Catégorie : ACT

  • Le processus pour celui qui médite

    Dans l’article précédent, je demandais si vous étiez plus processus ou résultat. Et si je réfléchis à ce que cela donne dans le cadre de la méditation, cela ouvre ces quelques lignes du petit matin… Pour ceux qui suivent ce blog avec assiduité, vous reconnaitrez certains passages… qui avaient été perdus dans le transfert d’hébergeur de blog 🙂

    J’entends beaucoup de personnes me demander « À quoi ça sert de méditer ? » comme si méditer avait un but, comme s’il y avait un résultat à obtenir. Or il n’y a aucun résultat à obtenir ! C’est ça le secret de la méditation… S’il y a un secret. La méditation ça sert à « être », c’est la même chose que monter-descendre les marches, pour le petit enfant de l’article en référence.… On démarre d’un point et on y reste !

    Pourquoi allez-vous en vacances à Paimpol ? Pour ma part parce que c’est le point de départ de mon périple vers Nantes cet été…

    Mais pourquoi aller à Paimpol si je veux aller à Nantes ? Mais, pardon Môssieur ! Je ne veux pas aller à Nantes !

    Je veux marcher à mon rythme sur les sentiers de Bretagne, rencontrer des gens sur ma route, partager des instants avec mon épouse sur le chemin, jouer en sifflant avec les oiseaux de passage (j’ai toujours mes appeaux dans la poche), écouter le vent, sentir celui-ci sur ma figure, sentir la terre sous mes pieds…

    Mais alors vous pourriez aller ailleurs ? Ben oui… L’année dernière… Sur le chemin de Vezelay vers Bergerac, j’ai décidé de partir vers Rocamadour… Pour quoi ? Pour les mêmes raisons que ce que j’ai indiquées précédemment… Quoique… Il y a aussi tout ce que je pourrai découvrir de nouveau, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de limites aux nombreuses raisons pour lesquelles je vais aller à Paimpol…

    Et si je suis trop fatigué et que je n’arrive pas à Nantes ? Est-ce que c’est grave ? Non, bien sûr car je ne vais à Paimpol pour « aller à Nantes » mais j’y vais pour « faire mon chemin vers Nantes » et il peut s’arrêter où je veux !

    Une personne focalisée sur le résultat fait les choses pour obtenir ce résultat… J’ai vécu cela aussi… Je voulais atteindre des objectifs divers, et dans tous les domaines de ma vie. À partir du moment où j’ai été un petit humain à l’école… J’ai désappris la focalisation sur le processus ! J’ai passé mon temps à éviter les erreurs ! J’ai couru après les notes données par les instituteurs. J’ai couru après les prix d’excellence. J’ai couru après les diplômes… Il n’y avait qu’une manière de faire pour gagner ! Et j’ai voulu « faire l’amour » … Vite et bien… J’ai couru après les performances sexuelles… Je voulais que ma voiture soit ce que je rêvais… Pour ma femme, ma maison, mes enfants, c’était pareil ! Je voulais les plus beaux enfants, les plus intelligents… J’ai couru après la perfection, puis tout a changé brutalement quand je suis tombé par deux fois!

    J’ai dû apprendre à me soigner,  de cette maladie qui a frappé à ma porte après le décès d’Élise, et encore après mon cancer… Par deux fois la dépression a trouvé un terrain très favorable pour se développer et s’installer.J’ai mis quelques années à m’en sortir…

    Comme tous les perfectionnistes j’étais focalisé uniquement sur le résultat, jusqu’à mon premier voyage seul sur la route pour aller à pied à Saint-Jacques de Compostelle… Et sur ce chemin j’y ai rencontré l’instant présent, et la focalisation sur le processus. (Ailleurs sur ce blog je parle mon expérience avec mon épouse sur le chemin…)… Je reviendrai sur ce voyage qui a changé ma vie plus que toutes les expériences que j’ai pu faire dans des stages divers et variés… Ou dans des formations de développement personnel. Car dans ces stages on y va pour un « résultat » alors que ce voyage a été réellement un processus.

    La magnifique expérience de la méditation de pleine conscience quotidienne que je vis est aujourd’hui du même type. Je n’attends rien de cette expérience sauf l’expérience que je vis, au moment où je la vis… J’ai découvert que quand on est focalisé sur le processus, il n’y a jamais d’échecs ! Il n’y a que des apprentissages… Essayez vous verrez … Vous vivrez… VOTRE vie !

    Pour terminer un petit cadeau de ce poème de Portia Nelson…

    Je marche dans une rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je tombe dedans
    Je suis perdu… Impuissant
    Ce n’est pas ma faute
    Il me faut une éternité pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je fais semblant de ne pas le voir
    Je retombe dedans
    Je n’arrive pas à croire que je suis au même endroit
    Mais ce n’est pas ma faute
    Il me faut encore longtemps pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je le vois bien
    Je tombe quand même dedans…c’est une habitude
    J’ai les yeux ouverts
    Je sais où je suis
    C’est ma faute
    J’en sors immédiatement

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    J’en fais le tour

    Je prends une autre rue

    Portia Nelson

     

     

  • Êtes-vous processus ou résultat ?

    Processus ou résultatC’est une drôle de question me direz-vous ? Pourquoi voulez-vous savoir ça ? Je rencontre dans mon cabinet des clients qui sont atteints de troubles anxieux. Parmi les raisons de ces troubles anxieux, la peur de l’échec arrive en bonne place. Voilà pourquoi !
    Vous ne voyez toujours pas ? Une petite explication s’impose alors.

