Étiquette : conscience

  • Vouloir avoir le contrôle de sa vie est souvent le véritable problème.

    surferCombien d’articles de coachs, et autres vendeurs de bonheur que je lis qui vendent l’idée que vous pourriez être heureux en ayant le contrôle de votre vie ? On vous vend l’idée que vous pourriez avec des émotions positives permanentes accéder au bonheur. Vous avez essayé vous ? Et ça marche ? Bien sûr que NON !

    On vous vend l’idée que vous pourriez avoir une vie sans douleur ! Et que pour cela il suffirait de « BIEN » penser. Et bien entendu vous n’y arrivez pas ! Vous avez remarqué comme lorsqu’une idée vous passe par la tête vous ne pouvez pas ne pas penser… Que vous voulez ne pas y penser et plus vous y pensez ? Et cela est « NORMAL » ne vous inquiétez pas 😉

    Et oui il est normal d’avoir des hauts et des bas, d’avoir des passages à vide, et de rencontrer des moments désagréables. Comme je vous en parlais dans un précédent article sur ACT…  L’ACT s’appuie sur le postulat suivant : « La souffrance est liée de manière inhérente à la vie humaine ». Vivre pleinement amène à vivre  inexorablement des évènements douloureux. 

    Je vais vous proposer pour illustrer cela une petite métaphore que j’aime beaucoup. Nous sommes sur la mer de la vie. Comme la mer, la vie peut-être calme comme un fleuve tranquille. Contrairement à ce long fleuve tranquille que certains vous proposent, la mer, elle, est quelquefois démontée.

    surfeur tubeImaginez, que vous soyez un surfeur… pas le surfeur d’argent de ma jeunesse, mais un surfeur sur la mer. Pouvez-vous surfer sans vagues ? Pas facile hein ? Et oui vivre une vie pleine de sens c’est surfer sur les vagues, pour le surfeur. Rester sur une mer sans vague ne le permet pas. Est-ce que cela veut dire que vous devez provoquer les vagues ? Comment le pourriez-vous ?

    Vous n’avez aucun pouvoir sur les vagues… Mais quand il y a des vagues, vous avez le choix entre rester accroché à votre planche ou en profiter pour faire ce que vous aimez. Vouloir contrôler sa vie c’est comme vouloir contrôler les vagues.  Ce n’est pas possible !

    Vous connaissez des gens qui restent chez eux quand il pleut, et ne vivent pas leur vie ? En plus ils se plaignent : « Je veux du soleil !!!! » ou « La pluie, il y en a marre! » Comme s’ils pouvaient avoir un « pouvoir » ou un contrôle sur la météo… Voilà tout est dit !

    Vouloir le contrôle de sa vie EST LE PROBLÈME…

    Et si vous appreniez à faire du surf ? A danser sous la pluie… Voilà ce que je vous propose avec ACT … Savoir accepter ce qui est pour pouvoir choisir de poser des actions engagées dans votre vie, au quotidien et pas seulement que le temps est clément. Et pour finir je ne peux m’empêcher de vous faire profiter de ce moment d’anthologie… Dansons sous la pluie !

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3pgJxekKjDc]

  • Comparaison entre autocompassion et estime de soi : un résultat rassurant

    P_20160523_111912_BFLe Docteur Heidi Grant Halvorson*, de la Columbia University Business School, explique dans un article que l’estime de soi est moins importante pour votre carrière ou succès professionnels que votre capacité à apprendre de vos erreurs, et de vous pardonner:

    De nombreuses recherches et études* suggèrent que l’autocompassion, plutôt que l’estime de soi, pourrait être la clé pour libérer votre vrai potentiel de grandeur. Je pense que certains d’entre vous sont sceptiques à propos de cette histoire d’ « autocompassion ». Mais il s’agit d’un argument scientifique – et pas une tendance « zen ».

    Alors qu’est-ce que l’autocompassion ?

    Toujours d’après le Docteur Heidi Grant Halvorson* :

    L’autocompassion est la volonté de regarder vos erreurs et fautes avec gentillesse et compréhension c’est accepter le fait que l’erreur est humaine. Lorsque vous éprouvez de l’autocompassion dans les situations difficiles, vous ne vous jugez pas trop durement, et vous ne ressentez pas le besoin de vous focaliser sur vos qualités pour protéger votre ego.

