Catégorie : Coaching

  • Merci à ceux que je n’aime pas.

    cacaAujourd’hui, 8 mai 2015, je suis sur la route et j’écoute à la radio la superbe émission « La bande originale » de Naguy sur France Inter, que j’aime beaucoup. Je veux dire que j’aime l’émission de Naguy, pas Naguy… Enfin si j’aime Naguy. Bouh que c’est dur de se faire comprendre quelquefois !

    C’est justement ce que j’ai perçu dans cette émission, où un « sombre crétin » dont je ne connaissais pas le nom, au début, répondait aux questions de Naguy. Que dis-je répondais, vomissait des réponses ! Comment appeler cela autrement ? Ce flot de stupidités, de généralisations sur l’amour, les hommes, la fidélité. Cet hurluberlu, allait même jusqu’à mettre en doute la fidélité de Naguy, car d’après lui. TOUS les hommes sont infidèles ! Je me regarde dans la glace tous les matins et je sais que je suis fidèle en amour. Et ce depuis que je suis devenu un homme. Je ne parle pas de ma période d’adolé-chiant… bien sûr ! 😉 Car à cette époque-là nous découvrions le sexe, comment parler d’amour quand on ne sait pas encore ce que c’est ? Comment faire un choix de fidélité quand cela n’est pas indispensable ? Et pourquoi être fidèle ?

    Enfin depuis, je me suis marié. Une fois, deux fois, trois fois. Et je suis ,et je reste fidèle… Bien sûr cet abruti ne me croit pas. Mais je m’en fou !

    Ah , au fait je sais qui est maintenant ce crétin, il s’appelle Yann Moix… Je croyais au début que c’était une blague… Yann comment ? Yan MOI (sans le X oui). Car finalement ce monsieur à l’égo surdimensionné, se prétend « sans ego » pendant l’émission. Je crois rêver… Et je me détends, il existe un homme comme ça ? Super ! Que va-t-il m’apprendre ?

    Il m’a rappelé deux choses essentielles pour moi :

    • Je mets la valeur de la vie humaine au-dessus de toutes les considérations religieuses, culturelles, et autres fariboles en tout genre qu’on voudrait comparer à la vie du plus petit humain. Pour moi cet humain est précieux ! Aujourd’hui je veux vivre pour découvrir et comprendre les autres. Chaque être humain est précieux. Même monsieur Moix, malgré ses propos.
    • Chaque être humain mérite d’être traité de manière unique, car chacun est unique. Il existe des personnes qui raisonnent différemment et de moi, et c’est une richesse. Même si leurs raisonnements ressemblent au raisonnement d’un tambour. Et même si certains sont capables de dire dans la même émission tout et son contraire ! BRAVO !!!! Bravo d’exister, car en affirmant que nous sommes tous pareils, vous renforcez ma croyance que nous sommes différents. Enfin au moins vous et moi.

    Comment j’ai été mis devant ces deux rappels si importants pour moi ? 

    Dans le courant de l’émission, Yann Moix a dit en répondant à une question des animateurs de l’émission : «si je dois choisir entre tuer un inconnu dans la rue et détruire l’oeuvre de Proust, je tue sans hésiter l’inconnu.» Et il a rajouté, «de plus cet inconnu, je ne le connais pas donc il n’a aucune importance pour moi.»

    J’ai cru que mon coeur s’arrêtait en entendant cela…. Je suis un inconnu… Il est prêt à me tuer ! (ou me faire tuer… Va savoir…) Alors s’il vous plait, ne menacez pas Yann Moix de détruire l’oeuvre de Proust… Pitié !

    Plus tard, dans la même émission, alors qu’il n’arrêtait pas de se « prendre de bec » avec une des animatrices, allant jusqu’à lui dire qu’il ne pouvait rien pour elle… Ce triste sire répondait à une question en disant «Je préfère vivre ma vie médiocre, que de savoir que je vais passer à la postérité». En contradiction complète avec son affirmation précédente… mais je crois avoir compris… Lui n’est pas un inconnu pour lui… Alors il préfèrera vivre que de sauver son oeuvre… OUF !

