Catégorie : ACT

  • La piscico-thérapie est bien l’avenir de la psychothérapie

    LCIDepuis les années 2015, des études lancées par des chercheurs américains (voir article en référence sur LCI) montrent que l’observation des aquariums géants aide les personnes à la concentration et à lutter efficacement contre la dépression. Vous me connaissez ? Toujours à l’affut de ce qui pourrait améliorer la pratique de mes collègues, je me suis penché sur ces aquariums et voilà ce que je rapporte dans mon filet : « La pyscico-thérapie« , c’est à dire une technique de mise à disposition d’un aquarium à observer prêt à l’installation chez soi !

    Il a fallu régler plusieurs problèmes, comme vous vous en doutez.

    • Le poids des aquariums : En effet, au poids de l’eau et des poissons s’ajoute le poids du verre qui compose l’aquarium et donc un aquarium de 100 litres pèse jusqu’au 160 KG !
    • La place chez soi : Les petits appartements actuels ne permettent pas d’avoir des aquariums larges et il a fallu trouver une technique pour intégrer ces aquariums dans (ou devant) les cloisons.
    • L’entretien des aquariums : Bien sûr, quand on est dépressif, se rajouter du travail n’est même pas pensable !
    • La nourriture des poissons : Grâce aux technologies connectées, ce problème est réglé automatiquement avec des mangeoires automatiques et des commandes tout aussi automatiques auprès des équipes d’entretien.
    • L’accès aux aquariums par les équipes techniques qui perturbe, la vie quotidienne : Grâce à des capteurs de présences, les équipes techniques savent quand intervenir, quand vous n’êtes pas là !

    Comme vous le voyez, nous sommes maintenant prêts !

    aquarium-mur-creatif

    Nous vous livrons et installons votre aquarium, configuré pour vos besoins, par le piscio-thérapeute, après un entretien d’une heure d’anamnèse (gratuit) grâce à laquelle il vous fournira un diagnostic incluant :

    • La taille de l’aquarium
    • le nombre et le type de poissons,
    • L’enregistrement des musiques et environnements adaptés à votre cas précis
    • Le nombre de fois où vous devrez faire vos séances journalières et la durée de celles-ci (observation des poissons)
    • La durée du traitement
    • Le tarif est tout compris et sans surprise avec paiement mensuel pendant la durée.

    Vous voulez en savoir plus sur les modalités de mise en place ? Écrivez-moi à poissondavril@nolimit-coaching.fr

     

     

  • Comment méditer aide à se concentrer.

    cibleComme vous l’avez remarqué dans les articles de ce blog, ACT, la thérapie d’acceptation et d’engagement se trouve souvent au centre de mes articles avec sa composante très importante qui est la pleine conscience.

    J’aimerais aujourd’hui, aborder une application très importante, tant pour les ados que pour les adultes qui est « la concentration ». En effet, combien de mes clients se présentent aujourd’hui à mon cabinet pour des problèmes de concentration.

    Tout d’abord, faisons un petit point sur les études des neurosciences sur la concentration (Les petites bulles de l’attention – Jean-Philippe Lachaux) :

    Il y a l’intention. Mais cela ne suffit pas. Le cerveau continue pourtant à se disperser en utilisant un système automatique, de récompenses. (Voir Savez-vous utiliser votre levier de vitesse personnel pour changer votre fonctionnement ?). Ce système tend vers le flow, (Performance ? Vous avez dit performance ?) et pour cela il est nécessaire que les tâches soient suffisamment difficiles et que nous ayons suffisamment de compétences. Mais cela ne suffit quand même pas pour certaines activités qui nous semblent « pénibles ».Influence Compétences - Challenge sur l'état émotionnel

    Alors, que faire pour se concentrer avec efficacité. Et bien il faut s’entrainer ! La méditation de pleine conscience s’appuie sur la pratique des bouddhistes depuis plus de 2000 ans. Le problème de ces pratiques bouddhistes, c’est qu’elles sont  liées à des croyances « religieuses » qui repoussent les personnes qui sont athées, comme moi, voire antireligieuses.

    La méditation de pleine conscience est un véritable entrainement pour le mental, pour revenir à l’instant présent, en focalisant son attention, avec l’intention d’observer un « objet », qui peut-être matériel ou non, avec bienveillance par rapport à soi-même et cela sans aucune notion de religiosité. On peut parler de pratique laïque ouverte à tous, que vous soyez religieux ou non. Ici pas d’histoire de chakra voire d’âme, seulement l’observation dans l’ici et maintenant. Je ne dis pas ici que vous ne pourrez pas y faire une expérience de la transcendance (voir le schéma ci-dessous)… C’est cela arrive, même pour un non religieux comme moi… 😉Le soi comme contexte en perspective

    Dans cette pratique, on peut s’apercevoir que notre mental a tendance à se disperser, de manière anarchique, en fonction de notre état initial de l’observation. Le recentrage bienveillant n’est pas si facile que ça, surtout pour les perfectionnistes, et finalement pour tout le monde. On peut s’apercevoir, en pratiquant la méditation formelle, ou en mouvement sur les tâches de la vie courante, que cet entrainement devient plus facile avec la pratique. Et surtout moins fatigant. Car cette pratique est « fatigante ».

    Bien sûr l’expérience des uns, n’est pas celle des autres et pour certains, la méditation sera plus « facile » que pour d’autres, et que les difficultés rencontrées par certains ne seront pas les mêmes pour les autres. Depuis 3 ans, que je pratique assidûment, j’ai pu m’apercevoir que au début, je faisais ces exercices pour obtenir un résultat, et aujourd’hui j’ai simplement envie de pratiquer pour pratiquer, et il n’y a plus d’objectif de résultat. La pratique est devenue plus fluide et plus facile. Au début à partir de 10 minutes, cela devenait difficile, aujourd’hui je pratique une heure par jour avec bonheur.

