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  • Il n’y a que le premier pas qui coûte… Mais vous ne savez pas ce qu’il coûte…

    PierreSelon le vieil adage populaire : « il n’y a que le premier pas qui coûte… » Mais vous ne savez pas encore ce qu’il coûte!

    Ma petite fille vient de faire son premier pas. Je l’ai observé et j’ai continué à apprendre, c’est merveilleux ce que je peux apprendre de mes jeunes.

    Dans ce premier pas, il y a la peur !

    Pour faire son premier pas elle a dû à partir d’une position d’équilibre, se déséquilibrer, se lancer en avant. Il faut en effet, pour marcher, partir de la vitesse nulle, vitesse apparente, bien sûr, pour atteindre la vitesse de déplacement. Or deux forces agissent pour empêcher ce mouvement : la pesanteur et l’inertie.

    Il faut apprendre à maîtriser la pesanteur tout d’abord. Cela peut se faire même à l’arrêt. En lâchant ses jouets, elle a pu s’apercevoir que ceux-ci tombaient, elle-même a pu tomber à l’arrêt.

    Mais pour l’inertie c’est un autre problème, le phénomène est lié au mouvement et sans la marche, sans le déplacement « rapide » de la marche, comment connaître l’inertie. Elle ne connaît pas donc il ne peut pas appréhender le danger lié à ce phénomène. Pour elle, effectivement le premier pas coûte, car elle a peur de la pesanteur et du déséquilibre. elle a peur de chuter. Mais elle ne savait pas, qu’un autre danger lié à l’inertie la guettait.

    Le premier pas fait, elle a enchaîné rapidement avec un deuxième mais ce n’est qu’au troisième qu’elle a recouvré l’équilibre perdu. Ca y est, elle marche !

    Elle vient d’acquérir un degré de liberté supérieur ! Elle est heureuse, et ses parents aussi. moi aussi je jubile, car ma petit fille marche ! Maintenant que d’autres danger sont là, près d’elle, car la chute est inévitable au début. Alors plus elle ira vite dans son déplacement et plus ce danger sera grand à cause de l’inertie.

    Que lui coûte ce premier pas ?

    Elle n’est plus le bébé qui attend elle est devenu celle qui peut agir. Elle peut maintenant aller vers le feu de la cheminée, ouvrir les portes, enfin certaines, celles qui sont à sa portée. Ce premier pas lui apporte le danger par la liberté. Elle est inconsciente de cela mais elle est fière d’être reconnue par sa famille comme l’une des leurs. Elle est petite, mais il est debout, elle accède au rang d’humain par la station debout. Au dessus du chat, enfin !

    Et nous ? Que nous coûte ce premier pas ? Que d’inquiétudes en perspective ! Que de barrières, devons nous dresser, devant elle. Mais c’est pour sa sécurité, pensons-nous ! Ce premier pas ne coûte pas qu’à celui qui le fait mais aussi à son entourage!

    Par analogie, dans notre vie, nous avons d’autres premiers pas à faire. Personnellement, combien de premier pas j’ai fait ?

    Un jour, j’ai quitté la maison de mes parents. Puis, plus tard je me suis marié. J’ai eu mon premier enfant. J’ai eu un deuxième enfant puis d’autres encore et chaque fois c’était un « premier pas » vers une nouvelle aventure. J’ai « repris » ma vie en main après le décès de mon épouse, puis… Je me suis encore marié, et c’était aussi un nouveau « premier pas ». J’ai eu d’autres « premiers pas » avec d’autres naissances… Un divorce, qui fut un dernier pas ?… Non ? Un premier pas vers une autre vie…

    J’ai eu la parenthèse de ma vie du « Camino de Santiago » (chemin de St Jacques de Compostelle, avec ses 5000 km en 5 mois et qui commence par …. « UN PREMIER PAS »

    Puis je me suis encore une fois lancé dans l’aventure extraordinaire de la vie à deux par mon 3ème mariage… que je vis aujourd’hui. Et oui, j’en ai fait des « premiers pas »… J’ai fait aussi le premier pas du travail à la découverte de moi-même…

    Il m’a coûté ce premier pas. Mais aujourd’hui je peux dire qu’il ne me coûte plus. Aujourd’hui, je vis autre chose.
    Que de travail au début, que de recherche, comme je le disais moi-même « je suis au stade de l’éponge, j’absorbe tout »… je lisais et me gavait de nouvelles connaissances pour moi, de la PNL, L’hypnose, le coaching, l’EMDR,etc…  Maintenant il faut restituer.