    J’espère que cette émission aura ouvert les yeux de quelques personnes qui se gavent de romans à « sensations »…

    Pourquoi, derrière un roman, y a-t-il un écrivain ? 🙁

    Remarque : Yann Moix a obtenu le prix Goncourt du premier roman pour « Jubilations vers le ciel » en 1996 voir Wikipedia. Comme quoi recevoir un prix, n’empêche pas de dire des âneries. Personnellement, j’y arrive sans ça.

     

  • Qu’est-ce que le bonheur ?

    ciblePour beaucoup de gens dans notre société il y a une confusion dans la définition du bonheur. Certains vont même jusqu’à dire que la définition du bonheur est différente pour chacun d’entre nous. Cela met une petite claque à bien des études sur le bonheur, non ?

    Comment peut-on dire que le pays où les gens sont le plus heureux est le Danemark, si les Danois disent eux-mêmes « je suis heureux » en tenant compte de paramètres différents des Français qui disent aussi « je suis heureux ». D’ailleurs moi-même quand je dis « je suis heureux » est-ce que je prends en compte les mêmes choses que vous ?

    Quand je lis le premier paragraphe de Wikipedia, sur le bonheur, je vois quand même se dégager une tendance qui fait un peu consensus actuellement : « Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents. Le bonheur n’est pas seulement un état passager de plaisir, de joie, il représente un état plus durable, un équilibre. »

    Dan ce paragraphe je vois plusieurs aspects qui m’intéressent ici :

    • durable
    • plénitude
    • pas de souffrance
    • inquiétude absente

    Est-ce que cela voudrait dire que je ne dois pas avoir des émotions désagréables pour être heureux ?

    Dans notre société française actuelle (et certainement dans d’autres pas si lointaines) il existe une croyance, que dis-je ? Il existe un mythe selon lequel : « Pour être heureux, il faut supprimer les émotions négatives ».

    Cette injonction, nous pouvons la lire sur les réseaux sociaux, auprès des adeptes du « secret » et de la loi d’attraction… (Vous savez ce que je pense de cela et j’ai déjà écrit sur le danger du secret.)

    Je ne vais pas ici revenir sur le développement précédent, mais seulement rappeler que pour vivre. Simplement vivre il faut être capable de ressentir des émotions agréables et, désagréables ! Vouloir éliminer de sa vie les émotions désagréables, revient simplement à ne pas vouloir vivre. Or ne pas vouloir vivre, c’est quoi ?

    Pour moi la définition du bonheur :

    Le bonheur c’est de vivre une vie pleine de sens portée par mes valeurs.

    Cela est un peu loin de cette définition alternative : « Le bonheur c’est de me sentir bien »…N’est-ce pas ? Car cela veut dire que pour moi, pour être heureux, il faut pouvoir vivre pleinement les émotions agréables et désagréables. Or tout ce qui a du sens apporte son lot de plaisirs et de souffrances. Pour vivre pleinement sa vie, et donc, être heureux, il est nécessaire de savoir face à ses émotions désagréables.

    Faire face ne veut pas dire « éviter », ni « supprimer » et heureusement, car avez-vous essayé de le faire ? Dans un précédent article sur le désespoir créatif, j’explique les conséquences de ces tendances.

    Alors que faire ?

    1. Connaître ses valeurs
    2. Défusionner d’avec ses pensées
    3. Être conscient de là où on est
    4. Poser des actions pour aller vers ses valeurs.

    Nous avons abordé les valeurs dans des articles précédents. On verra dans un prochain article, comment commencer, à défusionner. On continue le voyage vers le bonheur ?