    Finalement, je retrouve ici la pratique des arts martiaux de ma jeunesse. J’ai pratiqué des katas, sans comprendre ce que je faisais pendant des années. Puis j’ai lu sur les katas, et j’ai cru comprendre. Puis, un jour j’ai été agressé et là j’ai finalement compris.

    La pratique journalière formelle de la méditation de pleine conscience, aide à la concentration… Vous voulez en savoir plus ?

    Alors simplement… Pratiquez ! Et vous verrez … ou pas ….

  • Les vertus de l’imperfection

    Peut-être, avez-vous lu, les livres de Tal Ben Shahar, dont « L’apprentissage de l’imperfection ». J’en parlais dans un article de 2014 à propos du sacre mitigé du PSG en championnat de France. Ce mois-ci, dans Cerveau et Psycho de mars 2018, il y a un sujet très intéressant qui reprend tous les aspects de la « charge mentale« , depuis le partage des tâches à la maison entre Monsieur et Madame, qui est  la charge mentale ménagère, à toutes les formes de la charge mentale qui est une saturation de nos mémoires. En effet, cet article traite, du flow psychologique (voir article), du lâcher-prise et même de GTD (Getting Things Done de David Allen) sans le nommer précisément…  et dont je reparlerai le sujet dans un prochain article.

    J’aimerai dans cet article la notion dont nous parle si bien Tal ben Shahar, qu’est l’optimalisme… Pourquoi ? Parce que l’optimalisme a une vertu fondamentale :

    « L’optimalisme permet d’accéder au lâcher-prise »

    Nous allons voir ici comment. La personne optimaliste  :

    1. Se donne le droit à l’imperfection
    2. Elle observe le présent pour y voir ses avancées et éprouve de la fierté à cela.
    3. Elle analyse ses échecs pour réparer, et pour apprendre et en tirer profit. Elle ne confond pas erreur et faute.
    4. Elle accueille les remarques ou les laisse glisser, sans s’y attacher.
    5. Elle fait toujours de son mieux malgré les obstacles et les ennuis de la vie quotidienne.
    6. Elle peut changer de point de vue et de direction, facilement, selon le contexte et sans se remettre en cause pour cela.
    7. Elle savoure ses réussites et ses victoires avec humilité et bienveillance.
    8. Elle profite des opportunités et des apprentissages chaque fois que le contexte lui propose de le faire.

    Grâce à tous ces points précédents … ELLE SAIT LÂCHER PRISE !

    Maintenant un peu de comparaison avec la personne qui ne sait pas le faire :

    1. Elle veut que tout soit parfait, et fini selon le plan établi.
    2. Elle s’autocritique avec excès.
    3. Elle dénigre ses échecs et même souvent minimise ses succès, voir les dénigre aussi.
    4. Elle est toujours sur la défensive face aux remarques. Elle cherche toujours à se justifier.
    5. Elle ne supporte pas les obstacles et les aléas du quotidien.
    6. Elle s’obstine et s’enfonce dans les détails qu’elle est la seule à prendre en compte. Elle chasse le moindre défaut en permanence, et recommence sans cesse les vérifications et se mets en retard sur ses tâches à faire.
    7. Elle utilise ses échecs pour se confirmer sa nullité.
    8. Elle se sent condamnée à la victoire ou à l’échec, pas d’entre-deux possibles. Pour elle c’est bien ou mal, vrai ou faux.

    ELLE NE SAIT PAS LÂCHER PRISE !

    Alors vous avec reconnu la deuxième catégorie de personne ? Ce sont … Ce sont les … PERFECTIONNISTES.

    Le perfectionniste a beaucoup plus de chance de souffrir de charge mentale excessive. Et c’est celui qu’on retrouve malheureusement dans la majorité des cas de burnout…

    Comment changer cela ? Et si vous essayez ACT ? La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement vous offre un moyen très efficace de développer ce lâcher-prise.

    Bien sûr vous pouvez commencer par la méditation de pleine conscience… Et surtout, ne tombez pas dans le piège du perfectionniste qui veut absolument être parfait dans l’imperfection… 😉

     

     

     

  • Qui suis-je quand je suis ici ?

    Qui est tuAvez-vous remarqué comme une simple question en boucle peut provoquer un état émotionnel très fort ? Non ? Alors, essayez ceci :

    1. Mettez-vous face à face avec une personne que vous aimez bien, et avec qui vous vous sentez en confiance.
    2. Ensuite un des deux commence, et, pendant 3 minutes, pose une question et une seule : « Qui es-tu ? » (Il la repose en boucle à la fin de chaque réponse…. (Pas d’autres mots…)
    3. Ensuite, changez de rôle.

    Ce processus simple va vous faire comprendre que cette question si simple renvoie une réponse qui n’est pas si simple, qu’elle en a l’air…

    Avant de lire la suite, si vous le désirez, commencez par pratiquer cet exercice puis revenez lire la suite de cet article… Si vous ne comptez pas faire celui-ci … La suite c’est maintenant !


    lever de soleil cebreiro

    Si vous avez pratiqué cet exercice vous avez dû vous apercevoir que les réponses commencent par des étiquettes sociales puis de plus en plus le répondant se rapproche des ce qui est important pour lui. Ce que l’on appelle les valeurs personnelles.

    Les valeurs personnelles, comme je vous l’ai indiqué dans d’autres articles, ce n’est pas ce que l’image sociale nous impose, ou nos croyances et nos règles venues du fond de notre éducation. Mais bien quelque chose d’intime, et c’est pourquoi cet exercice ne peut réellement être fait que face à quelqu’un qui nous accepte inconditionnellement. Ce qui n’est pas évident à trouver, n’est-ce pas ? D’ailleurs si vous vous posez cette même question devant la glace, acceptez-vous les réponses qui vous viennent, et n’êtes-vous pas automatiquement dans le rejet des celles-ci ?

    Remarquez que ce qui nous définit le plus c’est bien « nos valeurs » et cela nous rappelle, comme je le disais dans un précédent article, que le mode « être » est si important !

