Étiquette : formation

  • Pourquoi un coach doit travailler avec ACT

    nezrougeSouvent j’échange avec des coachs sur l’utilité de ACT dans notre profession. Pour éviter de se perdre dans les méandres techniques de l’explication de ce qu’est ACT,  mais je me bornerai à énumérer quelques-uns des avantages de l’utilisation de ACT dans le cadre du coaching.

    L’efficacité de ACT est fondée sur des preuves .

    La technique est doit être progressive et crédible, et donc les interventions avec celle-ci doivent se révéler efficaces. Les accompagnements avec ACT devraient avoir atteint l’effet désiré, et même au-delà des techniques alternatives. Plus de 100 ECR (essais contrôlés randomisés) montrent maintenant des résultats conformes d’ACT, avec la plupart des autres techniques au cours des 7 dernières années.

    Basée sur la théorie.

    ACT est basé sur une théorie claire qui tente d’expliquer quelque chose de fondamental : comment le langage et la pensée influencent le comportement humain.

    En raison de cette base théorique, ACT est clair sur la raison pour laquelle les changements se produisent, à savoir les mécanismes de changement. Lorsque vous utilisez ACT, les coachs savent que cela fonctionne et pourquoi cela fonctionne. En séances, cela permet au coach de devenir plus précis, puisque les coachs d’ACT peuvent se concentrer exclusivement sur les principes actifs de changement de comportement.

    Libératrice.

    Dans ACT la pratique est profondément personnelle parce qu’il met les gens en contact avec les choses vraiment importantes. L’objectif est d’accroître la flexibilité psychologique, c’est à dire, la possibilité de choisir son comportement, même lorsqu’on éprouve des pensées et des émotions difficiles.

    Pour certaines personnes, qui se dirigent, vers leurs valeurs, la douleur générée est immense. Mais en améliorant la flexibilité, ils peuvent se libérer, et poser quand même les actions nécessaires… et le monde s’ouvre devant eux.

    Universalité.

    ACT est une thérapie, mais c’est pas seulement une thérapie. Les ECR s’appliquent à presque tous les domaines auxquels vous pouvez penser; de l’arrêt du tabac, à la douleur chronique, à la performance en milieu de travail. En favorisant la flexibilité psychologique, ACT permet aux gens de choisir leur comportement vers leurs valeurs, élargir les choix des personnes dans la vie. Ceci est donc une compétence de vie fondamentale qui s’applique également à la santé et ainsi que dans les salles de réunion .

    Pleine conscience.

    Oui, ceci est une autre application de la pleine conscience à la mode, et les avantages pour ACT sont l’immédiateté et la vitalité d’être pleinement dans l’instant présent. En même temps, ACT est plus que la simple pleine conscience; il est la pleine conscience avec but. Il utilise la pleine conscience comme un appel à l’action, pour les gens à sortir de leur esprit et dans leur vie, plutôt que d’un état final désirable en soi. Ceci est la pleine conscience utilisée comme un sabre laser, pour aider à traiter le danger de la vie réelle.

    Pratique et pragmatique.

    ACT a de fortes racines du comportementalisme, ce qui signifie que les séances de coaching sont principalement sur le changement de comportement concret et pratique. ACT a une composante cognitive bien sûr, mais il n’y a pas état d’ esprit « droit » à atteindre, rien « bon » à penser. Le comportement n’est pas jugé comme « bon » ou « mauvais », mais pragmatiquement est évalué pour sa « faisabilité », à savoir si une action donnée fonctionne sur le long terme.

    Cohérence.

    En raison des racines théoriques de l’ACT, les coachs travaillent à un modèle unique, cohérent et testable du comportement humain. Cela permet aux coachs de se développer et de se doter d’un modèle de flexibilité psychologique, ce qui donne de la cohérence aux sessions. Cela contraste avec d’ autres approches qui ressemblent plus à un ensemble de techniques.

    La PNL est un bon exemple, car il emprunte un certain nombre d’outils et de techniques et les relie à une théorie fondée sur la langue. Cependant, ce modèle n’a pas résisté à l’examen, et est donc pseudoscience hasardeuse.

    Dernier point et non des moindres.

    Dans la formation ACT vous apprend à ne pas croire ce que les livres de texte ACT vous disent, ou ce que Steve Hayes vous dit, ou même ce que votre esprit vous dit. Vous apprendrez à faire confiance à votre propre expérience sur ce qui fonctionne .

    Voici donc mon expérience …

    • Avant ACT j’étais un assez bon coach. J’établissais de bonnes relations, j’étais sensible, courageux et comme ancien consultant, j’avais une grande expérience.
    • Mais après ACT, tout est devenu différent. Quand mon esprit me dit que tout va mal, que je suis incompétent, que je suis un psychologue merdique, un coach bon à rien, je peux répondre avec compassion pour moi-même au lieu de réagir. Et ce petit espace de paix me permet plus d’options pour répondre à mon client que j’avais avant. Peut-être que je vais partager mon expérience et l’acceptation du modèle, peut-être que je vais choisir de se recentrer sur l’alliance de travail, ou peut-être que je vais vous reconnecter à ce qui est important pour vous, et nouveau à être au service d’un autre être humain. En conséquence, je me sens comme si j’étais plus résolu en tant que coach,  Cela fait une plus grande différence, pour aider les personnes. Je fais du bon travail dans des systèmes souvent mauvais. Et ce n’est pas une mauvaise façon de passer mon temps sur la terre.

