Étiquette : colère

  • 90 secondes pour changer votre vie.

    Certains de mes clients, viennent me voir pour pouvoir « éviter leurs émotions ». Ils sous-entendent souvent qu’il ne veulent pas vivre ces émotions là, qui les dérangent. Or comme vous l’avez certainement lu dans mes précédents articles, cela n’est pas possible, car les émotions sont soumises à la « loi du bas » de la matrice ACT. (voir le lien, si vous ne l’avez pas encore lu). En réalité, ce qu’ils ne veulent pas, ce sont les conséquences de leurs émotions. Par exemple, ils se « mettent en colère » et cela gène leur environnement. Je vais à nouveau traduire ce que je viens d’écrire, par, « ils se mettent en colère et ils ont des réactions violentes en réponse à la colère ». OUF ! Pas facile de traduire la demande, hein ?

    Je résume dans le schéma suivant :

    En mode réponse automatique, la personne suite à un évènement, va réagir avec le pilote de base de ses comportements, c’est à dire « Éviter la souffrance à tout prix« . (Voir article précédent)

    Cette réaction est lié à un sentiment d’urgence, qui est lui même lié à l’ego dans la culture où ils vivent, et, bien entendu, cette réaction n’est pas conscientisée, puisque très rapide. Souvent, d’ailleurs, les manipulateurs de tout poil vont utiliser ce sentiment d’urgence, pour obtenir des réponses très rapides et inadaptée, et pour prendre le pouvoir sur la situation. (Voir article en référence).

    Le résultat obtenu par cette réaction automatique est aléatoire. La plupart du temps, le résultat obtenu est un résultat qui veut diminuer la douleur (souffrance) à court terme, mais l’augmente à long terme.

    Par exemple :

    • Évènement déplaisant (Déclencheur)
    • Colère instantanée (Une valeur a été violée)
    • Ressenti physique désagréable (Les tempes qui tapent)
    • Réaction violente : Cris, mouvements brusques, coups…
    • Résultat immédiat : soulagement du ressenti physique
    • Quelles sont les conséquences sur l’environnement ?

    Je vous propose de prendre 90 secondes (au début) qui pourra descendre vers 60, puis 30 puis 15 pour changer votre comportement et donc chnger votre vie…
    Cela, en fonction de votre entraînement au quotidien.

    Attention la méthode que je vous propose nécessite un véritable entraînement préalable. Celui-ci prend du temps !

    Avant de passer à la suite, je vous propose de faire un arrêt sur image. 4 questions à suivre…

    1. La situation actuelle vous convient-elle ?
    2. Si vous répondez oui à la première question, ne changez rien, et la suite ne vous concerne pas.
    3. Si non, pourquoi ?
    4. Que va-t-il se passer pour vous, à moyen (1 mois) et long terme (2 ans), si vous ne corrigez pas vos comportements ?

    Si vous vous êtes arrêté au point 2, alors réellement la suite ne vous concerne pas !

    Dans les autres cas, la suite est pour vous, ainsi que cette question :

    Êtes-vous prêt à consacrer 20 minutes par jour pour régler votre problème actuel, et cela, pendant les 3 mois qui viennent ? S’il vous semble que le prix à payer est trop important, alors continuez de subir votre vie, sinon, je vous souhaite la bienvenue dans votre nouvelle vie.

    Au programme :

    • Méthode générale expliquée
    • Où trouver un soutien éventuel si je n’avance pas….

     

    La méthode :

    1. Un évènement se produit
    2. J’ai une pensée ou une émotion forte et désagréable. J’ai alors moins d’une seconde avant la réaction physique.
    3. Question à se poser : « Y-a-t’il danger de mort ? »
    4. Si danger de mort imminente alors réaction immédiate,
    5. Sinon. je m’impose la pensée : « J’ai le temps  » ou « Rien ne presse » et je me donne 90 secondes pour la suite !
    6. J’observe et je décris ma réaction physique (Comme dans la régulation émotionnelle)
    7. J’identifie et je nomme l’émotion que je vis.
    8. J’identifie mon contexte actuel (contexte de vie) – Voir la boussole des valeurs, il y en à 10…
    9. Je mets mon ego de coté et je me rappelle de mes valeurs dans le contexte ! (Voir exemple de valeur)
    10. J’envisage parmi les actions engagées qui me rapprochent de mes valeurs quelles vont être les conséquences à long terme…
    11. Je choisis la réponse à donner

    En regardant le schéma à droite je m’aperçois que ce n’est pas si facile que ça et que cela demande une sacrée préparation.