    Et cela nous montre aussi autre chose… Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Que nous ne sommes pas les mêmes suivant le contexte ! Et oui nous avons au moins 10 contextes dans notre vie… Comme le montre le schéma ci-dessous.

    Boussole des valeurs de vie

    Et dans chaque contexte nous avons des valeurs différentes… Comme vous le savez vous, ne vous comportez pas de la même manière avec votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos collègues de travail… sauf si vous confondez les contextes !

    Combien d’ados viennent me voir après avoir été exclus du collège, parce que le comportement qu’ils ont à l’école n’est pas adapté au contexte ! Vous en connaissez qui traitent leurs parents comme ils traitent leurs copains, vous ? Moi oui…

    Je me souviens d’un jour où un de mes fils m’a dit « Tu n’es qu’un gros con ! »… Et où j’ai répondu du tac au tac… « Je ne te permets pas ! je ne suis pas gros ! Juste un peu enveloppé… »

    Il a réalisé immédiatement que la phrase prononcée, par moi, n’était pas adaptée au contexte et cela l’a renvoyé à ce qu’il est vraiment… Il s’est aperçu qu’il avait « dépassé les limites, des bornes, Maurice… » et a présenté ses excuses que j’ai acceptées, non sans lui faire remarquer le décalage dans le contexte….

    Donc la question qui se pose pour savoir qui je suis c’est d’abord de savoir « OÙ JE SUIS ? » et pour cela nous avons un outil très adapté, qui est la Carte SIM-P de notre téléphone personnel avec le monde. (S=Sensations, I=Intelligence, M=Monde, P=Personnelle)…

    • Étape 1 : « I »
      J’observe d’abord mon intelligence : ce que je pense, puis les émotions, les sentiments…
    • Étape 2 : « S »
      Là j’observe ce que je ressens dans mon corps. Les sensations associées à mes émotions.
    • Étape 3 : « P »
      Puis, j’observe le présent de ma respiration. Je me focalise sur elle. Je réduis mon champ de conscience à cette respiration seule. Je m’ancre dans le présent, en observant ma respiration à l’endroit où je la perçois le plus facilement.
    • Étape 4 : « M »
      Pour finir, j’étends mon champ de conscience à mon corps qui respire, sa position… Puis les sons qui m’entourent… Pour retourner dans le monde … C’est à dire OÙ JE SUIS !

    Combien de temps ? 3 minutes…

    • Étape 1-2 = 1 min environ
    • Étape 3 = 1 min
    • Étape 4 = 1 min

    Quelle est l’étape la plus difficile pour vous ?

    Côté pratique, pour vous permettre de découper ces 3 temps facilement… Il existe un programme que j’aime bien sûr Google play ou bien allez sur votre application iTunes favorite pour les utilisateurs de iPhone, et vous en verrez beaucoup…

    Racontez-moi ce que vous en faites…

  • Frappe le ciel, écoute ton coeur.

    lever de soleil cebreiroJe viens de faire aujourd’hui l’expérience d’une merveilleuse aventure liée à un koan. Fabrice Midal a écrit un livre sur son expérience de 25 ans de méditation, qu’il a intitulé : « Frappe le ciel, écoute le bruit. » Le titre m’a intrigué, comme je suppose il a intrigué un certain nombre de mes amis. Peut-être que vous aussi vous avez été intrigué, par ce titre.

    Dans son livre il explique le titre est un koan. C’est un poème japonais qui ouvre vers la réflexion. Ce genre de texte ne veut pas toujours dire quelque chose, à notre conscient, mais nous laisse voyager sur les chevaux de notre inconscient. Ces textes sont utilisés dans certaines écoles du bouddhisme Zen pour inviter à la méditation.

    Comme vous le savez, pour certains d’entre vous, je médite chaque jour. C’est une méditation « laïque », que je pratique, puisque ceux qui me connaissent savent que je suis athée.Mais là n’est pas le sujet de ce post.

    Cette simple phrase : « Frappe le ciel, écoute le bruit. » est restée en moi, comme un caillou dans ma chaussure, au début, car je me suis accroché à elle. Puis j’ai appris à l’accepter pour ce qu’elle est… Lisez l’article sur le ballon dans la piscine, si vous voulez vraiment comprendre mon vécu. J’ai mis longtemps à laisser flotter cette phrase, dans ma piscine personnelle, sans plus y prêter d’attention, et en restant présent au présent, autant que je le pouvais.

    Ce matin, dimanche à 9:00, j’avais comme presque tous les dimanches un rendez-vous important avec ma radio préférée (France inter) et l’écoute d’une émission où je suis passé il y a 11 ans lorsque mon voyage vers Compostelle avec mes enfants Valentin, Pierre-Jean et Lou qui avaient à cette époque respectivement 15, 12 et 11 ans… Cette émission est restée toujours aussi intéressante sur des sujets toujours aussi divers avec un regard simple et sincère sur les choses, les lieux et les gens qui y vivent. Interception de ce dimanche matin traitait des cavités du sous-sol : « Cauchemar en sous-sol » est son titre. Je vous ai mis le lien si vous voulez écouter le podcast

    À un moment, un des participants à l’émission parlait des mines de fer de Lorraine et indiquait : « Le principal danger vient du haut dans la mine, c’est le plafond. C’est pourquoi le mineur était équipé d’une baramine avec laquelle il frappait le plafond, et écoutait le bruit… On appelle cela sonder, le plafond… Voici un article bien fait sur ce travail de sécurité très important (en suivant le lien). Cette opération s’appelait aussi écailler le plafond.

    Et revoilà le koan, qui prend de la vie instantanément !

    Le danger vient d’en haut… Les gaulois craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête… Puis on a placé les dieux dans l’Olympe, puis au ciel… Le danger vient d’en haut… Dans la société ? En haut ? Le  roi tyran… Le père tout puissant… Voilà-t’y-pas qu’Oedipe fait son grand retour sur scène ?

