Ce matin, je vous écris pour partager avec vous un moment de rire, sur le principe « partage ta joie et elle augmente » (Voir l’article précédent sur le sujet).
Mon téléphone portable est un lieu de rencontre. C’est un outil des plus utiles pour parler avec ceux que j’aime. Il a la particularité de m’afficher le numéro de l’appelant. Mais je recevais régulièrement des appels de personnes qui voulaient me vendre des « fenêtres » de tout poil pour voir le monde à travers des carreaux plus propres. Cela m’indisposait au plus au point alors, je me suis mis à ne plus répondre aux numéros masqués. Et… Mon répondeur lui recevait les « messages vides » et en plus m’envoyait un SMS pour me dire…. « Un numéro inconnu vous a appelé et n’a pas laissé de message ». Très intéressant comme message non ?
Je me suis dis donc et si je filtrais les appels anonymes. Et j’ai activé un programme qui me permet
De filtrer les SPAMS identifiés comme tel sans autre forme de procès
De filtrer les numéro masqué et de les envoyer vers un répondeur, non enregistreur où je précise que « mon téléphone n’accepte pas les numéros masqués et donc si vous voulez me joindre, démasquez votre numéro ou appelez d’un autre poste non masqué. »
Et la semaine dernière j’ai reçu un message d’un numéro que je ne connaissais pas. la personne me disait : « Je m’appelle XXXX, et je vous ai appelé avec un numéro masqué. Mon numéro de portable est le YYYYYYY. Vous pouvez me joindre dès que possible ? »
LOOOOOOOLLLLL…. Voilà ce que j’appelle quelqu’un de précis. Croyez-vous que je vais le rappeler ? Et la marmotte met le papier alu….
Nous avons été avec Brigitte, mon épouse, visiter une exposition à la Gaïté Lyrique. « The Happy Show » de Stefan Sagmeister dont l’exposition fini le 9 mars. Ce fut une belle heure. Oui c’est cela une heure voire Une heure 30, et pour certains c’est deux heures de visite dans le bonheur.
Une exposition sur le bonheur ? Je me suis dis, moi, qui suis coach, « Whouaouuuu, je DOIS y aller ! ». Et, bien-sur, je n’ai pas appris grand chose car j’ai lu les ouvrages de Seligman, de Sonja Lyubomirsky. Bien-sûr et donc je connaissais tout cela. Alors pourquoi y aller ? Parce c’est simplement un lieu ou une personne partage en toute simplicité, avec nous, ce qu’il en fa ait ! Oui, c’est frai ça. Qu’a-t-il faut de tout ça ?
Il y a des moments de rêve et des moments de pure joie. Des choses bizarres, où l’on voit des gens faire la queue pour un simple chewing -gum…. Et se donnent la chance de partager avec les autres un moment de pure convivialité sans stress !
faire la queue pour un bonbon dans la joie et la bonne humeur. Vous vous rendez compte ? A notre époque de vitesse où attendre est une infamie sur pattes pour certains. La preuve, le nombre de personnes qui abandonnent parce qu’il faut faire la queue devant un magasin… Et bien là non ! Ils attendent ! Personnellement, j’ai un appareil dentaire alors … Pas de queue pour ça et les bonbons au gingembre-caramel, non plus…. Mais par contre voir les visages de ceux qui découvrent et sont heureux de partager le concept…
En plus c’est une vrai pub pour mon activité ;: LOL regardez cette photo… c’est le discours de quelqu’un qui pratique l’hypnose. Et quand vous savez que là c’est la science, qui nous appuie … Quelle pub ! 😉
Et ce fut un vrai moment de « bonheur » ! Quelle ne fut pas ma surprise … Il n’y avait que 2 cinqua …. Brigitte et moi…. Et nous étions mort de rire, et nous étions des jeunes nous aussi.. Mais pourquoi seulement nous ? Où sont passé les cinqua ? Les journaux disent que les Français sont pessimistes. Est-ce vrai ?