    Alors qu’en tirer comme conclusion ?

    Déjà on peut constater que l’autocompassion plus que l’estime de soi permet se se remettre en question puisque l’erreur n’est plus la faute !

    Je peux me tromper, car j’admets que je suis faillible dès le début de la démarche, et je me soutiens quoiqu’il arrive. Et donc je ne mets plus en cause mon EGO, mais je me permets d’avancer et de grandir de mes erreurs.

    L’autocompassion entraîne plus de bien-être, d’optimisme et de bonheur chez les gens; et moins d’anxiété ou de stress comme le prouvent de nombreuses *études.

    Et cela permet de passer outre les pièges de l’estime de soi :

    Si la faible estime de soi permanente est un problème facilement identifiable, la forte estime de soi permanente n’est pas moins problématique et pourtant beaucoup de personnes courent après cela.

    Or la forte estime de soi permanente est source d’arrogance et rigidité psychologique difficilement supportable pour l’environnement. N’est-ce pas ?

    Et que penser de celui qui « connait tout » , »a tout fait mieux que les autres », sait les choses avant même que vous soyez en mesure de lui annoncer la nouvelle. Celui-là est toujours volontaire, le jour du lancement et vous laisse souvent en route, seul, pour terminer le travail, qui ne lui apporte pas la nourriture nécessaire à son EGO.

     En coaching nous travaillons avec nos clients sur l’estime de soi. L’arrivée des études sur la psychologie positive, les travaux des chercheurs sur ces domaines changent la donne.

    Combien de personnes pensent que ces recherches sont des « modes de bisounours » ou « de « mode new-age alternative » et pourtant nous sommes ici dans le domaine de la recherche scientifique et plus dans les spéculations de doux rêveurs. Entre ceux qui voudraient expliquer la psychologie positive par un utilitarisme au service du business et ceux qui pensent qu’il faut avoir « les pieds sur terre » alors qu’il sont simplement « psychorigides », car, ils ont peur de remettre en cause les paradigmes sur lesquels ils ont construit leur vie.6a00d834209e6353ef01538fc332d6970b

    L’estime de soi variable ce n’est déjà pas si mal, en effet… Car elle va évoluer en fonction des circonstances, mais l’autocompassion elle ne dépend que de nous !

    Alors si vous commenciez à vous regarder pour ce que vous êtes : « Des êtres humains faillibles et pleins de ressources ». Cela me conforte dans ma perception intuitive de l’époque où j’écrivais que le risque c’est la vie (2011) , ou la pédagogie de l’erreur (2008).

    Et si nous apprenions d’abord à nous tromper pour avancer dans l’optimisme ? Serait-ce une autre clé du bonheur ? Les études* semblent le confirmer…


    *Références :

  • IKIGAI : Ce mot qui nous vient du Japon, serait-il la clé de notre réalisation ?

    Ikigai rempliDans de précédents articles, j’ai abordé avec vous la notion de « valeurs personnelles » (j’en ai fait au moins 3…), j’ai abordé la notion de Directions de vie choisies pour être plus clair avec tout le monde.

    Je travaille régulièrement avec mes clients et/ou mes patients ( en effet certains de mes clients sont très patients.(Sourire) ) sur cette notion qui est tellement importante dans nos choix personnels.

    Au Japon, les gens sont incités à trouver leur « Ikigaï » c’est-à-dire le centre entre ce qui est « important pour eux » et ce qui est « important pour le monde ».

    En fait ils prennent en compte :

    • Ce que vous aimez
    • Ce pour quoi vous êtes doués
    • Ce dont le monde a besoin
    • Ce pour quoi on est prêt à vous payer

    Vous pouvez ici constater que cela à une correspondance directe avec la recherche d’un emploi c’est à dire une activité qui vous permettra de « gagner de l’argent »

    Pour cela vous partiriez d’où ?

    Pour ma part je pense qu’il est important de partir de soi avant tout. Et donc partir de ce que vous aimez semble un choix judicieux, mais n’oubliez pas que l’on ne peut pas aimer que ce dont on ne connait pas l’existence.

