Étiquette : conscience

  • Les émotions positives dans notre vie et dans les organisations.

    Appreciative Inquiry Phase 3
    Un travail collectif dans la bonne humeur : L’appreciative Inquiry

    Il y a encore peu lorsque j’abordais les émotions, je commençais bien-sûr par l’origine du mot. C’est une origine latine « emovere » qui veut dire grosso-modo mettre en mouvement. C’est OK, mais cela ne suffit pas bien-sûr. Alors je développais, suivant les écoles on arrive à un consensus sur 6 émotions (Voir Paul Ekman (1972)) qui sont la peur, la colère, la tristesse, le dégoût, le surprise et la joie. Et cela donnait UNE SEULE EMOTION POSITIVE ! Il est évident que la plupart des gens se concentrent sur … les autres émotions. 😉

    Et les émotions positives là-dedans, et bien ce serait un simple composé des autres, avec de la joie et du reste… Depuis de très nombreuses émotions ont retenus l’attention des chercheurs. Une liste de dix émotions positives parmi les plus étudiées nos montre les limites que nous sommes en train de franchir aujourd’hui dans la marche vers la connaissance de nos émotions. Elles sont : La joie, la gratitude, la sérénité, l’intérêt, l’espoir, la fierté, l’inspiration, l’admiration et l’amour !

    Enfin nous allons pouvoir nous focaliser sur ce qui amène à l’épanouissement (Travaux de Seligman, 2000). On ne nie pas l’utilité des émotions négatives, ni leurs existences, mais on s’intéresse en priorité aux émotions agréables ou positives. Et cela se retrouve dans la philosophie de la psychologie positive organisationnelle. Vous imaginez bien que cela se rapproche de notre travail à nous les business coachs, qui nous focalisons, sur l’implémentation stratégique en entreprise et donc dans les organisations.

    Un principe de base du coaching est « Là où tu focalises ta conscience, tu focalises ton énergie »

    Les émotions positives élargissent notre attention.

    Travail horizontal
    Travail horizontal ? Créativité assurée !

    Quand nous ressentons des émotions positives notre attention peut se tourner vers ce qui nous entoure plus facilement car nous ne restons pas focalisé sur notre « nombril ». Cela facilite l’inclusion (Travaux de Isen et Daubman -1984) , la créativité (Isen, Daubman et Youg – 1997), et la réceptivité aux nouvelles informations (Estrada, Isen, et Young – 1997)

    Une plus grande attention aux autres et moins de discrimination (ce serait un vrai changement pour nous les Français non ?). Et elles augmentent la confiance entre les gens et les liens interpersonnels.

    Les émotions positives aident à construire des ressources.

    Nous utilisions cela en PNL et dans bien d’autres outils de manière pragmatique, mais les avancées de la psychologie positive, nous permettent d’aller plus loin encore. les émotions positives permettent de construire des ressources d’après les travaux de Fredickson – 2003 :

    • Ressources sociales
    • Ressources physiques
      • Coordination
      • Renforcement et préservation de la santé
      • Niveau d’énergie plus haut
    • Ressources psychologiques
      • Résilience et optimisme
      • Identité positive
      • Sens des priorités
    • Ressources intellectuelles
      • Compétence à résoudre des problèmes
      • Créativité

    Et dans les organisations, l’humeur positive ça donne quoi ?

    • La créativité et la pro-activité (Amabile, Barsade, Mueller et Staw – 2005)
    • Motivation et performance (Erest et Isen – 2002)
    • Processus relationnel amélioré, réduction des conflits
    • Comportement citoyens
    • Négociations plus productives
    • La confiance et l’échange
    • Requêtes plus satisfaites
    • Recherche d’emploi plus faciles
    • Changement organisationnels plus faciles

    RigolusDans la transformation organisationnelle, les émotions positives ont un réel impact.

    Par un phénomène de contagion émotionnelle (vous vous souvenez des Rigolus et des Tristus ? Une bande dessinée de PIF) les émotions positives, d’une personne, sont vécues par les autres. Et cela créé une chaîne d’évènements positifs qui génèrent fierté et motivation et cela construit une spirale d’entraide. La gratitude favorise les actions altruistes et cela pousse chacun à vouloir se sentir meilleur. (Chacun voyant cela à travers ses propres filtres bien-sûr) et cela amène à un plus grand épanouissement personnel et collectif.