Vous y avez été à cette exposition ? Non ? Allez-y c’est plein de jeunes de moins de 30 ans. Etonnant-non ? Est-ce une conséquence des réseaux sociaux et des effets de buzz ? Comme pour cette chanson « Happy » ? Qu’en pensez-vous ?
Connaissez-vous le présentéisme ? C’est le nouveau mal Français dont on commence à parler mais qui est si méconnu. Tout d’abord le présentéisme est l’opposé de l’absentéisme qui lui est facilement identifiable. C’est donc très simple, non ? Et bien non ! Ce n’est pas si simple :
Le présentéisme a une autre version. C’est « Etre présent au travail sans avoir la productivité dite « normale ». C’est à dire « Je suis là » mais « je ne suis pas là pour mon entreprise » car pendant ma présence je ne suis pas rentable soit que je fais des tâches qui ne rapportent rien à mon organisation, soit que je suis en train de penser à autre chose.
Il y a plusieurs types de présentéisme :
Je fais des choses autres que ce pourquoi je suis payé
Je suis présent tard le soir pour me faire bien voir par mes supérieur
Je suis présent alors que je suis malade
Je fais des heures supplémentaires et je ne suis pas payé.
Bien-sûr chacune de ces raisons sont un facteur différent mais toutes ces raisons concourent à une démotivation du personnel en général et donc une perte importante dans l’entreprise. Des études récentes prouvent que le présentéisme coute plus cher que l’absentéisme. Etonnant non ?
Je vais vous donner un exemple qui est le présentéisme compétitif qui se développe dans certaines organisations en cours de mutation (comme certaines collectivités locales et territoriales). Dans ces organisations les cadres lisent et surtout « répondent » à leur emails professionnels après 22:00 ! C’est la course à l’échalote ! Qui travaillera le plus tard entre deux séries télévisées ? A tel point que certaines organisations en son arrivées à « bloquer » la lecture des emails entre 20:00 et 7:00 du matin pour éviter ce genre de course !
Alors comment lutter contre ce nouveau fléau ? Il est clair que la question du sens du travail est au coeur de la démarche.
Pourquoi est-ce que je me lève le matin ?
Pourquoi je fais le travail que je fais ?
En quoi est-ce important pour moi ?
Comment est-ce que cela participe à MA réalisation personnelle ?
La psychologie positive et la démarche appréciative qui en dérive sont des pistes à creuser en entreprise. Une des raisons qui font que le coaching aujourd’hui se transforme pour intégrer complètement tous les apports des découvertes de la psychologie positive. En effet quand quelqu’un utilise ses forces pour réaliser un objectif auto-concordant alors son engagement est très fort et le présentéisme n’est plus nécessaire … Un bon exemple est l’utilisation de l’appreciative inquiry dans l’entreprise pour lutter contre les risques psycho-sociaux… tout en accompagnent le changement et en augmentant l’engagement de chacun en redonnant du sens à son travail.
Un travail collectif dans la bonne humeur : L’appreciative Inquiry
Il y a encore peu lorsque j’abordais les émotions, je commençais bien-sûr par l’origine du mot. C’est une origine latine « emovere » qui veut dire grosso-modo mettre en mouvement. C’est OK, mais cela ne suffit pas bien-sûr. Alors je développais, suivant les écoles on arrive à un consensus sur 6 émotions (Voir Paul Ekman (1972)) qui sont la peur, la colère, la tristesse, le dégoût, le surprise et la joie. Et cela donnait UNE SEULE EMOTION POSITIVE ! Il est évident que la plupart des gens se concentrent sur … les autres émotions. 😉
Et les émotions positives là-dedans, et bien ce serait un simple composé des autres, avec de la joie et du reste… Depuis de très nombreuses émotions ont retenus l’attention des chercheurs. Une liste de dix émotions positives parmi les plus étudiées nos montre les limites que nous sommes en train de franchir aujourd’hui dans la marche vers la connaissance de nos émotions. Elles sont : La joie, la gratitude, la sérénité, l’intérêt, l’espoir, la fierté, l’inspiration, l’admiration et l’amour !
