Étiquette : bonheur

  • Prends soin de toi … et les autres prendront soin de toi.

    Take care ! Prends soin de toi… Autant d’expressions qui aujourd’hui ne sont plus simplement « prends soin de toi, seul dans ton coin… » Mais bien « prends soin de toi en prenant soin des autres.»

    Hier j’ai fait mes courses dans deux lieux, que je ne nommerai pas, car je ne veux stigmatiser personne. Le premier est un drive, et le deuxième un magasin de proximité.

    Lorsque je suis arrivé au drive, j’ai garé ma voiture à la borne… J’ai mis dans ma poche le flacon de gel hydroalcoolique. Je me suis mis les gants jetables, et j’ai mis mon masque tissu que ma femme m’a fait et cousu en suivant les préconisations de l’AFNOR. Piuis je suis sorti de la voiture et j’ai flashé mon code, puis ouvert le coffre de ma voiture et préparé les sacs à rendre… Puis j’ai attendu au soleil, comme un lézard… J’ai observé autour de moi… Il y avait dans les voitures et autour des voitures, à bonne distance de moi des personnes, environ 10 femmes et 10 hommes au total… Plus le personnel du drive qui s’activait comme s’activent de petites abeilles autour de la ruche… Le monsieur qui m’a apporté les courses en sachet, a, tout d’abord, flashé mon code, puis il a récupéré les sachets que je rapportais puis à mis les courses dans mon coffre et et reparti vers le bâtiment… Je suis resté à plus d’un mètre de lui tout au long de la manip….

    Ensuite je suis rentré chez moi en au retour je suis passé dans un magasin de proximité… Où il y avait 2 caissières, 4 femmes et deux hommes clients et un salarié du magasin qui remettait les rayons en place… Les marques au sol… la distance de 1 mètre difficile à garder si je ne demande pas au monsieur qui fait les rayons de bouger… je ne peux pas passer… Mais il s’exécute de bonne grâce… Je paye avec ma carte sans contact… je prends mes courses et hop !

    Et alors, en quoi tout cela est important ? Bien, j’y arrive… pendant cette heure j’ai croisé des clients et des salariés des entreprises.

    J’ai constaté :

    • 92% des femmes clients (13/14) portaient un masque et des gants.
    • 100% des femmes salariées portaient masques et gants
    • 7% des hommes clients portaient un masque et des gants, et en fait… j’étais le seul 🙁
    • 0% des hommes salariés portaient un masque, 100% des hommes salariés portaient des gants !

    En plus j’ai vu venant des hommes des regards et des petits sourires, que j’ai traduits comme « moqueurs », mais peut-être que je me trompe…

    Et j’en ai conclu que tout cela manque d’information… et d’éducation à la vie en prenant soin des autres…

    Les hommes salariés portent des gants (de travail) pour se protéger les mains contre des chocs et des produits nocifs… Les femmes, elles, portaient des gants de type « sanitaire » et jetable (fins), qui ne sont pas des gants pour se protéger soi, mais pour protéger les autres d’une contamination…

    Là se pose une question essentielle :

    « Pourquoi porter un masque en tissu et des gants fins jetables ?« 

    Le réponse n’est pas si évidente que cela manifestement pour tout le monde.

    Si la réponse est pour se protéger soi-même alors c’est nul ! Ça ne suffit pas ! On le sait tous, ou on l’a oublié ? Pour se protéger contre le COVID ? Il faut masque FFP2, surblouse, lunettes anti-projection, charlotte, surchaussures… et tout et tout… Plus tous les protocoles de sécurité qui vont avec…. C’est lourd et ce n’est pas envisageable pour une vie en société… C’est réservé aux soignants !

    Donc la réponse est :

    « Pour prendre soin des autres ! »

    Messieurs, je ne porte pas un masque et des gants pour me protéger, mais pour vous protéger ! Je ne sais pas si le virus ne m’a pas touché et que je suis quelqu’un de particulièrement résistant… Je suis toujours essoufflé, je tousse régulièrement, j’ai des maux de tête régulièrement… Bien sûr que je fais un emphysème, que j’ai de l’hypertension, que je suis obèse… Et que tous ces symptômes peuvent venir de là… mais vous êtes prêts à parier là dessus ? À prendre le risque de m’embrasser, si je tousse devant vous ? Ah… là vous vous posez la question, hein ?

    Voilà, pourquoi je porte des gants et un masque parce que je suis peut-être sans le savoir porteur du virus et que je veux prendre soin de vous !

    Alors quand votre employeur vous donne un masque à porter, ce n’est pas pour VOUS protéger, mais pour protéger vos collègues et vos clients, et en même temps cela vous protège par effet rebond… Si tous, nous nous y mettons, nous nous protégeons tous…

    Alors pas de masque porter au menton, même si il faut chaud ! Je sais que c’est très désagréable de porter un masque pendant 8 heures, je l’ai fais régulièrement et je n’aime pas cela. Mais votre sécurité est à ce prix… Je suis prêt à prendre soin de vous, car vous m’êtes précieux (et précieuses).

    Les femmes auraient-elles plus la culture du « prendre soin » ? On ne met pas en péril votre virilité, quand on vous donne un MASQUE ET DES GANTS…  On sait que vous êtes forts, et que vous n’avez pas peur de la maladie… mais certains, les plus faibles vont mourir parce que vous ne prendrez pas soin d’eux… Je suis sûr que vous ne voulez pas les tuer, mais peut-être que vous pensez que ça ne sert à rien.