    Alors en pratique on fait comment ? On appelle un business coach, bien-sûr, pourquoi pas moi ? 😉 Et on continue de lire ce blog 😉

    A bientôt

  • Violence contre les femmes

    stop-violences-femmesIl y a quelques temps… Je ne préfère pas préciser la date pour éviter les problèmes à la personne qui est l’héroïne malheureuse de mon aventure. Je prenais l’avion comme souvent pour le trajet vers le Maroc et retour. Cela se passait pendant le vol de retour, vers Paris CDG. Il y avait une femme qui est entrée dans l’avion avec des lunettes noires. Ce qui m’intriguait c’est que la lumière n’était pas très forte en cette période hivernale, le soir. Et je me suis dit des lunettes noires, le soir ? Tiens donc ?

    Puis pendant le vol elle a ôté ses lunettes noires pour lire et j’ai vu son oeil, où plutôt le dessous de son oeil, cerné de noir, comme un boxeur qui aurait pris un coup. Or elle n’avait pas le gabarit d’un boxeur mais elle était assise auprès d’un homme qui lui avait des poings capables de marquer un si beau visage.

    Tandis que le boxeur s’est endormi après le décollage, je me suis tourné vers elle et nos regards se sont croisés. je lui ai souri et j’ai aperçu dans ses yeux un gouffre profond de tristesse. Elle m’a répondu par un sourire. Un peu comme un réflexe des ses neurones miroirs tandis que j’étais tendu complètement vers les miens et, c’est là que j’ai senti passer une émotion qui ne m’appartenait pas j’ai senti comme une brisure en moi. Moi qui ne suis pas brisé et que rien jusqu’ici n’a pu briser. Mon empathie m’a transmis ce message de « jouet cassé ». J’ai montré mon oeil discrètement et j’ai regardé le boxeur qui dormait et elle a incliné la tête puis a replongé dans son livre pour que je rompe le contact.

    C’est quand elle est allée aux toilettes tandis qu’elle passait près de moi que je lui ai tendu discrètement ma carte de visite en lui disant : « Ceci est ma carte de visite, si vous avez envie de parler à quelqu’un qui sait écouter, c’est mon métier, appelez-moi. Ne prenez pas cette carte si vous ne voulez pas et si vous la prenez sachez que cela ne vous engage à rien. »

    Lorsque nous avons quitté l’avion je l’ai laissé passer et elle a incliné la tête en souriant, elle portait à nouveau ses lunettes. Puis je suis rentré chez moi et j’ai raconté cela à mon épouse, qui comme certains parmi vous le savent est responsable d’un service social. Et elle m’a dit : « Il y a un site à consulter sur ce sujet avec des vidéos très instructives pour des professionnels comme toi. C’est http://stop-violences-femmes.gouv.fr/« 

    Je ne peux pas m’empêcher de mettre un lien vers la première video : MÉCANISMES DE LA VIOLENCE / REPÉRAGE / PRISE EN CHARGE : Professionnels, un rôle essentiel dans la lutte…par droitsdesfemmes

    Et si tous les professionnels de l’accompagnement se donnaient la main sur ce sujet ? hein ? Aujourd’hui je suis triste, je me sens un peu impuissant… Et si elle ne m’appelait pas d’ici trois jours ? En France tous les 3 jours une femme meurt sous les coups de son conjoint…

  • Et si je me donnais des objectifs autoconcordants

    6a00d834209e6353ef01538fc332d6970bVous connaissez Tal Ben Shahar ? Il a écrit un livre (L’apprentissage du bonheur). J’ai bien aimé le lire mais pas seulement lire. J’ai aimé le mettre en action. Or un livre en action donne son maximum car vous transformez le savoir (livresque) en connaissance (acquise définitivement comme si vous étiez né avec). Il y parle de la construction du bonheur durable autour des « objectifs auto-concordants ».

    Alors c’est quoi un objectif auto-concordant ?

    « C’est un but que l’on se donne par pure conviction personnelle et/ou par le fait d’un intérêt marqué pour tel ou tel domaine »

    Il peut être agréable à atteindre (ou peut-être pas immédiatement agréable voire franchement désagréable à vivre) mais surtout il permet de construire une satisfaction pour un bonheur durable car cet objectif fait réellement sens pour nous. Et en plus il nécessite de réellement se challenger en utilisant ses points forts dans la vie. (Voir l’article précédent sur le sujet).