     

     

     

     

     

  • Je pars à la pêche

    pêcheÇa y est ! Enfin… Je pars ! Mon épouse et moi sommes vraiment heureux, car je pars. Elle va rester encore quelque temps en région parisienne puis qui sait peut-être un jour me rejoindra-t-elle.

    Je voulais vous dire que j’ai été très heureux ces dernières années d’échanger avec vous, mais ça y est je pars. Enfin la pêche au bord du trou dans la glace. La pêche sur mon rocher dans mon ile du bout du monde. Je vais aller rejoindre les tortues géantes qui se déplacent avec leur démarche de sénateur, et qui alignent des années de route au compteur. Bien sûr, je ne vivrai pas aussi vieux qu’elles, mais je pourrai les imiter. Fini la course, finis les embouteillages parisiens.

    Bonjour, la méditation. Bonjour la pêche.

    Je penserai à vous de temps en temps…. mais c’est fini vous ne pourrez plus me joindre au téléphone. C’est fini je ne viendrai plus écrire des articles pour vous… Maintenant je vais cuisiner mon poisson. C’est la bonne date non ?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=stGUsmBboM4]

  • Connaissez vous le désespoir créatif ?

    tagadaVous avez déjà remarqué comme il est difficile de changer de stratégie quand on a l’habitude d’en utiliser une ?

    Je travaille avec deux techniques qui sont très différentes et qui pourtant se retrouvent toutes les deux confrontées au même problème : « Comment vais-je faire pour utiliser cette technique ? Je ne sais pas lâcher prise ! »

    • Une des ces deux techniques est TIPI dont je vous ai parlé dans mes précédents articles et dont j’anime des formations publiques gratuites.
    • L’autre est « Le coaching par l’ACT » (Acceptation et Engagement)

    Une des clés de ces deux techniques est l’acceptation de ce qui est dans l’instant où je le vis, par exemple les sensations désagréables, que je ressens, générées par des émotions dites « négatives ». Et dans les deux cas, cela va durer un certain temps puis les résultats parviendront à faire en sorte que ces émotions aient un impact moins fort voire même que l’impact disparaisse.

    Est-il nécessaire de vivre des émotions pour cela ? OUI !!! C’est nécessaire, car éviter les émotions ne permet pas d’y faire face. Effectivement, ceux qui viennent me voir veulent généralement se sentir mieux pour atteindre leurs objectifs de vie. Tout le monde aime se sentir bien, n’est-ce pas ? Qui aime se sentir mal parmi vous ?

    Alors ils mettent en place des stratégies d’évitement, de contrôle, de contournement … Par exemple : Ils apprennent la relaxation ou la respiration qui doit les déstresser, ils font du sport à forte dose, ils fument, ils boivent , voire prennent des anxiolytiques. Ils suivent des cours de CNV (communication non violente). Ils s’inscrivent dans des cours de danse ou de yoga. C’est à dire : ils essayent d’augmenter les « bonnes » émotions et de diminuer les « mauvaises » émotions.

    Ils recherchent une forme de bonheur qui serait du type « Je ressens des bonnes émotions ». Personnellement la forme de bonheur que je vis, est plutôt du type : »vivre pleinement une vie riche et proche de mes valeurs à chaque instant ». Il ne s’agit pas de se sentir bien, mais de se sentir vivant pleinement vivant. Ressentir ce que je ressens sans lutte, simplement. Cela change grandement, la donne, sur la recherche du bonheur, non ? C’est vrai ça… C’est quoi le bonheur pour vous ?

    Vous êtes dans le contrôle ? Et vous en vous sentez pas heureux ?

    Je vous propose de vous poser 3 questions simples pour faire connaissance avec le désespoir créatif :

    1. Qu’avez-vous essayé, pour vous débarrasser de ces émotions négatives, de ces pensées difficiles ?
    2. Comment est-ce que cela a fonctionné pour chaque essai ? Pour chaque méthode ? Combien de temps ? Sur le long terme ? La douleur a-t-elle disparu ?
    3. Qu’est-ce que ça vous a couté ? En temps ? En énergie ? En argent ? En occasions loupées ? En échec d’avoir trop compté sur ces méthodes ?

