Catégorie : ACT

  • Pourquoi est-ce que l’erreur est juste ?

    Je rencontre régulièrement dans mon cabinet des clients  qui vivent des schémas précoces inadaptés et des stratégies précoces inadaptées, qu’ils ont beaucoup de mal a remettre en cause. Sans rentrer dans le détail, qu’est-ce un schéma ? Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ?

    1) Je vais tenter de répondre rapidement à la première question, « Qu’est-ce qu’un schéma précoce inadapté ? » 

    Selon Young :

    • C’est un modèle ou un thème important ou envahissant.
    • Il est constitué de souvenirs, de cognitions, de sensations corporelles et d’émotions.
    • Il concerne soi-même et ses relations avec les autres.
    • Il est constitué au cours de l’enfance ou de l’adolescence.
    • Il est enrichi tout au long de la vie
    • Il est dysfonctionnel de manière significative.

    À l’origine de ces schémas précoces inadaptés, nous retrouvons, un problème au niveau des besoins affectifs fondamentaux non satisfaits, selon 4 dimensions :

    • Déconnexion
    • Surconnexion/manque d’autonomie
    • Normes excessives de contrôle
    •  Manque d’auto-contrôle/ Manque de limites.

    En fonction des problèmes affectifs rencontrés au cours de sa vie, l’individu va réagir selon un mode qui est un regroupement de schémas précoces et/ou de stratégies précoces dormantes…

    Par exemple :

    • Le mode enfant vulnérable avec les émotions : tristesse ou peur, anxiété, culpabilité, honte.
    • Le mode enfant en colère avec les émotions : colère
    • Le mode protecteur détaché : évitement, soumission ou compensation (fuite, sidération, combat)
    • Le mode parent punitif qui est une copie du mode parental
    • Et enfin le Mode adulte sain… Autonomie secure.

    Bon, j’avais dit rapidement… Donc j’arrête là ! Je vous conseille des lectures sur le sujet qui peuvent vous en dire plus. Vous voulez retrouver vos schémas ? Et si vous vous penchiez sur le test YSQ-L3 que vous pouvez trouver sur le Web. Si vous ne le trouvez pas, contactez-moi en remplissant le formulaire au bas de l’article… Je vous enverrai gratuitement, un tableau Excel très pratique…

    2) Et maintenant la deuxième question : « Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ? »

    Imaginons que vous fassiez une sauce « alla norma » maison pour un plat de pâtes (ou un autre plat, comme vous voulez). Vous préparez votre sauce comme vous avez l’habitude de la faire (ou en suivant une recette)  et …. C’est une catastrophe !

    Qu’allez-vous faire ? Rechercher la cause de l’échec… Revoir toutes les étapes… Passer en revue vos souvenirs… Puis… Décider de changer quelque chose… Et recommencer… Si c’est encore un désastre… On peut se poser la question sur la recette choisie.. Non ?

    Tout dépend de la confiance que vous avez dans la recette ! Si vous avez une confiance absolue dans la recette, vous essayez de changer une partie de vos comportements opérationnels… Mais si vous n’avez pas confiance dans cette recette, c’est celle-ci que vous remettez en cause, avant même vos comportements.

    Vous voyez où je veux en venir ? Par rapport à vos schémas précoces ? Comment savoir ce qui est dysfonctionnel ?  C’est le schéma ou vous ? Vous avez souvent l’impression que le schéma est une « réalité » que « c’est comme ça » que seuls vos comportements sont erronés, mais comment faire ? Choisir un nouveau comportement c’est se mettre en danger… Ça fait peur ! Je sais ce que j’ai et je ne sais pas, si je change mon comportement, ce qui va se passer. Je suis anxieux, j’ai besoin d’être rassuré… Or dans mes schémas… La réassurance n’est pas en moi…

    Et voilà… J’ai plus confiance à mes schémas dysfonctionnels qu’à ma capacité à passer aux dessus de mes problèmes… CQFD… Mes schémas sont et restent dysfonctionnels et donc je reste dans mes scénarios de vie en reproduisant à l’infini ce qui ne marche pas…

    Et si je défusionnais de mes pensées ? Si je regardais mes pensées pour ce qu’elles sont, c’est à dire des pensées et non des vérités. Ça changerait quoi dans ma vie ?

    Par exemple : « Je pense que je vais avoir un problème, et que pour être heureux il ne faut pas avoir de problème, donc je ne vais pas faire çà »

    Où est le loup ? Eh, bien si je pense que c’est la vérité, je ne fais rien ! Je vais filer l’exemple, pour comprendre.

    • Vérité ou pensée ? « Je vais avoir un problème ».
      Il y a de grandes chances que ce soit une vérité (Loi de Murphy?)
      Mieux que ça « Je vais avoir un problème » est un truisme. Vous connaissez des gens qui n’ont pas de problème, vous ? Je n’ai jamais eu un jour sans problème dans ma vie… C’est simplement la vie ! LOL
    • Vérité ou pensée ? « Pour être heureux, il ne faut pas avoir de problème »
      Il y a de grandes chances de ne jamais être heureux ou alors pendant de très courtes périodes si je fais cette pensée une réalité pour moi. Si je prends en compte « avoir des problèmes, c’est la vie », alors je considère que cela n’est pas autre chose qu’une pensée… Et donc je pourrai être heureux malgré que j’ai un problème ? Ben … réfléchissons…

    C’est drôle cette manière d’aborder nos pensées… Ce qui semble évident n’est pas si évident… Est-ce que l’erreur est juste ?