    Que puis-je recevoir si ce n’est ce que je peux « me » donner et donner aux autres?

    Personne ne peut marcher pour moi, personne ne peut vivre pour moi. Il ne suffit pas de « savoir », il ne suffit pas de « croire » mais il faut « vivre » pour connaitre !

    Le pas vient du passage.

    La naissance est un passage, et la mort en est un autre. Entre ces deux passages, je suis passé par le cabinet de réflexion, la terre, la mort, puis les autres voyages.

    Enfin j’ai reçu un peu de lumière, comme à la naissance ? Oui je peux le dire maintenant c’est une seconde naissance, une porte franchie mais c’est l’action de passer qui importe, et que la porte est étroite !

    Elle ne laisse pas de place aux idées reçues. Je dois laisser l’écorce qui me colle à la peau. Mais le travail n’est pas le chemin, la joie de la vivre la vie est mon chemin aujourd’hui.

    La porte étroite ne permet pas de garder sur soi toute les « avoirs » et je dois passer de l’avoir à l’être. Je dois laisser ce qui me pèse, et me colle à la terre, à la porte de ma nouvelle vie.

    Par analogie avec ma petite fille, j’ai deux forces qui s’opposent à mon avance.

    Le poids de la vie, les obligations professionnelles, la vie de tout les jours, mais je ne veux pas rester sur place, je veux avancer. Le poids de la vie « quotidienne » est lourd, mais ce poids, je le connaissais avant de choisir ma nouvelle vie. Je pouvais l’appréhender comme le poids pour le petit enfant.

    La deuxième force l’inertie, elle, je ne la connaissais pas. L’inertie des idées reçues, l’inertie liée à la découverte sans cesse plus difficile. Plus j’avance et plus je ressens cette inertie. La résistance, est en augmentation exponentielle avec ma progression. Plus je veux avancer vite et plus cette force est grande. Je sais maintenant que nos croyances se justifient réellement par l’expérience, et se renforcent et se protègent les unes les autres.

    Chacun d’entre-nous, avance à sa vitesse, je ne dois pas m’épuiser inutilement. Ma résistance croit avec le temps. Bientôt je pourrais courir. Maintenant je dois me contenter de marcher, et c’est déjà difficile.

    Dans l’étude de ma spiritualité, j’ai appris. J’ai trouvé des limites. Je n’ai pu lors de ma première épreuve, faire le travail que je m’étais demandé. J’ai du prendre sur moi et j’ai appris de mon échec, et de mes échecs. Chaque échec à permet de mettre en cause chacune de mes croyances limitante et le travail continue, chaque jour en face de celles-ci.

    Je me suis retrouvé ensuite en des lieux, sans l’obole pour la veuve, c’est à dire sans rien à donner celle qui en a besoin, car je n’étais pas assez riche intérieurement ! L’humilité doit se vivre. Les limites s’apprennent. Les limites viennent du bon usage du compas. (Voir mon article sur j’ai perdu le sens de la mesure)

    Mais il y a loin de l’intention à la réalisation.

    Au début de mon apprentissage, j’ai du apprendre le silence. Au début, c’était facile. L’écoute est facile sur un temps court, mais le temps passe et les questions viennent à l’esprit naturellement. Et malgré mon envie de poser des questions, je me suis tu.

    J’ai entendu un autre adage populaire qui disait « Il n’y a pas de mauvaises questions mais seulement de mauvaises réponses« . Mais pour que la réponse apporte le grain qui va germer en nous, la question doit creuser le sillon correctement. Or je ne savais pas, poser la question. Maintenant, j’ai appris, et j’en ai fait mon métier : « Poseur de question » c’est à dire coach professionnel.

    Quand je suis avec mes pairs, je peux partager, et quand je suis seul, je vis ma transformation.

    Chaque pas est plus difficile, car le poids du vieil homme est toujours plus lourd, l’inertie est la loi qui me pèse. Ne pas aller trop vite sur le chemin sous peine de ne pas savoir s’arrêter ! Pas d’accélération trop brutale sous peine, de me faire le coup du lapin. Le coaching harmonique ? Whouaouuuu…

    Que l’harmonie et la beauté orne ma vie, pour que je puisse mettre ma force au service de la sagesse… et tout est dire… Il ne reste qu’à faire … le premier pas… Et maintenant j’ai une idée de ce que cela coûte. 😉

    Allez pour le plaisir … Jade en action :

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    Bon voyage Jade 🙂 !