    Alors on commence par quoi ?

    Tout d’abord travaillons sur les objectifs qui développent l’ambition c’est à dire les objectifs à très long terme dans chacun des domaines de notre vie (1 à 30 ans). Ces objectifs doivent mettre nos limites à l’épreuve en utilisant si possibles nos points forts. N’oublions pas que l’important n’est pas seulement de réussir à atteindre ces objectifs mais surtout de vivre le chemin à parcourir pour les atteindre. Et Si nous les atteignons un jour alors tant mieux sinon nous aurons construit tout de même une vie dans le « Flow » (Activité autotéliques) et cela construit notre bonheur durable.

    Par exemple : Je veux écrire un livre, planter une forêt et élever un enfant.

    Ces objectifs sont à long terme voire vraiment très long terme… Et développent mon ambition ! Mais cela est loin … Alors que faire ?

    Découper chaque objectifs en sous objectifs à atteindre et qui seront plus proches puis encore jusqu’à l’action à poser ! (Et ainsi le plan d’action hebdomadaire, voire journalier) La première action…. Que je vais poser Quand ? où ? Comment ? Et c’est parti !

    Par exemple : Si je prends le premier « Ecrire un livre »

    • Choisir un sujet qui me passionne
    • Faire la scénario de ce livre
    • Ecrire de 5:00 à 7:00 chaque matin à la fraîche
    • Acheter un carnet pour prendre des notes partout quand je le veux
    • Avoir sur moi un stylo « qui écrit »
    • Lire sur la géographie du lieu
    • Voyager sur les lieux de l’action
    • Lire des ouvrages d’histoire sur l’époque
    • Vérifier les spécificités de la culture locale
    • Annoncer mon projet
    • Chercher un éditeur
    • Faire un synopsis

    Etc… Quand ? J’achète le carnet ce soir… je commence 😉

    Et demain ? Pourquoi je me lèverai ? Pour creuser un trou dans mon jardin … Il faut bien planter le premier arbre de la forêt 😉

    Cette méthode permet de passer d’un pilotage de sa vie par l’extérieur et par l’urgence à un pilotage de sa vie par l’importance et une motivation intrinsèque. On va vers la motivation 3.0 de Daniel Pink (La vérité sur ce qui nous motive)… J’y reviendrai bien-sûr.

    Vous avez des objectifs auto-concordants vous ?

  • Une chance ? Une malchance ? Va savoir ….

    StarskyVous connaissez l’histoire de cet homme qui gagne pendant la foire un cheval à la tombola de son village ?

    • Oui ? Passez directement à la fin (là où c’est indiqué) j’en ai une autre à vous raconter.
    • Non ? Alors, lisez juste la ligne suivante …

    Ben voilà, il avait gagné un cheval et ses amis lui dire : »tu as de la chance ! » Et il répondit « Une chance ? Une malchance ? Va savoir… »

    Quelque temps plus tard, son fils tombe de ce fameux cheval et se brise le bassin. Il restera boiteux toute sa vie. Et ses amis de dire « Tu n’as pas de chance ! » Alors il répondit « Une chance ? Une malchance ? Va savoir… »

    Une guerre éclate et tous les garçons sont mobilisés et beaucoup en meurent alors que son fils reste au village où il se marie. Et ses amis à nouveau de dire « Tu as de la chance ! » Alors il répondit « Une chance ? Une malchance ? Va savoir… »

    C’est vrai comment savoir ? Vous connaissez l’avenir vous ?

    C’est ici que ceux qui ont répondu  « Oui » peuvent reprendre la lecture. Car c’est ici que je vais vous raconter une histoire que nous avons vécue mon épouse et moi. Mon épouse a un travail. Un vrai elle, puisque certains pensent que le métier de coach n’est pas un VRAI métier. Et d’ailleurs ont-ils réellement tort ? Puisque ce sont les clients qui font TOUT ! Je reprends donc mon épouse a un travail très prenant et elle se déplace régulièrement entre les lieux de réunion en voiture. (Avec la sienne…;) La frimeuse !)

    J’étais donc moi en « NON travail » puisqu’un client travaillait tandis qu’avec mon fouet préféré je le motivais. Lorsque mon téléphone sonna… C’était mon épouse : « J’ai crevé, et je ne sais pas changer la roue avec ces nouvelles jantes ». N’écoutant que mon courage, je lui répondis « J’arrive ! » (Chance ? Malchance ?)