    Comment voulez aimer quelque chose alors
    que vous ne savez pas que cette chose existe ?

    Alors, par quoi commencer ? D’abord observer, et garder l’esprit ouvert !

    Et pour observer, il est nécessaire de ralentir, voire de s’arrêter et de poser sa pelle (voir l’article précédent sur ce sujet)

    Vous savez le faire ? Vous savez jeter l’ancre ? Et si vous appreniez ?

    Méthode pour s’ancrer en cas de tempête :

    1. Poser ses deux pieds sur le sol
    2. Appuyer sur le sol et sentir celui-ci sous ses pieds.
    3. Poser ses mains sur ses jambes (voire sur ses hanches si vous êtes debout)
    4. Aider avec ses mains à pousser vers le sol
    5. Tenir sa tête droite un peu comme si vous aviez un fils tendu du haut du ciel qui vous tire sur le haut du crâne
    6. Fermez les yeux (si vous pouvez) ou simplement regardez le sol devant vous
    7. Souffler l’air qui se trouve dans vos poumons doucement par les marines bouche fermée jusqu’à ce que les poumons soient vides
    8. Ouvrir la bouche
    9. Laisser le ventre se gonfler (le diaphragme suivra)
    10. L’air entre dans vos poumons rapidement
    11. Fermer la bouche
    12. Recommencer à partir de 7 par 3 fois en observant l’air qui sort par vos narines comme si vous étiez un scientifique curieux qui observe cela pour la première fois.
    13. Continuer à respirer par cette méthode en observant votre respiration pendant 3 minutes.
    14. Lorsque qu’une pensée « vous accroche » remercier votre esprit d’avoir fabriqué cette pensée pour vous et revenir à l’observation.
    15. Au bout de 3 minutes, écoutez un son près de vous, puis un son lointain, puis un son très lointain
    16. Ouvrir les yeux ou relever le regard pour observer la pièce autour de vous.

    BRAVO ! Vous êtes revenu dans le présent !

    Maintenant vous pouvez observer vos besoins, vos demandes, vos désirs… Que voulez-vous vraiment vivre en cet instant ? Ce n’est que le début du voyage….

    Pour chercher ce que vous aimez, le voyage va être une exploration du champ des possibles… Un long apprentissage qui finira seulement à la fin de votre vie… Alors est-ce que cela veut dire que jamais vous ne saurez vraiment ce que vous aimez ? À vous de répondre…

    Bon voyage !

     

  • Performance ? Vous avez dit performance ?

    Influence Compétences - Challenge sur l'état émotionnelDans le milieu du coaching où j’évolue depuis près de 20 ans maintenant, j’entends souvent parler de performances. Et il y a de la performance à tout les étages du coaching ! Tellement de performances d’ailleurs que certains en arrivent à utiliser le coaching avec des personnes « à l’insu de leur plein gré » comme diraient certains sportifs.

    Et on en arrive à de la manipulation de base pour arriver à ses fins avec ses collaborateurs, avec ses partenaires et pourquoi pas avec ses enfants. « Mais c’est pour leur bien ! »  Car bien sûr c’est toujours pour leur bien que l’on veut que les autres changent, n’est-ce pas ?

    Je veux que mes collaborateurs soient heureux pour augmenter leur performance ! Bouh… Cela a tendance à me révulser au plus haut point. Et je ne suis pas le seul, manifestement comme j’ai pu le constater lors d’échanger avec mes amis coachs. HEUREUSEMENT ! Sinon je changerais de métier très rapidement.

    Quand la performance devient la conséquence du bonheur et que le but est le bonheur, alors je suis partant.  Quand la performance devient le but et que le bonheur devient le moyen utilisé alors je ne veux plus avancer. Et pourtant ce n’est pas si différent n’est-ce pas ?

    Je vais prendre un autre exemple : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé » une citation de Voltaire. Or on peut constater que la santé est un facteur négligeable du bonheur. Alors que la plupart des gens s’imaginent que pour être heureux il faut être en bonne santé. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet, très controversé, mais tellement étudié par la psychologie positive. Ce n’est pas la santé qui compte, mais la perception que nous en avons.