    Vous pouvez remarquer que dans la cas initial c’est ce que l’on appelle une réaction automatqiue, alors que dans l’a méthode proposée c’est une réponse choisie.

    On rejoint ici, la phrase de Viktor Frankel (la papa de la Logothérapie) :

    « Entre le stimulus et la réponse il y a un espace …
    Dans cet espace est notre pouvoir de choisir notre réponse.
    Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté. »

    Cet espace est le temps que je vous propose de prendre : 90 secondes (60-30-15… en fonction de votre entrainement) 

     

    Un soutien éventuel…. Descripion des processus en oeuvre :

    1 – Se mettre au présent

    Tout d’abord pour être capable de réagir en moins d’une seconde pour se poser la question en point 3 … Cela demande d’être en mode conscient presque instantanément.

    Pour cela pas de secret, les karatékas et les judokas connaissent bien ça… Il faut faire des katas, c’est à dire des combats sans adversaires où l’on fait et refait les même gestes pour les maitriser parfaitement (En taïchi aussi, et dans beaucoup d’arts martiaux…) .

    Ici le kata proposé c’est d’être capable de changer de levier de vitesse rapidement (Voir article à ce sujet)

    Je vous propose donc ici comme exercice de préparation (l’espace de respiration) un exercice de 3 min à faire tous les jours au moins 3 fois par jour (9 min) (Sur simple demande par email je vous l’envoie par mail)….

     

    2 – S’ouvrir 

    C’est apprendre à choisir d’être soi et non l’illusion donné par mes pensées… C’est ce que j’appelle mettre son ego de coté (au point 7)… (Voir l’article sur le fusion cognitive)

    Cela nécessite d’apprendre à défusionner de nos pensées, de traiter celles-ci pour ce qu’elles sont, c’est à dire : « des pensées et non des faits »

    Essayez ceci pour comprendre facilement :

    A) Dites vous la phrase suivante : « Je suis nul(le) »
    B) Dîtes-vous maintenant le-a phrase suivante : « Mon cerveau m’a envoyé la pensée que je suis nul(le) »

    Vous sentez la différence ?

     

    3- Faire ce qui importe

    À partir du point 8 cela nécessite de connaitre ses valeurs et d’y avoir travaillé… Si j’étais vraiment moi qu’est-ce que je ferai d’important pour moi ?

    Un petit rappel pour les valeurs :

    • Cela donne du sens à ma vie (important !!!)
    • Cela ne dépend que de moi
    • Je peux vivre cela tous les jours

    Vos valeurs sont « parfaites » ! Il n’y a jamais conflit entre deux valeurs, seulement une gestion du temps à faire….

    Attention danger :
    Il y a souvent confusion entre :
    « valeurs », « règles », « objectifs » ou « solutions à un problème » !

    4 – Pour conclure  : La méthode existe, elle demande du travail personnel.

    • De l’entrainement quotidien avec l’espace de respiration (9-10 min/jour)
    • Un travail de fond : « Pour découvrir ses valeurs et apprendre à s’en rapprocher » (20 Min par jour)

    Soit 30 min par jour. Vous voulez un plan de travail sur les valeurs ? Demandez le moi

    Avez le temps (environ 3 mois de pratique, le temps passera progressivement de 90 secondes à 15 secondes … Essayez ! Vous verrez !

    Vous avez repéré sur quelle thérapie s’appuie cette technique ?

    Alors ?

    Réponse : ACT – La thérapie d’Acceptation et d’Engagement

    (Voir le schéma ci-contre)

    (Article mis à jour le 8 février)

  • La cigarette m’a volé un ami.

    6a00d834209e6353ef017744910b14970dJe viens d’accompagner vers sa dernière demeure un ami. Il est mort d’un cancer du poumon. Il est mort et je suis triste… Triste et en colère !

    Tout d’abord cela me pose un certain nombre de questions auxquels je n’aurais pas forcement la réponse mais que je dois envisager d’abord.

    • Fumait-il ? OUI !
    • Avait-il décidé d’arrêter de fumer?  NON !
    • Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler !

    Voilà tout est dit, et je reste avec ma tristesse, mais il y a aussi la colère !

    La tristesse et la colère sont deux émotions. Le mot émotion vient du latin « e movere » qui signifie, mettre en mouvement… Une émotion est un signal que me transmet une partie de moi pour m’indiquer qu’un changement est nécessaire.

    Pas facile d’interpréter la suite, hein ? Un changement, oui, mais lequel ?

    La tristesse c’est relativement simple et très complexe. cela veut dire qu’il y a un deuil à faire. Bon, OK, cela je le présentais un peu avec le décès de mon ami, car un deuil est un ajustement psychologique qui tend à stabiliser son état émotionnel suite à une perte.

    Mais que vient faire cette colère alors ? La colère est une émotion qui nous indique qu’une de nos valeurs a été violé par quelque chose ou quelqu’un…

    Qui a violé quoi ?

    Une de mes valeurs, (une chose importante pour moi) est la vie. C’est précieux et je pense que la vie ne doit pas être gaspillée en vain. Cela rejoins la valeur du mot sacré : c’est ce pourquoi je suis prêt à me sacrifier… (même étymologie)…

    Alors quoi ? Fumer c’est mourir une fois sur deux. Statistiquement un fumeur sur deux va mourir des suites de la cigarette et pourtant mon ami fumait. Est-il conscient de ça ? Oui m’a-t-il dit un jour et pourtant il fumait… Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler…. Le déni ! C’est la pire des choses que nous pouvons vivre.

    Refuser de regarder la vérité en face c’est terrible, or je suis coach et une grande partie de mon métier c’est d’aider les gens à prendre conscience de leur situation et je n’ai rien pu faire… Pourquoi ? Parce qu’il ne m’a pas demandé de l’accompagner à cela !

    J’aurai pu … Quoi ? Faire de l’ingérence dans sa vie alors que je cultive l’autonomie ? La contrainte ? Contre son avis ? NON ! Car cela va encore à l’encontre d’une de mes valeurs : la liberté et l’autonomie.

    Pas facile la vie, pas facile la mort… Tout se tient dans ce paradoxe.

    Le soir de sa crémation, j’étais chez lui et je voyais sur la terrasse tous les hommes qui fumaient ensemble… Sauf moi… Un d’entre-eux n’avait pas de feu pour allumer son bâton de mort (son clope) et un autre lui a dit : « Un homme sans feu est un homme sans queue »… Et je me suis aperçu que je n’avais pas de feu sur moi puisque je n’en ai pas besoin… Alors je me suis dit affectivement la cigarette a encore de beaux jours devant elle … Et les pompes funèbres aussi… Alors je suis entré dans la maison et j’ai pleuré en pensant à mon ami dans son four… Lui a avait du feu, mais plus de queue, et même plus rien d’autre que des cendres.

    La cigarette m’a pris mon ami… Le cancer m’a touché en 91 et j’en ai réchappé, je ne fume plus… Mais j’ai fumé longtemps. Mais mes enfants pour la plupart fument… J’ai transmis la vie à mes enfants et en même temps je leur ai transmis la mort, que faire ? Leur dire ? Leur dire quoi ? Qu’ils vont mourir ? Cela est une évidence. Leur dire que je suis triste de les voir détruire leur vie à petit feu ?

    Pierre (c’est moi) et si tu regardais ailleurs ? Mais je ne peux pas !!!  Je ne suis qu’un homme et j’ai déjà perdu un fils, et cela est insupportable, les parents ne devraient pas enterrer leurs enfants.

    Et si nous décidions d’arrêter de fumer ? Qu’est-ce que je dis moi… Les buralistes vont être au chômage, alors Pierre réfléchit un peu l’économie est plus importante que la vie. C’est aberrant !

    Je suis en colère contre mais cela ne suffira pas… Je suis en colère contre mon impuissance. Alors j’ai décidé d’accompagner gratuitement un fumeur qui veut s’arrêter de fumer, le coaching sera gratuit pour une personne…

    Faire une action concrète… Ma colère s’éloigne … Jusqu’au prochain décès…

    Pour ce cadeau si vous êtes en Région Parisienne écrivez-moi ou appelez-moi… Je n’offre cela qu’à une personne, je ne veut pas mettre au chômage tout le monde, mais je tiens à faire quelque chose pour mon ami…

    Bien à vous