    Personnellement, je pense qu’un jour, je vais rencontrer le virus. C’est inévitable. Mais je suis vieux (62), je suis handicapé, j’ai mon avenir derrière moi, bien qu’il me reste quelques années à vivre, peut-être. Et je suis amoureux de ma femme qui m’aime aussi (enfin je peux l’espérer). Je suis grand-père, et j’aime mes petits enfants qui m’aiment aussi (enfin je le crois). J’aime mes enfants qui me le rendent bien (toujours pareil… je peux le croire non ?). Si je meurs, ils vont être malheureux. Mais imaginez que j’arrive dans un service d’urgence en même temps qu’un jeune de 30 ans, voire de 20… Il n’y a qu’une place ? J’espère bien que c’est le jeune qu’on sauvera ! Et cela me semble normal… Et ça me gêne beaucoup que cela puisse arriver… Donc si je rencontre le virus il vaut mieux que les services d’urgence ne soient pas surchargés, n’est-ce pas ?

    Est-ce que j’ai peur pour moi ? Un peu… Mais on va tous mourir ! Je ne suis pas immortel et tant mieux ! La vie n’aurait plus sens… Alors vous croyez toujours que ça ne sert à rien ? Et si cela me donnait juste une chance de pouvoir être soigné quand j’attraperai le COVID ? Et cela c’est inévitable, bien sûr…

    Alors, mon conseil du jour :

    « Prenez soin de vous en prenant soin des autres ! »

    Vous avez un masque et des gants ? Mettez-les quand vous êtes au contact avec les autres… Pas pour vous seulement, mais pour notre plus grand bien commun :

    « NOTRE AVENIR PASSE PAR LE PRENDRE SOIN (CARE) »

    Un petit clin d’œil ?

    [wpvideo ews3boIa]

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Impact du confinement et ACT

    Vous tournez en rond ? Personnellement, depuis 15 jours je suis confiné dans mon environnement de vie habituel, et des millions de Français sont confinés depuis 8 jours quand j’écris cet article.  Pourquoi ai-je une semaine d’avance ? Parce que je fais partie de ces personnes dites « à haut risque » avec ma BPCO stade 2 (perte de 50% de mes capacités respiratoires), mon âge, ma tension artérielle… Enfin je fais parie de ces gens « à risque » qui sont vivants ! Quelle chance  que j’ai, de ne pas encore, avoir été contaminé !

    Depuis 15 jours, je ne tourne pas en rond… Je travaille tous les jours… J’ai des journées très chargées. Je commence le matin vers 5:00 comme d’habitude et je termine vers 20:00… Rien ne change de ce coté… Sauf que je ne croise personne en chair et en os, à part mon épouse qui reste, elle aussi, à la maison grâce au télétravail…

    Je commence par ma méditation du matin, puis ma ballade de 10 à 20 Km… dans la salle de sport… Enfin je veux dire mes 30 min à une heure de vélo d’appartement, dans la chambre d’amis ! Et après ma douche, je vais prendre mon petit déjeuner avec mes amis… de 8:00 à 9:00 grâce à Zoom… 😉

    Et la journée de travail commence !

    Depuis quelques jours je reçois des appels à l’aide de personnes qui souffrent du confinement, directement ou indirectement par effet rebond.

    • Directement
      • Des personnes me disent avoir des troubles du sommeil.
      • D’autres sont anxieux, voire angoissés.
      • Certains ont des réactions incontrôlables aux émotions qui d’habitude ne les gênent pas plus que ça…
      • Des symptômes de dépression apparaissent chez d’autres
    • par effet rebond
      • Des femmes qui sont victimes de violences de leur conjoint qui boit
      • des personnes qui sont addicts et qui constatent que leur addiction augmente…

    Une analyse, des études scientifiques effectuées en Chine depuis le début de l’épidémie et dans d’autres pays avec le SRAS, autres cas de confinement, effectuée par Catherine Tourette-Turgis confirme ce que je présentais depuis ces quelques jours : le confinement va avoir des effets très marqués même sur les personnes non atteints par le COVID-19.

    Nous (les psychologues) allons avoir à gérer des syndromes post-traumatiques, mais pas que… Des rechutes d’addiction, des dépressions, des TAG (troubles anxieux généralisés provoqués par le confinement lui-même !

    Le confinement provoque un grand changement dans nos vies, en fonction de la manière dont nous avons choisi de vivre le bonheur. Choisit-on de vivre du bonheur d’une manière ou d’une autre ? Oui ! Car on choisit le bonheur à vivre… On le choisit de manière consciente ou inconsciente. Le plus souvent c’est de manière inconsciente d’ailleurs. Je reviendrai sur cette notion de bonheur dans une capsule vidéo ou un article à venir. Et dans cet article je vais revenir sur le schéma suivant qui va vous expliquer d’une manière très simple pourquoi pour lutter contre le confinement et ses effets, la thérapie d’acceptation et d’engagement peut être une manière efficace de passer ce moment qui nous est offert, de travailler sur nos valeurs.

    Matrice ACT

    Remplacer dans ce schéma la douleur par : le confinement….

    Explorons les 3 stratégies automatiques (gauche du schéma)

    1. Lutte : je refuse le confinement, je veux être libre ! Alors ? je mets ma vie et celle des autres en danger. Je me prends une amende de 135€… Puis 1500€… Puis 3700€ et prison ! J’augmente ma souffrance… Directement et indirectement, je rumine, je ne dors plus… je suis en colère, je suis frustré…
    2. Évitement : Pour ne pas penser à mon confinement, je joue et je m’abrutis de jeux vidéo, puis de séries, puis.. d’alcool ou de drogue… Je rentre dans l’autodestruction et la destruction de mon environnement…
    3. Résignation : Je reste apathique… Je déprime… Je n’ai envie de rien. J’ai des idées noires… La dépression, voire le suicide !

    Alors que faire ?

    Regardez la partie droite de la matrice ci-dessus…

    LA PAIX INTÉRIEURE NE DÉPEND QUE DE MOI !

    Elle passe par la mise en oeuvre de ce qui donne du sens à ma vie… Alors qu’est-ce qui donne du sens à votre vie, maintenant ? Oui maintenant que vous êtes confiné… Alors ? Il n’y a rien ? Tout est à l’extérieur de vous ? Vous êtes frustré ? Que vous dit cette frustration ?