    Quand nous sommes enfants, nous apprenons par un mécanisme assez simple d’essai et d’erreur. Je teste puis je valide mon expérience ou je recommence différemment. C’est comme cela que moi, petit d’humain j’apprends à marcher, à courir, à tomber, à parler, à faire tomber les objets. Avez-vous remarqué avec quelle patience, je suis capable de faire tomber ma petite cuillère en attendant que vous me la reposiez sur la table en face de moi ? À ce jeu je suis le plus fort, n’est-ce pas ? Je suis très fort aussi à monter et descendre les escaliers comme ça, sans avoir d’autre raison que de monter et de descendre les marches… Et vous adultes vous êtes terrorisés face à ma volonté de monter-descendre…

    La différence entre vous et moi, le petit enfant c’est que moi, je suis focalisé sur le processus ! J’apprends parce que j’aime apprendre ! Je teste pour apprendre, et j’apprends pour « être ». Je suis en train de construire un « être humain ».

    Lorsque nous arrivons à l’école primaire, dans l’éducation nationale commence un système un bizarre. Le petit enfant découvre que ce n’est plus le processus, mais bien le résultat que l’on évalue avec les notes qui sont attribuées à chaque devoir fait. Même s’il a travaillé « longtemps et fort » , même s’il s’est focalisé sur le devoir pour être complètement actif et présent à ce qu’il fait. La note n’en tient pas compte ! Et petit à petit, tous ses mécanismes de réponse automatique de type « plaisir/aversion » sont focalisés sur « résultat ». C’est le résultat qui apporte le maximum de réponse à ses besoins de reconnaissance et de lien. C’est parce qu’il a de bons résultats que les professeurs et même les parents vont le féliciter. La question qu’on lui pose c’est : « Alors tu as combien de moyenne ? » ou bien « tu as eu combien à ton devoir ? »

    C’est tellement prégnant que certains parents font les devoirs avec les enfants ! Non pas pour les soutenir et les aider à comprendre comment apprendre, mais pour les aider à avoir de « bonnes notes » ! Cela devient non pas un classement des enfants en fonction de leur travail, de leur assiduité, de leur capacité à apprendre, mais un concours des parents ! Si tu as un père ingénieur, ou mieux une mère ingénieure (car souvent c’est elle qui s’y colle) tu as plus de chance que cela se passe bien pour toi pendant les devoirs à la maison… Puis pour les DST (devoirs sur table) car la pression est très forte « chez ces gens-là » (référence implicite à Jacques Brel)

    L’enfant devenu adulte garde le réflexe du résultat. Et c’est la dictature du perfectionnisme qui entre en jeux. Je peux « toujours » améliorer ce que j’obtiens. C’est la course au « toujours plus ». Or le résultat dure bien moins longtemps que le processus !

    Un projet de 5 ans dure 5 ans, d’émotions générées par le processus et 1 semaine par le résultat (voire moins).

    Éclairons ce concept par un exemple : « Fonder une famille »

    Imaginons que mon projet soit de rencontrer la femme (ou l’homme) de ma vie avec qui je vais fonder une famille heureuse. Déjà, j’ai posé un prérequis qui est que « L’homme (ou la femme) de ma vie existe » !

    Alors il/elle est comment ? J’en ai une idée… Je cherche… Où ? Comment ? Les jours passent, et se ressemblent… je rencontre des hommes/femmes qui ne sont pas « parfait(e)s » et finalement… Je rencontre le prince charmant (ou la princesse au petit pois), mais il/elle pue des pieds ! Que d’espoir et de désespoir générés par cette recherche ! Puis le prince charmant est tué par le vilain mari…. (référence implicite à Claude Nougaro) et donc je suis déçu(e)… Et je recommence à chercher ou c’est la dépression… Ou je fais des enfants pour au moins rencontrer le lien avec mes enfants merveilleux, qui finalement font caca dans la couche, me fatiguent… Et mon couple en prend encore un coup… Quand le couple n’est touché par le syndrome de la « madone et la putain » où la mère tue la femme et le mari se transforme et protecteur … Et finalement va chercher ailleurs son rêve de passion et de sexualité…

    Il est où mon rêve initial de « fonder une famille heureuse » ? Il a disparu dans le processus … Le résultat a tué le processus… Ceux qui ont écrit les contes de fées qui terminent par « ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et ils furent heureux… » sont des personnes qui ne savent pas que le mariage, et les enfants c’est là que commence le B…

    Alors que faire ? Et si j’oubliais un instant « La femme de ma vie »… Et s’il y avait le couple que je vis avec mon/ma partenaire…. Et si la famille idéale n’existait pas ? Et que je me focalisais sur la joie de transmettre… Et si j’étais complètement dans l’action vers ce qui donne du sens à ma vie plutôt  que sur l’obtention des résultats positifs à venir. Et si j’étais connecté à ces questions fondamentales :

    • Est-ce que je veux partager ma vie avec d’autres ?
    • Est-ce que cela est important pour moi d’écouter l’autre, de le soutenir ?
    • Est-ce que c’est important pour moi de dire à l’autre que je l’aime ?
    • Est-ce que c’est important pour moi d’être là pour soutenir mes enfants dans leurs chutes ?

    Si je suis tourné vers le processus, il n’y a pas d’échec ! Il n’y a que des occasions de vivre ce qui est important pour moi. Et dans le processus… Le fait de ne pas « réussir » perd son importance primordiale. Je suis en train d’apprendre comment construire une vie qui a du sens pour moi. Je reviens à l’approche de l’enfant… Savez-vous comment AlphaGo Zero (Intelligence artificielle) a gagné face l’humain au jeu de Go ?