    Mais, bien sûr, ne croyez pas ce que je vous dis non plus….

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (1/10)

    cibleAujourd’hui je vais aborder un problème général que rencontrent les coachs et aussi certains thérapeutes. Quand on rencontre un patient ou un client avec qui on n’avance pas ! Il semble même impossible d’avancer. Nous avons bien des techniques pour entretenir voire développer la motivation. Mais quand la motivation est « absente » … Que la personne n’a vraiment envie de rien…

    Vous savez que souffler sur des braises peut ranimer la flamme, à condition de souffler correctement (pas trop, ni trop peu) et que près de cette flamme il y ait du combustible. Car si le feu ne se transmet pas il se consume et meurt.

    Là nous partons du point proche du zéro… Pas de braise, pas de flammèche, rien; le calme plat règne en maitre… Je vous propose de balayer ensemble les 10 stratégies de Russ Harris. Ce sont des stratégies qui m’ont souvent permis d’aider à faire naître le feu. Dans cet article nous allons voir ensemble la première stratégie : relier le but aux valeurs.

    RELIER LE BUT AUX VALEURS

    Comme je vous l’ai décrit dans mes précédents articles sur le sujet, les valeurs sont un puissant moteur pour mettre en mouvement chacun de nous. Avec une certaine difficulté à faire émerger ces valeurs que je détaille dans ces 3 articles.

    Même si la tâche est ennuyeuse, fastidieuse, ou provoque un malaise et de l’anxiété comme c’est souvent le cas. Nous pouvons vérifier avec notre patient : » Est-ce vraiment important pour vous ?  » Et si le patient répond « non » alors, nous pourrions répondre « Pourquoi perdre son temps avec ça, si ce n’est pas important pour vous ? Allons vers quelque chose d’important pour vous ! »

    Si par contre le patient dit que c’est important, nous pourrions dire quelque chose comme : « Comme c’est intéressant. Pouvez-vous me dire en quoi cela est vraiment important pour vous ? Je veux dire qu’est-ce qui compte tant pour vous pour que vous pensiez à faire ça ? »

    Par exemple : « Pourquoi faire ses exercices ? Que voulez-vous vivre en les faisant ? C’est pour découvrir de nouvelles choses ? Ou par aider les autres ? Ou pour faire une différence positive sur le monde ? »

    Si nous pouvons relier le comportement de la personne avec quelque chose qui compte vraiment pour elle, nous sommes susceptibles d’augmenter sa focalisation sur ce but et de faire naitre sa motivation.

    Bien sûr pour cela , il est nécessaire que la personne soit consciente de la valeur qu’elle vit à chaque instant où elle la vit. Ce qui nous ramène vers les exercices de pleine conscience, comme jeter l’ancre par exemple.

    Dans le prochain article, je vous présenterai la deuxième stratégie : définir efficacement les buts.

  • Le soi-comme-contexte au coeur de la pleine conscience.

    HexaflexLorsque je présentais ACT à quelqu’un, je rencontrais souvent un problème autour d’un des points de l’hexaflex (voir schéma). Ce point c’est le « soi-comme-contexte« . Qu’est-ce que c’est que cette bête ? Comment expliquer le soi-comme-contexte à un béotien sans être compliqué ? Sans entrer dans un jargon où le poisson se retrouve souvent noyé plus vite que le chien qu’on a trouvé comme excuse….

    Bon, comme l’explique Russ Harris, en gros l’ACT cible trois principales séries de problèmes avec le soi. Elles sont le « soi étiqueté« , le « soi sous-développé » et le « soi déconnecté« .

    • Le soi étiqueté est le soi en proie à des pensées collantes comme « Je suis stupide », « Je suis nul », ou « je suis intelligent », « Je suis comme je suis… C’est à dire, je suis figé » et cela donne des résultats comme « Je ne peux pas le faire, car je suis déprimé »… Vous voyez le genre d’excuses que l’on peut se mettre en place ?
    • Le soi sous-développé vient d’un manque de connaissance de soi-même. Ils ne savent pas ce qu’ils aiment, ce qu’ils doivent faire pour aller mieux, ce qu’ils veulent en général. Quand on leur demande « Quelles pensées avez-vous en ce moment, ils répondent « Je ne sais pas ! » ou « Je n’en ai aucune »… Mon oeil ! 😉
    • Le soi déconnecté est manifesté par le manque d’empathie, de compassion, de capacité à voir les choses d’un autre point de vue ou de comprendre comment l’esprit d’un autre peut fonctionner. Pas facile d’avoir des relations interculturelles avec ça hein ?

    Souvent les trois problèmes cohabitent ! En ACT nous abordons le soi étiqueté avec la défusion cognitive, nous aidons le patient à défusionner de ses propres autojugements. Pour le soi sous-développé, nous contactons l’instant présent. Nous invitons le patient à apprendre à observer. La clarification des valeurs est particulièrement importante, ici. Pour le soi déconnecté, il est nécessaire de pratiquer, de s’entrainer. le changement de perspective, d’aller vers la prise de perspective « souple ».