    Elle vous dit que vous êtes en train de courir après une chimère ! Que les moyens utilisés pour atteindre votre objectif ne sont pas adaptés ! Le bonheur n’est pas dans cette direction…

    Alors que faire ? Commencez par réfléchir sur vos valeurs… Quelles sont-elles vraiment ? Vraiment, vraiment… Vraiment ….

    Les valeurs ou directions de vie choisies :

    1. Elles donnent du sens à ma vie
    2. Elles sont intégralement sous mon contrôle
    3. Je peux les vivre au quotidien dans le domaine de vie concerné…

    Profitez de ce confinement pour y réfléchir vraiment…

     

  • Où placez-vous votre bonheur ?

    Pour commencer cet article de fin d’année, vous pourrez remarquer que le titre ne demande pas « où est le bonheur ? », mais bien « où placez-vous votre bonheur ? »

    Dans ce titre le terme « votre » sous-entend que le bonheur est « personnel », et que chacun d’entre nous peut avoir un bonheur différent, en fonction de qui nous sommes. Mais ce titre va plus loin, car il exprime votre pouvoir sur ce fameux bonheur puisque c’est vous, qui le placez, quelque part et donc il dépend de vous, d’une certaine façon, puisque c’est vous qui choisissez votre conception de celui-ci et où il se trouve finalement. J’en ai déjà un peu parlé dans un précédent article sur l’estime de soi.

    Dans l’Alchimiste, Paolo Coehlo, nous raconte le périple de quelqu’un qui part en voyage à la recherche du bonheur, et qui finalement le trouve près de chez lui. Et donc, il semblerait que le bonheur soit quelque part près de soi, voire même en soi. Dans la la philosophie bouddhiste, on retrouve une notion qui semble confirmer cette approche, et elle précise que l’impermanence interdit que le bonheur soi à l’extérieur de soi. On retrouve cela dans Wikipedia :  « Anitya, « non-éternité » ou plus généralement l’impermanence, est selon le bouddhisme l’une des trois caractéristiques ou trilakshana de toute chose. Selon Gautama Bouddha, l’attachement aux choses impermanentes s’avère être la cause de la souffrance, dukkha, car ce qui est impermanent ne peut être satisfaisant. »

    En discutant avec une de mes amies dernièrement, je l’entends dire : « Oui, mais c’est trop facile de dire ça ! » cela voudrait dire que les événements extérieurs ne sont pas source de vrai bonheur, mais ils peuvent nous éloigner de celui-ci de manière durable… Et nous voilà repartis dans face à la notion d’impermanence, en effet, si tout change pourquoi pas l’état d’éloignement du bonheur…

    La question que je me suis posée, face à la longévité, c’est que la vie étant une succession d’états dont certains sont irréversibles, si le bonheur dépend exclusivement des circonstances alors, dans certains cas, l’accès au bonheur serait interdit pour la suite de notre vie.

    Je vais prendre ici un cas qui peut tous nous toucher, l’altération définitive de notre santé, suite à la prise de produits qui détériorent celle-ci, ou suite à une maladie qui ne peut être guérie, mais seulement soignée à vie, voire un accident qui nous laisse avec une perte de l’usage d’une parie de notre corps. je vais donner des exemples ici :

    1. Fumer, qui modifie de manière irréversible le fonctionnement de notre cerveau, face à la nicotine et autres produits addictifs. Un fumeur ne redevient jamais un non-fumeur, mais peut rester un fumeur abstinent. De plus la cigarette peut provoquer une BPCO qui jamais ne disparaîtra jamais (voir le site de l’ISERM) et qui peut nous conduire à une perte d’autonomie, voire la mort, comme dans le cas de mon frère.
    2. L’hypertension artérielle, qui apparait un jour et ne disparait jamais… Et qui peut aller, vers l’AVC, et la mort pourquoi pas.
    3. Un rein (ou plusieurs) qui devient dysfonctionnel et ne se répare jamais, avec des conséquences qui peuvent aller jusqu’à la dialyse, voir la mort.
    4. Le cancer qui détruit un organe, qui sera enlevé et qui ne repoussera jamais, comme par exemple le colon, l’utérus, ou même un poumon… Et qui peut lui aussi nous conduire à la mort.
    5. Un accident de voiture, qui nous fait perdre un bras ou une jambe voire plus…
    6. Bien sûr, je ne cite pas ici toutes les possibilités, qui sont des plus nombreuses de rester avec une perte de moyens…

    Pour ma part, j’ai avec les années cumulé les problèmes, dont certains sont liés à mes comportements et d’autres à des causes non maitrisées.

    Allez, hop …

    1. J’ai commencé à fumer à 18 ans et j’ai arrêté 30 ans après… en (2004)… Donc … BPCO stade II dite modéré (VEMS – Capacité respiratoire comprise entre 50 et 80%)… Exercices physiques et réhabilitation respiratoire obligatoire à vie… et vaccination anti grippale obligatoire, et une grande attention en hiver, pour moi…
    2. Hypertension artérielle depuis 2004 donc traitement à vie à base de Startan… et mesure régulière de ma tension.
    3. Problème rénal, et donc anti-inflammatoires interdits, et traitement à vie… Plus d’autres joyeusetés comme les coliques néphrétiques, où je sais ce que la douleur veut dire…
    4. Cancer du côlon en 1996 avec colectomie totale (colon et rectum), rétablissement de la continuité quelques mois plus tard, avec une diarrhée permanente et très liquide… Donc je vais à la selle entre 24 et 32 fois par jour avec tous les désagréments qui vont avec… 3 à 4 levers par nuits… Douleurs et brulures entre les fesses associées… Et mon colon ne repoussera jamais, car ce n’est pas la queue d’un lézard…

    Est-ce que cela va durer ? J’espère bien ! Et pourtant je sais que cela ne peut que se dégrader avec l’âge. 😉 Alors les circonstances sont-elles favorables à un bonheur sans nuage ? Quand y aura-t-il l’alignement des planètes favorables à l’émergence du bonheur ? Je peux vous donner la réponse sans être grand clerc et ça, c’est clair : « jamais ou toujours »… Les deux réponses sont bonnes ! C’est juste une question de choix. Comment je construis mon bonheur ? Et, où est-ce que je le place ?