    D’abord la méthode a été de « singer » l’humain… C’est-à-dire d’apprendre des millions de coups joués par de grands maîtres de jeu… Puis de peaufiner l’apprentissage en faisant jouer l’ordinateur contre lui-même…. Cela a donné AlphaGo qui a fini par gagner, mais cela a mis quelques années de mises au point… Avec AlphaGo Zero… L’idée a été de partir de « rien » et l’ordinateur a appris à jouer « face à lui-même » et en 3 jours… L’ordinateur a appris le jeu… Et a « inventé » des stratégies nouvelles ! En ne partant de rien… Simplement en apprenant de chaque partie perdue et gagnée…

    Cela est terrible, non ? En étant focalisé résultat l’ordinateur reste à « singer l’homme, alors qu’en apprenant des ses propres erreurs, il devient créatif dans les stratégies… Et si notre méthode d’apprentissage pour nos petits d’humains était inadaptée ? Pour faire un humain adulte il faut environ 30 ans, et pour que cet humain apprenne le Go et devienne un  maître, il faut 10, 20 ? …  Alors que pour faire une Intelligence apprenante il suffit de 3 jours ?

    Regardez l’évolution de l’apprentissage de l’humain… Il apprend vite … Puis ralenti… Puis… Il meurt… Alors qu’attendez-vous pour reapprendre … À vous tromper ? Qu’allez-vous apprendre ? Certains me diront bien sûr… Mais cela peut-être dangereux, non ? OUI ! Cela peut-être dangereux, je ne peux pas laisser l’enfant mettre en danger sa vie. Il est des actions qui tuent ! Je ne peux pas le nier… Et je pourrais revenir à une phrase de Nietzsche « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort »… mais cette phrase nécessite une suite « Si cela donne du sens à ta vie »… Et cette phrase pourrait être un truc du genre « Ce qui donne du sens à ta vie et ne te tue pas te rend plus fort »…

    Et là… Retour sur ce qui donne du sens à notre vie, c’est-à-dire nos valeurs (qui ne dépendent que de nous, et sont en accord parfait avec nous-mêmes…) Voir les articles sur valeurs ailleurs dans ce blog

  • Respect des règles et maltraitance

    Dimanche, j’ai eu la chance et le grand bonheur de participer au salon du bien-être à Saint-Prix (95). Une bien belle édition, où nous avions 20 exposants inscrits, 18 exposants participants, en effet une des exposantes n’a pas pu venir, car elle a réussi a participer à un autre événement auquel elle ne croyait plus, car elle était sur liste d’attente, et finalement a été retenue, et nous a prévenus, illico… Nous sommes heureux pour elle. Bravo pour sa réussite.

    L’autre par contre nous a plantés sans autre forme de procès, sans aucune raison, sans nous prévenir… Les visiteurs qui sont venus pour sa conférence ont été très déçus… Nous aussi… Elle a pris la place d’une personne qui aurait pu venir, et qui était sur liste d’attente… Bien cette expérience nous rappelle que l’être humain est faillible. D’accord, elle ne reviendra pas à ce salon où sa place est maintenant réservée pour quelqu’un d’autre, mais que celui qui n’a jamais fait d’erreur, lui jette la première pierre… Non, ne me jetez pas ! Au secours… Je m’appelle Pierre… Et je ne mérite pas d’être maltraité simplement pour ce fait.

    Et j’en arrive au fait de mon post de ce jour. Hier j’avais la lourde tâche d’être coordonnateur de cette manifestation. Il y a avait à coordonner les entrées, la sécurité, le bar, la musique, les annonces salon, les ateliers, les conférences et en plus j’avais mon propre stand… Bref, une journée chargée !

    Certaines tâches sont faciles, car les participants sont coopératifs. Le respect du timing des ateliers et des conférences est primordial, sinon les derniers intervenants ne peuvent pas « intervenir ». Donc, il est nécessaire d’avoir un « Monsieur Loyal » qui annonce « C’est l’heure ! » lorsque le conférencier ne sort pas à l’heure. Pourquoi nécessaire ? Parce chaque conférencier, n’est pas forcement suffisamment « à l’aise » avec le respect des règles… Et n’osent pas entrer dans la salle, en indiquant au conférencier précédent… « C’est à moi, maintenant … » 🙂 donc c’est moi qui m’y colle, étant le responsable de coordination.

    C’est lors d’une de ces interventions que je me suis fait maltraité par une visiteuse…

    Au moment du changement de présentateur… J’arrive dans la pièce en indiquant au conférencier… « Coucou, c’est l’heure merci de ton intervention, le suivant est là… » Le conférencier me répond… « Mais j’ai commencé 10 minutes en retard… » Alors je lui réponds « Certainement et maintenant c’est l’heure pour le suivant ! Alors je te demande de laisser la place… » Re-réponse de mon interlocuteur, mais j’ai mis mon chronomètre sur 30 minutes… » Et moi de répondre « oui, mais… C’est l’heure… » et je reprends l’ordinateur prêté pour l’occasion, et je ressors de la salle, sans plus de cérémonie… en disant à l’intervenant suivant… « Tu peux y aller… »

    En arrivant à l’extérieur je me fais apostropher par une visiteuse qui me dit « On est ici à un salon du bien-être et vous nous mettez la pression, c’est le la maltraitance… »

    Je fais quelques pas et je sens monter en moi un grand inconfort, alors je m’arrête, je respire… J’analyse très vite mon ressenti et je me sens maltraité… Effectivement, elle complètement raison la-dessus c’est une affaire de maltraitance, liée à de l’agressivité envers moi… Alors je retourne voir la visiteuse et je lui dis « Madame, je suis ici pour assurer que cela se passe pour le mieux pour tout le monde, je fais une tâche parfois ingrate et que personne d’autre ne veut faire… C’est lourd pour moi, comme pour tous ceux qui font ce travail qui est de faire respecter les règles que tout le monde a acceptées au début de ce salon. En me parlant comme vous le faites, au lieu de me soutenir dans mon action… C’est vous qui me maltraitez ! Bonne fin de visite Madame. » Elle a bougonné dans sa barbe (qu’elle n’avait pas) et je me suis retourné pour reprendre ma place « à mon stand » où j’avais du monde qui m’attendait.