    Et me voilà parti sur mon fier destrier de métal (ma vielle Fazer 600 rouge de plus de 150 000 km) et je m’aperçus qu’une magnifique voiture rouge (genre la Gran Torino de Strasky) me suivait. Je demandais à mon épouse (car j’ai un casque avec kit mains libres) de me guidait et l’informais de mon poursuivant, qui me talonnait. (Chance ? malchance ?)

    Et je m’arrête devant mon épouse et … Starsky s’arrête aussi ! Et je suis obligé de déplacer ma moto ainsi que le véhicule de ma femme… En m’excusant d’avoir crevé devant chez lui (Chance ? Malchance?) car il habitait là… Drôle de coïncidence…

    Et je vous le donne en mille ? C’était un garagiste qui avait de quoi réparer la roue sur place ! Et il l’a fait ! (Chance ? Malchance ?)

    Ce fut une expérience délicieuse que de pouvoir discuter avec un amateur de vieilles machines comme moi… Vous imaginez que mon épouse était aux anges de pouvoir repartir si vite.

    Bonne journée et Bonne chance 😉

  • Apprendre à rebondir ? Envie d’optimisme ?

    rebondirVous avez envie d’optimisme ? Pourquoi faire ?

    Les études sur la psychologie positive nous indiquent clairement des tendances qui justifient ce choix :

    • Les optimistes augmentent leur chance de réussite professionnelle
    • Les optimistes favorisent à tous les niveaux un comportement mieux adapté des défenses immunitaires
    • Les optimistes rebondissent mieux face aux difficultés de la vie

    Il y a un danger à l’optimisme forcené et jusqu’au-boutiste c’est le manque de capacité de progresser par manque de réalisme ! Donc l’apprentissage de l’optimisme doit aller de paire avec l’apprentissage de l’optimimalisme. 

    Un exemple : Comment utiliser l’optimisme pour apprendre à rebondir ?
    ( Tiré du livre de Martin Seligman La force de l’optimisme )

    Le pessimiste a appris l’impuissance. Il se dit « C’est normal, cela ne changera jamais, quoi que je fasse » et il baisse les bras face à l’adversité. L’optimiste, au lieu de baisser les bras, se relève et repart à l’attaque. C’est cette capacité de rebond qui lui permet de réaliser tout son potentiel.

    Il s’agit de briser le cercle vicieux qui déclenche une réaction d’abdication du pessimiste face à l’adversité. En remettant à plat le lien entre adversité, interprétation et conséquences. Les explications pessimistes nourrissent le découragement alors que l’optimisme pousse à l’action positive. Donc il suffit de modifier ses interprétations habituelles de l’adversité pour pouvoir réagir de façon nouvelle.

    Dès que l’on a pris conscience du caractère pessimiste de ses interprétations, on dispose alors de
    deux possibilités d’action :

    • en détourner son attention = la distraction
    • les remettre en cause = la réfutation.

    La seconde option a un effet plus durable, donc c’est sur elle qu’on va mettre l’accent.

    En matière de réfutation, il existe 4 grandes techniques :

    1. Quels sont les faits ?
      L’optimisme se nourrit de faits, non pas d’une vision positive béate et injustifiée mais de faits concrets qui lui permettent de résister à « des à priori » qui vont entrainer des réactions négatives.
    2. Quelles sont les explications de rechange ?
      Rares sont les événements qui n’ont qu’une seule cause. Or le pessimiste a le don de privilégier la plus défavorable des causes. Et il le fait non pas par réalisme mais par habitude pessimiste.
    3. Quelles sont les réfutations possibles (et atténuation des conséquences) ?
      Et quand bien même l’interprétation pessimiste est fondée, est-il nécessaire de dramatiser ? Est-ce que cela est vraiment si grave ?
    4. Enfin quelle est l’utilité de mon interprétation négative ?
      Certaines personnes souffrent à chaque preuve de l’injustice de la vie. Elles n’ont certes pas tort à proprement parler mais à quoi cela sert-il de revenir sans cesse sur ces injustices ? La croyance en un monde juste est peut-être en soi une source de plus de souffrances qu’elle n’en vaut la peine.
      Variante qui renvoie à la « distraction » : au lieu de s’interroger sur la justesse de son interprétation, on peut tout simplement se demander si cela a une quelconque utilité d’y réfléchir maintenant.