    • Si j’attends que le bonheur arrive des circonstances, ce sera : … Jamais !
    • Si je décide de donner du sens à ma vie, et de vivre ce qui est vraiment important pour moi, ici et maintenant, ce sera : …. Toujours !

    D’ailleurs, en rédigeant cet article, vous savez ce que je fais ? Je construis un instant de bonheur… Et je le partage avec vous.. Merci la vie de me donner ce choix, en cette date anniversaire de la mort de mon frère Jean… Déjà un an que nous a quitté. Alors ?

    Est-ce que c’est facile de dire que le bonheur est nôtre et que c’est uniquement une question de choix ? NON, mais est-ce que c’est facile dans notre vie de faire ce qui est vraiment important pour soi ? NON plus car cela nécessite d’être en pleine concience de nos choix. C’est pour cela que j’anime ce stage début janvier… Nos valeurs, il n’y a que cela qui soit vraiment auto-concordant… (C’est à dire, qui ne dépend que de nous)

    Je vous souhaite un magnifique passage vers l’année 2020. À l’année prochaine !
    Construisez votre bonheur là où il pourra durer,
    C’est dans votre coeur que ça se place et pas ailleurs !

     

     

  • Estime de soi et bonheur durable

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    L’estime de soi est composée de plusieurs paramètres, d’une par l’amour de soi, et la confiance en soi qui sont souvent des sujets de coaching et d’accompagnement et d’autre part l’image de soi, qui fait le coeur de l’activité des conseillers en image. Je ne vais pas aborder ces sujets, très intéressants par ailleurs que j’ai déjà  traités en leur temps dans de nombreux articles. J’aimerai un peu prendre de la hauteur dans cet article et traiter du rapport que nous entretenons avec notre estime de soi. Tout d’abord, je vais traiter des sources de la génération d’une estime de soi fluctuante et qui nous envoie dans la souffrance.

    HexaflexTout commence par l’idée que nous avons de qui nous sommes vraiment. Je vous ai parlé de ACT dans de précédent article avec son Hexaflex. En regardant le schéma ci-contre vous pouvez apercevoir une notion qui s’appelle « Soi comme contexte ».

    Soi comme contexte est le soi observateur, que vous pouvez découvrir en observant que vous pouvez TOUT observer ! Oui, vraiment tout, et même vos pensées ! Même le fonctionnement de votre mental, c’est une partie de vous qui est indépendante du contexte. Elle permet l’émergence des contingences diverses comme vos pensées, vos émotions et sentiments.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_text _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »]

    Je vais vous résumer en quelques points les différences entre une estime de soi fluctuantes en fontion des évènements et une estime de soi plutôt stable.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row column_structure= »1_2,1_2″ _builder_version= »4.16″ custom_margin= »|auto||44px|| » global_colors_info= »{} »][et_pb_column type= »1_2″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_text _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »]

    Estime de soi variable
    (en fonction des sensations ressenties.)

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    1. Croire que les pensées construisent « qui je suis » (Moi je… Ego) 
    2. S’identifier à nos réussites et nos échecs.
    3. Dépendre des circonstances extérieures 
    4. Dépendre des émotions, et des sensations éphémères
    5. S’accrocher à l’agréable et au plaisir. et éviter la douleur

    [/et_pb_text][/et_pb_column][et_pb_column type= »1_2″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_text _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »]

    Estime de soi stabilisée
    (indépendante des sensations)

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    1. S’identifier au moi observateur et considérer que c’est le contexte qui permet l’émergence de l’ensemble des expériences vécues.
    2. S’identifier à son potentiel et à ses vertus.
    3. Ne pas dépendre des évènements extérieurs. Avoir la foi en son identité.
    4. Vivre une profonde paix intérieure empreinte d’immobilité et de vie qui a du sens.
    5. Présence authentique, inaltérable, et qui ne souffre d’aucun manque.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row column_structure= »1_2,1_2″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_column type= »1_2″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_text _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »]

    En lisant les 2 encadrés ci-dessus. Vous pouvez retrouver avec le soi-comme-contexte la matrice ci-contre.

    J’ai décris dans d’autres articles comme l’utiliser… Pour se donner une vie pleine de sens. Vous piuvez toucher du doigt que contraireme,nt à ce que l’on dit souvent ce n’est pas parce qu’on manque de confiance en soi qu’on agit pas mais parce qu’on manque d’estime soi ! (Voir article précédent, sur le sujet).

    Alors ? Vous voulez rencontrer votre soi-comme contexte ?  Il suffit de méditer … Mais c’est toujours aussi compliquer pour certains…. N’oubliez pas les maitres mots : Confort et se ficher la paix !

    Vous voulez être accompagner… Incrivez aux séances du vendredi sur mon agenda…

    C’est gratuiit pour mes patients, et c’est 10€ pour les autres à partir de la 2ème séance. Vous pouvez venir à Saint-Prix ou vous connecter en visioconférence…

    http://agenda.carnicelli.fr

    [/et_pb_text][/et_pb_column][et_pb_column type= »1_2″ _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][et_pb_image src= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/1603f-la-matrice-act-1417009146-1559037209461.jpg » _builder_version= »4.16″ global_colors_info= »{} »][/et_pb_image][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

  • La motivation ? Encore ? Tu ne vas pas recommencer ?