    3) Conclusion

    Des schémas précoces dysfonctionnels, des pensées qui se bousculent, des croyances qui se parent des couleurs de la vérité, une confiance en soi qui n’est pas au RDV… Alors nous sommes guidés par des ornières que nous avons nous-mêmes tracées…

    Ce n’est pas si facile que d’aller à la rencontre de l’adulte sain qui se trouve en chacun de nous… Vous pouvez vous faire aider…
    Allez pour rire un peu … Pour faire un homme, mon dieu que c’est long… (Hein Hugues Aufray ?)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3jeYIZg0Ebw&w=560&h=315]

  • Faut-il lutter contre le stress ?

    Beaucoup de mes clients viennent avec l’idée qu’il faut se débarrasser du stress, et il cherche un moyen de lutter efficacement contre celui-ci. Je cherche alors quelles solutions ils ont testées, pour atteindre cet objectif. Je passe alors avec eux par une phase que j’appelle le désespoir créatif. Je vous en ai longuement parlé dans d’autres articles.

    Souvent il mes disent qu’ils ont utilisé la cohérence cardiaque, la sophrologie, l’hypnose, et j’en passe et des meilleures…. Toutes ces techniques sont bonnes pour permettre au moins un temps l’évitement expérientiel, car c’est bien de cela qu’il s’agit.Dans aucune de ces méthodes, on ne leur a pas proposé de s’exposer volontairement à leur douleur. D’y aller de leur plein gré et de s’exposer comme nous le faisons en méditation, lors des méditations de type « Expositions aux émotions désagréables » ou des méditations comme « La cascade ». Dans ces méditations, nous choisissons une expérience douloureuse ou le stress étaient bien présent, ou une situation à venir qui nous stresse et nous nous y exposons… L’idée de base de cette méthode est de se réapproprier son vécu, de s’habituer à être confronté à ces émotions que l’on essaye de supprimer, alors pour vouloir se couper un bras pour ne plus avoir mal à celui-ci ? Surtout qu’alors on peut se trouver exposé à la douleur du « membre fantôme ».

    Vous voulez lutter contre le stress ? J’ai l’outil ultime ! Je vous le mets au format PDF pour une impression plus facile. Kit de réduction du stress, et vous pouvez le voir au format moindre sur cette page.

    Kit de réduction du stress.jpg

    Bon alors vous avez essayé ? Ça marche bien, hein ? Mais ce n’est pas ce que vous vouliez ? Et si vous ne voulez plus lutter contre ce stress, mais poser des actions engagées vers vos valeurs, qui elles vont le faire pour vous, alors, pourquoi pas ACT ? Essayez la thérapie d’acceptation et d’engagement pour vivre une vie plein de sens.

     

     

     

  • Dans le couple… J’ai le droit de rencontrer qui je veux… D’avoir mes secrets…

    J’accompagne régulièrement des couples qui viennent mes voir, pour une thérapie de couple et dont le problème principal est : « Comment gérer les anciennes relations de mon conjoint ? » où le conjoint se plein que « Il/elle veut revoir ses amis de l’époque de son ex… » et bien sûr, « s’il/elle les revoit, ils vont échanger sur le bon vieux temps »… Et tout cela c’est insupportable pour moi !

    Ou bien : « Je ne peux pas inviter mes anciens amis à mon anniversaire, car je ne veux pas faire souffrir l’autre » comme s’il était évident « qu’il souffre »

    Et cela pose un certain nombre de questions :

    • Comment ces couples envisager les relations de couple ?
    • Faut-il faire table rase du passé ?
    • Qu’est-ce que c’est que l’engagement dans un couple ?
    • La confiance dans tout ça ?
    • Faut-il tout se dire ?
    • Qui puis-je rencontrer ?
    • La fidélité c’est quoi ?
    • Que faire de son passé ?

    Et bien d’autres questions à se poser… Et que je pose au couple.

    Et il y a quelques repères qui peuvent aider à répondre à ces questions pour assurer sa sauvegarde personnelle dans le couple et éviter les situations de violence psychique, imposées par nos croyances, notre culture, ou un pervers narcissique… (attention cette liste est loin d’être exhaustive et ne traite que du problème de ce post, si vous voulez une liste plus longue autour de 30 items… (Pensez au livre d’Isabelle Nazare Aga, par exemple, « Les manipulateurs sont parmi nous »)

    • Ils veulent tout contrôler, y compris vos actions, et qui vous rencontrez.
    • Ils vous rappellent constamment vos faiblesses et vos échecs.
    • Ils lancent un regard désapprobateur et dédaigneux qui vous donne un sentiment de crainte d’être seul avec eux.
    • Ils rabaissent vos rêves et vos accomplissements.
    • Ils racontent vos moments intimes et vos secrets aux autres contre votre gré
    • Ils ne pensent pas que vous êtes capable de savoir ce qui est le mieux pour vous.
    • Ils vous rendent fautif pour leurs problèmes, leur humeur et leur mécontentement général.
    • Ils vous font culpabiliser quand vous voulez voir vos amis, ou faire quelque chose d’amusant sans eux.
    • Ils ont toujours raison même quand ils ont tort.
    • Ils vous appellent ou vous envoient des messages en permanence pour vérifier avec qui vous êtes et ce que vous faites lorsque vous n’êtes pas ensemble.

    Vous vous reconnaissez dans ces indicateurs ? ATTENTION ! Votre relation est toxique…

    Rappelez que :

    • Votre corps vous appartient et vous en faites ce que vous voulez . Vous n’êtes pas « obligé » d’avoir des relations intimes « pour faire plaisir » uniquement à l’autre.
    • Vous avez le droit de penser ce que vous voulez ! Personne ne peut vous imposer un mode de pensée. Ce qui est dans votre tête vous appartient et personne ne peut vous imposer de le dire ! Vous avez le droit au secret.
    • Vous êtes libre d’avoir des relations avec qui vous voulez ! La confiance est un composant essentiel dans le couple. Si vos relations commencent sur des doutes et de la suspicion… C’est dangereux pour chacun de vous.

