaient même plus aller dans la cour quand il avait de la neige… Les balançoires se sont sécurisées et les vaccins sont devenus une véritable sécurité… À tel point que la génération suivante veut tellement supprimer le risque qu’ils ne se font même plus vacciner, car il y a des produits dangereux dans le vaccin… Ben oui…. !

    La vie c’est dangereux ! La vraie vie c’est le risque… Plus de risque et plus de vie ! On chipote sur tout, on préfère l’artificiel, complètement maitrisé, au naturel qui pue ! Et c’est vrai, que la durée de vie a augmenté… Mais si on regarde la longévité des arbres … Nous en sommes loin ! Alors quoi ? Devenir des arbres ?

    Le coronavirus, nous renvoie à l’incertitude de la vie et cela nous l’avions, une peu oublié… Dans les années 80, le sida nous a envoyé un coup de semonce, puis Ebola, puis la grippe H1N1 (et la H5N1 qui nous guette), puis le SRAS, puis le MERS… et enfin arrive le COVID-19… Et c’est le B….

    Moi, l’humain de 2020, je veux des certitudes ! Je suis dans MON monde de certitudes, et j’ai un avis bien arrêté sur TOUT ! J’ai raison et les autres qui ne sont pas de mon avis ont tort ! D’ailleurs je m’appuie sur des avis scientifiques, qui n’ont pour certains qu’une vague ressemble avec la science, car j’ai perdu le contact avec la réalité !

    Le danger ? Je n’en veux pas… Je limite la vitesse ! Je mets une ceinture de sécurité. Je mets un casque pour faire du vélo, et de la trottinette.

    Je veux être protégé contre tout ce qui pourrait me faire tomber malade… J’active mon système émotionnel, « Prévention de la menace » en permanence. Je veux vivre des sensations fortes, mais « en sécurité »

    Une petite parenthèse. Vous connaissez nos 3 systèmes émotionnels  ? Peut-être. Je vous fais un rapide résumé dans le schéma ci-dessous.

    Les systèmes émotionnels

    La société de consommation actuelle tend à nous pousser à développer notre système « menace » et notre « système ressource ». C’est un couple qui nous pilote que vous pouvez retrouver dans un article précédent sur ACT. Dans le 3e cercle, nous voyons le terme « sécurité » apparaitre, qui représente la sécurité par rapport au lien affectif, et ,non la sécurité en général.

    Qu’avons-nous fait ? 

    Le système menace a pris toute la place ! La motivation elle-même disparait si elle n’est pas soutenue par des artifices commerciaux.

    L’état des lieux ?

    Nous sommes en état de sidération, en comprenant que l’avenir ne ressemblera plus au passé. Comme lorsque le sida est apparu, et que j’ai dû commencer à mettre des préservatifs… Combien de personnes de mon âge ne supportent pas le préservatif ?

    Qu’est-ce qui va changer ?

    • Si un traitement ou vaccin arrive rapidement et qu’il fonctionne plutôt bien… Rien ne changera ! Car progressivement nous reviendrons à nos vieilles habitudes…. C’est le principe de l’inertie d’un système qui est difficile à changer, de direction ou de vitesse…. Et progressivement les gens vont perdent les habitudes de « gestes barrières » et vont se féliciter de l’intelligence humaine, et vont continuer dans un monde aseptisé où l’on veut éliminer l’incertitude.
    • Dans tous les autres cas : L’incertitude devra être intégrée comme un facteur du vivant, au risque de voir arriver une société hygiéniste et autoritaire. Une société jugeante et moralisatrice… Observez la manière dont déjà cette société a eu du mal à sortir de la stigmatisation des comportements face à la maladie. S’il est comme cela, c’est parce que son comportement l’a amené là où il est… (exemple : sida ou drogues diverses). La société va vouloir contrôler tous les comportements (Big Brother is watching you). Traçage, flicage et dénonciations sont au programme. Déjà nous en voyons les prémices, dans les discours politiques et pourtant nous ne savons pas du tout de quoi demain sera fait.