    Faites un tableau pour faire le point ? Et concluez : « Est-ce que cela vous a rapproché d’une vie pleine de sens ? »

    Pensez-y le contrôle n’est pas la solution. En fait, c’est le vrai problème !

    Je vais vous raconter deux petites histoires pour finir.

    • Imaginez que vous soyez dans des sables mouvants : si vous essayez de lutter contre les sables mouvants vous vous y enfoncez. Si vous acceptez le fait que vous y êtes et que vous vous laissez flotter… Vous pourrez survivre. Mais ce n’est pas facile de le comprendre quand êtes dans la mélasse ! Instinctivement, vous cherchez à vous battre contre la situation… Pas forcement avec la situation.
    • Imaginez vous participiez à un tir à la corde au bord d’un précipice et de l’autre coté une émotion désagréable et forte. Si vous tirez sur la corde, l’émotion tire aussi fort que vous. Que va-t-il se passer ? Vous allez vous rapprocher du précipice, non ? Plus vous tirez fort plus l’émotion tirera fort et vous pourrez finalement tomber ensemble dans le précipice. Et en plus vous serez très fatigué d’avoir lutté conter cette émotion…  Que se passera-t-il si vous lâchez la corde ? L’émotion sera toujours là, mais vous ne vous fatiguerez plus et vous ne risquerez pas de tomber dans le précipice.

    Alors ? Qu’est-ce que vous voulez vraiment ?

    PS : Pour quoi des Fraises Tagada en photo ? Mes élèves comprendront directement, car c’est le symbole pour moi de la phase 3 du modèle de Hudson. 🙂

  • Un de mes collaborateurs pue… J’en fais quoi ?

    visiteursLa question est un peu provocatrice et c’est volontaire. J’en fais quoi de quoi ? Est-ce que la question est « j’en fais quoi de cette information »  ou « j’en fais quoi de ce collaborateur » ?

    Pas facile comme situation pour un manager. Et si en plus vous êtes son N+2 ? Déjà que ce n’est pas facile dans la vie privée alors dans la vie professionnelle, vous imaginez ? Et en plus si vous êtes dans un pays autre que le votre, cela se corse ! (Effectivement j’en viens… 😉

    Le GBS (Gros Bon Sens) va nous aider !

    1 – Traiter l’autre comme j’aimerai être traité

    La démarche est « traiter l’autre comme vous aimeriez être traité si vous étiez à sa place. Eh oui, souvenez-vous que nous odeurs sont plus difficiles à percevoir que celles des autres. Alors peut-être que vous aussi vous avec un problème, pourquoi pas ? Comment aimeriez-vous être traité ?

    Personnellement, je pense que j’aimerais être traité avec bienveillance. Et vous, qu’en pensez-vous ?

    2 – Discrétion

    Restons connectés au premier principe. Aimeriez-vous que cela soit jeté en pâture dans les autres ?

    3 – Conscience

    Toujours connecté au principe 1. Êtes-vous conscient de toutes vos odeurs, vous-même ? Vraiment toutes ? C’est peut-être pareil pour l’autre.

    4 – Changement possible ?

    Et vous pouvez vous changer votre odeur ? Peut-être bien que oui… Ou peut-être bien que non ! Certaines odeurs sont liées à une maladie en cours… (Crise d’acétone, kystes graisseux…) Alors qu’y faire ? Peut-être qu’il est nécessaire de garder simplement nos distances…

    5 – Comment le dire ?