    Puis dans mon royaume personnel… En haut il y a … MON CERVEAU !!! Ma prison… Ma boite crânienne où je suis si souvent prisonnier…

    Whouaouuuu… Quel voyage ! Merci petit koan… Je sais pourquoi je médite …. Pour être et rester libre ! Et vous ? Pourquoi ne pas essayer de vous libérer ce votre prison d’os, avec la clé en ivoire relié par un ruban rouge à votre coeur… (Boite crânienne, Dents, langue)… Allez plus loin et vous verrez sous la motte verte se trouve le filtre ultime (le foie et la vésicule biliaire) …

    Frappe le ciel, écoute le bruit… En conscience… Pleine conscience… cela commence par descendre dans la mine… VITRIOL… »Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem » qui se traduit par « Visite l’intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée »… La pierre philosophale des alchimistes…Étonnant non ?

    Merci d’avoir partagé ce voyage avec moi…. À bientôt

     

     

     

     

  • Savez-vous utiliser votre levier de vitesse personnel pour changer votre fonctionnement ?

    Boite_automatiqueDans notre vie nous avons deux modes de fonctionnement, un peu comme un véhicule avec une boite automatique qui n’aurait que deux positions. Comme vous l’avez compris, je vais encore vous présenter une métaphore aujourd’hui, qui vient de Jon Kabat Zin, lui-même.

    Tout d’abord, je vais vous présenter les deux positions de notre levier de vitesse. (Vous pouvez regarder la photo ci-contre)

    Le mode « Faire »

    • Dans ce mode, souvent nous sommes associés à nos idées, c’est-à-dire que nous pensons que nous sommes nos pensées. Nous fusionnons avec elles. C’est le mode où « je suis ce que je pense ».
    • Nos idées sont vraies ou fausses.
    • Notre cerveau recherche en permanence des solutions aux problèmes de la vie quotidienne et nous propose des solutions.
    • Notre cerveau utilise un algorithme basé sur le mode :
      • récompense/punition,
      • attirance/aversion,
      • Plaisir/douleur
    • Dans ce mode les réponses que nous propose notre cerveau sont du type :
      • J’évite la douleur/l’aversion/la punition
      • Je m’approche du plaisir, et des récompenses
    • C’est un mode dans l’immédiateté, je réagis pour une solution immédiate et rapide à mon problème.
    • Je réagis à l’urgence de manière préférentielle.
    • Pour éviter la douleur, je peux poser une stratégie de fuite ou de lutte qui peut fonctionner à court terme. (pas toujours d’ailleurs)

    C’est le mode de résolution de problème qui fonctionne dans bien des cas et donc que nous allons privilégier pour avancer dans la vie.

    Le Mode « Être »

    • Dans ce mode je peux observer mes idées pour ce quelles sont. C’est à dire des productions de mon cerveau. Nous défusionnons d’avec nos pensées.
    • Nos idées sont vues comme des processus (contenant) et le contenu peut-être remis en cause, qu’il soit vrai ou faux, n’est plus l’important, mais c’est la fonctionnalité qui peut-être remise en cause ou validée.
    • « Ce n’est pas parce que je pense cela que je suis cela »
    • Nous pouvons alors raisonner en termes de valeurs (ou de directions de vie choisies)
    • C’est l’important qui pilote les choix et non l’urgent
    • Nous raisonnons à long terme de manière préférentielle

    Nous ne sommes plus en mode résolution de problème, nous sommes en mode appréciatif (voir l’Appreciative Inquiry). Dans ce mode, la phrase « L’important dans le vie, c’est de faire ce qui est important » prend tout son sens.

    Comment changer de mode ?

    Lorsque je perçois que je rentre dans un type d’action « non-fonctionnelle » ou que je suis submergé par des émotions que je ressens comme négatif et désagréables. Au lieu de continuer dans le mode « Faire » je dois ralentir pour changer de mode. (Voir ROAR mettre un tigre dans votre vie).

    Puis je peux observer… Et enfin accepter ce qui est (par exemple ce que je fais habituellement ne fonctionne pas dans la durée!).

    Pour cela je peux pratiquer une carte SIM, c’est à dire S = sensations, I= Intelligence, M= Monde. Exemple de pratique, l’espace de respiration, où je pars de mes pensées, émotions … Pour aller m’ancrer dans le présent de ma respiration et enfin ouvrir ma conscience au monde. Cela pour me rappeler de mes valeurs et décider de l’action à poser en fonction de celles-ci. Puis je repasse en mode « Faire ».

    Facile ? Non ! Cela demande de l’entrainement ! Vous devez pratiquer cette carte SIM au moins 3 fois/jours (3 minutes) pour que cette opération devienne plus facile… Car lorsque nous fonctionnons en mode « Faire » nous ne sommes pas en mode de fonctionnement « conscient », mais en mode de fonctionnement « automatique » aussi… Il est malaisé de s’apercevoir que l’on fonctionne en pilote automatique quand on fusionne avec ses pensées… (À suivre)

    NB : Vous pouvez trouver des enregistrements guidées de l’espace de respiration (MBCT) gratuits sur internet ou me le demander par email et je vous enverrai un guide avec ma douce voix 😉

     

     

     

     

     

     

  • Un bébé qui pleure dans l’avion (ACT)

    hdrLa métaphore que je vais vous présenter aujourd’hui correspond réellement à ma réalité du jour, où ma capacité d’acceptation est mise à l’épreuve durement. En effet, quand quelqu’un de proche est dans la souffrance, il est souvent difficile d’accepter de le voir souffrir sans pouvoir réellement l’aider. Et sans rentrer dans les détails de ma vie, c’est exactement ce qu’il m’arrive aujourd’hui. Cette métaphore s’appelle : « Un bébé qui pleure dans l’avion » *

    Imaginez-vous assis dans un avion pour un vol de nuit. Vous avez toute la rangée à vous et pensez : « Parfait! Je peux m’étendre et vraiment dormir ». Puis, juste avant la fermeture de la porte de la cabine, un jeune couple monte à bord avec un bébé qui hurle. Vous pensez à vous-même: « Les pauvres gens qui doivent s’asseoir à côté d’eux toute la nuit! » Juste au moment où cette pensée traverse votre esprit, vous voyez le couple se déplacer vers vous. Ils sont assis à côté de vous ! Vous rangez vos affaires pour leur faire de la place, mais dans votre tête vous dites, Noooooonnnnn!