    Alors quoi ?

    Je ne suis pas grand clair, mais je peux affirmer déjà que ce qui peut nous sauver, de la faillite de tous les systèmes sociaux actuels des démocraties occidentales. C’est la volonté commune d’activer notre système  émotionnel « Affiliation » pour établir des relations « secure » et permettre l’émergence, de la compassion.

    Nous avons une vie actuellement, qui est basée sur un nombre grandissant d’illusions. C’est la course à la consommation, et à la certitude. Nous voyons bien que l’être humain veut éviter la douleur. Et c’est cette stratégie qui provoque sa plus grande souffrance sans qu’il le sache. Pour laisser de la place à notre système émotionnel « affiliation »… Nous devons faire des choix qui engagent nos vies, vers ce qui est vraiment important pour nous… Et j’en reviens encore à « nos valeurs ».

    Matrice ACT

    Passer à la droite de la matrice ACT… C’est regarder ce qui est important pour nous avant de poser une action… Ralentir-Observer-Accepter ce qui est puis faire un choix vers une action engagée vers nos valeurs.

    C’est aussi, tenir compte de tous ceux qui vont rester sur la touche, en plus de ceux qui y sont déjà avec le système élitiste actuel, piloté par le gain immédiat. Vous avez pensé vous aux émeutes qui vont venir si on ne change rien ? Le système précédent a promis le bonheur par l’avoir et bien entendu ça ne marche pas, mais personne ne le dit. Même ceux qui ont des tunes, peuvent, et sont malheureux ! Car la douleur est inhérente à la nature même de la vie ! Nous tellement attaché à la vie… Je vais citer le Dalaï-lama (une fois n’est pas coutume, pour moi) :

    « Si nous n’arrivons pas à comprendre que la nature de l’existence se caractérise par la souffrance, notre attachement à la vie [que nous avons] augmente. Si nous cultivons notre prise de conscience de la nature misérable de la vie, nous surmontons notre attachement cette dernière. »
    (J’ai ajouté entre crochets des mots qui rendent plus « aimable » sa phrase pour les Occidentaux, car certains seraient désespérés…)

    C’est édifiant, non ? Tous les humains souffrent ! C’est normal de souffrir quand un parent décède, mais c’est inévitable ! Vous connaissez l’histoire des graines de moutarde ? (Voir à la fin de l’article)

    Alors ? Dans ce Nouveau Monde ? Aujourd’hui plus d’embrassades, et de poignets de main… Et demain ? Et si nous avions le temps ? Et si nous n’étions pas pressés par la construction collective de nos sociétés ? Comment agirions-nous ? Hier le gouvernement français, et notre président en tête, nous envoyaient pour des élections « à marche forcée » et nous avons payé avec plus de 20000 morts! Demain, ce même gouvernement veut nous envoyer à marche forcée vers la reprise des écoles… Qui va payer la note ?

    • Personnellement quand j’ai évalué la situation, je n’ai pas été voter ! Pourquoi ? Parce que je ne suis pas pressé… J’aurais pu garder Enjalbert comme maire pendant encore un an, pourquoi pas ?
    • Le 11, mais certains de mes patients me demandent si j’ouvre mon cabinet. Et je réponds, mon cabinet n’est pas fermé, mais je ne reçois qu’en téléconsultation. Et ça marche bien ! Et pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur ? Ça fonctionne aussi avec le smartphone. Et pour ceux qui n’ont ni ordinateur ni smartphone, et qui donc ne peuvent pas lire mon article. Je crois qu’il est urgent de mettre à disposition des « cabines de téléconsultation » dans nos villes et nos campagnes ! Ça existe déjà, il suffit d’investir. Mais pour cela il faudrait que nous prenions conscience que c’est l’affiliation et donc la solidarité qui prime… Ce n’est pas encore ça… Personnellement donc, je ne recevrais pas de patients en cabinet avant , le mois d’octobre… J’ai expliqué dans un précédent article pourquoi je ne veux pas me retrouver à l’hôpital quand il sera très chargé… Dès que l’hôpital peut me recevoir, j’irais volontairement au contact avec le virus, à moins qu’avant un vaccin ou un traitement fonctionne bien… Pourquoi pas ?