    Et vous comment aimeriez-vous qu’on vous le dise ? Parce qu’en fait, si vous voulez changer quelque chose chez l’autre c’est pour quoi faire ? C’est bien parce que vous voulez continuer à collaborer avec cette personne, non ? Alors comment vous parleriez à une personne avec qui vous voulez continuer à travailler ? Calmement ? Certainement, mais encore ? En annonçant des faits et non des jugements sur l’origine de l’odeur ? Ou en accusant l’autre de cet état de fait ? Comment exprimez-vous vos propres besoins ? Savez-vous le faire ?

    6 – Culture

    Connaissez-vous les coutumes du pays dans lequel vous évoluez ? Croyez-vous qu’au Maroc, ou au Vietnam on ait les mêmes perceptions des odeurs dites agréables ou non ? Comment perçoit-on les odeurs corporelles dans cet endroit ? Savez-vous que pour certains l’odeur corporelle et un facteur de séduction important ? Pourquoi d’autres masquent-ils les odeurs avec un, parfum très fort voir insupportable pour d’autres.

    7 – Préparation à l’action

    Alors maintenant vous savez ce que vous allez dire ? Et si vous passiez à l’action !

    On fait le point ? Moi j’aime bien la méthode CQQCOQP… Exemple :

    • Comment ? En tête à tête
    • Qui ? Moi je ne le fais pas dire par quelqu’un d’autre que moi
    • Quoi ? Je parle de l’odeur, la prise de conscience de l’odeur et de mes besoins spécifiques face à la situation
    • Combien ? 1 fois
    • Où ? Dans mon bureau
    • Quand ? Demain matin
    • Pourquoi ? Parce que cela m’empêche d’être efficace quand je travaille avec cette personne
    • Pour quoi ? Pour pouvoir travailler ensemble dans la bonne humeur et la joie

    Et hop ! C’est parti ….Et vous comment répondez-vous à toutes ces questions? Parler de l’odeur c’est intime non ? Pas facile à faire ? Et si nous travaillons ensemble sur l’assertivité ? savoir poser des limites… etc… Il y a du boulot, hein ?

  • Faut-il être handicapé pour coacher une personne en situation de handicap ?

    Handicap-tousJ’ai aujourd’hui 3 activités professionnelles distinctes :

    • Le coaching
    • La formation de coach (coaching et outils du coaching)
    • La présence du coach sur les réseaux (Animation de blogs, et des réseaux sociaux…)

    Je vais, aujourd’hui  aborder spécifiquement la question du coaching qui se subdivise en deux publics distincts.

    • Les chefs d’entreprise de PME et ETI, voire les TOP management dans l’implémentation stratégique en entreprise que j’appelle aussi business coaching. Cette approche s’appuie sur les techniques tirées de la psychologie positive pour accompagner l’entreprise dans son ensemble, par exemple avec l’appreciative  inquiry.
    • Le monde du handicap, avec l’accompagnement des équipes par la sensibilisation des dites équipes, et l’accompagnement des personnes face au handicap acquis ou à l’accès à un emploi avec une approche innovante autour du sujet « savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien. »

    Hier je discutais avec une personne, qui travaille dans les services sociaux, à qui je disais, « C’est fou ! Je viens de rencontrer une dame que je vais accompagner, et le rapport s’est établi quasiment instantanément et nous avons décidé de travailler ensemble pour aller vers ses objectifs »

    Et la discussion a vite tourné autour de l’établissement du rapport : « Comment fais-tu ? Pour établir le rapport si rapidement ? Est-ce parce que tu es toi-même handicapé que cela est plus facile ? »

    Et j’ai donc réfléchi sur le sujet : « Comment établir le rapport avec son client ? »

    Pour que le client veuille être accompagné par moi, il est nécessaire que ce client soit :

    • En sécurité avec moi
    • Avoir confiance dans mes capacités (crédibilité)
    • Se sentir écouté et compris
    • Pouvoir se projeter dans l’avenir avec et sans moi vers ses objectifs.