  • Le pouvoir du témoignage pour comprendre la différence

    appel à témoignageMon épouse et moi nous sommes rendus à une soirée conférence-débat « Travail et handicap » organisé par l’association « Le regard de soie » (Voir leur page Facebook). Ce fut une belle soirée !

    Avec un programme très chargé ponctué d’exemple vivant (dont moi) qui témoignaient de leur vie de travailleurs handicapés. Pour aller à la rencontre de l’autre, il faut le connaître et quoi de mieux qu’un témoignage ?

    J’ai déjà participé à des réunions sur le handicap où l’on nous présente la loi de 2005 … puis les Agefph, et les Mdph. Et mon épouse elle même est une habitué de ce genre de réunion. Et souvent ils nous arrive (à tous les deux) de nous ennuyer vraiment très fort ! Car nous connaissons les termes de la loi, les amendes encourues, le Blabla… ronron habituel que des spécialistes de la questions nous servent et nous réservent.

    Et bien ce soir là… Nous ne nous sommes pas ennuyés car les témoignage étaient dans le « vrai ». Pas dans le patos et le pleurnichard, comme veut nous le servir la télé-réalité qui veut nous mettre en position de voyeur. Non, là c’était du vécu, dans le dur… les problèmes qu’on rencontrés ceux qui ont des maladie évolutives (comme le sclérose en plaque) vis à vis de leurs collègue, avec les coups en vaches et les moments de réconfort. Comment ils ont vécu et vivent dans le métro et/ou au supermarché. Comment le statut de travailleur handicapé est une gêne quand le statut est mal compris, et comment il devient une force quand il est accepté.

    Du vrai, du témoignage. Et là beaucoup de ficelles s’éclairent ! Les mini enquêtes de radio (ou de télé) trottoir qui influencent sans que nous le sachions, nos avis sur tout. Le piège et la puissance du témoignage qui bien qu’il n’ait pas une valeur universelle se retrouve très vite « généralisable » dans nos manières de pensée.

    N’oublions pas les modes d’apprentissages préférés définis par la PNL : « généralisation, omission et distorsion ». Certaines émissions jouent à fond la carte du témoignages car cela est puissant ! Ne soyons pas dupes. un témoignage n’à que la valeur que l’on accorde, à un instant de la vie de celui qui témoigne, pas plus. Alors quoi ? Plus de témoignages ? Si bien-sûr car cela nous frappe, cela nous remue et nous permet de percevoir d’autres points de vue que le notre. Allons à la rencontre du témoignage de l’autre, et gardons-nous bien d’en faire une loi.

    Vous voulez écouter l’émission enregistrée ce soir là ? allez sur Radio Equilibre le mardi 23 avril, c’est demain !  http://www.radioequilibre.com et écoutez les témoignages de ceux qui étaient là ce soir là… J’y étais ! 😉

  • Et si vos demandes étaient claires ?

    6a00d834209e6353ef0163051f706c970dIl y a un an, je commettais un article dont le tire était « Demandez, vous permettez à l’autre d’accepter« , où j’expliquais que si vous demandiez l’autre pourrait refuser mais surtout il pourrait accepter !

    Et hier, j’ai vécu une histoire en rapport direct avec cela sur Facebook, où j’organise pour le début mai un séminaire de coaching parental.

    Une étudiante de Casablanca, qui je vais appeler « M » prend contact avec moi et m’envoie un message : « j’ai vu que vous allez présenter au mois de mai un séminaire de coaching mais le prix est un peu cher pour les étudiants »

    Alors je lui réponds : « Ah ? Combien pouvez-vous payer pour deux jours de séminaire ? »

    Et sa réponse me laisse sans voix : « Ben je sais pas c’est l’organisateur qui devrez deviner le prix pour des étudiants intéressés au domaine »

    Donc je lui réponds : « Si vous ne savez pas combien vous pouvez payer, je ne peux pas le savoir pour vous. Je ne sais pas rentrer dans votre tête. »

    Bilan de cet échange… « Bonne chance ! » LOL !!!

    Je reste encore sous l’effet de surprise. Que cherchait cette étudiante ? Je vous laisse supposer ce que vous voulez.