    Et c’est là qu’intervient le soi-comme-contexte tel que décrit dans la TCR (Théorie des cadres relationnels) d’où découle ACT. Dans cette théorie le Soi-Comme-Contexte est décrit plutôt comme un processus de prise de perspective souple. Et c’est là que nous pouvons voir que le transcendant/observant n’est qu’un des aspects du soi-comme-contexte et cela avec d’autres aspects comme la défusion, l’empathie, l’acceptation et d’autres encore…

    Dans le schéma ci-dessous, j’ai résumé l’ensemble des aspects du soi-comme-contexte. (D’après Russ Harris)

    le-soi-comme-contexte-en-perspective

    Vous pouvez ici voir que soi-comme-contexte est réellement au centre de la pleine conscience. Et cela nous permet de comprendre « Je,ici, maintenant » à la base de tous les exercices de pleine conscience que nous pratiquons. La prochaine fois, je reviendrai sur le soi transcendant/observant et son utilité dans le processus ACT.

    Vous voulez apprendre à utiliser les exercices de pleine conscience ? Et si vous veniez à un atelier du lundi par visioconférence ? Écrivez-moi pour vous inscrire.

     

     

     

     

  • Le savoir, la connaissance et la sagesse.

    Triflexe ACTDans mon métier, je rencontre de nombreuses personnes qui sont piégées par leur intelligence. J’ai moi-même été dans ce cas de nombreuses années sans réellement comprendre le piège.

    La première question qu’on peut se poser à ce sujet c’est qu’est-ce que l’intelligence ? Eh bien, c’est notre capacité à régler des problèmes. Sur ce point tout le monde semble d’accord. Il y a plusieurs types d’intelligence e fonction du type de problèmes que nous voulons régler. L’intelligence cognitive, émotionnelle, situationnelle, et j’en passe. Nous en voyons apparaitre de nouvelles régulièrement, car il n’y a pas de limites à la recherche de nouveaux problèmes à régler pour notre intelligence. Et à chaque fois, on essaye un nouveau type de manière de régler les problèmes.

    Certains terrains sont des pièges à notre intelligence d’ailleurs, car la méthode la plus simple pour régler un problème c’est … je vous le demande ? C’est de la supprimer !

    Par exemple : Vous avez un problème qui est de ne pas être à l’aise quand vous prenez la parole en public … Pour le régler il suffit de … ??? Alors ??? IL SUFFIT D’ÉVITER D’AVOIR A LE FAIRE ! et le tour et joué. 😉 C’est malin, hein ?

    Un autre exemple : Je ne sais pas comment a été créé l’univers… J’évite le problème en créant un mythe ! J’appelle cela religion et je mets en place un dogme qui empêche de se poser la question. Et hop ! L’affaire est réglée …. J’ai, d’ailleurs, par ce biais réglé tous les problèmes que je pouvais me poser au niveau éthique… Plus de problèmes puisque c’est écrit dans un livre qui donne la solution… J’évite le problème !

    Certains de mes lecteurs religieux vont m’en vouloir pour cet exemple qui illustre bien notre capacité à éviter les problèmes. Et cela illustre bien aussi comment on s’en crée d’autres en voulant éviter les premiers… Puisque maintenant ils ont un autre problème … C’est tous les gens qui comme moi ne croient pas à leur religion… Boooouuuuhhhh… On en sortira jamais ?

    Ben si, il suffit pour cela d’aller au-delà du piège de l’intelligence, de dépasser le cap du savoir… De passer au niveau de la connaissance. C’est-à-dire que connaissance est un mot composé de « CO », et de plus loin, « NAISSANCE ». Donc comme si vous aviez eu cela avec la naissance. Comme votre tête, vos bras, vos jambes, etc.. Et donc que cela est complètement intégré à qui vous êtes.

    Comment faire ? Simplement comme vous avez toujours fait pour intégrer qui vous êtes. C’est à dire en le vivant !

    Un exemple est la « pleine conscience » ! On peut lire un livre sur la pleine conscience, voire sur la méditation de pleine conscience et tout savoir sur celle-ci sans rien en connaitre. Vous n’avez pas essayé ? Vous ne pratiquez pas ? Alors vous ne connaissez pas… C’est pareil que pour le sexe ! Vous pouvez lire des livres à ce sujet, et même voir des films… cela ne remplacera jamais de le vivre ! Et c’est pour cela que tant de jeunes (et de moins jeunes) aujourd’hui se font piéger par les films pornos… Puis après viennent me voir avec des problèmes de libido… Pourquoi ? Parce que ce n’est pas leur fantasme, mais les fantasmes des autres qu’ils ont dans la tête ! Et ils ne savent pas créer leurs propres fantasmes. Ou alors ils se font piéger, par des théories fumeuses sur la liberté dans le couple et le libertinage… Souvenez-vous du livre de Choderlos de Laclos, « les liaisons dangereuses »… Combien de couples viennent me voir après s’être brulé les ailes en croyant tout connaitre… Et s’en mordent les doigts… « Mais dans les livres que j’ai lus, ce n’était pas décrit comme ça… Moi je suis jaloux (se)… Et nous en souffrons tous les deux… » me disent-ils.

    Dans un article précédent, je vous expliquais comment jeter l’ancre dans le présent. Donc vous savez le faire…. En théorie ! Mais avez-vous testé ? Vous vous souvenez de la méthode générale de la pleine conscience ? Il suffit d’observer… Vous l’avez fait ?