    La question posée initialement était « Faut-il être handicapé pour accompagner un handicapé ? »

    Et la question pourrait aussi « Faut-il avoir perdu son enfant pour accompagner une personne qui a perdu un enfant ? » Ou « Avoir un chien pour accompagner un propriétaire de chien?  » ou…

    J’arrête cela devient ridicule !

    Si je prends les 4 indicateurs précédents :

    • Pour que la personne se sente en sécurité : Il suffit d’avoir un code de déontologie, et mettre en place un cadre clair et accepté par les deux parties. J’ai dit « clair » et je veux dire « transparent » et « prévisible »
    • Avoir confiance en mes capacités (crédibilité) : Je dois avoir une présentation claire (encore ?) et précise. Car ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! » (Voir Boileau)
    • Je passe directement à l’avenir : Savoir utiliser les techniques de coaching d’implication, et de responsabilisation. Savoir soi-même se projeter dans l’avenir pour accompagner l’autre dans sa vision, sans interférer dans celle-ci. Cela s’apprend…
    • Et pour finir : Se sentir écouté et compris ! Et c’est cela qui prime !

    IMG_4180Pour établir un rapport, il est nécessaire que la personne se sente écoutée et comprise. Bien sûr il y a la théorie, par exemple être formé à l’écoute active sans jugement (voir Carl Rogers). Il y a surtout le principal instrument que nous avons à notre disposition pour ressentir ce que l’autre ressent. Pour cela pour utilisons nos « neurones miroirs » que l’on appelle aussi neurones emphatiques. Mais ces neurones nécessitent d’être entrainés ! Et pour cela nous devons gravir un a un les échelons de l’échelle émotionnelle* en 7 niveaux  (que j’ai reproduit en fin d’article) : (Voir mon article sur la frustration). Et le grand secret est LA !!!!!

    Il faut développer sa capacité d’empathie !

    Comment faire cela ? Il suffit de s’entrainer chaque jour… Répéter son entrainement, s’entrainer au lien. Savoir faire la différence entre l’empathie et la sympathie. Ce que l’autre ressent lui appartient ! Et, ce que je peux ressentir, grâce à mes neurones miroirs, me permet d’avoir une porte ouverte dans SON monde ! Suis-je capable de rentrer dans son monde « SANS LE JUGER » ?

      Voilà la clé du rapport : l’empathie.

    Bien sûr il est plus facile de ressentir chez l’autre quelque chose que je ressens chez moi. Mais le piège est alors « La projection de mon monde sur celui de l’autre » car inconsciemment, je vais comparer ! Et comparer c’est juger !

    Alors faut-il être handicapé pour pouvoir accompagner des personnes en situation de handicap ?

    La réponse est clairement : NON !!!! Même si cela semble plus facile initialement, cela est un piège ensuite !  Sans travail, un talent n’est rien qu’une sale manie (comme disait Brassens dans le mauvais sujet repenti)

    Travaillez votre empathie pour établir le rapport… Synchronisation, écoute active, silence… Travaillez, prenez de la peine ! C’est le fond qui manque le moins pour paraphraser La Fontaine.

    Vous pouvez vous entrainer avec moi, pourquoi pas ?

    * Échelle émotionnelle

    1. Engourdissement
      Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.
    2. Sensation physique
      Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication les conséquences). Exemple : les personnes qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leur émotion, ont une stratégie de dissociation par rapport à leur émotion et l’émotion reste là au niveau inconscient. A voir la même stratégie / dissocié en tant que coach pour les accompagner. Aujourd’hui tu as mal à la tête, imaginons que tu devrais ressentir une émotion à la place ce serait laquelle?
    3. Expérience primaire
      Être conscient des émotions sans être capable d’identifier, et donc pas capable d’en parler et de les comprendre. C’est souvent là que se situeront les personnes que l’on va accompagner.
    4. Différenciation
      Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.
    5. Causalité
      Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.
    6. Empathie
      Aller vers les autres. L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. Faire la différence entre l’empathie qui se situe au niveau de l’émotionnel Je me mets au même niveau que la personne pour pouvoir participer et interagir sur la relation) et la sympathie qui se situe au niveau du mental. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. Ce qui inscrit le couple dans la durée, c’est le partage émotionnel. Quand les échanges sont fluides, le mouvement est à l’intérieur, il n’a pas besoin d’être à l’extérieur. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger. Dans tout ce qu’elle dit ou fait, une personne ne parle jamais que d’elle-même, de ses besoins et de ses attentes.
    7. Interactivité
      On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec. toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).
  • Pourquoi en un mot ? Pour quoi en deux mots ?