    Je vais ici faire un rappel pour ceux qui connaissent les études sur Flow, il n’y a rien de nouveau, pour les autres… Regardez la courbe ci-contre. (Dans l’illustration de cet article – en haut de l’article – si vous cliquez dessus elle s’agrandira)

    Vous pouvez constater que l’état de flow s’obtient en augmentant le challenge et les compétences. Challenge fort et compétences fortes nous permettent de rentrer dans le flow et là… TOUT est possible ! Challenge sans compétence = Anxiété … Voilà la source de beaucoup de stress….

    Performance ? Vous avez dit performance ? Et si cela passait par là ?

    Personnellement e me suis aperçu que mes patients et clients pratique ACT avec d’autant plus de plaisir qu’ils ont compris le jeu, qu’ils se le sont approprié et que le challenge, c’est à dire la capacité à changer et d’autant plus grande. Et là… Il n’y a pas photo.

    Dans notre vie, souvent nous ne passons pas à ce niveau, car nous évitons « l’entrainement »… Et si nous allions nous entrainer … Pas forcément longtemps, mais souvent… Je vais de ce pas aller méditer quelques instants… Tandis que le jour décline doucement sous le ciel plombé de Saint-Prix.

     

  • La simplicité et la pleine conscience

    P_20160419_163410Aujourd’hui j’aimerai aborder avec vous ce qui fait la différence entre les TCC de 3e génération et les autres thérapies comportementales. La grande différence est l’introduction de la pleine conscience dans la pratique thérapeutique.

    Mais comment intégrer celle-ci facilement dans notre vie ?

    Vous avez tous entendu parler de la méditation de pleine conscience. Vous aimez cela ? Personnellement j’aime cela et effectivement j’y vois beaucoup d’intérêt. Mais cela n’est pas aussi « évident » pour tout le monde.

    • Tout d’abord il faut son espace de méditation avec son assise (ou non si vous pratiquez la méditation en marchant) ou vous avez un coussin de méditation (ou un siège adapté où vous êtes installé confortablement, mais pas avachi)
    • Puis il faut « du temps » pour la pratique… Entre 10 et 30 minutes par séance (voire une heure, pourquoi pas ?)
    • Et enfin les effets de cette pratique ne se font réellement sentir qu’au bout d’un certain temps de pratique assidue.
    • Pour les débutants une guidance est nécessaire (mais pas indispensable)

    Introduire la médiation de pleine conscience (ou un autre type de méditation) dans notre vie c’est introduire dans celle-ci une certaine ascèse qui n’est pas toujours facile à mettre en place dans notre monde sous l’emprise de la vitesse de l’économie, de l’information, du quotidien.

    Et si on commençait par introduire la pleine conscience dans notre vie de manière plus « souple » d’abord faire des exercices de pleine conscience courts et faciles à mettre en place. Puis on verra plus tard comment introduire la méditation de pleine conscience.

    Bien entendu pour mettre en place un processus, quel qu’il soit il est nécessaire d’âtre en conscience de la nécessité pour nous de le faire (nécessité ou envie d’ailleurs). Cela nécessite d’être conscient pour mettre en place le processus.

    Or la méditation de pleine conscience vise justement à notre mettre en conscience. Bouuuhhh est-ce que tout est perdu ? NON !

    Commençons par faire de petits pas faciles, car « tout grand voyage commence par un premier pas ». Et si on commençait aujourd’hui ?

    Comment construire ses propres exercices de pleine conscience ?

    Je vous propose de commencer par comprendre les 3 phases d’un exercice de pleine conscience vu par ACT (au quotidien). Fondamentalement la pleine conscience commence par l’observation !

    1) Observer X

    Observons X (X étant ce que vous voulez. Par exemple

    • votre main…
    • Ou une fleur…
    • Ou l’eau de la douche qui coule sur votre corps…
    • Ou la mastication d’un fruit
    • ou la danse d’un insecte autour des fleurs du jardin

    2) Laissez aller vos pensées

    Cette phase est très souvent présente dans les exercices élaborés. Au début nous n’en avons pas besoin puis… On introduire cette phase.