    Exemple de situation inadaptée :

    Je rencontre des amis de longue date, que j’aime et avec qui je veux passer du temps un après-midi, alors que mon conjoint travaille :

    1. Je ne suis pas obligé d’en parler à mon conjoint, si je juge que c’est mon « jardin secret » et je n’ai rien à justifier devant lui.
    2. Si j’en parle, parce que j’ai décidé de le faire, il n’a pas à me critiquer mon action, même s’ils ne les aiment pas. Je vois qui je veux.
    3. Je ne suis pas coupable, de l’avoir trahi, parce que ce sont des amis que j’avais avec mon ex.

    C’est simple et clair, non ?

    Ah oui ? Pas facile de penser que l’autre pourrait rencontrer son ex ? Vous êtes jaloux ? Et si vous travaillez vos troubles de l’attachement ? Au lieu d’accuser l’autre de ses comportements ? L’autre fait ce qu’il veut de son corps et avec qui il veut ? Vous avez peur que votre conjoint vous trompe ? Qui a un problème ? Vous ou votre conjoint ?

    C’est VOUS qui avez un problème… Vous êtes probablement dans un trouble de l’attachement de type craintif-évitant dans la relation…

    Les 4 types de relations dans le couple :

    • StylesLe style sécure est caractérisé par de faibles niveaux d’anxiété et d’évitement. Les personnes dites sécures ont tendance avoir des relations plutôt durables et satisfaisantes. Elles sont à l’aise d’exprimer leurs émotions en général.
    • Le style préoccupé est caractérisé par une anxiété liée à la relation élevée et un évitement faible. Les personnes préoccupées ont tendance à avoir des relations conflictuelles. Elles vivent souvent beaucoup d’émotions négatives qui peuvent souvent nuire à leurs relations.
    • Le style détaché est caractérisé par une faible anxiété et un évitement élevé. Les personnes détachées ont tendance à préférer leur propre autonomie, souvent au détriment de leurs relations intimes.
    • Le style craintif-évitant est caractérisé par une anxiété élevée et un évitement élevé. Les personnes craintives-évitantes ont tendance à avoir beaucoup de difficultés dans leurs relations. Elles ont tendance à éviter de devenir attachées, et, même dans les cas où elles ont une relation engagée, elle est caractérisée par une méfiance ou un manque de confiance.

    Et si vous travaillez avec votre psy sur ce problème au lieu de faire porter le chapeau à votre conjoint ?

    Mais si vous évitez … Alors, évitez ! Tant que cela vous convient… Et rappelez-vous de cette histoire avant de prendre votre décision :

    Un jour un vieux monsieur, est assis devant sa porte. Un petit voisin est là assis lui aussi. Le vieux chien du vieux monsieur s’approche et se couche devant lui, sur une planche d’où sort un clou de quelques centimètres. Le jeune voisin s’affole. « Vous avez vu votre chien ? Il est couché sur un clou ! » Le vieux monsieur regarde le chien , puis le jeune et lui dit « Il ne bouge pas ? » Le jeune lui répond « Non ! Mais… » Le vieux lui coupe la parole « Ben, c’est qu’il n’a pas assez mal ! ».

  • Méditation et ancrage

    Certaines méditations nous permettre d’être simplement, de passer du mode « faire » vers ce nouveau mode que nous ne connaissons pas toujours bien le mode « être ».  J’ai écrit un article à ce sujet dernièrement, où j’évoquais le pilotage orienté solution V/S le pilotage orienté processus.

    Je vais dans cet article un peu revenir le le « non but » de la méditation pour régler les problèmes. Effectivement nous rencontrons dans notre pratique outre l’espace de respiration, « l’espace de respiration pour faire face » qui indique bien dans son nom « faire face ». Cela semble un contre sens, non ? Et pourtant nous pouvons retrouver des méditations comme « la méditation de la montagne » qui est elle aussi une médiation dite d’ancrage. Alors c’est quoi cet ancrage dont je parle ici.

    Pour comprendre le mode de fonctionnement de ce type de méditation, je vous propose une petite métaphore. Imaginez que vous êtes sur un bateau sur la mer. La tempête s’annonce et les vagues deviennent de plus en plus fortes. La pluie se met à tomber, la visibilité devient très réduite. Et vous êtes près de la côte, or il y a des rochers qui affleurent… Et la passe est dangereuse… De ce fait…

    Que faire ?

    Et si nous pouvions stabiliser le bateau tant que la visibilité est trop réduite… Le temps de consulter son GPS de faire un tracé de route sûre…

    Ancre flottantePour stabiliser un bateau… Il y a ??? Je vous le demande ??? Bien voilà… l’ancre ! Soit une ancre qui pose sur le fond soit une ancre flottante qui va éviter la dérive de votre barcasse… Et surtout éviter que vous vous fracassiez sur les rochers.

    Alors intéressés par ces ancres dans votre vie ? Il y a la fameuse méditation de 3 minutes.

    Vous voulez le télécharger pour votre usage sur votre téléphone ? Alors, suivez ce lien.

    Mode d’emploi :

    Cette méditation est à utiliser 3 fois par jour pendant… un certain temps… Toute votre vie, pourquoi pas ?