    Le prix du séminaire est de 1500 Dhs (soit environ 136 €) pour deux jours avec les pauses comprises, sans repas. Si elle m’avait dit « Je ne peux pas payer plus de 500 Dhs, et j’aimerai vraiment participer à ce séminaire ». J’aurai pu vérifier avec elle sa motivation véritable de suivre un séminaire de « Coaching parental » alors qu’elle est jeune… et j’aurai certainement accepté d’ailleurs.

    Elle n’a rien « demandé » ou plutôt, si elle a demandé mais sa demande n’était pas suffisamment claire pour obtenir une réponse en adéquation avec ses intentions. En effet « LES » étudiants ne sont pas tous dans la même situation que je sache et ce qui est « cher » pour les uns, ne l’est pas pour les autres !

    La chance n’a rien à voir avec ça ma très chère « M ». Il suffit de faire une demande claire pour obtenir une réponse claire… Quoi que certains ne savent pas donner des réponses claires. Mais on appelle cela de la politique, non ? 😉

    Bousculez votre chance : DEMANDEZ LES CHOSES CLAIREMENT !

  • La cigarette m’a volé un ami.

    6a00d834209e6353ef017744910b14970dJe viens d’accompagner vers sa dernière demeure un ami. Il est mort d’un cancer du poumon. Il est mort et je suis triste… Triste et en colère !

    Tout d’abord cela me pose un certain nombre de questions auxquels je n’aurais pas forcement la réponse mais que je dois envisager d’abord.

    • Fumait-il ? OUI !
    • Avait-il décidé d’arrêter de fumer?  NON !
    • Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler !

    Voilà tout est dit, et je reste avec ma tristesse, mais il y a aussi la colère !

    La tristesse et la colère sont deux émotions. Le mot émotion vient du latin « e movere » qui signifie, mettre en mouvement… Une émotion est un signal que me transmet une partie de moi pour m’indiquer qu’un changement est nécessaire.

    Pas facile d’interpréter la suite, hein ? Un changement, oui, mais lequel ?

    La tristesse c’est relativement simple et très complexe. cela veut dire qu’il y a un deuil à faire. Bon, OK, cela je le présentais un peu avec le décès de mon ami, car un deuil est un ajustement psychologique qui tend à stabiliser son état émotionnel suite à une perte.

    Mais que vient faire cette colère alors ? La colère est une émotion qui nous indique qu’une de nos valeurs a été violé par quelque chose ou quelqu’un…

    Qui a violé quoi ?

    Une de mes valeurs, (une chose importante pour moi) est la vie. C’est précieux et je pense que la vie ne doit pas être gaspillée en vain. Cela rejoins la valeur du mot sacré : c’est ce pourquoi je suis prêt à me sacrifier… (même étymologie)…

    Alors quoi ? Fumer c’est mourir une fois sur deux. Statistiquement un fumeur sur deux va mourir des suites de la cigarette et pourtant mon ami fumait. Est-il conscient de ça ? Oui m’a-t-il dit un jour et pourtant il fumait… Voulait-il mourir ? Il refusait d’en parler…. Le déni ! C’est la pire des choses que nous pouvons vivre.

    Refuser de regarder la vérité en face c’est terrible, or je suis coach et une grande partie de mon métier c’est d’aider les gens à prendre conscience de leur situation et je n’ai rien pu faire… Pourquoi ? Parce qu’il ne m’a pas demandé de l’accompagner à cela !

    J’aurai pu … Quoi ? Faire de l’ingérence dans sa vie alors que je cultive l’autonomie ? La contrainte ? Contre son avis ? NON ! Car cela va encore à l’encontre d’une de mes valeurs : la liberté et l’autonomie.

    Pas facile la vie, pas facile la mort… Tout se tient dans ce paradoxe.

    Le soir de sa crémation, j’étais chez lui et je voyais sur la terrasse tous les hommes qui fumaient ensemble… Sauf moi… Un d’entre-eux n’avait pas de feu pour allumer son bâton de mort (son clope) et un autre lui a dit : « Un homme sans feu est un homme sans queue »… Et je me suis aperçu que je n’avais pas de feu sur moi puisque je n’en ai pas besoin… Alors je me suis dit affectivement la cigarette a encore de beaux jours devant elle … Et les pompes funèbres aussi… Alors je suis entré dans la maison et j’ai pleuré en pensant à mon ami dans son four… Lui a avait du feu, mais plus de queue, et même plus rien d’autre que des cendres.