    Ils sourient et vous remercient de les avoir aidés à s’asseoir, et pendant ce temps, leur bébé hurle. Ils essaient tout pour l’apaiser. Ils essaient le biberon, et ça le fait hurler plus fort. Ils essayent la tétine, mais rien n’y fait. Ils essayent son jouet préféré, mais il ne cesse de crier.

    Quelles sont vos options ici ?

    Vous pouvez passer les huit heures suivantes à leur donner des regards sévères, à vous moquer de leurs tentatives ratées pour calmer leur enfant et à leur faire savoir que ce genre de comportement est absolument inacceptable dans un avion.

    Alternativement, vous pouvez vous joindre à eux pour essayer de calmer l’enfant : jouer au coucou, donner à l’enfant votre téléphone pour jouer avec – faire n’importe quoi pour faire taire le gamin.

    Ou, vous pourriez choisir de faire ce que vous feriez autrement sur un vol de nuit tout en écoutant les sons de cet enfant et en reconnaissant que l’enfant fait exactement ce que les enfants font – ne voulant pas ou n’appréciant pas les sons de l’enfant, mais aussi ne pas avoir besoin des sons pour ne pas être là. Et pendant tout ce temps, vous remarquerez aussi que peu importe combien de temps l’enfant pleure, il ne pleurera pas pour toujours, et que vouloir qu’il se calme ne sera jamais ce qui est nécessaire pour le calmer.

    C’est exactement ce que je fais aujourd’hui… je continue à écrire pour vous et pour moi… Les choses ne resteront pas éternellement comme elles sont, et même si c’était le cas… Je continue de vivre une vie connectée à mes valeurs. N’est-ce pas le plus important ?

    Faire ce qui est important et qui dépend de nous ?

    Bonne journée !


    * Librement traduite de la métaphore : Crying Baby on the Plane (Caitlin Ferriter, 2013) – Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy (Emplacements du Kindle 1089-1090). New Harbinger Publications.

  • La vie à la plage : se débattre dans le courant (ACT)

    courant-baine-surf-prevention-652x489Aujourd’hui je vais continuer à vous présenter  quelques métaphores que j’utilise. Celle que j’ai choisie aujourd’hui ne s’adapte pas vraiment au temps qu’il fait aujourd’hui. Ce dimanche matin, je ne vais pas aller marcher dans le Vexin, car le temps est gris, et  qu’il pleut sur le Val d’Oise. Aujourd’hui je me laisse câliner par la douce chaleur diffusée par la chaudière à condensation qui ronronne dans la cave. Donc la métaphore d’aujourd’hui est « La vie à la plage : se débattre dans le courant » librement traduite d’une métaphore de Ken Davis *

    Parfois, la vie est comme « nager à la plage ». Nous nous lançons tête baissée dans la vie en espérant avoir un moment amusant, relaxant et rafraîchissant.

    Les gens nous recommandent :

    • « N’oubliez pas la crème solaire. »
    • « Nagez entre les drapeaux. »
    • « Restez hors de l’eau pendant trente minutes après avoir mangé. »
    • « Attention aux requins. »

    Alors nous sautons dans l’eau, nous éclaboussons et nous voulons passer un bon moment.

    Et là, selon votre personnalité et votre expérience, vous pourriez être insouciant, ou vous pourriez être anxieusement à l’affût des requins ou surveiller continuellement les drapeaux pour vous assurer que vous êtes au bon endroit. Ou peut-être que vous êtes le genre de personne qui aime faire fi des règles, alors vous nagez n’importe où.

    courant-de-baineSoudain, votre plaisir est interrompu par une sensation désagréable. Vous êtes assommé. Vous ne pouvez plus toucher le fond sableux et vous remarquez que vous vous dirigez vers la mer. Vous paniquez et vous vous fixez immédiatement l’objectif de retourner à terre et de prendre des mesures pour atteindre cet objectif. Vous le faites sans réfléchir. C’est instinctif. Vous commencez à nager furieusement contre le courant de la baïne. Parfois vous semblez faire un peu de progrès, mais ensuite vous commencez à vous lasser et remarquez que vous perdez la bataille. Il vous vient les idées, « nage plus fort », ‘Mets-toi sur le dos et donne un coup de pied avec tes jambes ».  Mais vous n’obtenez rien  et vous êtes épuisé.

    Vous avez oublié pourquoi vous êtes venu à la plage en premier lieu. Vous commencez à vous dire: « Si seulement j’étais resté entre les drapeaux » ou « Il aurait fallu que je m’entraine plus avant de prendre des risques à la plage ».  Mais rien de tout cela ne vous apporte de solution concrète. Comment vous en êtes arrivé là ne vous apporte aucune aide. Vous nagez encore furieusement et n’allez nulle part.

    Peut-être que finalement vous vous décidez à demander de l’aide, et me voici. Je suis un sauveteur qui vient à la rescousse. Donc, vous remarquez que je suis avec un surf pour vous sauver, et je vous suggère de saisir la planche. Afin de pouvoir attraper la planche, vous devez arrêter de vous débattre. Même si chaque fibre de votre corps crie en signe de protestation, vous devez arrêter de vous débattre et essayer quelque chose de différent par exemple attraper le surf.

    Maintenant, sachez que je suis un sauveteur contrariant. Mon travail n’est pas de vous sauver, mais de vous apprendre à vous sauver.