    C’est la double peine : je laisse mon stand pour permettre un bon fonctionnement du salon, et je me fais apostropher par des personnes qui ne veulent pas respecter les règles… Et si c’était un manque de respect des autres ? Hein ? Et si les conférenciers n’étaient pas vraiment à leurs places ?

    Que de questions pour finir… Malgré tout j’ai la foi en l’humain… Je pense que cela va aller mieux … la prochaine fois… LOL … On rase gratis ! Ça ne vous rappelle rien ?

    Il y a plusieurs solutions…

    • Laisser 15 minutes entre les conférences… On a testé les fois précédentes… L’horaire n’est pas plus respecté…
    • Augmenter le temps de conférences à 45 minutes… LOL… Comme un gaz de pet remplit une pièce… les conférenciers agissent de même… avec le temps…

    En plus cela mange du temps donc il faut faire des conférences le matin… et le matin… Il n’y a que peu de monde… Donc les intervenants du matin… se plaignent… Donc on commence à 14:00 … Et certains ayant peu de monde me demandent… La prochaine fois je veux être plus tard… LOL

    Tout le monde voudrait intervenir à 15:30… pendant 3 heures … LOL… Dommage hein ? Finalement et s’ils organisaient eux-mêmes leur manifestation parfaite rien que pour eux ? Mais ils ne savent pas le faire …

    Finalement, et s’ils avaient leur place dans ce salon et que c’est juste qu’il leur manque un peu de conscience de l’instant présent ? C’est magnifique un salon organisé par ceux qui savent… Et avec ça il y a … des règles élémentaires à respecter… Quand ces règles seront stabilisées… Je pourrais passer la main…Bon alors, finalement j’ai accepté la présidence d’une association, je savais que cela me provoquerait des maltraitances que je n’avais pas identifiées comme tells, alors, merci à cette visiteuse qui a mis un mot sur le « manque de respect » dont je suis victime … La maltraitance… Et quelquefois, c’est celui qui dit qui l’est!

    LOOOL

     

     

     

  • Passer à l’action et la confiance en soi

    Beaucoup, vous avez dit beaucoup ? OUI ! Je le dis… BEAUCOUP de personnes qui viennent me voir parce qu’elle procrastinent et n’arrivent pas à se mettre en action, me tiennent les propos suivants.

    Extrait de dialogue.

    • (Client) Je n’arrive pas à passer à l’action.
    • (Moi) Et comment ça se passe ? Pouvez-vous me donner un exemple ?
    • (Client) Voilà je veux faire XXXX (une action) et je n’y arrive pas… C’est parce que je n’ai pas confiance en moi !
    • (Moi) Cette action est difficile à poser ?
    • (Client) Non pas vraiment, mais je ressens des émotions tellement désagréables, que je n’y arrive pas.
    • (Moi) Et vous ressentez quoi exactement ?
    • (Client) Je ne sais pas, mais je n’ai pas confiance en moi. Ça c’est sûr…
    • (Moi) Alors que se passerait-il si vous posiez cette action ?
    • (Client) ?? (silence) Je ne sais pas !
    • (Moi) C’est important pour vous de le faire ?
    • (Client) Oui, parce que cela changerait ma vie.
    • (Moi) Cela changerait quoi ?
    • (Client) Tout, mais de toute façon, je n’y arriverai que quand j’aurai confiance en moi…

    Je vais arrêter ici cet échange assez éclairant sur la situation. La personne veut poser une action et ressent des émotions désagréables. Mais elle ne veut pas les ressentir. Elle se dit que si elle avait confiance en elle, elle ne ressentirait pas ces émotions désagréables.

    Et si on parlait un peu de cette confiance en soi. C’est quoi ?

    La confiance en soi est une émotion que l’on ressent face à une situation ou l’on ne met pas en cause ses capacités à faire. En fait, on imagine que l’on est capable de faire face à la situation, le doute est absent, et nous nous sentons dans le confort. Cela signifie que nous nous sentons capables d’aller au bout de notre action avec les ressources, les qualités et les points forts que nous avons. Le danger n’est pas complètement absent, mais nous nous sentons capables d’y faire face.

    Que se passe-t-il si nous n’avons jamais affronté de situation de ce type ? Alors à ce moment, le doute peut apparaitre, plus ou moins facilement en fonction de notre capacité à savoir que nous sommes capables de nous adapter à la nouvelle situation. Plus nous avons affronté ce genre de situation, plus c’est facile pour nous d’imaginer une issue favorable.