    Comment observe-t-on le présent ? A priori c’est simple, il suffit d’observer 3 choses :

    • Le monde qui vous entoure. (par exemple les sons autour de vous)
    • Vos sensations physiques (sans aucun jugement)
    • Vos idées qui passent, jugements, projets, idées bloquantes, croyances

    Puis recommencer… Et prendre conscience que certaines choses sont hors de vous, et d’autres en vous, puis vous apercevoir que vous observez… Votre intelligence… Votre corps… Votre environnement… Donc vous n’êtes pas ce que vous observez… Vous pouvez alors comprendre que vous n’êtes pas « vos pensées »… Alors qu’êtes-vous ? Ça donne le vertige non ?

    Essayez… Vivez-le puis … Vous pourrez alors choisir de passer au-delà de cette connaissance et de passer à l’action. La connaissance en action c’est le premier pas vers la sagesse….

    Vous voyez le topo ? Savoir puis connaissance et enfin … Peut-être, éventuellement sagesse.

    Allez on commence par un premier bout ? Le savoir c’est quoi l’instant présent ? Je vous propose un extrait d’un film « le guerrier pacifique » où cela est magnifiquement illustré. C’est à vous ensuite !

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=pyv6pWP7fsI]

  • Le consentement éclairé pour un bon accompagnement.

    matrice-client-nuea4Lorsqu’une personne se présente à mon cabinet pour que je l’accompagne une des premières questions est : « Vous avez fait l’effort nécessaire pour être ici avec moi. Vous avez pris un RV. Vous avez attendu le jour et l’heure de ce RV. Vous vous êtes organisé pour venir ici. Peut-être avez-vous déplacé des choses à faire. Peut-être que le fait d’être ici provoque en vous des émotions désagréables, telles que la peur, la honte, l’ennui. Peut-être aussi que vous préféreriez être ailleurs, par exemple à la piscine, ou au cinéma, que d’être ici. Et malgré tout cela vous êtes ici. Si vous êtes ici, c’est donc que cela vous semble important d’âtre ici. Peut-être espérez-vous quelque chose d’important pour vous en venant me voir. Pouvez-vous m’en dire quelques mots ? »

     Je pourrais aborder ici la notion de valeur, mais ce n’est pas le sujet de mon article. Ici je voudrais vous parler de la manière dont on va aborder la présentation de cette magnifique thérapie qu’est la thérapie d’acceptation/engagement.

     ACT  est une thérapie comportementale et cognitive de troisième génération qui s’appuie sur la pleine conscience. Elle ne promet pas de faire des miracles contrairement à ce que l’on peut lire dans certains livres qui vous promettent que vous pouvez obtenir tout ce que vous voulez à condition de penser de la bonne manière, avec ACT nous ne promettons rien de tel. Dans les livres de développement personnel, nous pouvons trouver deux catégories comme le dit Russ Harris, dans son livre, le choc de la réalité. La première catégorie vous dit que vous pouvez avoir tout ce dont vous rêvez dans la vie, si vous mettez dans la tête de l’obtenir. La deuxième catégorie vous dit que vous ne pouvez pas avoir tout ce que vous voulez, mais que cela ne vous empêche pas de mener une vie pleine et enrichissante. ACT est une thérapie qui est à classer dans la deuxième catégorie comme cet article d’ailleurs.

     Je suis toujours surpris que des gens puissent acheter la première catégorie de livres, moi aussi. Et pourtant en son temps moi aussi je me suis fait piéger, avant de prendre conscience que cette catégorie de livres était culpabilisante, par sa simple formulation, et que finalement, ceux qui obtenaient tout ce qu’ils voulaient, c’était ceux qui écrivaient ce type de livre. Si vous regardez la peu plus près la vie de n’importe quel être humain, qu’il s’agisse de Bill Gates,  de Marilyn Monroe, de Brad Pitt, deux Angelina Jolie, de personnes riches et célèbres, célèbres et influentes ou encore de jeunes athlètes, vous vous apercevrez que personne n’obtient jamais tout ce qu’il désire. Tout le monde peut connaître des frustrations, des échecs, la vieillesse s’ils ne sont pas morts avant, le rejet et la mort. Plus le fossé entre la réalité rêvée et la réalité vécue et grande et plus la frustration est grande, elle aussi. Quand ce fossé est petit, on peut avoir l’illusion que l’on peut le combler facilement. Mais plus le fossé s’élargit et plus nous risquons d’éprouver des difficultés à le faire.

     Je fais partie de la catégorie des gens qui ne vous promettront pas la lune et c’est peut-être pourquoi je n’attire pas les foules. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre, bien sûr ( Sourire).

    Lors de notre premier entretien, je vais souvent commencer avec mes patients ou mes clients par aborder la notion de désespoir créatif que je vous ai décrit dans un précédent article.

    Cela fait je vais aborder la notion de consentement éclairé en indiquant la méthode que j’utilise de manière claire les limites de celle-ci ainsi que les performances avérées quand je les connais. Comme je l’indiquais au début de cet article ACT s’appuie sur la pleine conscience. Or la pleine conscience nous ramène au présent. Donc je vais expliquer à mon patient que nous allons nous appuyer sur les exemples des interactions que nous avons lors de nos entretiens de préférence à des exemples tirés de son passé.