    Chaque jour comporte 1440 minutes …. Et si vous preniez 9 minutes pour vous ?

     

     

     

  • Les prisonniers du smartphone

    Dernièrement je regardais certains de mes enfants, et leurs proches et je constatais que le smartphone était devenu pour eux un élément indispensable de leur vie. Et je replongeais dans mon passé pour évaluer la différence, avec ma vie à leur âge comme tout Papidoux qui se respecte. Je n’irais jusqu’à dire c’était mieux avant, car à leur âge je vivais les affres de la cabine téléphonique en panne sur le bord de la route et la non-possibilité d’être dépanné suite à une crevaison avec ma moto dans les environ de Salon-de-Provence, au bord de l’autoroute. La galère de la poussette de la moto de plus de 100 kg avec la roue arrière crevée… La nuit passée à côté du garage, qui devait ouvrir seulement le lendemain matin… NON ! Ce n’était pas mieux avant !

    Mais je n’étais pas prisonnier de mon smartphone, moi ! J’avais bien sûr d’autres prisons… Le sexe, la cigarette, la danse, le sport, dans le désordre, allez savoir !

    Alors je me suis penché sur cette addiction d’aujourd’hui… Le smartphone, avec l’ensemble des habitudes qu’ils ont pris… Avez-vous déjà passé un repas avec ces grands ados qui ont du mal à quitter leur écran ? C’est que je trouve cela exaspérant… Comment sont-ils tombés dans le piège ? Et c’est quoi ce piège ?

    Je viens de lire un livre qui résume extrêmement bien tant les causes que le déroulement du processus d’addiction, et les funestes conséquences sur l’attention. Les « millennials » (ces jeunes qui sont nés avec un smartphone à la main) arrivent à un niveau d’attention focalisé à peine supérieur à un poisson rouge ! Car pour le poisson rouge c’est 8 secondes et pour ces jeunes c’est 9 secondes d’attention avant que celle-ci décroche ! Oups… Le titre de ce livre « La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino (Directeur éditorial d’Arte France et doyen de l’école de journalisme de Science Po).

    Réellement, je vous conseille la lecture de ce livre, et en plus il vous sortira du piège de vos écrans… En quelques mots, je vais vous décrire, le piège maintenant. C’est le piège des systèmes à récompenses aléatoires, mis en évidence par l’expérience, de la souris, du professeur Skinner.

    Description de l’expérience :

    • Acte 1 : Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale elle obtient de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir et appuiera sur la pédale uniquement en cas de faim. Elle maîtrise l’appareil.
    • Acte 2 :Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale, elle a une chance (aléatoire) d’avoir de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir, et va essayer de plus en plus souvent d’appuyer pour savoir si elle reçoit de la nourriture. Même si elle n’a pas faim. Elle devient « addict » à la machine !

    Vous reconnaissez les jeunes aux smartphones précédemment décrits ? Et oui… Les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, et même des applications comme Tinder sont construites autour de ce principe, comme les casinos et les machines à sous. Mais dans les casinos, les systèmes sont encadrés, car reconnus comme addictifs et dangereux… Alors que pas encore les smartphones… Et si pour Facebook, il faut avoir en théorie 15 ans pour avoir un compte… Qui respecte ces limites ?

    En plus le cerveau, nage dans la dopamine générée par ces systèmes et les jeunes dont le système neuronal n’est pas encore complètement développé, génèrent par ce fait une anomalie, lié au fonctionnement de certains circuits liés au plaisir immédiat V/S le plaisir à long terme. Ainsi toutes les actions posées sont pour l’immédiat et l’attention chute !

    D’autres phénomènes décrits par Mihaly Csikszentmihalyi, liés au flow associé aux travaux de Zeigarnik ont donné des jeux d’apparence très simple dont les algorithmes entretiennent l’expérience d’incomplétude et de flow… Par exemple Candy Crush, pour ceux qui connaissent, et qui est un jeu très difficile à arrêter… Ou des systèmes comme Netflix qui provoquent de véritables addictions aux séries… En entretenant la frustration et le plaisir continu…

    Alors que faire ? Cela semble évident n’est-ce pas ? Et pourtant qu’en faites-vous ? Comment faites-vous pour éviter ces pièges… Pour ma part… Je coupe… Je n’utilise plus les réseaux sociaux que pour des raisons professionnelles… Mais le piège me prend des fois… Et quand je m’en aperçois… Je coupe… Bon OK, ce n’est pas si facile…

    Heureusement, je marche, je médite, et je lis… J’écris aussi… LOOOL… À vous lire !

    Et un petit cadeau avec ce dessin animé sur la course au bonheur

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk&w=560&h=315]

  • Et vous, comment vivez-vous vos deuils ?

    En ce moment je suis dans un moment bizarre de ma vie. En effet, j’ai appris le décès de ma mère, Odille Edelein,  le 7 mai 2019. Et depuis je suis dans l’attente, d’un test ADN qu’a fait ma soeur pour permettre d’identifier le cadavre de ma mère. Et en attendant, son corps est conservé à la morgue à Marseille, cela fera bientôt un mois…

    Hier quelqu’un me demandait : comment ça se passe pour ta mère? Et moi avec mon humour toujours décalé je répondais : « Elle est toujours au frigo en attendant qu’on ait la permission de la mettre au four….«  J’ai choqué la personne qui me posait la question ! Je l’ai vu à sa tête et je me suis excusé de mon manque de tact… Et cela m’a renvoyé au Décès d’Élise (ma première épouse) où quelqu’un me disait lors de la présentation des condoléances et des accolades « Et oui… C’est la vie ! » Et moi de lui répondre « Et non, mon brave monsieur, c’est la mort ! »