    En résumé, sentiments et actions découlent non pas directement d’une situation d’adversité en tant que telle, mais plutôt de l’interprétation que nous en faisons.

    « L’important n’est pas ce que tu as vécu, mais la perception que tu en a aujourd’hui, et ce que tu vas en faire »

    En prenant l’habitude de mettre en discussion ses interprétations négatives, en suivant la séquence : Je vis l’ »adversité », je vérifie mon « interprétation » et ses « conséquences » puis je réfute cette « interprétation » en la remplaçant par une autre et je me « dynamise » en me mettant en action. Ce qui donne en résumé de séquence :

    Adversité / Interprétation / Conséquences / Réfutation / Dynamisation.

    Vous commencez la route dans l’apprentissage de l’optimisme. Vous voulez qu’on travaille ensemble sur ce sujet ?

  • Courir devant ou courir avec ?

    ratatouille-fromageJe suis de retour parmi vous comme promis pour mon billet hebdomadaire dont le sujet est aujourd’hui : « Comment se retrouver seul quand on est un visionnaire ?« 

    Pendant une partie de ma vie, j’ai couru devant. En avance sur la mode, en avance sur les idées de liberté, en avance sur mon temps… Et j’étais seul dans mes activités. Pas facile de se développer quand on est un homme orchestre. On est à la fois au four et au moulin. Chef d’entreprise et petite main. A la technique et à la stratégie.

    Chacun de nous, peut, un jour rencontrer ce phénomène. Je viens de quitter une communauté qui n’a de réalité que dans la tête de son concepteur, et celui-ci cours tout seul en avant. Je me suis reconnu quand j’étais plus jeune. J’ai agi comme cela, puis je suis tombé dans d’autres pièges. Il y a le piège du travail en « équipe informelle » et là, non plus, ce n’est pas facile, d’être le chef de projet d’un projet sur lequel l’équipe avance « quand elle veut ».

    Entre la solitude du coureur de fond et l’immobilisme des équipes informelles, il y a un moyen terme à explorer. Pour cela il est nécessaire de travailler sur un objectif gagnant-gagnant, c’est à dire un objectif collectif où chaque acteurs va gagner chaque fois qu’un de l’équipe gagne et chaque acteur gagne quand un autre acteur gagne, et par conséquent le projet collectif aussi.

    Il y a des contraintes pour que ce type de contrat fonctionne :

    • Les règles doivent être communes et connues de tous
    • Concertation doit précéder partenariat
    • Montrer sa bonne foi
    • Ne pas cacher d’informations sur le passé
    • Réputation affichée connues de tous
    • Identifier les valeurs communes
    • Un accord donne des suites ou non (Go ou no go)
    • Accord solidaire (pertes et réussites)
    • Caractériser les engagements de chacun et le mode de prise de décision.
    • Accepter que l’autre gagne plus si c’est la condition du gain de tous.

    (Voir sur Wikipédia : Gagnant-Gagnant)

    Et pour la suite, savoir gérer les déséquilibres temporaires et structurels, et garantir une gouvernance acceptée par toutes les parties prenantes.

    Combien de personnes j’ai rencontrés, qui « courrait devant » en promettant monts et merveilles sur les résultats, en promettant des pourcentages sur les réussites, et qui capitalisaient (ou croient capitaliser)  sur les actions conjointes, en restant constamment aux commandes. (je l’ai fait moi-même à une époque, révolue aujourd’hui…). Et cela provoque incompréhension, ressentiment, et colère puis inévitablement solitude … C’est une course à l’échalote !

    Création une activité prometteuse où sont lancés des partenariats sans avenir, jusqu’au jour où tout s’écroule et le créateur lance autre chose ….

    Avez-vous lu « qui a piqué mon formage » de Johnson Spencer. Dans cette petite fable il y a deux souris (Flair et Flèche)  et deux « minigus » (Balluchon et Polochon) dans un labyrinthe qui courent après du fromage. Et bien si vous voulez suivre, ou précéder, le changement, ce qui est préférable à notre époque, de grands changements.