Enfin nous allons pouvoir nous focaliser sur ce qui amène à l’épanouissement (Travaux de Seligman, 2000). On ne nie pas l’utilité des émotions négatives, ni leurs existences, mais on s’intéresse en priorité aux émotions agréables ou positives. Et cela se retrouve dans la philosophie de la psychologie positive organisationnelle. Vous imaginez bien que cela se rapproche de notre travail à nous les business coachs, qui nous focalisons, sur l’implémentation stratégique en entreprise et donc dans les organisations.
Un principe de base du coaching est « Là où tu focalises ta conscience, tu focalises ton énergie »
Les émotions positives élargissent notre attention.
Travail horizontal ? Créativité assurée !
Quand nous ressentons des émotions positives notre attention peut se tourner vers ce qui nous entoure plus facilement car nous ne restons pas focalisé sur notre « nombril ». Cela facilite l’inclusion (Travaux de Isen et Daubman -1984) , la créativité(Isen, Daubman et Youg – 1997), et la réceptivité aux nouvelles informations (Estrada, Isen, et Young – 1997)
Une plus grande attention aux autres et moins de discrimination (ce serait un vrai changement pour nous les Français non ?). Et elles augmentent la confiance entre les gens et les liens interpersonnels.
Les émotions positives aident à construire des ressources.
Nous utilisions cela en PNL et dans bien d’autres outils de manière pragmatique, mais les avancées de la psychologie positive, nous permettent d’aller plus loin encore. les émotions positives permettent de construire des ressources d’après les travaux de Fredickson – 2003 :
Ressources sociales
Ressources physiques
Coordination
Renforcement et préservation de la santé
Niveau d’énergie plus haut
Ressources psychologiques
Résilience et optimisme
Identité positive
Sens des priorités
Ressources intellectuelles
Compétence à résoudre des problèmes
Créativité
Et dans les organisations, l’humeur positive ça donne quoi ?
La créativité et la pro-activité (Amabile, Barsade, Mueller et Staw – 2005)
Motivation et performance (Erest et Isen – 2002)
Processus relationnel amélioré, réduction des conflits
Comportement citoyens
Négociations plus productives
La confiance et l’échange
Requêtes plus satisfaites
Recherche d’emploi plus faciles
Changement organisationnels plus faciles
Dans la transformation organisationnelle, les émotions positives ont un réel impact.
Par un phénomène de contagion émotionnelle (vous vous souvenez des Rigolus et des Tristus ? Une bande dessinée de PIF) les émotions positives, d’une personne, sont vécues par les autres. Et cela créé une chaîne d’évènements positifs qui génèrent fierté et motivation et cela construit une spirale d’entraide. La gratitude favorise les actions altruistes et cela pousse chacun à vouloir se sentir meilleur. (Chacun voyant cela à travers ses propres filtres bien-sûr) et cela amène à un plus grand épanouissement personnel et collectif.
Alors en pratique on fait comment ? On appelle un business coach, bien-sûr, pourquoi pas moi ? 😉 Et on continue de lire ce blog 😉
C’est bien beau tout ça Pierre, tu es vraiment très optimiste avec tes précédents articles (Miser sur ses forces et Comment découvrir nos forces) sur les forces mais comment utiliser ses forces quand on les connait ? Hein ?
Bon c’est pas si simple finalement. Dans le premier article je vous disais que je ne suis pas un fan de la fameuse loi d’attraction, et de son utilisation, car « nécessaire » ne veut pas dire « suffisant ». En effet « ceux qui réussissent dans leurs objectifs y croient » ne veut pas dire que si vous y croyez vous réussirez mais seulement si vous n’y croyez pas vous ne réussirez pas ! Il ne suffit d’y croire pour réussir. Et bien, c’est pareil il ne suffit d’y croire, ni d’utiliser ses forces. Bien entendu ceux qui réussissent utilisent « bien » leurs forces. Alors comment bien les utiliser ?