    Cette méthode s’appuie sur la FAP ( Analyse Psychologique Fonctionnelle) et m’oblige à être transparent sur nos interactions, avec la personne, qui se trouve en face de moi. Cela a mis, l’accompagnant que je suis dans une situation quelquefois désagréable, car je n’étais pas pas habitué à partager mes ressentis avec mes patients. Heureusement, ACT  met à notre disposition un outil remarquable de partage :  la matrice ( voir le schéma en illustration de cet article). Je partage avec mon client ma matrice, et celui-ci va naturellement tester le partage de la sienne avec moi. Cela le rassure de voir que je ne suis pas dans une position haute par rapport à lui, mais que moi, aussi j’ai mon intelligence  qui peut me jouer des tours.

    J’ai appris à me tromper depuis tout petit, et vous ?

    Puis je vais lui remettre, une lettre d’engagement sur laquelle nous allons indiquer ensemble les objectifs de son accompagnement et la méthode. Par exemple je vais indiquer sur cette lettre que nous allons utiliser des exemples tirés de nos interactions plutôt que des exemples tirés de ce qui s’est passé pendant sa semaine. Lui indiquer que dans la méthode je lui demanderai quelquefois de faire des exercices ou de ne pas les faire. J’en profiterai pour lui demander de préciser ce qu’il a compris de cette méthode.

    Si vous êtes intéressés par un exemple de cette lettre, alors envoyez-moi un e-mail et je vous renverrai par retour un exemplaire de celle-ci.

     Belle et bonne journée à vous.

  • Si tu n’est pas capable de méditer 5 minutes par jour, alors ta vie c’est quoi ?

    Bol chantant

    Ce matin j’écoutais la très bonne émission d’Eva Bester, Remède à la mélancolie, sur France-Inter comme tous les dimanches quand je peux le faire, et ce matin l’invitée était Inès de La Fressange, mannequin bien connue.

    L’échange portait à un moment sur la méditation, qui est un remède à la mélancolie pour elle. Et elle disait : « Quand je m’aperçois que je ne peux pas prendre 5 minutes dans une journée pour m’installer à méditer. Quand je ne peux pas m’arrêter de faire des choses dans ma tête, préparer la suite de la journée, penser à mes problèmes. Alors je me dis que j’ai un vrai problème. »  En d’autres termes : « Ma vie est pourrie » et Eva Bester de confirmer « Alors la mienne l’est! »

    Elle a alors expliqué comment elle en est arrivée là… Passant par des applications de smartphone pour s’aider…

    Et cela m’a renvoyé à mes essais et mes erreurs, mes tests, mes envies mes ratages et mes réussites.

    Vous voulez savoir si j’arrive à prendre 5 minutes par jour pour méditer ? La réponse est je prends 30 minutes chaque jour. En une séance ? Autant que possible, mais il arrive que ce soit en 2 voire 3 séances, selon mon emploi du temps. Quand ? Souvent le matin, quand je me lève tôt ce qui m’arrive régulièrement. Puisque je me lève une heure environ avant mon épouse.

    J’en profite pour préparer mon petit déjeuner. Je donne à manger à ma petite chatte, puis je m’installe dans la pénombre sur mon coussin de méditation pendant que le café se fait… Et c’est parti !  Petit-déjeuner avec Brigitte et la journée est bien lancée.

    Mais combien de temps m’a-t-il fallu pour y arriver ? Comment y suis-je arrivé ? Et je dis encore vive ACT !!! J’y suis arrivé en pratiquant les exercices de pleine conscience que j’ai appris à créer avec ACT. Au début, j’ai repris des exercices existants puis avec le temps je me suis lancé et j’ai maintenant une série d’exercice que je fais régulièrement tout au long de la journée. Pourquoi faire ? Simplement pour faire le choix de mes actions pendant la journée et rester comme cela connecté à ce qui est vraiment important pour moi, et même si ceux qui me côtoient ne comprennent pas toujours. J’ai parlé dans un autre article de ce que c’est que les valeurs, non ?

    Quand je ne suis pas sûr de l’action que je veux poser entre, les jeux psychologiques qui se jouent avec mes proches, mes aspirations à la fuite pour éviter les problèmes, etc… Alors Je m’arrête ! Et j’observe… (Pleine conscience) puis je choisis de poser une action engagée… Des fois ce n’est pas facile… Et j’en prends plein la tête. mais c’est la vraie vie qui veut ça… Certains ne comprennent pas et rejettent, mes actions et moi avec, puis après des mois … Il comprennent et alors tout s’arrange, mais pendant des mois… Aïe, aïe, aïe… Vous savez face au chantage affectif, il faut quelque fois être très fort pour continuer dans son action. Elle doit réellement être engagée.

    Mais comment être sûr que c’est réellement ce que vous voulez ? Seule la pleine conscience vous le permet, mais vous donnez-vous le temps d’apprendre à être en pleine conscience ?

    Voilà pourquoi Inès de La Fressange a vraiment tapé juste en disant ce qu’elle a dit. prenez-vous 5 minutes par jour pour vous entrainer à être présent à vous même ? Pour recevoir la réalité sans le masque de vos illusions ?

    Pas facile ? Entrainez-vous ! Vous voulez qu’on en parle ? Facile !