    En réalité vous pouvez être aspiré dans un courant de baïne à tout moment sur la plage de la vie. Cette baïne peut être la dépression, le chagrin, l’anxiété ou l’envie de manger, de jouer, de dépenser ou de consommer de la drogue. Je veux que vous appreniez comment éviter les ennuis quand vous êtes coincé dans une baïne de la vie. Je vous invite donc à nager lentement à travers la baïne dans le sens du courant pour en sortir. Et je vous propose de nager à vos côtés.

    Comme vous le faites actuellement, vous sentirez la fatigue, et la force de la baïne. Vous serez transporté à la mer plus loin que vous ne le souhaiteriez, et votre esprit imaginera toutes sortes de scénarios effrayants à vos yeux. C’est ce que font les esprits. Le mien le fait aussi. Je ne vous demande pas d’être effrayé, anxieux ou déprimé. Je vous demande de parcourir la baïne, tout en éprouvant ces pensées et sensations.

    Finalement, vous arriverez à un endroit où l’eau est plus calme et vous serez en mesure  de continuer à profiter de votre journée à la plage après y être retourné sain et sauf.  Ce que je vous invite à faire est d’arrêter de lutter n’importe comment et de permettre aux sensations désagréables et aux pensées effrayantes d’être envoyé loin en mer d’être présentes.

    Je vous invite à vous reconnecter avec ce qui compte vraiment : « s’amuser à la plage pour toutes les raisons qui vous plaisent ». Je vous invite à prendre des mesures efficaces, et cela dépend de la situation. Si vous êtes en sécurité, cela signifie profiter du soleil et du surf pour vos propres raisons. Si vous êtes coincé par un problème de votre vie, cela signifie arrêter le combat et prendre de petits coups dans la direction de l’endroit où vous voulez être, quelles que soient les expériences qui se présentent.

    Vous souvenez-vous de tous les bons conseils que les gens vous ont donnés sur la façon d’être en sécurité lorsqu’ils vont à la plage? Remarquez que certains de ces conseils sont bons, comme «Ne sors pas de ton niveau si tu ne peux pas nager». Certains sont plutôt justes, mais parfois faux, comme «Il est sûr de nager entre les drapeaux». Mythe urbain, comme « La graisse à taire appliquée sur votre peau vous protège des coups de soleil. »

    Je parie que vous n’avez demandé aucun de ces conseils. C’est juste arrivé par hasard. Les gens avec de bonnes et peut-être de mauvaises intentions ont rempli votre tête avec un mélange de bons, de mauvais et de conseils neutres. Alors, comment pouvez-vous dire si un conseil donné qui vous vient à l’esprit lorsque vous planifiez aller à la plage mérite d’être suivi ?

    Notez qu’il y a beaucoup de monde sur la plage par une journée chaude. Vous pouvez imaginer qu’ils ne sont pas tous là pour la même raison. Quelles sont les raisons d’aller à la plage? Certaines personnes vont s’amuser avec des amis. Certains vont se détendre et lire. Certains vont bronzer. Certains vont se rafraîchir dans l’eau.

    Par exemple, vous pouvez aller à la plage (exemple : mes loisirs) pour vous rafraîchir (se calmer). Que faire si la route de la plage est fermée ? Il y a d’autres façons de « se calmer ». Par exemple, vous pouvez vous asseoir dans une pièce climatisée, prendre une douche froide ou boire un café glacé.

    Notez que dans ce scénario, vous pouvez prendre des précautions pour améliorer votre sécurité. Vous pouvez apprendre des compétences comme comment suivre un cours de survie, ou vous pouvez simplement vous entraîner pour être un meilleur nageur. Vous pouvez vous mettre un écran solaire pour éviter d’avoir un coup de soleil. Vous pouvez rester à l’écart des vagues les jours difficiles. Vous pouvez éviter les plages où il y a des méduses piquantes. Vous pouvez nager entre les drapeaux. Ceux-ci peuvent servir à améliorer votre plaisir d’être à la plage.

    Mais qu’est-ce qui vous arrive si vous devenez obsédé par la sécurité ? Et si au lieu de flotter ou d’attraper des vagues, vous gardez vos yeux collés sur les drapeaux ? Ou bien, que se passe-t-il si, dès que vos orteils touchent l’eau, vous vous sentez obligé de retourner chercher dans votre sac de la crème solaire ? Que faire si vous abandonnez d’à aller à la plage parce que c’est trop dangereux ?

    Notez également que malgré tous vos efforts, vous pouvez toujours être coincé dans un accident de baïne. Les vents, le courant et la marée peuvent changer, et une zone qui a été sûre devient une baïne. Ou peut-être qu’une énorme vague inattendue vient vous assommer et vous faire tomber. Peu importe la faute ou la façon dont cela s’est passé. Une fois que vous êtes dans une baïne, vous avez un choix important à faire : continuer à lutter et finalement succomber à l’épuisement et se noyer, ou arrêter de se battre et commencer à prendre des mesures efficaces en nageant vers vos valeurs.

    Alors cette histoire vous éclaire sur ce que sont les valeurs ? Que voulez-vous ? Que je vous aide à sortir de votre baïne et peut-être recommencer un jour où personne ne sera là ? Ou apprendre à négocier avec le courant et les accidents de la vie en gardant votre attention focalisée sur ce qui donne réellement du sens à votre vie et aller vers l’autonomie ?

    Vous voulez découvrir ACT et la pleine conscience ? Et si vous veniez à nos rencontres de découverte du mercredi à Saint-Leu-La-Forêt ?


    * Métaphore librement traduite d’après la métaphore  de Ken David, 2013 tiré du livre Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy.

  • La métaphore du ballon. (ACT)

    swimming-pool-394298_1920Aujourd’hui j’aimerais vous présenter une métaphore, librement adaptée d’une métaphore de Matthew Jepsen* que j’utilise, et qui peut-être vous sera utile, qui sait ?