Tout d’abord : Poser un regard neuf sur ses objectifs (voir mon article sur les objectifs autoconcordants). Personnellement j’ai tendance à commencer par faire ma propre carte de responsabilité dans la vie en me basant sur quelques domaines de ma vie (par exemple Le domaine personnel, couple, famille, vie sociale et professionnelle) On peut rajouter des domaines spécifiques comme la santé, l’argent, etc…
Ensuite pour chaque domaine je vérifie par un diagramme de type d’Eisenhower un peu modifié. (Voir comment faire ce qui est important ?) puis une fois que j’ai bien déterminé mon organisation, je vérifie au regard de MES forces comment je les utilise, et surtout si cela est réellement mis en oeuvre dans mes tâches quotidiennes.
En suite je vais ré-orienter mon travail, et mes activités, davantage vers mes forces en tirant profit de ma marge de manoeuvre personnelle, et si je peux déléguer les tâches ne faisant pas appel à mes forces, d’autant plus si ce sont de réelles faiblesse pour moi, pour me consacrer à celle qui sont des réussites ! Bien-sûr cela nécessite d’avoir cette marge de manoeuvre, mais que faites-vous pour l’avoir ? 😉
Puis je vais vérifier si l’utilisation de mes forces à outrance ne génère pas une faiblesse nouvelle !
Il y a un piège en effet à l’utilisation des ses forces à outrance : « C’est de générer un véritable scénario d’échec, qui devient une stratégie de sabotage. Comment s’en apercevoir ? C’est assez simple finalement, si les étapes précédentes ont été suivies complètement et que je m’aperçois que cela n’a rien changé dans mon passé c’est que je suis dans une stratégie de sabotage. (Voir les travaux de Biswas-Diener, Kashdan et Minhas (2011), de Brim (2007) et Biswas-Diener (2010)). En effet une personne qui recourt à outrance de ses points forts peut basculer dans la contre-productivité. Car le contexte est important ! Une force qui est efficace dans un contexte est contre productive dans un autre contexte. C’est de cette manière que l’on assiste à la chute de leaders.
Cela rejoint ce que je disais à propos du simplisme de la loi d’attraction ! Ce n’est pas aussi simple qu’il parait au premier abord.
Pour réussir, il est nécessaire d’y croire, d’utiliser ses forces et de corriger certaines faiblesses ensuite … mais nécessaire ne veut pas dire suffisant,car le contexte compte aussi. Alors comment faire ? Je vous propose d’envisager le travail sur les contre-forces dans un prochain article.
1ère méthode : Passer un test. Il y a plusieurs écoles :
Les 34 talents de Gallup avec le StrengthsFinder (cf Découvrez vos points forts de Marcus Buckingham attention ne pas acheter le livre d’occasion) – Environ 18€ – Le test peut se passer avec un code à prendre dans le livre.