    Et si on parlait de la motivation ? Depuis le livre de Daniel PINK en 2011 qui s’intitule, « La vérité sur ce qui nous motive ». A-t-on vraiment progressé dans les entreprises ? Si je reprends les propos de Julia de Funès : « Le bonheur au travail est une hypocrisie managériale », alors que se passe-t-il ?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=mH6r-7UzxGM&w=560&h=315]

    Dans l’entreprise, peut-on prendre en charge le bonheur des salariés ? Je suis du même avis que Julia de Funès, là-dessus, finalement, il n’est pas possible de prendre en charge le bonheur de quelqu’un d’autre que de soi ! Le bonheur est vraiment une affaire personnelle. Ce qui me rend heureux est différent de ce qui rend les autres heureux et c’est normal, puisque je ne suis pas les autres. Alors imaginez dans une entreprise de 3000 personnes, il y a près de 3000 définitions du bonheur individuel.

    Bien sûr il y a des points communs dans la perception de chacun au bonheur. Déjà, pour commencer, il est nécessaire de savoir se mettre au présent de temps en temps, qui est une compétence individuelle. Qui peut s’apprendre, si on veut, mais encore fait-il le vouloir ? Ensuite, vivre en posant des actions qui nous rapprochent de ce qui est important pour nous au quotidien, ce que l’on appelle les valeurs personnelles ou directions de vie choisies (DVC) , en ACT, et cela dans chacun de nos domaines de vie, car les DVC sont contextuelles. Houla, ça se complique notablement, non ?

    Alors ? Verdict ? Je crois réellement qu’elle a raison, les tenants de la psychologie positive ont beau mettre en place un contexte favorable au bonheur, c’est vraiment « Le bonheur si je peux » et non le bonheur, si je veux ! Arrêtons de culpabiliser les gens en leur leur disant « Tu as tout pour être heureux, alors ? Que fais-tu ? »

    Vous vous rendez-compte ? Cela rejoint le discours des tenants de la loi d’attraction : « Il suffit de penser à la réussite, pour réussir »… J’ai longuement écrit là dessus, et j’ai affirmé mon désaccord, avec cette fameuse, fumeuse, loi, qui n’en est pas une !

    Julia de Funès, dans ces discours, affirme plutôt qu’il faut cultiver d’une part, le sens, d’autre part l’autonomie et l’écoute, et la compréhension des salariés… Mais cela… Je l’ai déjà lu, et écrit…  En 2016 j’écrivais une série de 10 articles sur « Comment motiver qui ne l’est pas ? » où je recherchais comment faire naitre la motivation.

    Mais si je reprends ce que j’enseignais, à mes élèves coachs, il y a plus simple comme approche en entreprise, il suffit de reprendre le cycle de la motivation 3,0 de Daniel Pink. (voir schéma ci-dessous)

    Cycle de la motivation 3.0 V1.1

    Nous y retrouvons dans ce cycle, le triptyque  :

    Finalité – Autonomie – Maitrise

    Et l’on y retrouve, la charpente du raisonnement de Julia de Funès quand elle défend, l’idée que l’entreprise perd ses ressources vives, parce que l’entreprise ne permet pas le développement de celles-ci.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=f5lNn7J8jmU&w=560&h=315]

    Et si les happyness officers de tout poil étaient remplacés par des architectes de l’organisation d’entreprise qui tenaient compte des ces principes simples ?

    • Si au lieu de mettre en place des baby-foot, et des constructions autour des Kaplas ou des Légos, on recherchait comment rendre l’autonomie aux salariés ?
    • Si au lieu de créer des process complètement fermés on travaillait sur la finalité de ceux-ci au plus proche des valeurs des salariés.
    • Si au lieu de faire des PowerPoints abscons, on recherchait comment capitaliser sur les erreurs de chacun ?

    Pas facile ça, hein ? Au lieu de confondre bonheur et bien-être , et tomber dans ce piège du bonheur, les dirigeants d’entreprise pourraient se pencher sur les clés de la motivation. En commençant par eux-mêmes !

    Finalement, la motivation est toujours au coeur du réacteur… Tu vois qu’il faut y revenir de temps en temps…

  • Terminer ses phrases pour changer sa vie.

    Lorsque l’on travaille avec ACT, la notion de valeurs est très importante, car c’est cela qui va déterminer la boussole de votre vie, pour faire un beau voyage. ACT est basée sur 6 pôles, dont les valeurs et les actions engagées vers ses valeurs. Bien sûr j’ai déjà abordé ce sujet dans d’autres articles, et d’ailleurs je vais organiser un séminaire en résidentiel en janvier sur ce sujet : « Faire émerger vos valeurs« , attention le nombre de places est limité et la demande est importante. Donc, si vous avez envie de venir inscrivez-vous vite.

    Aujourd’hui je vais vous donner un petit exercice que vous pouvez faire pour vérifier, celles-ci. Vérifiez que vos valeurs sont bien les vôtres, avec ce petit jeu.

    Terminez vos phrases (Technique de Nathaniel Branden)

    Cet exercice consiste à compléter des phrases toutes simples. Cela nous aide à y voir plus clair, et instaurer de réels changements dans nos vies. Cet exercice fonctionne tant au niveau conscient, qu’inconscient.

    Exemple :

    Si j’instaure 5% de pleine conscience en plus dans ma vie….

    7 fins possibles :

    • Je verrai ce que ça me coûte de dire trop souvent oui.
    • Je ne pourrai plus éviter les situations pénibles.
    • J’apprécierai davantage ma famille.
    • J’apprécierai davantage ma vie.
    • Il se peut que la situation se complique
    • Je passerai plus de temps avec ma famille.
    • Je serai plus aimable avec mon personnel.