    • Flair est une souris qui détecte la piste du fromage facilement
    • Flèche est un souris qui fonce où lui dit d’aller Flair
    • Polochon est un minigus qui pense que le fromage est un dû il y ne veut pas bouger parce que c’est SON fromage
    • Balluchon est un minigus qui pense que le fromage et le fromage de tout le monde et qu’il faut aller où il se trouve (mais pas facile de faire faire ça …)

    Il vaut mieux lorsque l’on est de Type « Flair » d’avoir avec soi des « Flèches » sou peine d’être très fatigué… Par contre « Balluchon » construit sa théorie et en fait profiter les autres même si ceux-ci (« Polochon ») ne veulent pas suivre…

    Pendant longtemps j’ai été « Flèche » et je courrais pour les autres. Puis je me suis comporté en « Flair » avec une idée à la seconde… Mais les « Flèche » en profitaient, et moi, pas forcement. Je n’ai jamais été un « Polochon », et ne suis pas resté sur place à me plaindre, par contre, je m’aperçois que ça a du bon d’être un « Balluchon ». Maintenant je sais comment rester près du fromage, alors qu’avant je voulais être près de MON fromage.

    Alors vous aussi vous avez des idées innovantes et vous courez devant ? Vous vous sentez seul ?

    Et si vous vous essayiez au « Gagnant-Gagnant » ?

    Il vaut mieux une petite part d’un fromage qu’une grosse part de rien

  • Nos résolutions en 2014. Je nous souhaite… (2ème partie)

    6a00d834209e6353ef0168ebf54e29970cEt voilà, ouf ! C’était pas gagné d’avance mais nous y sommes arrivés !

    2014 l’année du bonheur.

    Quand j’avais 12 ans en 1970, je rêvais de l’an 2000.

    • Je rêvais d’une civilisation où les guerres n’existerait plus.
    • Je rêvais d’une vie où l’on pourrais rester en bonne santé pendant 100 ans au moins.
    • Je rêvais d’un climat régulé, par la météo.
    • Je rêvais de voitures volantes en location.
    • Je rêvais en dinde en tube.
    • Je rêvais de voyage dans l’espace.
    • Je rêvais d’une vie où le travail serait fait par des robots et où les humains seraient toujours en vacances

    Et en 2014 ? Je croyais que mes enfants partiraient sur la lune, sur mars, où plus loin encore.

    Puis les années se sont succédées pour me rappeler que le rêve n’est pas la vie, bien qu’il en fasse partie.

    Aujourd’hui je vais allègrement vers mes 56 ans, malgré les aléas de la vie, le décès d’Elise, ma première épouse, le décès de Pierre-Simon, mon cinquième enfant, et mon cancer en 1996. Bien-sûr il y a eu d’autres décès, et d’autres naissances…Les naissances de Jade et Nayerie en 2012, puis en 2013, Ambre est venue nous rejoindre sur terre.  Certains sont nés et d’autres nous ont quittés.

    2014 serait l’année de tous les dangers, pour certains ? Mais pour qui ? Pour les entreprises et donc pour les salariés ? Pour les chômeurs ou pour les gouvernants ?

    Et si 2014 était l’année de tous les espoirs ?

    • L’espoir de vivre une vie en paix pour ceux qui veulent sortir de leur état de guerre.
    • L’espoir de vivre une vie simplement pour ceux qui viennent de passer sur la table d’opération.
    • L’espoir de plus d’optimisme pour ceux qui s’y mettent aujourd’hui pour des raisons de bien-être. (Et oui l’optimisme fait du bien à celui qui le pratique)
    • L’espoir de plus de bonheur parce que nous aurions décidé de mettre au centre de notre vie notre essence (et pas celle de la pompe)

    Alors voilà, ce que je nous souhaite :

    1. Découvrir quelles sont nos forces personnelles.
    2. Les mettre en oeuvre chaque jour, dans tous nos domaines de la vie, pour augmenter notre niveau de bonheur individuel et collectif.

    Comme je vous l’ai indiqué dans mon dernier article de l’année dernière, j’ai fait le premier pas.

    Aujourd’hui je passe à la suite :

    1. Reprendre mes études et mes recherches autour de la psychologie positive. Retourner sur les bancs de la Fac ? Pourquoi pas !
    2. Ecrire un article (au moins) par semaine sur mon blog (C’est un engagement facile à tenir ?)
    3. Dire aux gens que je côtoie, combien je les aime.

    Et vous ? Vous avez décidé quoi ?