    6a00d834209e6353ef01538fc332d6970bJe me suis aperçu que parmi mes élèves coachs, souvent il y a confusion, au moins au début de la formation, entre « pourquoi » et « pour quoi ». Dans la deuxième formule il y a un sous-entendu qui est « pour quoi faire ? », en effet.

    Quand je demande à un coach « pourquoi voulez-vous devenir coach ? », sa réponse est souvent « je veux devenir coach pour aider les autres … » ou une réponse approchante. La réponse est rarement du type « parce que… Au début la terre était une boule de feu. Puis il a plu pendant des millénaires. Un jour un poisson est sorti de la mer…. Et mon père a rencontré ma mère ! ».

    Quand je demande « pourquoi » je cherche la cause ! Quand je demande « pour quoi » je cherche le but ! Pas facile hein ?

    C’est souvent, pour cela que certains confondent le but et le moyen. Alors pourquoi ou pour quoi, devenir coach ?

    À quoi est connecté un apprenti coach ? Voici quelques réponses de mes élèves :

    • Pour apprendre à mieux me connaitre. Et là, cette formation devient le moyen détourné de se connaitre.
    • Pour en faire un métier. Et là ? Devenir coach est un but.
    • Pour aider les autres à se réaliser. Et là devenir coach est une étape vers l’objectif.
    • Pour vivre ma passion d’aider les autres à se réaliser. Et là devenir coach est un moyen.

    Qui a raison ?

    TOUS !!!! Quelle que soit la raison pour laquelle ils suivent cette formation, ils ont raison de la suivre. Non pas, parce cette formation va me permettre de gagner de l’argent, car ils pourraient la suivre ailleurs, et je dirai encore, ils ont raison de suivre cette formation. Simplement parce que suivre une formation de coach c’est s’engager dans un processus de changement personnel, qui va permettre d’accompagner le changement dans sa vie, à minima, et dans la vie des autres, si j’en fais quelque chose d’autre. Par exemple, si je deviens coach professionnel.

    Or, nous sommes rarement seuls sur une ile déserte ! Donc cette formation va permettre de gagner en autonomie, à minima, et va permettre, si je fais les choses avec engagement et sérieux, d’accompagner les autres vers leur autonomie.

    Alors ? Pour quoi faire ? Aller vers le bonheur ? Pourquoi pas ?

  • Comment passer au niveau supérieur par la répétition.

    strike
    Le strike parfait

    Comment les champions deviennent des champions ? C’est en me posant cette question que je me suis questionné sur les diverses méthodes d’apprentissage au métier de coach.

    Bien entendu au début ce ne fut pas facile, car j’avais suivi une formation « classique » avec sa part de théorie et de pratique. Et j’avais vite remarqué que la partie pratique bien que plus implicante était, et de loin, la plus efficace.

    Malgré tout, comment faire pour que NOS stagiaires deviennent des coachs ? Ce n’est pas simple, car « être coach » n’est pas simplement pratiquer le coaching. (suite…)

  • Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville

    TangerLe fantôme de Charlie plane sur près de moi ce matin. Je suis à Tanger et je regarde par la fenêtre de ma chambre. Il pleut !