     

  • Comment la pratique de ACT m’a aidé face à un manipulateur.

    PerspactiveDepuis maintenant presque 2 ans complets, je vous parle de ACT et des indications pour diverses pathologies ou inconfort de la vie de tous les jours. Le principe est relativement simple. Il tient en un processus basé sur la pleine conscience, et une matrice très facile à utiliser. (Voir le schéma de la perspactive au début de cet article.)

    L’idée est la suivante : tout d’abord, je ralentis pour observer, j’observe et je choisis de poser une action en direction de mes valeurs, même si cela provoque un inconfort pour moi. C’est à dire, je refuse d’aller vers mes évitements qui pourtant me permettent d’éviter un certain inconfort dans l’instant, mais vont m’éloigner de ce que je veux vivre vraiment !

    Hier, j’ai pu toucher du doigt la puissance acquise par l’utilisateur de ACT que je suis. Comme vous le savez je suis en train d’arrêter la partie formation au Maroc, sauf pour l’instant à Rabat avec mon amie Bouchra. J’ai arrêté d’aller à Tanger. En parallèle j’arrête les formations de coachs, d’hypnose et de PNL en France, car je me concentre sur ma pratique de l’accompagnement avec mes patients et mes clients ainsi que sur l’intégration du handicap en entreprise. Donc, je recherche des personnes qui vont me remplacer, avec mes partenaires en formation, pour ne pas laisser tomber mes partenaires. je recherche aussi pour les clients qui me demandent ces prestations pour pouvoir les conseiller vers de bons formateurs, ou enfin vers des personnes que je considère comme telles. Cette démarche n’est pas toujours comprise par tous. Qu’est-ce que j’y gagne ? Et bien je reste connecté à mes valeurs au quotidien qui dans ce cas-là sont :

    • Aimer et savoir accepter l’amour des autres.
    • Contribuer au bien-être de ceux que j’aime (et j’aime beaucoup de monde)

    Et simplement, cela, me fait déplacer quelques montagnes qui ne se raient jamais rencontrées. La semaine dernière je cherchais quelqu’un qui pouvait me remplacer dans les formations d’hypnose dont je vais assurer la dernière formation à Rabat, bientôt. Dans ce cadre je reprends contact avec un très bon formateur dans ce domaine, que je connais bien. Il se trouve que je ne l’ai pas contacté depuis longtemps, car la vie que je mène m’a entrainé ailleurs. Avec les études, mes reins qui me font c…, ma maman qui vieillit et qui a eu un incendie chez elle, mon frère qui réclame ma présence, mes nombreux enfants qui avancent résolument dans leurs vies avec plus ou moins de bonheur et de réussite, l’Association pour le Coaching Social, le démarrage de mon cabinet de Cergy… Et bien des choses que l’honneur et la décence m’invitent à taire. Enfin la vraie vie quoi …

    Et je lui envoie un mail lui disant : « Comme tu le sais j’arrête les formations d’hypnose au Maroc, es-tu toujours intéressé par ces formations ? « 

    Il faut que je vous précise que cette personne que je considère comme un ami, a été gravement malade il y a deux ans et a dû mettre entre parenthèses son installation au Maroc, et son partenariat. J’ai été le voir à l’hôpital dans sa salle « protégée » en mettant la combinaison qui va bien… Et un jour il est sorti de l’hôpital, je l’avais eu au téléphone la veille de sa sortie… Et depuis… Plus de nouvelles, et je ne vais pas vous expliquer à nouveau le maelstrom dans lequel je suis entré à mon tour sans lui dire d’ailleurs que j’y étais dans ce tourbillon.

    Et voici sa réponse : « Je te remercie de prendre des nouvelles de ma « maladie », elle va bien. » J’ai remplacé volontaire le nom de sa maladie par le mot « maladie » pour garantir l’anonymat de cette personne que certains peuvent connaitre.

    Et là j’ai écouté mes émotions. J’ai pris le temps d’accepter sa réponse. Il peut avoir toutes les raisons de répondre comme cela, et je ne connais sa vie de ces dernières années. Le plus simple pour moi aurait été pour éviter toute émotion négative de « couper les ponts » ou alors de me mettre en colère, mais alors j’aurai vraiment souffert.

    Alors je me suis connecté à mes valeurs. Et ma réponse a été ma suivante.

    « Je ressens de la colère, de l’ironie ainsi qu’une tentative de culpabilisation, dans cette réponse. J’ai été peiné de celle-ci, car je n’ai pas compris cette violence que j’ai ressentie. Je croyais que nous avions une relation amicale qui est une relation d’égal à égal et dans ce cadre, prendre des nouvelles l’un de l’autre est réversible. Je t’appelle pour prendre de tes nouvelles et la réciproque peut être vraie. Si tu l’avais fait, je t’aurais donné des nouvelles de mes reins… Et de ma vie qui a été compliquée, par exemple et peut-être que le lien n’aurait pas été coupé. J’ai essayé de renouer ce lien, qui me semblait valoir cet email. Tu as le droit de ne plus vouloir avoir de relation avec moi, pourquoi pas ? Il suffisait de le dire. La tentative de culpabilisation n’était pas nécessaire à notre relation. Quant à moi ce n’est pas le genre d’échange qui m’intéresse. Je te souhaite une bonne route pour la suite de ta vie, que je te souhaite heureuse. « 

    Dans cette réponse, je n’ai pas refermé la porte. J’ai affirmé mes valeurs dans la relation et mes intentions. Je n’ai pas reçu de réponse et je n’ai vraiment pas envie de vivre une relation de ce type avec quelqu’un. Alors je préfère ne plus avoir de relation que de continuer comme cela.