    Ceci est un exercice de défusion cognitive par excellence. Vous observez vos pensées qui passent, un peu comme on observe passer des voitures dans la rue… Apprendre à ne pas monter dans chaque voiture qui passe.

    3) Laissez vos émotions être ce qu’elles sont…

    Cette phase est aussi optionnelle. Elle introduit la notion d’acceptation. Apprendre à accepter ce qui est et non vouloir ce qui pourrait être.

    Vous voulez apprendre à créer vos propres exercices ? Alors, surveillez ma page Facebook, je vous y invite régulièrement, à découvrir au cours d’une fin d’après-midi sympa comment faire. (http://www.facebook.com/pcarnicelli) ou suivez la formation ACT avec moi j’en anime une, bientôt, à Paris et à Rabat. (Voyez le calendrier)

    En attendant, je vous offre ce petit MP3 tiré d’un exercice de Russ Harris : L’observation de la main (avec ma douce voix … LOL) : 

  • Faut-il être handicapé pour coacher une personne en situation de handicap ?

    Handicap-tousJ’ai aujourd’hui 2 activités professionnelles distinctes :

    • La psychologie (thérapie brèves) & le coaching
    • La formation (coaching, hypnose, ACT, Appreciative Inquiry)

    Je vais, aujourd’hui  aborder spécifiquement la question du coaching qui se subdivise en deux publics distincts.

    • Les chefs d’entreprise de PME et ETI, voire les TOP management dans l’implémentation stratégique en entreprise que j’appelle aussi business coaching. Cette approche s’appuie sur les techniques tirées de la psychologie positive pour accompagner l’entreprise dans son ensemble, par exemple avec l’appreciative  inquiry.
    • Le monde du handicap, avec l’accompagnement des équipes par la sensibilisation des dites équipes, et l’accompagnement des personnes face au handicap acquis ou à l’accès à un emploi avec une approche innovante autour du sujet « savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien. »

    Hier je discutais avec une personne, qui travaille dans les services sociaux, à qui je disais, « C’est fou ! Je viens de rencontrer une dame que je vais accompagner, et le rapport s’est établi quasiment instantanément et nous avons décidé de travailler ensemble pour aller vers ses objectifs »

    Et la discussion a vite tourné autour de l’établissement du rapport : « Comment fais-tu ? Pour établir le rapport si rapidement ? Est-ce parce que tu es toi-même handicapé que cela est plus facile ? »

    Et j’ai donc réfléchi sur le sujet : « Comment établir le rapport avec son client ? »

    Pour que le client veuille être accompagné par moi, il est nécessaire que ce client soit :

    • En sécurité avec moi
    • Avoir confiance dans mes capacités (crédibilité)
    • Se sentir écouté et compris
    • Pouvoir se projeter dans l’avenir avec et sans moi vers ses objectifs.

    La question posée initialement était « Faut-il être handicapé pour accompagner un handicapé ? »

    Et la question pourrait aussi « Faut-il avoir perdu son enfant pour accompagner une personne qui a perdu un enfant ? » Ou « Avoir un chien pour accompagner un propriétaire de chien?  » ou…

    J’arrête cela devient ridicule !

    Si je prends les 4 indicateurs précédents :

    • Pour que la personne se sente en sécurité : Il suffit d’avoir un code de déontologie, et mettre en place un cadre clair et accepté par les deux parties. J’ai dit « clair » et je veux dire « transparent » et « prévisible »,
    • avoir confiance en mes capacités (crédibilité) : je dois avoir une présentation claire (encore ?) et précise. Car ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! » (Voir Boileau)
    • Je passe directement à l’avenir : savoir utiliser les techniques de coaching d’implication, et de responsabilisation. Savoir soi-même se projeter dans l’avenir pour accompagner l’autre dans sa vision, sans interférer dans celle-ci. Cela s’apprend…
    • Et pour finir : se sentir écouté et compris ! Et c’est cela qui prime !


    img_4180Pour établir un rapport
    , il est nécessaire que la personne se sente écoutée et comprise. Bien sûr il y a la théorie, par exemple être formé à l’écoute active sans jugement (voir Carl Rogers). Il y a surtout le principal instrument que nous avons à notre disposition pour ressentir ce que l’autre ressent. Pour cela pour utilisons nos « neurones miroirs » que l’on appelle aussi neurones emphatiques. Mais ces neurones nécessitent d’être entraînés ! Et pour cela nous devons gravir un a un les échelons de l’échelle émotionnelle* en 7 niveaux  (que j’ai reproduit en fin d’article) : (voir mon article sur la frustration). Et le grand secret est LA !!!!!