    Peur ? Moi ? Oui, bien sûr, j’ai peur de souffrir ! J’ai déjà expliqué cela dans mes articles précédents… Je vais reprendre la phrase de Valéria dans Conan le Barbare (j’ai des références moi Mossieur !) :

    « Crois-tu qu’on vive éternellement ? »

    Alors je choisis de vivre, ici et maintenant… Je m’engage dans cette nouvelle existence avec réalisme et en regardant tout le travail à faire… Un beau chantier, ma foi !

    Pleine conscience et compassion.

    On y va, vers ce nouveau monde ? Et comme promis voici l’histoire des graines de moutarde pour finir ce long post du dimanche au soleil. 🙂


    Histoire des graines de moutarde :

    Kisagotami, perdit son seul enfant alors il n’avait que quelques années. Elle était incapable d’assumer son décès, folle de chagrin, elle passait de maison en maison, demandant qu’on le soigne. Finalement quelqu’un eut le cœur et la bonne idée de lui conseiller d’aller demander de l’aide au Bouddha, si bien qu’elle alla le voir et lui demanda de ramener son enfant à la vie.

    Il ne refusa pas. Il ne lui fit pas de sermon, il savait que c’était inutile, vu son chagrin.  En fait, il ne répondit pas du tout à sa question. Il dit seulement : « Apporte-moi quelques graines de moutarde, mais apporte-les moi d’une maison où personne n’est mort. » Elle partit, allant d’une maison à l’autre. Partout où elle allait, les gens voulaient bien lui donner des graines de moutarde. Mais quand elle posait la question : « Est-ce que quelqu’un est mort dans cette maison ? » ils répondaient :« Ne nous rappelez notre chagrin, les morts sont nombreux, mais les vivants sont peu nombreux. » Dans chaque maison elle apprit la même leçon : la mort va vers tous. Finalement, elle laissa le corps de son enfant dans la jungle, revint au Bouddha, et s’assit calmement à ses pieds. Elle ne dit plus rien pendant longtemps. Et elle dit enfin : « Donne-moi un refuge », et elle devint nonne.

     

     

     

     

     

     

     

  • Impact du confinement et ACT

    Vous tournez en rond ? Personnellement, depuis 15 jours je suis confiné dans mon environnement de vie habituel, et des millions de Français sont confinés depuis 8 jours quand j’écris cet article.  Pourquoi ai-je une semaine d’avance ? Parce que je fais partie de ces personnes dites « à haut risque » avec ma BPCO stade 2 (perte de 50% de mes capacités respiratoires), mon âge, ma tension artérielle… Enfin je fais parie de ces gens « à risque » qui sont vivants ! Quelle chance  que j’ai, de ne pas encore, avoir été contaminé !

    Depuis 15 jours, je ne tourne pas en rond… Je travaille tous les jours… J’ai des journées très chargées. Je commence le matin vers 5:00 comme d’habitude et je termine vers 20:00… Rien ne change de ce coté… Sauf que je ne croise personne en chair et en os, à part mon épouse qui reste, elle aussi, à la maison grâce au télétravail…

    Je commence par ma méditation du matin, puis ma ballade de 10 à 20 Km… dans la salle de sport… Enfin je veux dire mes 30 min à une heure de vélo d’appartement, dans la chambre d’amis ! Et après ma douche, je vais prendre mon petit déjeuner avec mes amis… de 8:00 à 9:00 grâce à Zoom… 😉

    Et la journée de travail commence !

    Depuis quelques jours je reçois des appels à l’aide de personnes qui souffrent du confinement, directement ou indirectement par effet rebond.