    Vous est-il arrivé de lutter pour ne pas penser à une chose qui revient en boucle dans vos pensées ? Vous savez l’envie de se venger, ou de refaire une chose que vous avez ratée. Une pensée du type « Ah, si j’avais su, si j’avais agi différemment, et ça m’aurait évité bien des déboires. Que je suis bête ! Quel idiot je fais ? »  ou bien alors « Quand j’ai présenté mon petit ami à ma copine, j’aurai du me casser une jambe. La salope ! Et maintenant si ils pouvaient se disputer, jusqu’à la rupture ! Bien sûr sil il revenait je le jetterais comme une vielle chaussette. C’est tout ce qu’il mérite. Ah comme ils doivent se moquer de moi, maintenant… »

    Ce type de pensée où vous vous dites… « Je veux penser à du positif, parce que je le mérite ! » Mais cela ne dure pas ! Et les pensées originales, celles qui vous dérangent, reviennent, encore et encore… Et cela vous fatigue… Et en plus,  vous n’arrivez plus à vous endormir…

    Alors pour vous je vais vous raconter une histoire…

    Imaginez que vous êtes dans une piscine… L’eau de la piscine est vierge de toute vague… C’est le calme plat et vous êtes heureux de voir cette eau si calme… Enfin le calme…

    Tout à coup un ballon surgi de nulle part arrive dans l’eau et « Ploc »… Voilà des vagues qui rident l’eau… Fini le calme… Et le ballon reste là, juste à côté de vous…

    Vous essayez de le renvoyer à l’extérieur, mais… Il y a toujours un « P… de salopard » qui vous le renvoie dans l’eau… Alors vous essayez de le repousser, c’est fatigant ! Et, finalement, vous n’y arrivez pas, car il revient toujours… Si vous essayez de vous éloigner… Il vous suit !

    Il vous reste la possibilité, de le pousser SOUS L’EAU avec votre main !!! Et hop c’est gagné… Vous ne voyez plus le ballon, mais… Vous avez perdu l’usage d’une main, et ça, ce n’est pas très malin ! De plus au bout d’un moment à forcer pour garder le ballon sous l’eau vous le relâchez et … Il bondit très haut et retombe dans l’eau en vous éclaboussant ! Ce qui est, somme toute, un résultat non fonctionnel !

    Alors que faire ?

    Essayez de le laisser en surface sans vous en occuper… Que va-t-il se passer ?

    Le ballon va « vivre sa vie de ballon ». C’est à dire, progressivement, se trouver entrainé par le courant de la piscine vers les skimmers (en français écumeur). Vous savez ? Ce qui sert à filtrer l’eau… Et là, le ballon va rester sur place… Près du bord, sans vous embêter, car, il sera, loin de vous…

    Alors ? Comment faire cela ? Il suffit de ne rien faire… Arrêter la lutte… Accepter l’instant présent !

    Accepter « CE QUI EST ».

    Jon Kabat-Zin (MBSR) définit la méditation de pleine conscience comme : Une observation dans l’instant présent, orientée vers un « objet » de manière focalisée et intentionnelle, sans jugement.

    Dans ACT nous utilisons cette pleine conscience, sous forme d’exercices, pour travailler ensemble. Cela permet de comprendre la notion d’acceptation. Pas facile d’accepter « ce qui est » … N’est-ce pas ?

    Je vous invite à venir découvrir cela lors de la prochaine formation que j’anime.


    * Métaphore librement traduite d’après la métaphore Ball in a Pool (Matthew Jepsen, 2012) – Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy.

     

  • Et si, pour la vie qui me reste, je décidais…

    carpe 1Oui, c’est ça, et si je décidais, maintenant, de la vie que je veux mener ? Quelle belle fable, hein ? Vous croyez que c’est si simple de décider ça ?

    Ben oui ! C’est simple ! Je peux décider maintenant ! Pourquoi pas ? Quant à le vivre au quotidien, ça, c’est une autre histoire…

    Vous connaissez, la métaphore des hameçons ? Je m’en vais vous la rappeler :

    « Imaginez que vous êtes une carpe ! Une majestueuse carpe et vous traversez de la nage du sénateur la mare dans laquelle vous vivez. Vous décidez d’aller brouter l’herbe qui se trouve en face de vous… Car vous aimez ça ! En nageant lentement, vous voyez sur votre gauche un magnifique asticot qui se débat entre deux eaux… Et hop ! C’est fait vous l’avez mangé … mangé ? NON ! Pas encore… Vous avez du mal à l’avaler… Et hop … Vous vous sentez irrésistiblement tiré vers la gauche … Vous vous débattez et rien n’y fait ! Vous faites vos fameux sauts de carpe… Et cela ne suffit pas vous êtes hameçonnée… Plus vous vous débattez plus le pêcheur tire fort… Et il est plus fort que vous ! »

    Vous connaissez la suite ? Si c’est un pêcheur sportif… Vous êtes sauvée… Si c’est un mangeur de carpe farcie… Adieu… »

    Dans votre vie … Cela donne quoi ? Vous connaissez vos hameçons ? Vous savez les reconnaitre ? Comment s’en sortir ?

    Prenons un exemple :

    J’ai passé le test sur mes points forts… Un test validé scientifiquement. Pas un truc bizarre dont on ne connait pas l’origine ni la finalité… Un test suivi par une équipe de scientifiques qui communiquent sur les résultats avec le monde entier. Quel que soit votre culture, votre religion, votre pays d’origine…

    Vous voulez un lien vers ce test ? Je vous indique ici le lien vers ma zone professionnelle sur ce site.

    Et voici mes points forts personnels pour illustrer mon propos :

    1. Humour et enjouement
    Vous aimez rire et taquiner. Il vous est important d’apporter la joie et la bonne humeur. Vous essayez de voir le bon côté de chaque situation.

    2. Capacité d’aimer et d’être aimé(e)
    Vous accorder de l’importance aux relations intimes avec les autres, en particulier celles dans lesquelles la confiance et l’attention sont réciproques. Les personnes desquelles vous vous sentez les plus proches sont celles qui se sentent proches de vous.