    Il faut développer sa capacité d’empathie !

    Comment faire cela ? Il suffit de s’entraîner chaque jour… Répéter son entraînement, s’entraîner au lien. Savoir faire la différence entre l’empathie et la sympathie. Ce que l’autre ressent lui appartient ! Et, ce que je peux ressentir, grâce à mes neurones miroirs, me permet d’avoir une porte ouverte dans SON monde ! Suis-je capable de rentrer dans son monde « SANS LE JUGER » ?

    Voilà la clé du rapport : l’empathie.

    Bien sûr il est plus facile de ressentir chez l’autre quelque chose que je ressens chez moi. Mais le piège est alors « La projection de mon monde sur celui de l’autre » car inconsciemment, je vais comparer ! Et comparer c’est juger !

    Alors faut-il être handicapé pour pouvoir accompagner des personnes en situation de handicap ?

    La réponse est clairement : NON !!!! Même si cela semble plus facile initialement, cela est un piège ensuite ! Sans travail, un talent n’est rien qu’une sale manie (comme disait Brassens dans le mauvais sujet repenti).

    Travaillez votre empathie pour établir le rapport… Synchronisation, écoute active, silence… Travaillez, prenez de la peine ! C’est le fond qui manque le moins pour paraphraser La Fontaine.

    Vous pouvez vous entraîner avec moi, pourquoi pas ?

    * Échelle émotionnelle

    1. Engourdissement
      Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.
    2. Sensation physique
      Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication les conséquences). Exemple : les personnes, qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leurs émotions, et ont une stratégie de dissociation par rapport à leurs émotions,or, celles-ci restent à ce moment là, au niveau inconscient. Avoir la même stratégie / dissocié en tant que coach pour les accompagner. Aujourd’hui tu as mal à la tête, imaginons que tu devrais ressentir une émotion à la place ce serait laquelle?
    3. Expérience primaire
      Être conscient des émotions sans être capable d’identifier, et donc pas capable d’en parler et de les comprendre. C’est souvent là que se situeront les personnes que l’on va accompagner.
    4. Différenciation
      Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.
    5. Causalité
      Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.
    6. Empathie
      Aller vers les autres. L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. Faire la différence entre l’empathie qui se situe au niveau de l’émotionnel : « Je me mets au même niveau que la personne pour pouvoir participer et interagir sur la relation » et la sympathie qui se situe au niveau du mental. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. Ce qui inscrit le couple dans la durée, c’est le partage émotionnel. Quand les échanges sont fluides, le mouvement est à l’intérieur, il n’a pas besoin d’être à l’extérieur. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger. Dans tout ce qu’elle dit ou fait, une personne ne parle jamais que d’elle-même, de ses besoins et de ses attentes.
    7. Interactivité
      On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec. Toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).
  • De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (3/3)

    cibleDans le précédent article, je traitais les points 2 et 3 de ce sujet. Aujourd’hui, je continue par les deux derniers points.  Je vous rappelle en deux mots le sujet dont il est question :

    Comment faire pour être sûr que votre client est bien connecté à ses valeurs et que les actions qu’il pose lui permettent de vivre ses valeurs au quotidien ?

    Rappel :

    1. L’objectif peut cacher la valeur
    2. L’évitement expérientiel peut cacher la valeur
    3. Rien n’est important
    4. L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)
    5. L’importance du non vocal

    Donc, hier nous avons traité les 3 premiers points.

    L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)

    Ici un petit rappel sur la notion de valeur. C’est de porter son attention sur ce pour quoi nous avons de l’appétence. Cela ramène le client à un espace de choix. Et il y a un piège lié au langage.