    Bien sûr, les situations nouvelles ne manquent pas dans notre vie quand nous sommes jeunes. Et chaque situation nouvelle ne met devant le même problème… Vais-je savoir passer au-dessus des problèmes nouveaux. Et la réponse est … « Je ne sais pas ! » et « pourquoi pas ? » ou alors… En fonction de nos schémas de fonctionnement, il peut y avoir un stress, très grand… Et une réponse de type…. « Pas possible » ou « trop risqué » peut apparaitre, si nous avons un schéma de type « L’échec est interdit ! » ou « Je confonds la faute et l’erreur »

    Nous pouvons nous apercevoir que beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte, et un des facteurs les plus importants est notre capacité à accepter de « se planter » et notre expérience des situations nouvelles où nous avons tenté une action avec une issue potentiellement positive. Et sinon nous avons corrigé nos actions en posant de nouvelles actions qui finalement vont aller vers une réussite.

    Il est clair qu’un des principes à prendre en compte est : « Accepter mes échecs pour ce qu’ils sont : un apprentissage de ce qui ne marche pas ! »

    En tenant compte du principe suivant : « je refais la même chose il y a de grandes chances que le résultat soit le même ! »

    Et là apparait le principe Schadok suivant :

    shadok2

     Où va-t-on avec ces raisonnements ?

    Si je tiens compte des facteurs indiqués ci-dessus :

    • Plus je pose d’actions, plus je vais avoir d’expériences
    • Si je change d’actions en fonction de mes échecs, je vais aller vers un plus grand pourcentage de réussite
    • Plus je vais avoir de réussites, plus je vais avoir la certitude que je suis capable de m’adapter
    • Plus je vais donc avoir confiance en moi !

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer !)

    Dans l’échange initial entre mon client et moi… On peut constater que le client met la charrue avant les boeufs !

    Ce n’est pas parce qu’il n’a pas confiance en lui qu’il ne pose pas d’action… mais parce qu’il ne pose pas d’action qu’il n’a pas confiance en lui. Dommage hein ?

    Les émotions que je ressens dépendent aussi des actions que je pose, et des situations dans lesquelles je me trouve. Si je reste dans le confort, je ne ressens pas d’émotions désagréables, à priori, mais je ne fais pas d’action qui pourraient changer ma vie, et donc je m’incapacite à changer ! Or changer sa vie, c’est vivre, tout simplement. Parce que la vie est le changement. Donc, je m’interdis de vivre pleinement ma vie. Et je m’en veux quand je m’en aperçois, car je me trahis indirectement… Et comment voulez-vous avoir confiance en quelqu’un qui vous trahit en vous empêchant de vivre ?

    Donc en refusant de sortir de ma zone de confort…  Je vais vers la construction d’un manque de confiance en soi…

    En conclusion :

    C’est en acceptant de poser des actions qui me sortent de ma zone de confort que je peux augmenter ma confiance en moi…

    Ça vous tente ? Un peu d’émotion désagréable pour une vie pleine de sens ?

    Attention au piège de la confiance en soi… C’est une belle excuse pour ne rien faire… Bouuuhhh, cela m’enlève encore une excuse… Si ça continue, je vais être obligé d’être heureux. Ben mince alors, on ne peut plus être malheureux tranquille ?

  • Le questionnement systématique et la violence.

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    Dans mes entretiens cliniques initiaux, j’ai depuis très longtemps mis en place un questionnement systématique.

    Très souvent le patient arrive avec ses idées sur sa situation, et sur la méthode à utiliser d’après lui pour arriver au résultat qu’il vise, quand il vise un résultat précis. Souvent il arrive avec simplement l’idée qu’il veut aller mieux. Il ne veut plus être anxieux, ou ne plus avoir d’angoisses ou de phobies. Il veut éloigner le mal-être permanent qui l’habite.

    Souvent, il arrive me voir parce qu’il a déjà un parcours chez le psychiatre qui lui conseille une psychothérapie, ou qu’il a perdu son psychologue habituel pour diverses raisons. Ou alors parce qu’il est en situation de rechute et qu’il a appris qu’avec les TCC, c’est mieux ! (Vu sur internet)

    Souvent il est pris dans « Le piège du bonheur » (voir le livre de Russ Harris sur le sujet, Il y a même une version illustrée pour ceux qui n’aiment pas trop la lecture des livres techniques). Vous pouvez y retrouver aussi la problématique de ces patients dans un très bon livre de Benjamin Schoendorff , « Faire face à la souffrance« (ici pas de version illustrée, dommage 😉

    Après avoir écouté, ce qu’il voulait dire en arrivant. Je lui pose la question suivante : « Vous permettez que je vous pose quelques questions, pour mieux vous connaitre et vous proposer la méthode la plus adaptée pour vous ? »

    Il me répond immanquablement :  « bien sûr ! » Et c’est parti pour un questionnement sur les 10 domaines de vie autour desquels ils évoluent.

    Comme décrit ci-dessous dans la boussole des valeurs.Boussole des valeurs de vie

    Et je déroule mes questions :

    • Comment vivez-vous « dans ce domaine » ?
    • Quelle perception en avez-vous ?
    • Êtes-vous satisfait de ce que vous y vivez ?
    • Comment aimeriez-vous que cela se passe ?
    • Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous dans ce domaine ?

    Et rapidement j’ai une photographie des habitudes de la personne, de ses aspirations, des dysfonctionnements qu’il perçoit. De la manière de présenter ses problèmes…

    Enfin cela me permet de pouvoir ensuite aborder très rapidement, ACT en quelques métaphores. Puis de vérifier avec lui, que nous sommes d’accord sur la méthode et les objectifs de la thérapie. Souvent, nous sommes d’accord, et il arrive que la personne ne veuille pas s’engager dans cette thérapie, qu’elle veuille immédiatement « une séance d’hypnose » ou une séance de régulation émotionnelle (TIPI) ou d’EMDR. Alors, nous partons sur cette séance, mais au moins, elle connait ACT et sait ce que ACT peut lui apporter…  Et très souvent à la deuxième séance, elle me demande et si on utilisait la méthode que vous m’avez présentée la dernière fois, vous pensez que ce serait mieux pour moi ?