    La cigarette m’a pris mon ami… Le cancer m’a touché en 91 et j’en ai réchappé, je ne fume plus… Mais j’ai fumé longtemps. Mais mes enfants pour la plupart fument… J’ai transmis la vie à mes enfants et en même temps je leur ai transmis la mort, que faire ? Leur dire ? Leur dire quoi ? Qu’ils vont mourir ? Cela est une évidence. Leur dire que je suis triste de les voir détruire leur vie à petit feu ?

    Pierre (c’est moi) et si tu regardais ailleurs ? Mais je ne peux pas !!!  Je ne suis qu’un homme et j’ai déjà perdu un fils, et cela est insupportable, les parents ne devraient pas enterrer leurs enfants.

    Et si nous décidions d’arrêter de fumer ? Qu’est-ce que je dis moi… Les buralistes vont être au chômage, alors Pierre réfléchit un peu l’économie est plus importante que la vie. C’est aberrant !

    Je suis en colère contre mais cela ne suffira pas… Je suis en colère contre mon impuissance. Alors j’ai décidé d’accompagner gratuitement un fumeur qui veut s’arrêter de fumer, le coaching sera gratuit pour une personne…

    Faire une action concrète… Ma colère s’éloigne … Jusqu’au prochain décès…

    Pour ce cadeau si vous êtes en Région Parisienne écrivez-moi ou appelez-moi… Je n’offre cela qu’à une personne, je ne veut pas mettre au chômage tout le monde, mais je tiens à faire quelque chose pour mon ami…

    Bien à vous

  • La tête, le coeur, le corps qui fait quoi ?

    6a00d834209e6353ef0168ebf54e29970cLa plupart des gens que je connais font une séparation entre la tête (la raison), le coeur (les émotions) et le corps (l’action) et quelquefois cela m’arrive aussi d’ailleurs. 😉

    La question que je me posais, avec ma tête 🙂 était la suivante : « Quel est la fonction de chacune des partie, car dans mon métier nous rencontrons tous types d’individus chacun différents du voisin. Chacun unique et riche d’un vécu et de ses stratégies propres, ou en tout cas qu’il imagine avoir propres. (Est-ce vraiment les siennes ?)

    Une confusion généralisée est : « Un projet doit être pensé. La raison prime sur les émotions ! »

    Qu’est-ce que penser un projet ? Quel est le but que je poursuis en lançant ce projet ? Est-ce que je veux me marier ou non ? Est-ce que je veux être informaticien ou simplement jouer aux jeux vidéos ? Etre médecin ou aider les autres à grandir ?

    Qu’est-ce qui me motive et qui me permet de faire un choix vers un projet ?

    Eh bien comme l’écrit Antonio Damasio (Spinoza avait raison)… c’est le coeur qui décide et non la tête !

    Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point… (Blaise Pascal)

    Quand vous vous posez une question sur votre avenir, par exemple : « Je ne sais pas si je veux être professeur… » ou « Je ne sais pas… si j’aime Marie… »

    Faites l’exercice suivant :

    Dites à haute voix (important !!!!) :  » Je suis professeur » ou « J’aime Marie » et sentez en vous passer les émotions… Cette phrase sonne juste ou non, en vous ?  Vous sentez-vous en accord corporel avec cette phrase….

    Dites cette phrase à haute voix et pas seulement dans votre tête, c’est vraiment important.

    Faites cela pour chaque projet que vous avez… Vérifiez que vous êtes fidèle à vous même.

    • On ne se motive pas par la tête mais par le coeur
    • On ne se prépare pas bien par le coeur mais par la tête
    • Le coeur motive, la tête prépare et planifie puis le corps agit…

    A chacun son job 🙂

    Et pour finir en beauté écoutez les paroles de Grand Corps Malade

    Bien à vous

  • La vertu de la frustration

    La frustration est-elle néfaste pour nous ? C’est une question que nous nous posons chaque fois que nous la ressentons. Ou plutôt que nous savons la reconnaitre dans le fatras émotionnel qui peut nous traverser chaque jour.

    D’abord un petit rappel sur le mot émotion. Il vient du latin « emovere ». Le mot « movere » veut dire un truc comme, mouvement, et, avec le préfixe « e » cela donne un truc genre « mettre en mouvement » ou « mouvement vers l’extérieur »… Bon en conclusion l’émotion est un « machin » qui nous mets ou veut nous mettre en mouvement.