    Le client exprimera ses valeurs sous la forme suivante : »Il faut », « Je dois », etc. Et le thérapeute aura souvent  aura une impérieuse « obligation » sous la forme suivante : le client « doit » trouver ses valeurs ! Et il pourra avoir envie de lui monter ce qu’il « voit », « ce qui est évident pour lui »

    Le risque est alors d’induire :

    • Soit la pliance où le client sous la pression du thérapeute et que le client pose des actions pour lesquelles il n’a aucune appétence.
    • Soit la contrepliance où le client va au contraire s’éloigner de ce qui compte vraiment pour lui, en opposition au thérapeute.

    Le thérapeute doit rester le plus neutre possible dans ce travail pour éviter ce risque et se concentrer sur les indices »non verbaux » et « non vocaux », l’expression du visage ou les indicateurs qui apparaissent lorsque le client est vraiment connecté à une valeur identifiée de manière sûre. Cela nous renvoie à ce que les PNListes appellent la « calibration »

    Ce travail est subtil, car l’intelligence du thérapeute peut et va sans doute lui jouer des tours. Et laisser tomber son intelligence ? Cela passe par « la défusion cognitive du thérapeute » …  Eh oui ! Pratiquer ACT avec ses clients nécessite de le pratiquer sur soi. Quand je vous disais que ACT ne s’apprenait que par une méthode expérientielle… Vous vous souvenez ?

    L’importance du non vocal.

    Quand une action est importante pour le client, le thérapeute prêtera beaucoup d’attention au non vocal. Il faut se rappeler que lorsque nous nous connectons à des choses vraiment importantes pour nous, c’est là que nous montrons les signes de plus grande vulnérabilité. Si ce n’est pas important, alors nous n’avons pas peur de le perdre, alors que quelque chose de vraiment important c’est une autre affaire…

    En coaching nous avons une technique de base qui s’appelle le SPIRE qui va nous permettre d’éclaircir cela… Vous ne connaissez pas cette technique ? Et si vous l’appreniez ?

     

     

  • De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (2/3)

    cibleDans le précédent article, je vous indiquais que je continuerai à traiter ce sujet bientôt. Eh bien, bientôt c’est maintenant. 🙂 Et pour faire suite à cet article, je vous rappelle en deux mots le sujet dont il est question :

    Comment faire pour être sûr que votre client est bien connecté à ses valeurs et que les actions qu’il pose lui permettent de vivre ses valeurs au quotidien ?

    Rappel :

    1. L’objectif peut cacher la valeur
    2. L’évitement expérientiel peut cacher la valeur
    3. Rien n’est important
    4. L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)
    5. L’importance du non vocal

    Donc, hier nous avons traité le premier point.

    L’évitement expérientiel peut cacher la valeur.

    À la question : « Et si vous vous sentiez bien, que feriez-vous ? »

    Le client peut répondre : « Ben, je n’en sais rien. Déjà, je me sentirais bien et ce ne serait pas si mal ! Ce serait le bonheur ! »

    Le client est tellement coincé dans a lutte, contre la souffrance, qu’il ne voit rien d’autre. Le coach (ou le thérapeute) peut alors avec douceur, reprendre le travail que j’ai décrit dans le désespoir créatif.

    Par exemple : « Imaginez que je vous donne, une pilule qui permette de faire disparaître toute votre souffrance intérieure. La prendriez-vous ? Mais avant de répondre, il faut que je vous dise. Vous ne pourriez plus sortir de votre lit. La prenez-vous ? Et si vous ne la prenez pas, qu’est-ce qui est suffisamment important pour vous, pour que vous vouliez sortir de votre lit ? »

    PerspactiveRien n’est important.

    Quand la lutte est vraiment ancienne et ancrée, il n’est pas rare que le client vous dise : »rien n’est important ! »

    Alors là, il est important de ne pas insister pour identifier les valeurs. Et se concentrer sur la validation de l’expérience du client. De lui faire prendre conscience que plus rien n’est important pour lui au coeur de sa souffrance. Par des exercices de pleine conscience, le client pourra identifier où il se situe dans la percpACTive. Puis après un travail sur la défusion et sur l’acceptation. Il pourra revenir sur le travail sur les valeurs.