    Que je n’aime pas ces moments où souvent tout me semble faux… Les familles et les amis autour du corps … les uns qui pleurent et les autres qui sont juste là… Pour … va savoir pourquoi … D’ailleurs pour le mort ? Mais il s’en fout le mort ! Il est mort … Alors pour qui ? Pour les autres ? Ceux qui pleurent ? Mais ceux qui pleurent souffrent souvent tellement que la présence de monde à côté d’eux c’est insupportable… Avec les phrases toutes faites comme « Nous sommes tous dans la main de dieu » (tu parles toi ? Je suis athée ! Et ton dieu je n’y croie pas) ou alors un truc genre « Il faut être fort ! » Mais je n’ai pas envie d’être fort ! Vous me prenez la tête avec vos phrases creuses qui ne m’apportent rien… Alors quoi ? Ne rien dire ? mais on ne peut pas rien dire, car le non verbal est là ! Et même quand je ne parle pas, je parle ! Développer sa compassion ?

    Développer son empathie ?  Oui c’est réellement un bel endroit pour cela. Alors j’ai fait un tour sur les morts qui m’ont touchée Et il y en a beaucoup ! Je ne retournerai donc que sur les très proches… Voilà la liste que j’ai choisie aujourd’hui, Élise (ma première épouse), Pierre-Simon (mon fils), Benoit (mon père), Jean (mon frère) et Odille (ma mère)…

    Tout d’abord les points communs et différences :

    • Les bons souvenirs sont présents plus que les autres… Je n’ai pas oublié, mais j’ai tout pardonné… Et aujourd’hui je suis en paix dans ma relation avec eux.
    • La douleur lors de la nouvelle. Surtout pour Élise Et Pierre-Simon… Une douleur physique violente qui m’a terrassé !
    • La perte de contact avec la réalité… Pour tous sauf mes parents, pour qui c’était déjà acquis qu’ils allaient mourir, et donc pas de surprise ou de refus pour eux
    • Le rituel funéraire terrible à vivre, voire insupportable. Élise, on m’a porté de bout en bout  Pierre-Simon, j’ai soutenu tout le monde bout en bout Mon frère et mon père … Je me suis senti seul, ignoré, mis au banc, abandonné, et heureusement mes enfants et ma femme m’ont soutenu. Alors pour ma mère, je ne veux pas y aller ! Je ne veux pas revoir, les gens que je ne veux pas voir… Et ma mère elle s’en fout Puisqu’elle est morte ! On verra…

    Et je finirai par ce rituel mortuaire… Que ce soit un truc « religieux » … Élise (protestant), Mon père (catholique) ou laïc comme Pierre-Simon, Jean, ma mère… Les discours sur le mort sont insupportables pour moi ! J’ai bien dit les discours sur « le » mort, et non les discours sur la mort…

    On peut me parler de la mort. La mort est au bout de mon chemin. Je le sais et je l’ai admis. Je peux parler de la mort. Je peux parler de ma mort. Je peux aussi parler de la mort des autres, juste pour partager, pour échanger… Et même dans certains cas pour les personnes qui ont contribué à rendre le monde meilleur… Je vais mettre un bémol à ce que j’ai écrit plus haut. Les discours sur le mort ne me sont pas insupportables, en fait… Ce qui m’est difficile à vivre c’est de devoir supporter les autres pendant ce rituel. En général, je reste au fond de la pièce et je sors dès que possible pour m’enfuir.

    Tiens donc, je m’enfuis ? Mais alors je fuis ma douleur ? Et si j’essayais de me rapprocher de mes valeurs…  Cela changerait quoi ? Pour quoi ou pour qui  est-ce que je pourrais rester à ce rituel ? Pas pour le mort ! Ça c’est sûr, puisqu’il est mort et que pour moi quand on est mort, on s’en fout du reste donc…

    Pour les autres ? Mais qui ? Voilà ! J’ai trouvé… Je reste à ces rituels pour soutenir ceux que j’aime… Mais ceux que j’aime, on-t-ils besoin de ma présence ? Ou bien sont-ils avec les proches et je n’ai pas ma place ? Et si je leur demandais ? Et bien ils me diraient « Bien sûr que j’ai besoin de ta présence » … Que ce soit vrai ou simplement pour me faire plaisir et montrer que je suis important… Donc il ne reste que mon intuition. Et si je lui faisais confiance ?

    Pour le rituel mortuaire de ma mère, si je devais y aller ce serait pour quoi ? et pour qui ? Ce serait pour le regard des autres ! Merde alors ! Mais est-ce si important pour moi ? J’ai 61 ans la semaine prochaine et je reste à ce point attaché au regard des autres ? Bien, ma décision est prise… Pour moi le rituel funéraire a pour vocation d’aider celui qui a un deuil à faire. Et donc la réponse est claire.

    Et vous comment vivez-vous ces instants de contact avec la mort ? Ce passage ? Ces deuils ? J’ai beaucoup aimé le livre de Jean Monbourquette sur le sujet : « Aimer, perdre et grandir »… Et aujourd’hui je continue à construire mon référentiel sur le sujet. C’est fou comme chacun d’entre-nous vit de manière différente ses deuils, et comment même chaque deuil est réellement différent.

     

     

     

     

     

  • Je veux changer ma manière de penser.