    Une partie de nous en tout cas nous envoie un message du genre : « Bouge tes fesses garçon (ou fille), si ça continu, il va falloir que ça change ! »

    Et donc il nous reste à comprendre le message et à noue mettre en action !

    Mais tout d’abord il y a le problème du ressenti émotionnel. Bien sûr si je ne sais pas ce que je ressens, alors comment vais-je pouvoir interpréter le message ?

    L’échelle émotionnelle* à 7 paliers d’après les écrits de  Steiner, C. et Perry, A. (1998). (L’A.B.C. des émotions. Développer son intelligence émotionnelle. Paris : InterÉditions.). Nous permet de pouvoir nous situer dans ce fatras émotionnel de tous les jours 😉

    * Je vous indique cette échelle en fin d’article

    Alors revenons-en à la frustration. La frustration nous permet de prendre conscience d’un décalage entre la volonté, les moyens mis en oeuvres et/ou l’environnement.

    Il y a deux apprentissage essentiels à la frustration :

    • Si je veux, je dois payer le prix pour obtenir.
    • Il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous.

    1) Premier apprentissage : la notion de prix à payer :

    Pour obtenir un résultat le travail devra être adapté au but visé. certaines choses s’obtiennent facilement et d’autres nécessite un effort. Il n’y a pas de règle universelle pour obtenir un résultat. Les moyens mis en oeuvre doivent être adaptées au but visé.

    Corollaire : Pas besoin d’acheter le produit le plus évolué et au dernier cri, pour accomplir les choses nécessaire à la réussite de l’objectif, mais seulement d’acheter le produit adapté à cette tâche.

    Exemple : Pourquoi acheter une voiture qui roule à 250 km/h alors que je ne vais jamais sur un circuit et que la limitation de vitesse en France est de 130 km/h dans le meilleur des cas ? L’automobiliste qui achète une voiture très puissante a toutes les chances de voir apparaître cette émotion : « la frustration » et donc il a cet apprentissage à faire 😉

    2) Deuxième apprentissage : La focalisation

    Je peux mettre en ouvre tout ce qui dépend de moi et le reste ne dépendant pas de moi peut influer sur le résultat.  Vouloir tout avoir sous contrôle, cette illusion de puissance nuit à notre réalisation personnelle.

    Marc Aurèle disait : « Mon dieu, donnez moi la force de supporter ce qui ne dépend pas de moi, le courage de changer ce qui dépend de moi, et la sagesse de faire la différence entre les deux. »

    Exemple : Une personne qui a un objectif qui dépend des autres va devenir manipulateur, et si il n’obtient pas ce qu’il désire va ressentir ce sentiment de frustration. Tous les parents qui veulent que leurs enfants « réussisent » sans se poser la question de ce que veulent leurs propres enfants… Ont un bel apprentissage à faire, non ?

    Alors vous voilà réconciliés avec la frustration ? Oui/non/peut-être ?

    * Echelle émotionnelle

    • 1er niveau Engourdissement
      Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.
    • 2ème niveau Sensation physique
      Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication les conséquences). Exemple : les personnes qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leur émotion, ont une stratégie de dissociation par rapport à leur émotion et l’émotion reste là au niveau inconscient. A voir la même stratégie / dissocié en tant que coach pour les accompagner. Aujourd’hui tu as mal à la tête, imaginons que tu devrais ressentir une émotion à la place ce serait laquelle?
    • 3ème niveau
      Expérience primaire Être conscient des émotions sans être capable d’identifier, et donc pas capable d’en parler et de les comprendre. C’est souvent là que se situeront les personnes que l’on va accompagner.
    • 4ème niveau Différenciation
      Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.
    • 5ème niveau Causalité
      Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.
    • 6ème niveau Empathie
      Aller vers les autres. L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. Faire la différence entre l’empathie qui se situe au niveau de l’émotionnel Je me mets au même niveau que la personne pour pouvoir participer et interagir sur la relation) et la sympathie qui se situe au niveau du mental. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. Ce qui inscrit le couple dans la durée, c’est le partage émotionnel. Quand les échanges sont fluides, le mouvement est à l’intérieur, il n’a pas besoin d’être à l’extérieur. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger. Dans tout ce qu’elle dit ou fait, une personne ne parle jamais que d’elle-même, de ses besoins et de ses attentes.
    • 7ème niveau Interactivité
      On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec. toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).