    Et la suite ? Bientôt !

     

  • De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (1/3)

    cibleAu coeur du processus de ACT, il y a les valeurs, sur lesquelles, j’ai écrit plusieurs articles auparavant. (Le rôle des valeurs dans ma vie, et si vous vous engagiez pour vivre vos valeurs ? et bien d’autres que vous pouvez retrouver en feuilletant ce blog). La question qui revient le plus souvent est comment être sûr que notre client (ou patient comme vous voulez) n’est pas « à côté de la plaque ? »

    Je vous proposer d’explorer dans cet article plusieurs pièges bloquants que l’on peut rencontrer dans la découverte de ses valeurs.

    Bien entendu ces quelques exemples ne sont pas exhaustifs et si vous creusez cela, je vous invite à suivre une formation ACT et/ou participer à des groupes d’analyse de la pratique professionnelle, comme ceux auxquels je participe (par exemple le deuxième vendredi de chaque mois de 10H à 12H, heure de Paris, en visioconférence pour en savoir plus écrivez-moi à pierre@carnicelli.fr)

    Je commencerai par vous indiquer une liste des blocages et on traitera le premier dans cet article et les autres dans les prochains articles pour éviter de faire un article trop long à la lecture. 🙂

    1. L’objectif peut cacher la valeur
    2. L’évitement expérientiel peut cacher la valeur
    3. Rien n’est important
    4. L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)
    5. L’importance du non vocal

    Commençons par le premier :  « L’objectif peut cacher la valeur« 

    Lorsque le client fusionne avec son objectif, il arrive que celui-ci masque complètement ce qui est important derrière cet objectif.

    Quelques exemples : « Je veux me sentir bien » ou « je veux me marier » ou « je veux avoir un enfant »

    Dans ce cas la première méthode est de demander à la personne : « Imaginez que j’ai une baguette magique, et que, à partir de maintenant, vous vous sentiez bien, que feriez vous ensuite ?« 

    Il y a de fortes chances que le client fasse sortir rapidement ce qui est important pour lui. Par exemple : « Je serai plus proche de mon épouse, et je pourrai partager avec elle des choses que je ne peux pas aborder » ou «  »je m’engagerai dans une carrière que j’aime » …

    HexaflexIl peut arriver que le client soit complètement fusionné avec son objectif et que celui-ci lui paraisse complètement irréaliste.

    Il est, alors,  nécessaire de permettre à la personne de prendre de la distance avec son objectif et de le mettre dans un cadre « comme si » (comme précédemment) où la personne peut imaginer que si elle pouvait réaliser cet objectif elle poserait des actes qu’elle se refuse aujourd’hui. Et pourquoi pas commencer par ces actes pour commencer ? Ensuite on travaillera sur la défusion cognitive, et l’acceptation, puis on pourra revenir sur le travail sur les valeurs. ( Voir les processus en jeux en ACT – Hexaflex)

    Et hop !

    N’oubliez pas inscrivez-vous à un groupe d’analyse de pratique professionnelle où nous approfondissons tous nos blocages entre coach-thérapeutes.

     

  • Formation ACT à Rabat le 28 et 29 mai

    HexaflexMes amis marocains s’inquiètent de mon précédent message, où j’indique que j’arrête la formation au Maroc et me demandent, mais alors tu ne viendras plus faire de formation chez nous ? La réponse est plus mitigée, effectivement. Je ne ferai plus de formation à Tanger. C’est fini sauf cas exceptionnel. Vous savez bien que seules les montagnes ne se rencontrent jamais et encore, avec la tectonique des plaques, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

    Par contre je continue à Rabat certaines formations avec mon amie Bouchra BERRADA de Activ For All. Et nous avons programmé une formation de praticien ACT les 28 et 29 mai 2016. Ce sera la même que la formation des parisiens.

    Vous voulez connaître le programme ? Suivez ce lien.

    Vous voulez vous inscrire ? Avoir d’autres renseignements ? Connaître le lieu ? La durée, les modalités de paiement ? Appelez Bouchra au +212 6 16 47 11 12 ou écrivez-lui à bouchra.nolimit@gmail.com.