    C’est une vraie demande chez mes patients que de vouloir changer leurs pensées. Ils me demandent un truc dans le genre : « J’en ai marre de penser ça ! Je veux penser autre chose… » Et souvent ma réponse est… « Pour répondre à votre question, j’aimerais d’abord m’entretenir avec vous au sujet des éléphants bleus. »Et là… Mon client se fige « Mais que voulez-vous dire ? » Alors je lui explique… « Vous n’êtes pas venus parler avec moi d’éléphants bleus, ou je me trompe ? » … « Non, bien sûr que non ! »… Mais j’aimerais m’entretenir avec vous des éléphants bleus, pour me permettre de répondre à votre question. Vous les connaissez ? »… « Quoi ? Les éléphants bleus ? »… « Oui… Vraiment eux ! »… « Alors que voulez-vous savoir ? »… « Qu’en pensez-vous ? » … « Mais rien, vraiment, rien… »… »…Et là, j’en arrive à mon argument massue… »Alors, fermez les yeux et ne pensez pas à un éléphant bleu ! » … Et là le client me dit… « Mais je ne peux pas ! » … Et moi d’enfoncer le clou… « Et si vous insistez, vous avez un troupeau d’éléphants bleus qui arrive dans votre tête non ? Et en plus quand vous passerez dans la rue devant un magasin de lavage de voiture, maintenant vous penserez à moi ! »… Et là nous rions ensemble !

    Et là je peux conclure… « Vous n’avez pas choisi les éléphants bleus… Vous ne voulez pas y penser et cela ne marche pas ! N’est-ce pas ? »…

    C’est ce que j’ai l’habitude de présenter comme « la loi du bas » en ACT… C’est-à-dire la loi du bas de la matrice ACT…

    LA MATRICE ACT

    Et j’ai l’habitude de dire : « On ne peut pas changer ce qui est en bas par contre on peut changer ce qui est en haut ! »

    Et je viens de lire un article sur Cerveau et Psycho de ce mois-ci … Qui bat en brèche la loi du bas !

    Voici un extrait qui vous parlera :

    « Comme je vous le disais, certains exercices s’inspirent de techniques de méditation anciennes, qui ont été transformées en versions laïques. Pour entrainer son attention, on peut par exemple se focaliser sur sa respiration, en prenant conscience de chaque inspiration et de chaque expiration, et en se reconcentrant sur son souffle chaque fois que son esprit vagabonde. Si vous souhaitez plutôt développer votre capacité à éprouver des émotions positives (dimension de la perspective), des pratiques portant sur la bienveillance et la compassion le permettent.  » …/…

    Plus loin il traite de l’amplitude des changements :

    « Quelle est l’amplitude des changements obtenus ? Peuvent-ils être importants ?
    Oui, il est possible de beaucoup changer. On a longtemps cru que le cerveau ne pouvait évoluer qu’à la marge, mais plusieurs expériences récentes ont montré que ses capaci- tés de transformation sont plus importantes qu’on ne le pensait. Quand on observe le cerveau de personnes qui ont médité pendant des dizaines de milliers d’heures, par exemple, on constate des différences énormes avec celui de sujets témoins.
    Bien sûr, ces personnes – souvent des moines bouddhistes – ont eu une vie particulière et nous ne pouvons donc pas attribuer avec certitude les spécificités observées à leur seule pratique. Mais d’autres types de travaux, où l’on étudie le cerveau de novices avant et après un certain temps passé à méditer, complètent ces études. Après avoir passé en re- vue toutes ces découvertes avec mon collègue Daniel Goleman, nous avons conclu que l’amplitude des changements dépend de l’intensité de la pratique : si vous vous exercez un peu, vous ne changerez que légèrement, mais si vous pratiquez souvent et longtemps, vous évoluerez beaucoup. »

    Bien sûr si vous voulez en savoir plus… Achetez Cerveaux et Psycho de ce mois-ci (Numéro 111)

    Cela rejoint ce que j’ai l’habitude de dire à propos de la méditation de pleine conscience dans mes précédents articles; à savoir que « sans la pratique pas de progrès ! »

    Mais aujourd’hui, je rajoute … Le progrès est possible ! Vous pouvez changer votre manière de penser, votre profil émotionnel… Il suffit de s’y mettre ! 😉

  • Soyez fort ou soyez souple ?

    Depuis le décès de ma mère, je reçois des messages de condoléances. Dans ces messages, il revient très souvent ce thème : « Soyez fort » suivi de diverses choses comme la mort mort est inévitable…

    Face à la mort, j’ai un peu l’impression d’être face aux vagues de la mer qui sapent la falaise. Avec la mort de frère, j’ai été surpris par la première vague, il y a 5 mois déjà, mais face à la deuxième vague je l’ai vue venir de loin, ma mère était âgée (88 ans) et la fin pouvait être prévue de longue date, par le jour exact, mais plus on est âgé plus la mort est proche logiquement. Enfin c’est ce que mon cerveau me disait il y a bien longtemps, c’est pourquoi le décès de mon frère m’a tant surpris.

    Je suis comme un surfer émotionnel et la première vague est arrivé et je n’étais pas suffisamment en position sur mon surf pour prendre la vague. J’ai été déséquilibré. Il a fallu, quelques semaines avant de commencer à stabiliser, mon état émotionnel.