    Merci ACT !  Alors si on faisait le point ?

    Avant ACT :

    • J’aurais ruminé
    • J’aurais peut-être culpabilisé
    • Je me serais mis en colère
    • J’aurai été désagréable à la maison
    • j’aurais peut-être eu du mal à dormir. (j’ai déjà vécu ça)
    • Je n’aurai pas clarifié la relation et cela ce serait reproduit.

    Bien sûr, j’aurais pu avoir une  autre réaction, par exemple avec ma mère ou ma tante, je n’ai pas eu du tout la même réaction… J’ai simplement pardonné à celle-ci ce fonctionnement, car à partir de 85 ans (et plus)… Je laisse passer… LOL

    Ah oui … Suite à ma réaction avec ACT :

    • J’ai ressenti de la fierté de ma réaction et j’ai augmenté mon estime de moi.
    • J’ai bien dormi.
    • J’ai échangé sur le sujet avec mon épouse et nous avons bien ri ensemble du chargement chez moi.
    • J’ai regardé cette rupture avec sérénité.
    • Je reste confiant en l’avenir.

    Vous voyez ? ÇA MARCHE !

     

  • Et si vous preniez part à un diner sans y voir ?

    IMG_5289_DxONous avons, Aurélie et moi, décidé de partager nos passions avec vous, autour d’un repas « sans y voir ». Aurélie est la fondatrice des 5à7 sensoriels, et moi du Coaching autour du pot… Vous imaginez bien que ce type de repas c’est un peu la fête des sens et des prises de conscience. Alors, en partenariat avec le Café de la Paix à Auvers sur Oise, nous avons donc décidé d’organiser pendant ces vacances un repas dégustation… sans les yeux !

    LE DINER SANS Y VOIR !

    Venez expérimenter un repas et des rencontres sans la barrière de l’image, le jeudi 21 juillet 2016 à 20h. L’accueil commencera à 19h30 et permettra à tous de se présenter avant le partage d’expérience.

    IMG_5284_DxO Cette soirée coanimée par Aurélie DUCLOS, Coach sensoriel, association les5a7sensoriels, et Pierre CARNICELLI, psychologue et coach, fondateur du Coaching autour du Pot.

    L’idée pour cette soirée est de vous faire découvrir « un autre point de vue sans vue » sur votre expérience quotidienne. Vous avez des idées sur le handicap ? Avez-vous déjà vécu comme un non-voyant ? Vous imaginez certainement comment cela va se passer… Et si vous le testiez vraiment? Expérimentez par vous-même la privation de la vue pour un soir.

    IMG_5293_DxOAurélie et Pierre vous accompagnent dans un dîner dégustation à l’aveugle, depuis la prise de commande, jusqu’au dessert… Puis, à la fin du dîner, dans le plaisir du regard retrouvé, nous aurons le loisir d’échanger autour du thème du handicap et des 5 sens, et les liens entre sens et relationnel.


    Menu dégustation + vin inclus + animation: 40€ (apéritif et café en sus)
    Réservez votre place, et soyez les bienvenus dans l’aventure sensorielle !
    https://www.weezevent.com/le-diner-sans-y-voir

  • Vous arrivez à contrôler vos pensées, vous ?

    SushisDernièrement j’écrivais un article sur le contrôle où je vous indiquais que de vouloir contrôler sa vie est souvent la source du problème.

    Aujourd’hui, je vais encore aller plus loin. Pour cela je vais vous présenter une métaphore que j’ai rencontrée dans mes nombreuses lectures sur ACT (entre autres Pratiquer l’ACT par le clown – La thérapie d’acceptation et d’engagement de Jean-Christophe Sceznec et Élise Ouvrier Buffet).

    Il s’agit de la métaphore du restaurant de sushis. Vous connaissez ce genre de restaurant où circulent des plats sur un tapis roulant qui fait le tour des tables. Il vous suffit de prendre le plat qui vous plait. Chaque assiette a une couleur différente en fonction du prix. Et cela permet de payer la facture en fonction des assiettes prises.

    Bon, le cerveau fonctionne exactement de cette manière ! Il produit des assiettes de sushis, pardon, des idées comme le cuisinier produit les sushis. Et les pensées tournent dans notre tête jusqu’à ce que vous décidiez d’en saisir une. Uniquement celle adaptée à vos besoins et vous laissez partir les autres. Et certains problèmes peuvent se produire :

    • Si vous essayez de tout manger, vous risquez une indigestion ! Heureusement votre « soi contextuel » sait réguler ses propres besoins.
    • Si vous consommez certains plats, le cuisinier va en produire plus… Pour vous contenter et donc, vos pensées vont tourner autour des mêmes thèmes, vos thèmes de prédilection.
    • Notre cuisinier (intelligence) est une machine à produire des sushis rapidement (des solutions rapides)… Si dans notre restaurant arrive un paquet de touristes (nos émotions) le cuisinier va produire un max de sushis de toutes sortes par habitudes plus que par connaissance du goût des gens.