Les 6 vertus et 24 forces de caractère de l’être humain de la psychologie positive (Voir Le livre de Martin Seligman). Martin Seligman et Christopher Peterson ont posé un cadre de référence de ces forces, proposant en 2004 une classification de 24 forces de caractères ou qualités personnelles d’une personne autour des 6 vertus internationalement reconnues. Le test est sur le site du projet VIA (http://www.viame.org) – Gratuit – en 14 langues (Français)
Les 60 forces du test Realise2 qui est un test émergent orienté professionnel uniquement. 18€ environ – En anglais seulement
2ème méthode : Introspection (observation de soi)
La méthode est d’observer vos propres réaction face à une situation. Les indicateurs que vous utilisez une de vos forces personnelles sont
Avant la situation :
Avidité à débuter
Réaction spontanée de prise en charge
Pendant la situation :
Vous gagnez de l’énergie
Vous avez le sentiment d’être à votre place
Cela vous semble facile
Vous être très concentré
Vous apprenez rapidement
Après la situation
Souvent c’est le succès
Vous avez le sentiment de satisfaction
Un exemple : Pierre (moi LOL)
Lorsque je vais commencer une nouvelle formation de coach. J’ai hâte d’y être. Quand j’y suis, je ne sens pas le temps passer. J’arrive à animer des sessions où j’oublie même les pauses (heureusement que les stagiaires me le rappellent). Je suis joyeux et je me sens en forme. Après la formation je suis heureux de l’avoir fait et souvent je m’aperçois que les stagiaires sont contents d’avoir suivi cette formation et que cela leur sert à quelque chose !
Pour ceux qui me connaissent j’utilise plusieurs de mes forces : L’humour, la gentillesse, la découverte des autres, la générosité, la capacité d’aimer et d’être aimer… Pas mal hein ?
Voici mes forces (pour rappel) trouvée par le test VIA ME :
Humour et enjouement
Capacité d’aimer et être aimé
Curiosité et intérêt accordé au monde
Gentillesse et générosité
Spiritualité, religiosité, but dans la vie, et foi.
Les questions à se poser en introspection :
Authenticité :
Est-ce que c’est quelque chose que j’ai toujours su faire ?
Est-ce une activté qui me ressemble ?
Performance :
Les gens me disent que je suis doué pour ça
Mes parents me le reconnaissaient
Est-ce que j’apprends rapidement ?
Vitalité
Est-ce que j’ai hâte de faire ça ?
Est-ce que cela me met en énergie ?
Pur les autres questions vous pouvez aussi travailler avec un coach ! Dont c’est le métier de « poser des questions » ce qui nous amène à la rétroaction des proches
3ème méthode : Rétroaction des proches
1ère étape : solliciter ces rétroactions au sujet de ses forces. Il est recommandé de s’adresser au moins à 15 personnes. Par email par exemple.
2ème étape : Analyser les réponses. Recherchez les thèmes communs.
3ème étapes : Faire une synthèse.
Vous voulez vous faire aider dans ce chemin de la découverte de vos forces ? C’est vraiment une des forces des coachs qui s’appuient sur les méthodes issus de la psychologie positive. Nous aborderons dans un prochain article comment en faire un maximum avec ces résultats…. Pour aller vers une expérience optimale.
Depuis que j’ai commencé à pratiquer le coaching, j’ai pris à mon compte l’idée que c’est plus efficace de miser sur ses forces que de corriger ses faiblesses.
Tout d’abord qu’est-ce qu’une force ? La mouvance issue de la naissante « psychologie positive » du courant de Seligman et Csikszentmihalyi, s’est sont focalisée sur ce qui forme les vertus, et les caractéristiques positives de l’être humain. Pour certains ses forces sont « pré-existantes » en ce qui concerne les talents par exemple, pour les autres cela permet d’atteindre un niveau de performance quasi parfaite dans les domaines concernés.
Il en ressort trois composantes d’une force :
c’est naturel (authenticité), performant (on peut observer des réussites dans la facilité,
apprentissage rapide, et fonctionnement en mode optimal) et
l’énergie (vitalité, enthousiasme)
Il y a une confusion entre forces et talents, les deuxième seraient présent uniquement dans une petite quantité de gens alors que les forces seraient présentes chez tout le monde. Et cela selon les définitions de chacun pour le talent. En attendant que le talent soit mieux défini, je me tourne plus vers la notion de force. ce qui représente pour ceux qui me connaissent un véritable changement de paradigme. 😉 Mon idée est que la notion de « force » peut aider tout le monde alors pourquoi s’en priver en attendant que la notion de « talent » soit éclaircies par les « spécialistes » 😉
Avant d’aller plus loin je vais tordre le cou à deux mythes :
Mythe numéro 1 : Faire des efforts mène à la réussite
Selon ce mythe « il est possible d’atteindre n’importe quel rêve ou ambition, si vous y croyez et que vous mettez en place les efforts nécessaires« . C’est une histoire qui est véhiculée dans les livres, les films de réussite, et certains parents ou professeurs, et qui fait partie de notre culture.Alors que les personnes qui réussissent sont celles qui se sont réellement appuyés sur leurs forces personnelles, et distinctives, nous prouve les études menées par la psychologie positive. Cela tord le coup à la fameuse « loi de l’attraction » que j’ai pris l’habitude de fustiger dans mes posts.