    • Directement
      • Des personnes me disent avoir des troubles du sommeil.
      • D’autres sont anxieux, voire angoissés.
      • Certains ont des réactions incontrôlables aux émotions qui d’habitude ne les gênent pas plus que ça…
      • Des symptômes de dépression apparaissent chez d’autres
    • par effet rebond
      • Des femmes qui sont victimes de violences de leur conjoint qui boit
      • des personnes qui sont addicts et qui constatent que leur addiction augmente…

    Une analyse, des études scientifiques effectuées en Chine depuis le début de l’épidémie et dans d’autres pays avec le SRAS, autres cas de confinement, effectuée par Catherine Tourette-Turgis confirme ce que je présentais depuis ces quelques jours : le confinement va avoir des effets très marqués même sur les personnes non atteints par le COVID-19.

    Nous (les psychologues) allons avoir à gérer des syndromes post-traumatiques, mais pas que… Des rechutes d’addiction, des dépressions, des TAG (troubles anxieux généralisés provoqués par le confinement lui-même !

    Le confinement provoque un grand changement dans nos vies, en fonction de la manière dont nous avons choisi de vivre le bonheur. Choisit-on de vivre du bonheur d’une manière ou d’une autre ? Oui ! Car on choisit le bonheur à vivre… On le choisit de manière consciente ou inconsciente. Le plus souvent c’est de manière inconsciente d’ailleurs. Je reviendrai sur cette notion de bonheur dans une capsule vidéo ou un article à venir. Et dans cet article je vais revenir sur le schéma suivant qui va vous expliquer d’une manière très simple pourquoi pour lutter contre le confinement et ses effets, la thérapie d’acceptation et d’engagement peut être une manière efficace de passer ce moment qui nous est offert, de travailler sur nos valeurs.

    Matrice ACT

    Remplacer dans ce schéma la douleur par : le confinement….

    Explorons les 3 stratégies automatiques (gauche du schéma)

    1. Lutte : je refuse le confinement, je veux être libre ! Alors ? je mets ma vie et celle des autres en danger. Je me prends une amende de 135€… Puis 1500€… Puis 3700€ et prison ! J’augmente ma souffrance… Directement et indirectement, je rumine, je ne dors plus… je suis en colère, je suis frustré…
    2. Évitement : Pour ne pas penser à mon confinement, je joue et je m’abrutis de jeux vidéo, puis de séries, puis.. d’alcool ou de drogue… Je rentre dans l’autodestruction et la destruction de mon environnement…
    3. Résignation : Je reste apathique… Je déprime… Je n’ai envie de rien. J’ai des idées noires… La dépression, voire le suicide !

    Alors que faire ?

    Regardez la partie droite de la matrice ci-dessus…

    LA PAIX INTÉRIEURE NE DÉPEND QUE DE MOI !

    Elle passe par la mise en oeuvre de ce qui donne du sens à ma vie… Alors qu’est-ce qui donne du sens à votre vie, maintenant ? Oui maintenant que vous êtes confiné… Alors ? Il n’y a rien ? Tout est à l’extérieur de vous ? Vous êtes frustré ? Que vous dit cette frustration ?

    Elle vous dit que vous êtes en train de courir après une chimère ! Que les moyens utilisés pour atteindre votre objectif ne sont pas adaptés ! Le bonheur n’est pas dans cette direction…

    Alors que faire ? Commencez par réfléchir sur vos valeurs… Quelles sont-elles vraiment ? Vraiment, vraiment… Vraiment ….

    Les valeurs ou directions de vie choisies :

    1. Elles donnent du sens à ma vie
    2. Elles sont intégralement sous mon contrôle
    3. Je peux les vivre au quotidien dans le domaine de vie concerné…

    Profitez de ce confinement pour y réfléchir vraiment…

     

  • Le COVID-19 ne m’empêchera pas d’aider mes patients !

    L’équation est simple. D’un coté, j’ai une BPCO en stade II, je suis obèse, j’ai des problèmes rénaux et je fais de l’hypertension, et j’ai plus de 60 ans, donc je suis une personne « à risque » face à ce virus. Et de l ‘autre, j’ai des patients qui ont besoin de moi.