    Pour le décès de ma mère, je suis sur ma planche, je surfe… Bien sûr que je prends des gouttes, je suis mouillé par mes larmes, et c’est bien normal. J’ai arrêté de travailler une soirée… J’ai beaucoup médité, j’ai écrit, j’ai médité, j’ai écrit… Aujourd’hui pour garder mes temps de méditation intacts, je sélectionne encore le travail… Car je travaille encore. Hier je recevais, mes patients, aujourd’hui aussi… J’anime mes groupes MBCT (méditation) et demain j’anime une journée de pleine conscience avec mes clients… Bien sûr la vague est haute, et je bouge beaucoup sur ma planche.

    courant-baine-surf-prevention-652x489Et analysant cette métaphore ce matin, je me dis, suis-je fort ? NON ! Je suis « souple »… je ne lutte pas contre les vagues, elles sont plus fortes que moi, je me contente de surfer… je glisse dessus… Bien sûr je ne suis pas à l’abri d’une chute ! Mais alors je me laisserai flotter en nageant sur le côté pour laisser la vague passer…. Comme dans les baïnes (autres métaphores ACT)…

    Entre être fort et être souple, j’ai choisi… Bien sûr, pour grimper sur le surf il a fallu un peu de force, mais plus l’entrainement est grand et moins la force est nécessaire. (Voir mon article précédent sur le sujet.

    Alors merci, mes amis, qui me demandent d’être fort… Je ne veux pas être fort… Je veux être juste moi, et pour cela il me faut rester souple. Depuis tout jeune j’entends le message « Sois fort » C’est un message qui a généré tellement de peines et de déconvenues dans ma vie… Depuis que j’ai découvert ACT, je me soigne… Ce n’est pas si simple quelquefois, que de défusionner avec mes schémas d’enfant… N’est-ce pas ?

     

     

     

  • Odille Edelein nous a quitté

    ensembleAujourd’hui ma mère est morte ! Non pas aujourd’hui… Sa mort s’est inscrite dans mon présent, mais elle est morte il y a quelque temps déjà… Hier, les policiers sont venus chez moi. Un homme et une femme, ils étaient gênés, car ils avaient une nouvelle difficile à m’annoncer.  « Votre mère, Odille Edelein, et son compagnon, Henri Vuillemain, ont été retrouvés morts dans leur appartement de Marseille 10… »

    D’abord j’ai été submergé par l’émotion, puis entre deux sanglots j’ai fini par dire… Les deux ? Ensembles ? La femme m’a répondu « oui… Vous pourrez en savoir plus en appelant Monsieur XXX gardien de la Paix à Marseille au numéro XXX »

    Ce que j’ai fait, et il m’a confirmé que ma mère et Henri, sont morts tous les deux. Et que cela ne date pas d’hier, mais de plus longtemps… C’est pour cela que je n’arrivais plus à lui parler depuis presque un mois… Son téléphone restait sans voix, et son répondeur se remplissait…

    visiteIls sont morts ensemble ! Quel soulagement ! Les connaissant comme je les connaissais, soi par malheur un était resté seul, il aurait été perdu…. Ils avaient tant besoin l’un de l’autre. Ils vivaient ensemble depuis plus de 10 ans. Ils avaient choisi de finir leurs jours ensemble. Pas dans une maison de « mort », pas dans un mouroir comme ils appelaient les EPHAD. Ils sont morts de mort naturelle a conclu le médecin légiste qui les a autopsiés.

    Nous allons maintenant procéder à crémation de ma mère comme elle le désirait. Pour Henri, je pense que sa famille le prendra en charge, car il avait des enfants.

    Mais avant de lui dire au revoir, j’aimerais rappeler quelques faits sur sa vie.

    maman2Ma mère est née au siècle dernier, le 4 février 1931 à Sidi Bel Abbes (Algérie) à l’époque où l’Algérie était un département français. Ma mère est donc une pied noir, et de fait je suis moi aussi un des derniers pieds noirs, c’est à dire quelqu’un qui est né en Algérie et qui a sur son numéro de sécurité sociale « 91 » comme code de département (né à Alger).
    Elle est arrivée en France à 30 ans passés, ou plutôt en Corse avec son mari (Benoit Carnicelli) et ses trois enfants. (Moi-même, Jean et Pascale).

    Elle avait fait l’école Normale à Oran, puis est entrée aux PTT où elle a passé sa carrière pour finir à Marseille à France Télécom.

    Ma mère c’est avant tout la mère « La rigueur ». Son mot préféré était le mot « normal ». Elle le mettait au-dessus de tout.

    Elle rêvait d’amour, mais surtout d’amour « normal » ! Elle a considéré pendant longtemps son mariage comme son échec dans sa vie. Quand elle a divorcé, dans les années 70 elle a beaucoup souffert, et nous, ses enfants, en avons les conséquences.

    Depuis que j’ai 6 ans, je l’ai connue malade, dépressive, puis hémiplégique, puis… et encore… Elle se définissait par les maladies qu’elle transportait avec elle. Elle était triple pontée cardiaque. Elle était atteinte de porphyrie hépatique… Et de tellement d’autres choses… Le Vidal ? Son livre de chevet ? Non, c’est un euphémisme…

    henriElle pouvait faire preuve d’une grande abnégation, mais il fallait que cela soit « normal »… Elle voulait vivre une grande histoire d’amour, Roméo et Juliette, Héloïse et Abelard, Tristan et Iseult… Elle voulait être une mère cool quand c’était la mode de Annie Girardeau, avec ses grandes bottes et les romans d’Albertine Sarrazin (L’Astragale,La cavale, la traversière) puis Albertine Sarrazin (La clé sur la porte…)…

    Elle venait danser avec moi quand elle avait 40 ans et plus… Elle a même eu des aventures avec mes amis… Parce que c’était « normal » à cette époque…

    Puis sa normalité l’a poussée vers la Maçonnerie où elle a été un membre « normal » dans une loge « normale »… Elle y a gravi les échelons, et elle aimait cela… Elle voulait bâtir un monde normal pour que tout le monde puisse y vivre une vie normale.