Qui n’a pas été un jour obligé de recadrer sa propre croyance sur ce cette fameuse loi, qui est véhiculée dans les groupes sur le Marketing Multi Niveaux – MLM (par exemple). Attention au piège de l’illusion de la facilité qui est présentée dans ces groupes.
Mythe numéro 2 : Corriger ses faiblesses mène à la réussite.
71% des Français pensent que corriger ses faiblesses lui permettra de réussir. Or les recherches actuelles sur la psychologie positive montre que cela est une perte d’énergie. Dommage non ? C’est en connaissant nos forces et en s’appuyant dessus que nous avons le plus de chance de réussir. Malgré tout investir sur ses forces ne veut pas dire ne plus s’occuper des éléments critiques de notre vie, bien entendu.
Alors comment reconnaitre ses forces ? J’y reviendrai dans un prochain articles en attendant je vous renvoie déjà passer le test de VIA en Français
Dans mon précédent billet « Une chance une malchance va savoir » je décrivais une histoire vécue avec mon épouse, où le hasard (ou autre chose, va savoir) nous avait favorisé.
Vous connaissez la stochastique ? C’est quelque chose d’imprévisible, d’aléatoire, et cela s’oppose à la notion de déterminisme. Et cela me convient bien ! @Hassan àa commenté mon billet en disant « On ne connaît pas l’avenir, et il faut être optimiste. » Et je dois dire que j’approuve cela à 200%.
Il y a quelques années, j’ai lu un roman de Robert Silverberg qui s’appelle « L’homme stochastique » où un homme spécialste du hasard et de l’aléatoire rencontre un certain Carjaval qui est voyant et qui perturbe sa belle organisation en lui donnant un aperçu de l’avenir.
Cela rejoint l’opposition entre le déterminisme où « Tout est écrit » et le libre arbitre où « Chacun fait des choix impliquant son propre avenir et donc peut le construire où en avoir l’illusion si on considère que c’est un être supérieur qui finalement le dirige par l’intermédiaire d’une partie « divine » qui serait aux commandes de l’être sans se laisser découvrir par celui qui est « habité »… Enfin nous nageons ici en pleine science fiction, où en pleine métaphysique c’est comme vous voulez.
Personnellement je préfère croire que j’ai les commandes même si ce n’est pas vrai dans les faits en permanence. Agir en « conscience ». Etre présent à ses choix. Faire des choix impliquant pour construire sa vie. C’est pour cela que je suis coach. Pour permettre à chacun d’avoir en face de lui quelqu’un qui va lui poser des questions sans préjuger de la réponse à venir. (j’y reviendrai un jour dans un autre billet).
Je vais vous raconter pourquoi j’ai fait ce choix un jour.