    Et derrière ma vitre, je pleure. Ils ont encore frappé, pour tuer. Pour faire taire le monde qui ose parler. Les tueurs ont changé de pays. Ils ont frappé le pays que la dernière enquête sur le bonheur mondial avait placé à la première place du classement.

    Dernièrement, j’échangeais avec une de mes élèves qui soutenait que Charlie est une affaire franco-française. Elle soutenait que la France est responsable de la non-intégration des terroristes. Et certains hommes politiques Français semblaient de son avis.

    Et ce matin ? Qu’en pensent-ils ? La situation de l’immigration au Danemark est une force pour les Danois… Alors ? Quoi ?

    L’accueil des immigrés au Danemark serait « décadence » ?

    Mais où va le monde ? Au lendemain de la journée de l’amour ?

    Al Capone avait frappé pour la St Valentin et les terroristes ont fait de même ! Je crois réellement qu’il n’y a aucune différence entre ces deux types de gangsters. ce ne sont que des gangsters finalement non ?

    Mes amis, ne nous laissons pas impressionner par la mafia de la terreur. Mes amis, athées, chrétiens, musulmans luttons côte à côte et main dans la main contre la terreur obscurantiste de l’argent de la drogue.

    Maintenant, c’est le temps des larmes…

    #JesuisDanois

     

  • Départ à la retraite : l’importance du pot de départ.

    Bopire un coupDernièrement je discutais avec un directeur de la fonction publique et nous échangions sur les « pinces fesses ». Vous savez toutes ces réunions où chacun vient uniquement pour se montrer. Le genre de réunion où le directeur, à moins que ce soit le chef de service fait un discours insipide sur le travail d’un collaborateur dont tout le monde se fout. c’est une fausse fête, en somme !

    Et pourtant cette personne me disais avoir été impressionnée par l’impact de ce type de réunion sur la personne concernée.

    Nous avons de plus en plus de personnes qui vont partir à la retraite après 65 ans dans les temps qui vont venir. Et oui, les règles changent et pour partir avec une retraite « correcte », il va être nécessaire pour certains de partir après avoir ajouté quelques années de travail.

    Une personne devait partir à la retraite après de nombreuses années de travail dans le même service, une secrétaire dont personne ne parle, et  une secrétaire particulièrement efficace, somme toute ! Cette personne, à l’âge de 67 ans décide de partir à la retraite. Elle échangeât avec le manager, en question, en lui disant : « Maintenant, je fatigue vraiment, le matin quand il s’agit de se lever chaque jour très tôt pour prendre les transports en commun. Le problème n’est pas de se lever, un jour mais CHAQUE JOUR… Je n’arrive plus à récupérer »

    Alors le directeur décide de faire un « vrai » discours d’au revoir. Un véritable travail de fond sur le fond de la mission d’une secrétaire. Il sera présent à ce « pince fesses » et simplement pour lui faire plaisir car il pense que cette personne est vraiment quelqu’un de « BIEN » (je ne suis pas sûr que ce soit le bon mot, mais c’est le mot invoqué, lors de notre échange ?)

    Et là, le directeur, à vécu un évènement très fort. TOUTES LES PERSONNES invitées étaient là pour faire la fête et la personne qui partait à la retraite à dit la phrase suivante : » Je ne savais pas que mon travail avait autant d’importance pour vous. »

    Effectivement TOUT LE MONDE, était là, sauf une personne, qui s’est excusée… Et la secrétaire est partie « HEUREUSE »… « Mon travail était important !!!! J’ai eu un rôle dans cette vie ! Je me sens importante… Je pars à la retraite heureuse ! »

    Et pourtant elle s’angoissait avant ce moment …. Vous y aviez pensé avant de refuser d’aller à ce pot de départ ? Maslow nous a montré l’importance de la réalisation de soi dans la pyramide des besoins. Et en voici un exemple direct. Alors pour le prochain, pot de départ ? Qu’allez -vous faire ? Quelle sera votre influence sur le bonheur de vos collègues ?