    Elle était très dure, avec elle-même. L’autocompassion ? Jamais ! Mais le sacrifice pour sauver les humains… Elle y était prête dans sa tête. Car elle a beaucoup vécu dans sa tête. Toute sa vie elle s’est intéressée à ce qui lui permettrait de s’évader quitte à se casser l’astragale, de sa tête, mais elle n’a jamais su sauter par la fenêtre.

    a 'lombreUn jour, à 75 ans, elle a rencontré Henri. Un rêveur lui aussi… Prisonnier de ses peurs de ne pas être normal… Et ils ont mis en communs leurs normalités. Pour vivre « Le grand amour » qu’ils méritaient… À partir de là, ils ont commencé à s’isoler pour vivre cet amour auquel personnellement, je pense qu’ils avaient tous les deux droit…

    Malgré, les jugements de droite et de gauche sur la dépendance et le discours normalisateur : « Il faut les mettre en maison de vieux ». J’ai toujours milité pour leur laisser le choix de leur vie ! Et aujourd’hui encore, je pense que ce choix, leur appartenaient ! Si on les avait mis en EHPAD, au vu des différences de revenus, ils auraient été séparés… Car ils ne se sont jamais mariés… (C’est normal !)… Ils auraient été malheureux. Ils ont choisi de vivre ENSEMBLE jusqu’à bout…

    Et on les a trouvés un jour morts tous les deux… À côté d’eux les téléphones portables, batteries vides… Comme étaient vides leurs batteries personnelles. Comment ils sont morts ? De mort naturelle… On peut le penser, le rêver, le sublimer… Roméo et Juliette… Bye ma mère…

    MamanVotre chanson tu te souviens ? Bibi… Tout doucement…

    Elle aimait Édith Piaf… Une chanson pour eux… Moi je me contente d’essuyer les verres…

     [youtube https://www.youtube.com/watch?v=2m-_FzubQx8&w=560&h=315]

     

  • Pilotage orienté résolution de problèmes, vous croyez que c’est efficace ?

    Vous avez 5 minutes ?

    Faites l’expérience suivante :

    • Commencez à dessiner ou à écrire ce que vous allez vivre demain… Comment vous l’imaginez ? Les doigts de pieds en éventail ? Sous un arbre, dans un hamac… dans ma rue en train de manifester… Comme vous voulez ! Ce que vous voulez ! le meilleur pour vous ….
    • Pendant que vous êtes en train de dessiner ou d’écrire votre vie de demain… Essayez de résoudre le problème suivant : 27 divisés par 2,25…

    Comment ça, ce n’est pas possible ? Vous n’arrivez pas à dessiner votre vie et régler le problème en même temps ?

    Vous venez de comprendre un des pièges que nous tendent le FN, l’Islam politique, et les populistes de tout poil ! Ils vous focalisent sur VOS problèmes immédiats pour vous empêcher de rester au contact de vos VALEURS… Souvent nous sommes piégés par l’immédiateté de la souffrance que nous vivons… Puis-je souffrir pour construire la vie que je veux vivre ? Ou pour éviter de souffrir suis-je prêt à perdre le contact avec mes valeurs ? Ce n’est pas facile quand on est « noyé » sous les problèmes de penser à nos valeurs, vous ne trouvez pas ?

    Viktor Frankel écrit : « Entre le stimulus extérieur et la réponse que je donne, il y a toujours la liberté de choix »

    Mais pour que je garde la liberté de choix, je dois me poser et observer, être présent à mon environnement, mes sensations, émotions, pensées… faire la différence entre mon monde intérieur et le monde extérieur…

    Et si j’apprenais à faire cela ? Et si je me posais 3 minutes… Cela demande un entrainement… Dans les arts martiaux ont apprend des « Katas » c’est-à-dire à faire des combats sans adversaires pour s’entrainer à faire des gestes automatiquement en cas de danger… On crée des déclencheurs… Comme dans l’extrait de film célèbre ci-dessous (Karaté Kid) où le jeune homme découvre que c’est l’entraînement à des gestes quotidiens qui donne du sens à l’ensemble pour apprendre le Kung Fu…

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Hps8UDJaDZk]
    Vous voulez vous entrainer ? Vous voulez un « kata » efficace pour savoir « se poser » ? Pas pour se calmer ! Pas pour se déstresser, non ! Ce n’est pas pour régler un problème… C’est uniquement pour passer du mode « Faire » (automatique) et piloté par les problèmes de la vie quotidienne  à un mode « Être » piloté par ce qui est vraiment important pour vous dans le contexte… C’est-à-dire vos valeurs… Voici un court enregistrement « Espace de respiration » (3min) pour apprendre… Et je vous ai mis une version 5min… Juste pour comprendre …

    Mode d’emploi :

    • La première fois, faire l’espace de respiration de 5 min
    • Ensuite, faire 3 fois par jour l’espace de respiration de 3min

    C’est facile ? Vous verrez ! Est-ce efficace ? Ça dépend  uniquement de vous… Il y a 14400 minutes par jour… Avez-vous 9 minutes pour vous par jour pour vous entrainer à changer de mode de fonctionnement ? Et ensuite ?

    Il faut le faire combien de temps ? La réponse est dans l’explication… Toute la vie ! Où le faire ? Presque partout… Quand vous n’êtes en situation de danger immédiat… Dans la douche, en me brossant les dents, aux toilettes, en marchant … Mais dans le cas de la marche il y a d’autres techniques plus appropriées…

    Et ensuite … Essayez de vous dire ces phrases pour voir : « Je suis vivant ! Qu’est-ce que je veux vivre ? Est-ce que je pose des actions pour aller ver mes valeurs ? »