Lorsque que j’ai été atteins d’un cancer du colon en 1996. le médecin que j’avais en face de moi m’a dit la chose suivante :
« Si vous avez quelques choses d’important à faire, alors faites le maintenant car dans 3 mois ce sera trop tard ! »
Alors j’ai fait… J’ai fait… J’ai fait tout ce qui me semblait important à l’époque puis… Après mon opération et mes traitements, je me suis rendu à l’hôpital pour « mourir » et vous connaissez la suite ! Je ne suis pas mort ! Le médecin n’était pas un voyant extra lucide. LOL
Malgré tout sa phrase a eu un impact sur ma vision de l’avenir et je me suis mis à vivre comme si demain n’existait pas. (Voir mon article sur le Bonheur et réussite) et j’ai arrêté d’avoir des projets. Je ne me suis plus lancé dans aucune tentative de projet de plus d’une journée. Et cela a duré pendant 3 ans puis un jour j’ai pris conscience que cela pouvait changer car je n’étais pas mort et que la vie était la plus forte chez moi et que l’avenir n’est écrit encore. Seul le passé est écrit et encore … On peut le réécrire non ? Mais cela est une autre histoire… Qui s’écrira quand j’aurai décidé de le faire. Et j’ai donc repris le pouvoir sur ma vie… Puis… La vie enfin a repris ses droits.
Alors je ne connais pas l’avenir et c’est très bien comme ça je vais pouvoir écrire une nouvelle page. Et ce sera une page d’amour, avec mon épouse, mes enfants, mes petits enfants et …. VOUS !
Alors comment vous comment pensez-vous que votre avenir va venir ? Déjà écrit ? Vous le connaissez ? Quelle expérience avez-vous de ça ?
C’est un chemin qui traverse le Massif Central (France) et qui part de Monastier-sur-Gazelle (Haute Loire) et qui termine 220 Km plus loin à Saint-Jean-du-Gard. Robert Louis Stevenson, l’a parcouru en 12 jours avec une ânesse qui s’appelait Modestine. Personnellement je l’ai parcouru avec quelqu’un de modeste mais qui ne pouvait-être bâtée et qui est très chère à mon coeur puisque c’est mon épouse. J’ai beaucoup plus de chance que Stevenson et j’en suis heureux.
Marcher est une activité qui me ressource régulièrement et je dois dire que les 30 minutes quotidienne de marche sur les hauts de mon village me font le plus grand bien chaque jour. En marchant je réfléchis. Je réfléchis à ma vie. Au points de changement de cap, aux aventures que j’ai vécues, aux gens que j’ai rencontrés, aux ânes que j’ai croisés et cela me remplit de joie et de bonheur.
Ce matin, je regardais Paris en marchant et je me suis arrêté pour profiter de l’instant qui passait, en écoutant « Somewhere over the rainbow » chanté par Ella Fitzgerald… La Tour Eiffel, Les tours de la Défense dans le lointain et cette musique sous le ciel chargé de nuages, et ce fut un moment inoubliable !
Je suis heureux de pouvoir partager cela avec vous. Alors, c’est quoi le bonheur ? Et surtout comment être heureux ?
Robert Louis Stevenson a composé 12 règles et ce qui est remarquable c’est que ces règles, composées au cours du 19ème siècle, s’appliquent encore aujourd’hui :
Décide d’être heureux. Apprends à trouver du plaisir dans les choses simples.
Tire le meilleur parti possible de tes situations. Nul ne possède tout et tout le monde a une certaine tristesse mêlée aux plaisirs de la vie. Le secret consiste à rire plus qu’on ne pleure.
Sois indulgent avec toi-même. Ne te prends pas trop au sérieux. Et ne crois pas que tu dois être protégé des malheurs qui frappent les autres.
Ne te soucie pas des critiques. Tu ne peux plaire à tout le monde.
Fixe tes propres normes et tes propres buts. Sois toi-même et explore tes propres limites.
Fais ce que tu aimes faire, mais sans t’endetter.
Ne cherche pas les ennuis. Les fardeaux imaginaires sont plus lourds à porter que les vrais.
Débarasse-toi de tes rancoeurs. La haine, l’envie et la colère te rongeront de l’intérieur.
Multiplie tes intérêts. Si tu ne peux voyager, parcours le monde par tes lectures.
Ne te laisse pas terrasser par les regrets. Surmonte tes tristesses et tes erreurs et ne conserve que les leçons utiles qu’elles t’ont apprises.