    C’est pour cela que certaines personnes sont happées par le flux de leurs pensées de manière automatique. Sans savoir qu’ils peuvent laisser passer leurs pensées comme on laisse passer des voitures dans la rue. Et effectivement, ce n’est pas parce que je vois un taxi, que je suis obligé de monter dedans !

    Certains de mes patients pensent qu’ils peuvent ralentir le tapis roulant de leur restaurant personnel, où mieux, ils s’imaginent être le cuisinier ! Et cela ne fonctionne pas ! (Voir mon article à ce sujet) On peut influencer le cuisinier si on laisse passer le flux des touristes, et alors dans le calme il est possible de choisir de prendre les sushis qui sont adaptés à nous. Cela commence par ralentir !

    Sushis 2Et ensuite on peut se poser 3 questions :

    • Est-ce que j’en ai besoin ?
    • Est-ce que je le désire ?
    • Est-ce le sushi adapté à qui je suis (mes valeurs) dans mon contexte actuel ?

    De là… On peut poser l’action adaptée…

    Vous voulez en savoir plus ? Et pourquoi pas venir suivre la prochaine formation ACT avec moi ? Ce sera le week-end du 14 juillet…

    Niveau 1 : Paris – 16 et 17 juillet 2016. (Programme formation praticien ACT)

  • Comparaison entre autocompassion et estime de soi : un résultat rassurant

    P_20160523_111912_BFLe Docteur Heidi Grant Halvorson*, de la Columbia University Business School, explique dans un article que l’estime de soi est moins importante pour votre carrière ou succès professionnels que votre capacité à apprendre de vos erreurs, et de vous pardonner:

    De nombreuses recherches et études* suggèrent que l’autocompassion, plutôt que l’estime de soi, pourrait être la clé pour libérer votre vrai potentiel de grandeur. Je pense que certains d’entre vous sont sceptiques à propos de cette histoire d’ « autocompassion ». Mais il s’agit d’un argument scientifique – et pas une tendance « zen ».

    Alors qu’est-ce que l’autocompassion ?

    Toujours d’après le Docteur Heidi Grant Halvorson* :

    L’autocompassion est la volonté de regarder vos erreurs et fautes avec gentillesse et compréhension c’est accepter le fait que l’erreur est humaine. Lorsque vous éprouvez de l’autocompassion dans les situations difficiles, vous ne vous jugez pas trop durement, et vous ne ressentez pas le besoin de vous focaliser sur vos qualités pour protéger votre ego.

    Alors qu’en tirer comme conclusion ?

    Déjà on peut constater que l’autocompassion plus que l’estime de soi permet se se remettre en question puisque l’erreur n’est plus la faute !

    Je peux me tromper, car j’admets que je suis faillible dès le début de la démarche, et je me soutiens quoiqu’il arrive. Et donc je ne mets plus en cause mon EGO, mais je me permets d’avancer et de grandir de mes erreurs.

    L’autocompassion entraîne plus de bien-être, d’optimisme et de bonheur chez les gens; et moins d’anxiété ou de stress comme le prouvent de nombreuses *études.

    Et cela permet de passer outre les pièges de l’estime de soi :

    Si la faible estime de soi permanente est un problème facilement identifiable, la forte estime de soi permanente n’est pas moins problématique et pourtant beaucoup de personnes courent après cela.

    Or la forte estime de soi permanente est source d’arrogance et rigidité psychologique difficilement supportable pour l’environnement. N’est-ce pas ?

    Et que penser de celui qui « connait tout » , »a tout fait mieux que les autres », sait les choses avant même que vous soyez en mesure de lui annoncer la nouvelle. Celui-là est toujours volontaire, le jour du lancement et vous laisse souvent en route, seul, pour terminer le travail, qui ne lui apporte pas la nourriture nécessaire à son EGO.

     En coaching nous travaillons avec nos clients sur l’estime de soi. L’arrivée des études sur la psychologie positive, les travaux des chercheurs sur ces domaines changent la donne.

    Combien de personnes pensent que ces recherches sont des « modes de bisounours » ou « de « mode new-age alternative » et pourtant nous sommes ici dans le domaine de la recherche scientifique et plus dans les spéculations de doux rêveurs. Entre ceux qui voudraient expliquer la psychologie positive par un utilitarisme au service du business et ceux qui pensent qu’il faut avoir « les pieds sur terre » alors qu’il sont simplement « psychorigides », car, ils ont peur de remettre en cause les paradigmes sur lesquels ils ont construit leur vie.6a00d834209e6353ef01538fc332d6970b

    L’estime de soi variable ce n’est déjà pas si mal, en effet… Car elle va évoluer en fonction des circonstances, mais l’autocompassion elle ne dépend que de nous !

    Alors si vous commenciez à vous regarder pour ce que vous êtes : « Des êtres humains faillibles et pleins de ressources ». Cela me conforte dans ma perception intuitive de l’époque où j’écrivais que le risque c’est la vie (2011) , ou la pédagogie de l’erreur (2008).

    Et si nous apprenions d’abord à nous tromper pour avancer dans l’optimisme ? Serait-ce une autre clé du bonheur ? Les études* semblent le confirmer…


    *Références :