    Le questionnement systématique me permet de converger très vite vers les problèmes du patient, et de permettre à celui-ci de se tourner vers des actions engagées vers ses valeurs pour avoir une vie pleine de sens. Je perds donc rapidement mes patients, et j’en suis très heureux pour eux, et donc pour moi puisque mon objectif est de mettre mes patients dans l’autonomie.

    Malgré tout, il m’est arrivé de suivre pendant plus longtemps que prévu certains patients, pour m’apercevoir qu’un problème sortait au court de la thérapie que mon questionnement systématique ne prenait pas en compte. Et que le patient me dise au cours d’une séance, « J’ai été violé par mon cousin… ou par mon père » ou « j’ai été victime violences conjugales » ou « J’ai été victime de harcèlement moral »… Alors que le problème était « ailleurs » et le patient n’avait jamais eu l’idée de m’en parler…

    Mais alors, pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas confiance ? NON ! D’ailleurs lorsque je leur ai demandé, « pourquoi ne pas en avoir parlé avant ? » La réponse a toujours été… Je ne pensais pas que cela ait réellement de l’importance, ou je l’avais « oublié ». Bien entendu à partir du moment où le loup est sorti du bois, il a été rapidement maitrisé… Et j’ai encore perdu mon patient, avec joie… Car sa vie s’est rapidement améliorée… Vive ACT et la pleine conscience ! LOL

    Alors je me suis, dit et si je regardais vers mon questionnement systématique et que je posais la question suivante : « Avez-vous subi dans votre passé des violences physiques ou mentales ? » … Certains de mes collègues disent : « Est-ce que vous avez déjà vécu des violences dans votre vie ?« …

    Puis je creuse un peu : » Êtes-vous ou avez-vous été suivis pour cela ? », « Est-ce toujours d’actualité ? », ou « C’est fini depuis quand ? », « Ça a duré combien temps ? »

    Depuis je le fais systématiquement et … J’ai eu la surprise de voir apparaitre, souvent ces cas de violences, tant dans le couple, que dans la jeunesse. Que de temps gagné ! Que de souffrances évitées ! Comment une simple question à la première séance peut changer de manière très importante la suite de la thérapie, en permettant très rapidement au patient de commencer à s’ouvrir vers la vie, plutôt que de rester tourner vers l’évitement et la lutte.

    J’en ai parlé à d’autres professionnels, des assistantes sociales, et des médecins, qui me disent que pour leur cas à eux, c’est exactement la même chose. Et si vous posiez ces questions sur la violence dans vos entretiens initiaux ?

    Des difficultés à le faire ? Pour ma part, je n’ai jamais rencontré de difficulté pour poser ces questions. Je sais que certains de mes collègues ont reçu une réponse de type « Pourquoi voulez-vous savoir cela ? » et ils répondent : « Je pose la question à tout le monde parce que les violences peuvent avoir des conséquences sur la santé psychique, voire physique, et que c’est important de les dépister ».

    J’ai ajouté cette question dans tous mes questionnements systématiques depuis 1 an maintenant. Et si tous les professionnels des métiers de l’accompagnement s’y mettaient ? La détection des violences conjugales serait déjà tellement facilitée ! Au-delà du fameux « point noir » ! On s’engage ? Questionnement systématique de détection des violences conjugales, moi, je m’engage !

    Le point noir.jpg]]>

  • Comment construire sa vie en grand ?

    Je vous propose aujourd’hui une métaphore que j’utilise avec mes clients qui commencent à s’enfermer chez eux, à cause des troubles anxieux, ou qui sont atteints de phobie sociale.
    En effet ces clients, sont souvent dans l’évitement expérientiel, et pas toujours conscient de la portée de leurs choix.

    Métaphore de la construction de la maison
    (d’après The Big Book of ACT Metaphors – Jill A. Stoddard)

    Avez-vous remarqué que chaque fois que vous évitez une situation ou un évènement parce que cela pourrait causer un inconfort, vous réduisez aussi les options disponibles pour vous?
    En évitant la situation, vous pourrez peut-être vous sentir un peu plus à l’aise à ce moment-là. Mais vous n’obtenez également aucun des avantages qui auraient pu résulter de cette situation. C’est un compromis, non? Et ce compromis est-il vraiment bénéfique pour vous ?

    Avez-vous constaté qu’en évitant les situations inconfortables, vous réduisez de plus en plus votre vie. La vie est très semblable à la construction d’une maison.

    Pour construire une maison, vous avez besoin de matériaux de construction, appelés   » briques « , et vous en avez beaucoup qui trainent autour de vous – vos expériences.
    Dans votre vie, vous avez remarqué que certaines de ces briques sont plus jolies que d’autres. Certaines d’entre elles sont des briques neuves et propres qui représentent des sensations, des pensées, des souvenirs et des sentiments agréables.
    Les autres briques sont cassées ou sales ou n’ont tout simplement pas l’air assez robustes. Celles-ci représentent toutes les expériences difficiles que vous avez vécues, telles que les symptômes, les pensées et les sentiments négatifs.

    Que se passerait-il si vous choisissiez de construire votre maison avec uniquement les belles briques? Ce serait probablement une très petite maison, n’est-ce pas?

    Et si les belles briques étaient proches des briques sales ou cassées ou même sous un tas d’entre elles?