    3. Gentillesse et générosité
    Vous êtes bon et généreux envers les autres, et vous n’êtes jamais trop occupé pour rendre un service. Vous aimez faire des bonnes actions pour les gens, même lorsque vous ne les connaissez pas bien.

    4. Joie de vivre, enthousiasme, vigueur et énergie
    Quelle que soit la tâche qui vous est confiée, vous l’abordez avec passion et énergie. Vous ne faites pas les choses à moitié et vous ne faites rien sans enthousiasme. Pour vous, la vie est une aventure.

    5. Curiosité et intérêt accordé au monde
    Vous vous intéressez à tout. Vous posez toujours des questions, et vous trouvez tous les sujets et toutes les matières fascinantes. Vous aimez l’exploration et les découvertes.

    6. Spiritualité, religiosité, but dans la vie, et foi
    Vous avez des croyances fortes et cohérentes en ce qui concerne la raison d’être de l’univers et la puissance supérieure qui le régit. Vous connaissez votre place au sein du plus grand dessein. Vos croyances sont à l’origine de vos actions et sont une source de bien-être/réconfort pour vous.

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    Bon alors… j’en fais quoi de ça ? Eh bien je décide de vivre cela au quotidien…

    Vous remarquez que mes deux principaux points forts sont l’humour et la capacité d’aimer et être aimé…  Donc ce matin avec  tous mes points forts et ma décision de les vivres au quotidien, car cela ma plait … Parce que je le vaux bien… 😉 Donc disais-je, je prends mon scooter et descends de chez moi vers mon cabinet…  (Voir la carte du départ…) et lorsque j’arrive au carrefour avec la rue de l’Yser en arrivant de Villa des grands clos… Je regarde à droite et je commence à m’engager quand j’entends arrivant de gauche, une voiture à grande vitesse… J’ai priorité à droite… Je m’arrête quand même, car je n’ai pas de carrosserie … Et grand bien m’a pris, car la voiture ne ralentit même pas et passe, sans même que le chauffeur ne me regarde !

    Pour que vous compreniez, je vous montre sur deux photos… ce que je vois, et, ce que la voiture qui arrive à gauche, voit… Cliquez sur les images pour agrandir…

    Capture d_écran 2017-12-05 à 11.15.47Capture d_écran 2017-12-05 à 11.10.05

    Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas évident …

    1. Le carrefour semble être une sortie de voie privée, ce qui n’est pas le cas
    2. La visibilité est réduite, et des voitures garées gênent la vue…

    Le piège est armé !

    Si je passe, je suis mort ! Ou au moins à l’hôpital… Donc j’ai bien fait de m’arrêter… Et si j’étais passé ? Et l’autre aurait pu rouler plus doucement… Et mon oncle être ma tante, aussi…

    Car les choses sont comme elles sont … Pas comme j’imagine quelles sont… Et pourtant, j’imagine… Et mon cerveau m’envoie des idées qui ne sont que des idées… Et me voilà hameçonné par ces idées et ces émotions… Mon corps tremble à l’idée de me voir sous la voiture ! Et la colère monte en moi… et … J’ai envie de lui casser la figure… je pense à la mairie qui n’a pas mis de panneaux priorité à droite alors que ce carrefour est dangereux… La colère monte encore… Je pense  que….

    STOP !!!! 

    Je m’arrête ! je respire… je suis vivant ! J’observe autour de moi… La grisaille du ciel… j’entends le bruit des perruches… je suis vivant… J’observe ma respiration… Elle se calme… J’observe mes jambes qui tremblent… Elles finissent par se calmer… Je regarde mes pensées pour ce qu’elles sont… des pensées … Et je me fais un coup d’aïkido verbal…

    aïkido verbalJuste 7 questions… Juste 7 questions pour rester en vie… 7 questions pour rester dans la vie que je veux vivre… (Je mets les réponses que j’ai données en même temps)

    1. Qu’est-ce que j’observe avec mes 5 sens ?
    Que la vision sur la route est bouchée, qu’il fait froid, que les oiseaux chantent. Que je suis arrêté et en sécurité.

    2. Quels sont les hameçons qui se présentent ?
    Que ce n’est pas normal de conduire si vite ! Que ce carrefour est dangereux et que la mairie ne fait rien. Que le conducteur de la voiture ne respecte pas le Code de la route.

    3. Qu’est-ce que je ressens quand ces hameçons se présentent ? Où dans mon corps ?
    Je ressens de la peur, et de la colère. Mes jambes tremblent, mes temps battent. J’ai le souffle coupé.
    4. Qu’est-ce que l’on peut me voir faire quand je mords à l’hameçon ?
    D’habitude je crie, voire je hurle. J’insulte l’autre. Je suis agressif. je râle…
    5. Qu’est-ce que l’on verrait faire à la personne que je veux être ?
    Si je voulais vivre mes points forts au quotidien ? Je commencerai par en rire… Parce que je le sais depuis le temps… je suis toujours surpris que les gens soient inconscients, mais moi le suis-je ? Et si j’écrivais à la maire ?Voilà aussi ce que ferait celui que je veux être… Il éviterait que cela se reproduise avec un jeune qui lui va mourir… Enfin il essayerait au moins de le faire…
    6. Qui et quoi est important dans pouvoir faire cela ?
    C’est important, car cela me permet de vivre toujours dans la joie, et dans l’amour. Je protège les autres, je les aime et c’est important pour moi.
    7. Qu’est-ce que je ressens quand je dis que cela est important ? Où dans mon corps ?
    Je me sens connecté à la vie pleinement ! Je me sens épanoui… Mon corps est apaisé, tout semble facile…

    Ben voilà… J’ai appliqué ROAR (voir mon article sur ROAR) et je reste connecté à mes points forts… Étonnant non ?

    Conclusion :

    VIAME + Aïkido verbal = Une vie pleine de sens…
    CQFD !