    Autres exemples (sans propositions de fin) :

    • Les choses qui me rendent heureux sont …
    • Pour avoir 5% de plus de bonheur dans ma vie…
    • Si je travaille davantage à la satisfaction de mes besoins…
    • Si je dis oui quand je pense oui et non quand je pense non ….
    • Je suis en pleine conscience de…
    • Si je me lève 1 heure plus tôt tous les jours ….
    • Si je dis aux gens que j’aime que je les aime…
    • Si je prends 30 minutes chaque jour pour prendre des nouvelles de mon conjoint….
    • Si je marche 30 minutes par jour…

    Etc. Et évaluez ce qui se passerait dans votre vie… Et si vous inventiez vos propres phrases en partant de ce qui vous semble important ? On se retrouve en janvier ?

    Je sens qu’on va bien s’amuser ! J’espère que vous serez là. 🙂

     

     

     

     

     

     

  • Le processus pour celui qui médite

    Dans l’article précédent, je demandais si vous étiez plus processus ou résultat. Et si je réfléchis à ce que cela donne dans le cadre de la méditation, cela ouvre ces quelques lignes du petit matin… Pour ceux qui suivent ce blog avec assiduité, vous reconnaitrez certains passages… qui avaient été perdus dans le transfert d’hébergeur de blog 🙂

    J’entends beaucoup de personnes me demander « À quoi ça sert de méditer ? » comme si méditer avait un but, comme s’il y avait un résultat à obtenir. Or il n’y a aucun résultat à obtenir ! C’est ça le secret de la méditation… S’il y a un secret. La méditation ça sert à « être », c’est la même chose que monter-descendre les marches, pour le petit enfant de l’article en référence.… On démarre d’un point et on y reste !

    Pourquoi allez-vous en vacances à Paimpol ? Pour ma part parce que c’est le point de départ de mon périple vers Nantes cet été…

    Mais pourquoi aller à Paimpol si je veux aller à Nantes ? Mais, pardon Môssieur ! Je ne veux pas aller à Nantes !

    Je veux marcher à mon rythme sur les sentiers de Bretagne, rencontrer des gens sur ma route, partager des instants avec mon épouse sur le chemin, jouer en sifflant avec les oiseaux de passage (j’ai toujours mes appeaux dans la poche), écouter le vent, sentir celui-ci sur ma figure, sentir la terre sous mes pieds…

    Mais alors vous pourriez aller ailleurs ? Ben oui… L’année dernière… Sur le chemin de Vezelay vers Bergerac, j’ai décidé de partir vers Rocamadour… Pour quoi ? Pour les mêmes raisons que ce que j’ai indiquées précédemment… Quoique… Il y a aussi tout ce que je pourrai découvrir de nouveau, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de limites aux nombreuses raisons pour lesquelles je vais aller à Paimpol…

    Et si je suis trop fatigué et que je n’arrive pas à Nantes ? Est-ce que c’est grave ? Non, bien sûr car je ne vais à Paimpol pour « aller à Nantes » mais j’y vais pour « faire mon chemin vers Nantes » et il peut s’arrêter où je veux !

    Une personne focalisée sur le résultat fait les choses pour obtenir ce résultat… J’ai vécu cela aussi… Je voulais atteindre des objectifs divers, et dans tous les domaines de ma vie. À partir du moment où j’ai été un petit humain à l’école… J’ai désappris la focalisation sur le processus ! J’ai passé mon temps à éviter les erreurs ! J’ai couru après les notes données par les instituteurs. J’ai couru après les prix d’excellence. J’ai couru après les diplômes… Il n’y avait qu’une manière de faire pour gagner ! Et j’ai voulu « faire l’amour » … Vite et bien… J’ai couru après les performances sexuelles… Je voulais que ma voiture soit ce que je rêvais… Pour ma femme, ma maison, mes enfants, c’était pareil ! Je voulais les plus beaux enfants, les plus intelligents… J’ai couru après la perfection, puis tout a changé brutalement quand je suis tombé par deux fois!

    J’ai dû apprendre à me soigner,  de cette maladie qui a frappé à ma porte après le décès d’Élise, et encore après mon cancer… Par deux fois la dépression a trouvé un terrain très favorable pour se développer et s’installer.J’ai mis quelques années à m’en sortir…

    Comme tous les perfectionnistes j’étais focalisé uniquement sur le résultat, jusqu’à mon premier voyage seul sur la route pour aller à pied à Saint-Jacques de Compostelle… Et sur ce chemin j’y ai rencontré l’instant présent, et la focalisation sur le processus. (Ailleurs sur ce blog je parle mon expérience avec mon épouse sur le chemin…)… Je reviendrai sur ce voyage qui a changé ma vie plus que toutes les expériences que j’ai pu faire dans des stages divers et variés… Ou dans des formations de développement personnel. Car dans ces stages on y va pour un « résultat » alors que ce voyage a été réellement un processus.

    La magnifique expérience de la méditation de pleine conscience quotidienne que je vis est aujourd’hui du même type. Je n’attends rien de cette expérience sauf l’expérience que je vis, au moment où je la vis… J’ai découvert que quand on est focalisé sur le processus, il n’y a jamais d’échecs ! Il n’y a que des apprentissages… Essayez vous verrez … Vous vivrez… VOTRE vie !

    Pour terminer un petit cadeau de ce poème de Portia Nelson…

    Je marche dans une rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je tombe dedans
    Je suis perdu… Impuissant
    Ce n’est pas ma faute
    Il me faut une éternité pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je fais semblant de ne pas le voir
    Je retombe dedans
    Je n’arrive pas à croire que je suis au même endroit
    Mais ce n’est pas ma faute
    Il me faut encore longtemps pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je le vois bien
    Je tombe quand même dedans…c’est une habitude
    J’ai les yeux ouverts
    Je sais où je suis
    C’est ma faute
    J’en sors immédiatement

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    J’en fais le tour

    Je prends une autre rue

    Portia Nelson

     

     

  • Êtes-vous processus ou résultat ?

    Processus ou résultatC’est une drôle de question me direz-vous ? Pourquoi voulez-vous savoir ça ? Je rencontre dans mon cabinet des clients qui sont atteints de troubles anxieux. Parmi les raisons de ces troubles anxieux, la peur de l’échec arrive en bonne place. Voilà pourquoi !
    Vous ne voyez toujours pas ? Une petite explication s’impose alors.