Fais ce que tu peux pour les gens moins fortunés que toi.
Tiens-toi occupé. Quiconque est très occupé n’a pas le temps d’être malheureux.
Ben, tiens donc ? On peut décider d’être heureux ? OUI… Alors qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Les études sur la psychologie positive nous indiquent clairement des tendances qui justifient ce choix :
Les optimistes augmentent leur chance de réussite professionnelle
Les optimistes favorisent à tous les niveaux un comportement mieux adapté des défenses immunitaires
Les optimistes rebondissent mieux face aux difficultés de la vie
Il y a un danger à l’optimisme forcené et jusqu’au-boutiste c’est le manque de capacité de progresser par manque de réalisme ! Donc l’apprentissage de l’optimisme doit aller de paire avec l’apprentissage de l’optimimalisme.
Un exemple : Comment utiliser l’optimisme pour apprendre à rebondir ? ( Tiré du livre de Martin Seligman La force de l’optimisme )
Le pessimiste a appris l’impuissance. Il se dit « C’est normal, cela ne changera jamais, quoi que je fasse » et il baisse les bras face à l’adversité. L’optimiste, au lieu de baisser les bras, se relève et repart à l’attaque. C’est cette capacité de rebond qui lui permet de réaliser tout son potentiel.
Il s’agit de briser le cercle vicieux qui déclenche une réaction d’abdication du pessimiste face à l’adversité. En remettant à plat le lien entre adversité, interprétation et conséquences. Les explications pessimistes nourrissent le découragement alors que l’optimisme pousse à l’action positive. Donc il suffit de modifier ses interprétations habituelles de l’adversité pour pouvoir réagir de façon nouvelle.
Dès que l’on a pris conscience du caractère pessimiste de ses interprétations, on dispose alors de
deux possibilités d’action :
en détourner son attention = la distraction
les remettre en cause = la réfutation.
La seconde option a un effet plus durable, donc c’est sur elle qu’on va mettre l’accent.
En matière de réfutation, il existe 4 grandes techniques :
Quels sont les faits ?
L’optimisme se nourrit de faits, non pas d’une vision positive béate et injustifiée mais de faits concrets qui lui permettent de résister à « des à priori » qui vont entrainer des réactions négatives.
Quelles sont les explications de rechange ?
Rares sont les événements qui n’ont qu’une seule cause. Or le pessimiste a le don de privilégier la plus défavorable des causes. Et il le fait non pas par réalisme mais par habitude pessimiste.
Quelles sont les réfutations possibles (et atténuation des conséquences) ?
Et quand bien même l’interprétation pessimiste est fondée, est-il nécessaire de dramatiser ? Est-ce que cela est vraiment si grave ?
Enfin quelle est l’utilité de mon interprétation négative ? Certaines personnes souffrent à chaque preuve de l’injustice de la vie. Elles n’ont certes pas tort à proprement parler mais à quoi cela sert-il de revenir sans cesse sur ces injustices ? La croyance en un monde juste est peut-être en soi une source de plus de souffrances qu’elle n’en vaut la peine. Variante qui renvoie à la « distraction » : au lieu de s’interroger sur la justesse de son interprétation, on peut tout simplement se demander si cela a une quelconque utilité d’y réfléchir maintenant.
En résumé, sentiments et actions découlent non pas directement d’une situation d’adversité en tant que telle, mais plutôt de l’interprétation que nous en faisons.
« L’important n’est pas ce que tu as vécu, mais la perception que tu en a aujourd’hui, et ce que tu vas en faire »
En prenant l’habitude de mettre en discussion ses interprétations négatives, en suivant la séquence : Je vis l’ »adversité », je vérifie mon « interprétation » et ses « conséquences » puis je réfute cette « interprétation » en la remplaçant par une autre et je me « dynamise » en me mettant en action. Ce qui donne en résumé de séquence :