    Bon allez je commence aujourd’hui car j’ai écris un article et je vous dis (à vous ceux qui prennent le temps de lire ce blog…)

    JE VOUS AIME

  • A la recherche du bonheur : Vérités et dangers du simplisme

    3 singesLa psychologie positive s’appuie une étude de 2000, de Kahneman, Diener et Schawrz (The fondations of Hedonic psychology) pour faire la peau à quelques idées reçues.

    Vous recherchez le bonheur et une vie satisfaisante ? Alors voici 4 choses qui ne devraient pas vous préoccuper outre mesure, car elles sont sans influence, sur votre niveau de bonheur.

    1. Gagner plus d’argent. Une fois que vous êtes à l’aise financièrement, c’est à dire que vous pouvez subvenir à vos besoins (Nourriture, vêtements) et que vous avez un toit sur la tête. Au delà d’un certain seuil les gens matérialistes sont moins heureux.
    2. Modifier votre appartenance ethnique ou aller habiter vers une région ensoleillée. Cela n’a aucun effet sur le niveau de bonheur !
    3. Etre aussi instruit que possible, en effet cela non plus n’a aucune influence sur le niveau de bonheur.
    4. Enfin, rester en bonne santé ! Ce n’est pas la santé qui compte mais bien la perception que l’on a de notre santé)

    Etonnant non ?

    Voici d’après les travaux de Martin Seligman, 5 choses sur lesquels vous pouvez agir mais cela n’a que peu d’influence (pas plus de 15 %) (Voir La fabrique du bonheur – Vivre les bienfaits de la psychologie positive au quotidien ). Enfin ces paramètres ne sont certainement pas suffisants et à part le premier la causalité n’est pas démontrée !

    1. Vivre dans une démocratie riche et pas une dictature pauvre avec un effet important
    2. Etre marié (Effet important mais… Causalité non démontrée
    3. Eviter les émotions et événements négatifs. Avec un effet modéré
    4. Développer un riche réseau social. Cela un effet important mais… Là non plus, la causalité, n’est pas démontrée.
    5. Etre croyant. Avec un effet modéré.

    Etonnant non ?

    Courte-echelleLa première partie de cet article m’a un peu surpris mais finalement en y réfléchissant je suis conscient que cela est vérifiable et pour la plupart de ces 4 choses j’ai pu toucher du doigt que cela est réel. Il n’y a pas d’influence sur le bonheur sur ces paramètres. La deuxième série quant à elle me pose encore problème à ce jour. En effet celle-ci tend à montrer que les gens sont plus heureux si… Ils vivent en démocratie. ils sont mariés et croyants, sont membres de clubs divers et font des rencontres et … ne s’occupent pas du malheur des autres ! Pour vivre heureux, vivons cachés et enfermés dans un autisme sociétal ? Les valeurs « famille », « patrie », « religion », « quant à soi » seraient les valeurs phare du bonheur ?

    En lisant ce que je viens d’écrire, je sens monter en moi, une colère diffuse. Une de mes valeurs est violée par ce que j’ai lu… Et l’altruisme alors ? Faire et agir pour le bonheur des malheureux, me rend heureux. Je me sens utile en faisant cela, et pourtant cela ne me rend pas malheureux. C’est même l’inverse qui me rend malheureux.

    Si je reprends maintenant cela sous l’angle de l’action. Pour vivre heureux, je vais continuer à agir comme je le fais depuis 1999 (et avant, aussi un peu… Mais avec moins de conscience) : « Mettre ma vie en accord avec le sens que je lui donne. »

    En lisant la suite du livre je me suis aperçu que cela à véritablement une grande influence sur le bonheur. Heureusement que je ne me suis pas arrêté à la page 93, de ce livre. Cela explique que, sortis de leur contexte, les résultats, même les plus intéressants, des enquêtes de tous poils, ne restent que des informations sans portée universelle.

    Attention à toutes ces tentatives de généralisations et de simplifications qui tournent au simplisme.

    OUF ! Me voilà rassuré.

     

     

  • L’aide à la prise de conscience

    PartageDans un article précédent je parlais du bonheur, et je vous indiquais que le bonheur dépend du sens et du plaisir. Je vous propose d’approfondir cette notion et de visiter chacun pour soi, sa vie.