    Comment résoudre cette équation ? La résolution aussi est  simple : « la visioconférence et le téléphone » vont nous aider ! Car le Corona virus ne passe pas par le conduit de communication !

    En conclusion, pour me protéger et vous protéger, et pour continuer à accompagner, mes patients et être au plus proche avec eux »

    À partir de ce jour et jusqu’à la fin de l’alerte,
    les consultations seront
    par téléphone ou en visioconférence.

    Je dois dire que j’ai un gros faible pour la visioconférence car je travaille avec la visioconférence avec mes patients et mes clients Marocains, depuis des années, et que je fais de la formation aussi avec cet outil, que ce soit en collectif, en groupe mixtes (visioconférence et sur place) et en individuel. Et même pour les thérapies de couple, le résultat est probant.  Un seul problème quelquefois : « Avoir une bande passante suffisante pour que le confort soit là. »

    • Avec la 3G, la 4G, ADSL et la fibre -> c’est OK….
    • Si vous êtes en 2G -> c’est mort !

    Alors, et vous ? N’oubliez pas :

    Prenez vos RDV sur http://agenda.carnicelli.fr
    et surtout choisissez « en Visioconférence ou par téléphone »
    … sinon pas de RDV…

     

  • Où placez-vous votre bonheur ?

    Pour commencer cet article de fin d’année, vous pourrez remarquer que le titre ne demande pas « où est le bonheur ? », mais bien « où placez-vous votre bonheur ? »

    Dans ce titre le terme « votre » sous-entend que le bonheur est « personnel », et que chacun d’entre nous peut avoir un bonheur différent, en fonction de qui nous sommes. Mais ce titre va plus loin, car il exprime votre pouvoir sur ce fameux bonheur puisque c’est vous, qui le placez, quelque part et donc il dépend de vous, d’une certaine façon, puisque c’est vous qui choisissez votre conception de celui-ci et où il se trouve finalement. J’en ai déjà un peu parlé dans un précédent article sur l’estime de soi.

    Dans l’Alchimiste, Paolo Coehlo, nous raconte le périple de quelqu’un qui part en voyage à la recherche du bonheur, et qui finalement le trouve près de chez lui. Et donc, il semblerait que le bonheur soit quelque part près de soi, voire même en soi. Dans la la philosophie bouddhiste, on retrouve une notion qui semble confirmer cette approche, et elle précise que l’impermanence interdit que le bonheur soi à l’extérieur de soi. On retrouve cela dans Wikipedia :  « Anitya, « non-éternité » ou plus généralement l’impermanence, est selon le bouddhisme l’une des trois caractéristiques ou trilakshana de toute chose. Selon Gautama Bouddha, l’attachement aux choses impermanentes s’avère être la cause de la souffrance, dukkha, car ce qui est impermanent ne peut être satisfaisant. »

    En discutant avec une de mes amies dernièrement, je l’entends dire : « Oui, mais c’est trop facile de dire ça ! » cela voudrait dire que les événements extérieurs ne sont pas source de vrai bonheur, mais ils peuvent nous éloigner de celui-ci de manière durable… Et nous voilà repartis dans face à la notion d’impermanence, en effet, si tout change pourquoi pas l’état d’éloignement du bonheur…

    La question que je me suis posée, face à la longévité, c’est que la vie étant une succession d’états dont certains sont irréversibles, si le bonheur dépend exclusivement des circonstances alors, dans certains cas, l’accès au bonheur serait interdit pour la suite de notre vie.