    N’est-il pas vrai que vous avez été si occupé à essayer de ne pas toucher aux briques « désagréables » que vous avez manquées ces belles briques cachées?

    Cela ne réduirait-il pas davantage votre espace de vie? Vous pourriez dire que vous êtes heureux de vivre dans une petite maison.
    Cependant, chaque fois que vous sortez de la maison, les vilaines briques vous attendent toujours, vous empêchant de vous procurer de nouvelles briques plus agréables. Vous pourriez même finir par atteindre le point où vous ne quittez plus la maison.

    Cela ressemble à un gros compromis, n’est-ce pas? Que se passerait-il si vous choisissiez de construire votre maison avec toutes les briques que vous avez à votre disposition? Et si ce que nous pouvons faire ici est de construire une maison avec toutes les briques disponibles afin que vous puissiez avoir un peu plus d’espace pour vivre?
    Et si c’était un espace où vous pouvez apprendre à vivre avec des briques agréables et désagréables dans votre maison au service d’une vie plus grande, un espace dans lequel vous aurez le choix de continuer à vous développer?

    Alors comment ça sonne en vous ? Il n’y a pas besoin d’être atteint de phobie sociale pour être dans l’évitement… N’est-ce pas ? Et si vous construisiez votre vie « en plus grand  » ?

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  • La vie n’a pas de sens ?

    <![CDATA[[et_pb_section fb_built="1" _builder_version="3.0.47"][et_pb_row _builder_version="3.19.5" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"][et_pb_column type="4_4" _builder_version="3.0.47" parallax="off" parallax_method="on"][et_pb_text _builder_version="3.0.74" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"]

    En 2014, le psychologue Jinhyung Kim, de l’université A & M du Texas a mis des volontaires devant un choix : « Voulez-vous une vie pleine de sens mais peu agréable ou une vie pleine de satisfaction, mais sans sens véritable ? ». Les participants ont choisi la vie plaisante sans réelle signification, uniquement pour des durées courtes d’une heure ou d’une journée. Pour les autres durées ils ont choisi, une vie difficile mais pleine de sens  !

    Cela rejoint l’article que j’écrivais il ya quelques mois.

    Mais la vie a-t-elle du sens ? C’est vraiment une question philosophique que je me pose là. Et tous ceux qui me connaissent savent bien que je n’ai pas vraiment l’âme d’un philosophe qui se prend au sérieux, ou alors c’est que j’ai oublié qui je suis. Pour une grande partie je pense que l’approche de Nietzsche de la vie, me plait bien. J’aime bien cette notion d’ »amor fati » car pour moi ce qui est « est » par essence, je ne peux pas changer ce qui s’est passé mais je peux changer ma perception de ce passé, et c’est pour cela que je suis devenu un jour un coach, et un psychologue comportementaliste.

    Et j’aime bien la vie que je mène aujourd’hui… Il y a des tempêtes, des grandes joies, dans lesquelles je me noie, des peines immenses  dans lesquelles je me vautre. Le problème est entièrement dans ma tête et dans mon corps ! C’est à dire à l’intérieur de moi !

    Si ce qui est à l’extérieur « est », alors il n’y a rien à faire ? Si justement !

    C’est parce que, j’accepte le monde extérieur tel qu’il est que je peux essayer de le changer. Bien sûr, cela demande de commencer par accepter ce qui est.

    Et si finalement, la vie n’a aucun sens, alors est-ce que je peux commencer à lui en donner un ? Pourquoi pas ?

    Mais comment savoir ce qui va donner du sens à ma vie ? Pas facile ! Et si je me trompais en choisissant une action engagée à poser ? Comment faire la différence entre ce qui est une valeur pour moi et ce qui est une illusion qui m’éloigne de ce qui est important, pour moi ?

    Depuis quelques années, je réfléchis sur les valeurs, les miennes et bien sûr celles de mes clients. (voir mes articles précédents sur le sujet). Combien de de ceux-ci restent bloqués par cette question existentielle. Quelles sont mes valeurs, qu’est-ce qui est important ? Comment ne pas se tromper ? Et ils restent comme cela, au bord de la route de vie, sans poser d’action du tout. Ou bien ils abandonnent les études commencées avant de savoir vraiment si au bout du chemin commencé il y a du sens ou pas. Ils papillonnent d’une aventure sans lendemain à une autre aventure sans jamais s’engager, réellement. Et au bout de quelques années, il viennent me voir, en constatant qu’ils ne bougent toujours pas et que cela ne leur convient pas. Et comme dans l’histoire du vieux chien, il ne bougent pas parce que leur situation bien que n’ayant aucun sens, ne leur fait pas assez mal, pour qu’ils bougent !

     Ce qu’il faut comprendre c’est que les valeurs, ne donnent réellement tout leur sens à notre vie que lorsque nous les vivons au quotidien. Et … Cela demande de les tester ! Avec une chance de s’apercevoir que l’on s’est trompé. Alors si vous voulez bien, réfléchissons un peu, c’est quoi la vie ? C’est quoi ce miracle de la vie ? Comment l’écrit Antionio Machado dans son poème « Caminante No hay Camino… » :

    …/…
    Toi qui marches, ce sont tes traces
    qui font le chemin, rien d’autre ;
    toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
    le chemin se fait en marchant.
    …/… 
    (Voir le poème complet)

    Mais ce poème ne s’adresse qu’à ceux qui marchent ! ceux qui posent des actes, et qui prennent le risque de se tromper, pour éclaircir, leurs valeurs… Le risque c’est la vie, c’est ce que j’écrivais il y a bien longtemps (2012), et que je crois être toujours vrai… 

    Alors ? Vous avez peur de vous tromper ? Donc vous vous interdisez de vivre … Et si vous donniez un sens à votre vie? 