    Quand nous sommes enfants, nous apprenons par un mécanisme assez simple d’essai et d’erreur. Je teste puis je valide mon expérience ou je recommence différemment. C’est comme cela que moi, petit d’humain j’apprends à marcher, à courir, à tomber, à parler, à faire tomber les objets. Avez-vous remarqué avec quelle patience, je suis capable de faire tomber ma petite cuillère en attendant que vous me la reposiez sur la table en face de moi ? À ce jeu je suis le plus fort, n’est-ce pas ? Je suis très fort aussi à monter et descendre les escaliers comme ça, sans avoir d’autre raison que de monter et de descendre les marches… Et vous adultes vous êtes terrorisés face à ma volonté de monter-descendre…

    La différence entre vous et moi, le petit enfant c’est que moi, je suis focalisé sur le processus ! J’apprends parce que j’aime apprendre ! Je teste pour apprendre, et j’apprends pour « être ». Je suis en train de construire un « être humain ».

    Lorsque nous arrivons à l’école primaire, dans l’éducation nationale commence un système un bizarre. Le petit enfant découvre que ce n’est plus le processus, mais bien le résultat que l’on évalue avec les notes qui sont attribuées à chaque devoir fait. Même s’il a travaillé « longtemps et fort » , même s’il s’est focalisé sur le devoir pour être complètement actif et présent à ce qu’il fait. La note n’en tient pas compte ! Et petit à petit, tous ses mécanismes de réponse automatique de type « plaisir/aversion » sont focalisés sur « résultat ». C’est le résultat qui apporte le maximum de réponse à ses besoins de reconnaissance et de lien. C’est parce qu’il a de bons résultats que les professeurs et même les parents vont le féliciter. La question qu’on lui pose c’est : « Alors tu as combien de moyenne ? » ou bien « tu as eu combien à ton devoir ? »

    C’est tellement prégnant que certains parents font les devoirs avec les enfants ! Non pas pour les soutenir et les aider à comprendre comment apprendre, mais pour les aider à avoir de « bonnes notes » ! Cela devient non pas un classement des enfants en fonction de leur travail, de leur assiduité, de leur capacité à apprendre, mais un concours des parents ! Si tu as un père ingénieur, ou mieux une mère ingénieure (car souvent c’est elle qui s’y colle) tu as plus de chance que cela se passe bien pour toi pendant les devoirs à la maison… Puis pour les DST (devoirs sur table) car la pression est très forte « chez ces gens-là » (référence implicite à Jacques Brel)

    L’enfant devenu adulte garde le réflexe du résultat. Et c’est la dictature du perfectionnisme qui entre en jeux. Je peux « toujours » améliorer ce que j’obtiens. C’est la course au « toujours plus ». Or le résultat dure bien moins longtemps que le processus !

    Un projet de 5 ans dure 5 ans, d’émotions générées par le processus et 1 semaine par le résultat (voire moins).

    Éclairons ce concept par un exemple : « Fonder une famille »

    Imaginons que mon projet soit de rencontrer la femme (ou l’homme) de ma vie avec qui je vais fonder une famille heureuse. Déjà, j’ai posé un prérequis qui est que « L’homme (ou la femme) de ma vie existe » !

    Alors il/elle est comment ? J’en ai une idée… Je cherche… Où ? Comment ? Les jours passent, et se ressemblent… je rencontre des hommes/femmes qui ne sont pas « parfait(e)s » et finalement… Je rencontre le prince charmant (ou la princesse au petit pois), mais il/elle pue des pieds ! Que d’espoir et de désespoir générés par cette recherche ! Puis le prince charmant est tué par le vilain mari…. (référence implicite à Claude Nougaro) et donc je suis déçu(e)… Et je recommence à chercher ou c’est la dépression… Ou je fais des enfants pour au moins rencontrer le lien avec mes enfants merveilleux, qui finalement font caca dans la couche, me fatiguent… Et mon couple en prend encore un coup… Quand le couple n’est touché par le syndrome de la « madone et la putain » où la mère tue la femme et le mari se transforme et protecteur … Et finalement va chercher ailleurs son rêve de passion et de sexualité…

    Il est où mon rêve initial de « fonder une famille heureuse » ? Il a disparu dans le processus … Le résultat a tué le processus… Ceux qui ont écrit les contes de fées qui terminent par « ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et ils furent heureux… » sont des personnes qui ne savent pas que le mariage, et les enfants c’est là que commence le B…

    Alors que faire ? Et si j’oubliais un instant « La femme de ma vie »… Et s’il y avait le couple que je vis avec mon/ma partenaire…. Et si la famille idéale n’existait pas ? Et que je me focalisais sur la joie de transmettre… Et si j’étais complètement dans l’action vers ce qui donne du sens à ma vie plutôt  que sur l’obtention des résultats positifs à venir. Et si j’étais connecté à ces questions fondamentales :

    • Est-ce que je veux partager ma vie avec d’autres ?
    • Est-ce que cela est important pour moi d’écouter l’autre, de le soutenir ?
    • Est-ce que c’est important pour moi de dire à l’autre que je l’aime ?
    • Est-ce que c’est important pour moi d’être là pour soutenir mes enfants dans leurs chutes ?

    Si je suis tourné vers le processus, il n’y a pas d’échec ! Il n’y a que des occasions de vivre ce qui est important pour moi. Et dans le processus… Le fait de ne pas « réussir » perd son importance primordiale. Je suis en train d’apprendre comment construire une vie qui a du sens pour moi. Je reviens à l’approche de l’enfant… Savez-vous comment AlphaGo Zero (Intelligence artificielle) a gagné face l’humain au jeu de Go ?