    Je vais prendre ici un cas qui peut tous nous toucher, l’altération définitive de notre santé, suite à la prise de produits qui détériorent celle-ci, ou suite à une maladie qui ne peut être guérie, mais seulement soignée à vie, voire un accident qui nous laisse avec une perte de l’usage d’une parie de notre corps. je vais donner des exemples ici :

    1. Fumer, qui modifie de manière irréversible le fonctionnement de notre cerveau, face à la nicotine et autres produits addictifs. Un fumeur ne redevient jamais un non-fumeur, mais peut rester un fumeur abstinent. De plus la cigarette peut provoquer une BPCO qui jamais ne disparaîtra jamais (voir le site de l’ISERM) et qui peut nous conduire à une perte d’autonomie, voire la mort, comme dans le cas de mon frère.
    2. L’hypertension artérielle, qui apparait un jour et ne disparait jamais… Et qui peut aller, vers l’AVC, et la mort pourquoi pas.
    3. Un rein (ou plusieurs) qui devient dysfonctionnel et ne se répare jamais, avec des conséquences qui peuvent aller jusqu’à la dialyse, voir la mort.
    4. Le cancer qui détruit un organe, qui sera enlevé et qui ne repoussera jamais, comme par exemple le colon, l’utérus, ou même un poumon… Et qui peut lui aussi nous conduire à la mort.
    5. Un accident de voiture, qui nous fait perdre un bras ou une jambe voire plus…
    6. Bien sûr, je ne cite pas ici toutes les possibilités, qui sont des plus nombreuses de rester avec une perte de moyens…

    Pour ma part, j’ai avec les années cumulé les problèmes, dont certains sont liés à mes comportements et d’autres à des causes non maitrisées.

    Allez, hop …

    1. J’ai commencé à fumer à 18 ans et j’ai arrêté 30 ans après… en (2004)… Donc … BPCO stade II dite modéré (VEMS – Capacité respiratoire comprise entre 50 et 80%)… Exercices physiques et réhabilitation respiratoire obligatoire à vie… et vaccination anti grippale obligatoire, et une grande attention en hiver, pour moi…
    2. Hypertension artérielle depuis 2004 donc traitement à vie à base de Startan… et mesure régulière de ma tension.
    3. Problème rénal, et donc anti-inflammatoires interdits, et traitement à vie… Plus d’autres joyeusetés comme les coliques néphrétiques, où je sais ce que la douleur veut dire…
    4. Cancer du côlon en 1996 avec colectomie totale (colon et rectum), rétablissement de la continuité quelques mois plus tard, avec une diarrhée permanente et très liquide… Donc je vais à la selle entre 24 et 32 fois par jour avec tous les désagréments qui vont avec… 3 à 4 levers par nuits… Douleurs et brulures entre les fesses associées… Et mon colon ne repoussera jamais, car ce n’est pas la queue d’un lézard…

    Est-ce que cela va durer ? J’espère bien ! Et pourtant je sais que cela ne peut que se dégrader avec l’âge. 😉 Alors les circonstances sont-elles favorables à un bonheur sans nuage ? Quand y aura-t-il l’alignement des planètes favorables à l’émergence du bonheur ? Je peux vous donner la réponse sans être grand clerc et ça, c’est clair : « jamais ou toujours »… Les deux réponses sont bonnes ! C’est juste une question de choix. Comment je construis mon bonheur ? Et, où est-ce que je le place ?

    • Si j’attends que le bonheur arrive des circonstances, ce sera : … Jamais !
    • Si je décide de donner du sens à ma vie, et de vivre ce qui est vraiment important pour moi, ici et maintenant, ce sera : …. Toujours !

    D’ailleurs, en rédigeant cet article, vous savez ce que je fais ? Je construis un instant de bonheur… Et je le partage avec vous.. Merci la vie de me donner ce choix, en cette date anniversaire de la mort de mon frère Jean… Déjà un an que nous a quitté. Alors ?

    Est-ce que c’est facile de dire que le bonheur est nôtre et que c’est uniquement une question de choix ? NON, mais est-ce que c’est facile dans notre vie de faire ce qui est vraiment important pour soi ? NON plus car cela nécessite d’être en pleine concience de nos choix. C’est pour cela que j’anime ce stage début janvier… Nos valeurs, il n’y a que cela qui soit vraiment auto-concordant… (C’est à dire, qui ne dépend que de nous)

    Je vous souhaite un magnifique passage vers l’année 2020. À l’année prochaine !
    Construisez votre bonheur là où il pourra durer,
    C’est dans votre coeur que ça se place et pas ailleurs !