    Connaissez-vous Nathaniel Branden ? Il est souvent cité comme le père des travaux sur l’estime de soi, dans la psychologie positive. Il a écrit un livre qui s’appelle « Les 6 clés de la confiance en soi ». Dans ce livre il explique une technique, qui s’appuie sur des phrases à achever. Je vous propose pendant quelques semaines (2 ou 3 par exemple) de prendre quelques phrases que vous complèterez à votre gré avec des fins différentes en fonction de l’humeur du moment. Que constatez-vous à la lecture de vos phrases ? (Un site d’exemple créé par le Toulouse sup’ aéro et le MIT de Cambridge)

    Vous pouvez y trouver une certaine utilité pour comprendre ce qui fait réellement sens pour vous et aussi ce qui vous apporte du plaisir. Vous en faites un tableau avec 3 colonnes :

    1. 1ère colonne la phrase
    2. 2ème colonne la note du sens pour vous sur 10
    3. 3ème colonne la note du plaisir pour vous sur 10

    Voici quelques phrases et amusez-vous bien !

    • Si je prends 5% de plus de mon temps pour m’occuper de moi cela changera ….
    • Si je m’arrête de courir pendant 5% de mon temps, il se passera la chose suivante dans vie….
    • Si je prends le temps de respirer profondément en pensant à ce qu’est le bonheur, je découvrirai que…
    • Si je souris pendant 10% de plus pendant mes trajets quotidien, il se passera ….
    • Si je n’utilise pas mon smartphone pendant une journée par mois, je pourrai…
    • Si je dis non quand je pense non et oui quand je pense oui alors…
    • Maintenant, je prends conscience de …
    • Si j’accepte 10% de plus de personnes dans ma vie, alors celle-ci…

    Et si vous avez des idées de phrases … ajoutez les en commentaires ! Partageons c’est vraiment une idée très réjouissante que de visiter VOTRE monde 🙂

  • Quelle est la personne la plus importante pour toi sur terre ?

    vipJ’aime cette question qui embête souvent celui ou celle à qui on la pose. Car c’est terrible de répondre à cette question devant ceux que l’on aime.

    La plupart des penseurs et des religions qui préconisent le sacrifice comme fondement de la morale, partent du principe que si l’on agit dans son intérêt personnel, on nuit forcement à ses semblables. Kant et ses potes, pensent que si on ne lutte pas contre ses propres tendances à l’égoïsme, on va nuire aux autres et négliger leurs besoins.

    Est-on obliger de choisir entre aider les autres et soi-même ?

    Moi ce que j’aime c’est de donner sans rien attendre en retour et cela me fait un bien fou ! le don, c’est magnifique comme cela entretient mon bonheur. mais imaginons que je n’ai rien à donner… Comment alimenter cette source de bonheur ?

    Plus on aide les autres et plus on s’aide soi-même à être heureux… Et plus on est heureux, plus on aide les autres ! C’est un cercle vertueux qui s’auto-alimente ! la gratitude ? C’est chouette et le don alors ?

    Quand on est malheureux on n’est moins porté à l’attention aux besoins des autres… Alors que si on cultive son bonheur, c’est un peu comme si on mettait des lunettes de vue pour voir plus loin que le bout de son nez. Méfiez-vous de ceux qui cultive le malheur et le repli sur soi dans leurs discours, car ceux-la même sont ceux qui vous éloignent du bonheur en vous incitant à refuser l’autre. Le repli sur soi, cultive l’absence de don qui cultive le repli sur soi… c’est un cercle vicieux !

    Quand on se sent bien dans sa peau on peut aider les autres. Alors que faites-vous pour vous ?

    Bien-sûr il y a un piège dans cette démarche qui est de vouloir donner aux autres « POUR » être heureux ! NON !!!! Donner aux autres pour être heureux c’est aller dans le piège de la manipulation… « Après tout ce que j’ai fait pour toi…bla bla… »

    Avant de faire un choix sur une action, il faut d’abord s’interroger sur ce qui va me rendre heureux indépendamment de la contribution aux autres car si mon but c’est de donner aux autres pour les priver de la recherche du bonheur indépendamment de moi alors je lui nuis car je me rends indispensable à son bonheur et cela devient une dépendance… (et ce sera le sujet d’un autre article sur le bonheur)

    Maintenant si il vous reste un doute sur la réponse à la question tire de cet article. demandez-vous « Que pourrais-je faire pour ceux que j’aime si je viens à mourir ? » Vous avez toujours un doute ? Alors c’est qui ?

    Et en cadeau ce lien vers cette magnifique chanson de Florent Pagny :

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=g-gh2hIRhkc&w=420&h=315]