    D’abord la méthode a été de « singer » l’humain… C’est-à-dire d’apprendre des millions de coups joués par de grands maîtres de jeu… Puis de peaufiner l’apprentissage en faisant jouer l’ordinateur contre lui-même…. Cela a donné AlphaGo qui a fini par gagner, mais cela a mis quelques années de mises au point… Avec AlphaGo Zero… L’idée a été de partir de « rien » et l’ordinateur a appris à jouer « face à lui-même » et en 3 jours… L’ordinateur a appris le jeu… Et a « inventé » des stratégies nouvelles ! En ne partant de rien… Simplement en apprenant de chaque partie perdue et gagnée…

    Cela est terrible, non ? En étant focalisé résultat l’ordinateur reste à « singer l’homme, alors qu’en apprenant des ses propres erreurs, il devient créatif dans les stratégies… Et si notre méthode d’apprentissage pour nos petits d’humains était inadaptée ? Pour faire un humain adulte il faut environ 30 ans, et pour que cet humain apprenne le Go et devienne un  maître, il faut 10, 20 ? …  Alors que pour faire une Intelligence apprenante il suffit de 3 jours ?

    Regardez l’évolution de l’apprentissage de l’humain… Il apprend vite … Puis ralenti… Puis… Il meurt… Alors qu’attendez-vous pour reapprendre … À vous tromper ? Qu’allez-vous apprendre ? Certains me diront bien sûr… Mais cela peut-être dangereux, non ? OUI ! Cela peut-être dangereux, je ne peux pas laisser l’enfant mettre en danger sa vie. Il est des actions qui tuent ! Je ne peux pas le nier… Et je pourrais revenir à une phrase de Nietzsche « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort »… mais cette phrase nécessite une suite « Si cela donne du sens à ta vie »… Et cette phrase pourrait être un truc du genre « Ce qui donne du sens à ta vie et ne te tue pas te rend plus fort »…

    Et là… Retour sur ce qui donne du sens à notre vie, c’est-à-dire nos valeurs (qui ne dépendent que de nous, et sont en accord parfait avec nous-mêmes…) Voir les articles sur valeurs ailleurs dans ce blog

  • Non la dépression n’est pas réservée aux faibles !

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    La dépression est une maladie extrêmement courante en France actuellement. L’INSERM estime que 25% des Français vivent au moins un épisode de dépression dans sa vie et en 2010 au moins 7,5% des personnes de 15 à 85 ans ont déclaré un épisode de cette maladie. Alors qu’en pensez-vous c’est courant ou pas ? Vous vous rendez compte que 1 Français sur 5 est concerné dans sa vie !

    Le risque le plus important de la dépression est le suicide et celui-ci augmente avec les rechutes… Il est multiplié par 21 par épisode de dépression… Et chaque personne qui a eu un épisode de dépression à un risque de rechute très important, jusqu’à 5 rechutes en moyenne dans le monde. Il existe des protocoles de prévention de la rechute comme MBCT (la thérapie basée sur la pleine conscience) qui est plutôt efficace, et je reviendrai dessus dans un prochain article.

    Aujourd’hui je vais juste aborder l’impact de l’entourage du dépressif sur sa guérison et sa capacité à surmonter la maladie.

    J’entends souvent ces phrases :

    • Il s’écoute trop c’est pour cela qu’il ne peut pas s’en sortir.
    • Il manque de volonté
    • Il est faible

    Est-ce fondamentalement faux ? Non bien sûr… Mais il ne faut pas confondre déprime et dépression… Dans la dépression il y a une notion de durée des symptômes (au moins 15 jours) et il y a une identification des symptômes qui peut être aidée par le Questionnaire de Beck, par exemple.

    Mais comment ça arrive ? Est-ce réservé aux faibles ?

    NON ! Il y a des causes multiples qui ont pu être identifiées :

    • Le stress : Les risques psychosociaux sont un des facteurs déterminants dans beaucoup de cas, mais pour les récidives, nul n’est besoin de ces facteurs.
    • La génétique : Et oui nous ne sommes pas égaux devant le risque
    • Les facteurs toxiques : Alcool, tabac, autres drogues
    • Les facteurs sociaux : le grand écart entre cultures, les stress religieux
    • Les facteurs somatiques : hormonaux, hypothyroïdie, Maladie (VIH, Hépatites)
    • Les troubles psychiatriques associés : TAG, TOC, schizophrénie
    • Les troubles de la personnalité : dépendante, schizoïde, antisociale
    • Et tous les accidents de la vie : Deuils mal vécus, séparation, divorce, violences conjugales

    Alors il n’y a que les faibles ? Vous êtes surs ?

    Combien ai je vu de ces ténors du commercial, ou ces chefs d’entreprises qui « ont réussi » se retrouver dans cette maladie.

    Vous vous croyez à l’abri parce que vous réussissez dans la vie professionnelle ?

    Savez-vous que le burnout guette tout particulièrement ceux qui sont le plus méritants dans les entreprises ? Ce sont les plus « battants », les plus engagés qui risquent le plus … Sont-ils faibles pour autant ?

    Il est étonnant que dans notre pays la dépression soit vue comme « une maladie de faibles qui ne touche que ceux qui s’écoutent trop »… Il serait de bon ton de ne pas s’écouter !

    Et bien si ! C’est justement cela qui fausse les choses… Il est de bon ton de commencer à s’écouter justement… Prendre le temps de… prendre le temps de s’écouter. Une fois malade la volonté ne suffit plus… Aider son organisme à entretenir un bon niveau de sérotonine, c’est plus qu’une question de volonté, pensez-y !

    Vous connaissez le piège du bonheur ? Vous connaissez la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) ? Non ? Alors lisez, un peu, d’autres articles sur ce sujet… Ce blog en est plein. 🙂

    Voici une petit vidéo que je trouve très éclairante que j’ai trouvé sur Youtube … Amusez-vous bien…

     [youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk]

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  • Souffrance propre ou souffrance sale ?

    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

    <![CDATA[

    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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