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]]]>

  • Je vais bien, tout va bien ! Ou pas …

    <![CDATA[

    Depuis le décès de mon frère, chaque personne qui me croise ou qui m’écrit me pose une question à laquelle je suis très embêté pour répondre. Ils me demandent tous, « comment vas-tu ?  » ou « ça va mieux ? » ou plus difficile encore « j’espère que tu vas mieux »… Et cela me semble normal. En effet, rien n’est anormal dans le fait de prendre des nouvelles de quelqu’un qui vous croise et qui vous est cher. J’en conclus directement que ces personnes s’intéressent à moi et à mon sort.

    Bien sûr il y a celles qui font cela uniquement parce que c’est comme ça qu’on fait. Et il y a aussi, ceux me disent plutôt un truc genre « Il n’y a pas de mots », ou « je ne sais pas quoi te dire » ou « c’est terrible » ou qui vont m’expliquer qu’ils ont déjà vécu cela et que ça va passer…

    Bon alors ? Qu’est-ce que je veux dire par là ? Qu’il ne faut pas prendre de nouvelles ? Ou qu’il ne faut pas me parler ? Ou quoi ?

    Ben ce que je veux dire c’est que c’est normal !

    C’est normal de souffrir quand un être qui nous est cher disparait. C’est normal de ne pas savoir comment prendre la chose quand on est en face de quelqu’un qui souffre.  C’est normal d’essayer d’éviter le sujet quand on ne sait pas comment se comporter.

    Pas de haine ! Pas de rejet !

    Quand j’ai perdu ma première épouse, Élise, les gens venaient me voir et me disaient un truc genre « Et oui… C’est la vie ! » et moi de leur répondre cinglant « Et non, mon brave monsieur, c’est la mort ! »

    Ce n’était pas gentil, hein ? Aujourd’hui avec le recul, je trouve que je n’étais pas charitable, mais c’était « normal » ! Je ne savais pas, à l’époque le pouvoir des mots… Je n’avais que 33 ans ! Quand certains sont vieux à 16 ans, moi je suis resté « dans ma tête », comme Peter Pan pendant des années.

    Alors aujourd’hui quand je regarde ma vie, je me dis que c’est « normal ».

    Oui, il est normal d’avoir mal quand on perd un être cher. Il est normal d’avoir mal quand on rencontre quelqu’un qui souffre (cela s’appelle l’empathie). Il est normal d’avoir mal quand on vit, tout simplement !

    « Si vous ne voulez pas avoir mal, il suffit de ne pas naitre. » C’est simple non ?… Ah ?! Si vous lisez, c’est que vous êtes vivant ? Alors c’est trop tard… Il est « normal » de souffrir…

    Alors, comment savoir si je vais bien ?

    Tous les jours je m’observe, enfin, j’observe mon activité mentale, émotionnelle, physique, et environnementale (par mes 5 sens)… J’observe ma capacité à vivre, simplement pour être vivant, sans autre but que d’être vivant. J’observe ma capacité à retrouver mes ressources vitales, ma stabilité, ma verticalité, ma dignité d’humain, ma respiration…  Et pour cela j’utilise ce que je connais, la méditation de pleine conscience pendant 30 minutes à une heure …. cette durée est variable en fonction des des vagues (voir la suite)

    Lors que mon cerveau m’envoie un train de pensées qui génèrent chez moi de la tristesse, mon corps réagit et je pleure… En ce moment mon cerveau m’envoie ces trains de pensée par vagues discontinues… Sans que je sache réellement quand ça va arriver… Et quand ça arrive, eh bien…. Je pleure c’est tout !

    J’observe ma douleur, dans mon corps, quelquefois j’ai l’impression d’avoir un trou dans la poitrine, d’autres fois c’est un poids qui me pèse sur les poumons… D’autres fois, j’arrive même à perdre le contact et à être pris de sanglots violents qui finissent toujours par se calmer au bout d’un moment plus ou moins long…

    Je ne lutte pas, contre cette déferlante, je me laisse flotter puis je nage latéralement vers les eaux plus calmes et je regarde le courant passer… Ne pas lutter, ne pas éviter… Simplement flotter, maintenant que le courant est si fort… Flotter est la meilleure chose que je peux faire… Je fais toujours de mon mieux… Et mon mieux change d’instant en instant…

    Alors est-ce que je vais bien ? Oui je suis vivant et je flotte… C’est normal de se laisser flotter quand le courant est trop fort. Et chaque fois que le courant se calme je recommence à nager, latéralement, et j’observe le courant résiduel. Demain sera un autre jour…

    Alors est-ce que je vais mieux ? Oui je vais mieux, que si je coulais… Car alors je ne serai plus vivant… Être vivant c’est souffrir, et donner du sens à cette souffrance…

    Je donnerai du sens à postériori… ou pas… Va savoir… aujourd’hui je vais bien et c’est normal de souffrir quand celui avec qui on a vécu, rêvé, bâti et refait le monde pendant 57 ans… n’est plus…

    Y a-t-il des mots pour le dire ? Faites comme vous pouvez, comme vous le sentez, c’est normal ! Surtout, faites de votre mieux. Je vous aime.

    Et pour finir un petit sketch que j’aime bien de Dany Boon « Je vais bien, tout va bien…. »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=BsibwbSD_0k&w=560&h=315]

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