Étiquette : MBCT

  • Les effets indésirables de la méditation de pleine conscience

    Après mon précédent article sur les dangers de la méditation, dont je vous conseille la lecture, bien sûr ;), aujourd’hui je vais ajouter d’autres effets indésirables potentiels.

    Des études scientifiques sur les bienfaits de la pleine conscience existent. Elles montrent que pour certaines pathologies on obtient des résultats plutôt positifs en général. Par exemple le traitement du stress (MBSR), de la dépression (ACT), de la rechute de la dépression (MBCT), des phobies (ACT, TEVR), des Troubles du comportement alimentaires …. Ou encore de l’hyperactivité.

    DangerMais souligne N. Van Dam (2018 – Mind the Hype: A Critical Evaluation and Prescriptive Agenda for Reseach on Mindfulness and Meditation– édition collective), il y a peu d’études qui alertent sur les effets indésirables.

    1. Méditer plutôt que médiquer.
      Un slogan qui laisserait entendre que la méditation, elle est exempte de dangers contrairement aux médicaments. Or il y a des dangers avérés, la médiation ne remplace pas tous les traitements médicamenteux!
    2. Risque de dépersonnalisation ou de vide mental.
      Ces personnes se voient uniquement comme dans un film et perdent le contact avec la réalité, ce qui est l’effet contraire à l’effet recherché ! Cet effet est particulièrement présent pour les personnes souffrant de troubles dissociatifs ou de paranoïa.
    3. Risque de réveil de traumatismes enfouis sans préparation.
      Pour se protéger de traumatisme, le patient a pu enfouir dans le fond de sa mémoire, un traumatisme, qui peut de réveiller, lors d’une séance de méditation, et réveiller des angoisses insupportables, voire des idées suicidaires enfouies et sans la présence du thérapeute cela peut être dangereux !

    Il ne faut pas oublier le travail de préparation avant, de reprise après les séances, avec idéalement un thérapeute qui peut mettre en garde contre ces effets secondaires… Ce que je fais ici d’ailleurs non ?

    Bon il ne faut pas noircir le tableau, mais garder présent à l’esprit ce magnifique passage de Fantasia… avec un MIckey éblouissant… Et débordé par son ballet…

    La méditation demande une pratique quotidienne pour pouvoir agir, car justement la médiation n’est pas dans le faire mais dans l’être… C’est le changement de mode qui permet le changement de résultat… (Voir article sur le levier de vitesse)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ELC1vzm0NXE&w=560&h=315]

  • Je veux changer ma manière de penser.

    C’est une vraie demande chez mes patients que de vouloir changer leurs pensées. Ils me demandent un truc dans le genre : « J’en ai marre de penser ça ! Je veux penser autre chose… » Et souvent ma réponse est… « Pour répondre à votre question, j’aimerais d’abord m’entretenir avec vous au sujet des éléphants bleus. »Et là… Mon client se fige « Mais que voulez-vous dire ? » Alors je lui explique… « Vous n’êtes pas venus parler avec moi d’éléphants bleus, ou je me trompe ? » … « Non, bien sûr que non ! »… Mais j’aimerais m’entretenir avec vous des éléphants bleus, pour me permettre de répondre à votre question. Vous les connaissez ? »… « Quoi ? Les éléphants bleus ? »… « Oui… Vraiment eux ! »… « Alors que voulez-vous savoir ? »… « Qu’en pensez-vous ? » … « Mais rien, vraiment, rien… »… »…Et là, j’en arrive à mon argument massue… »Alors, fermez les yeux et ne pensez pas à un éléphant bleu ! » … Et là le client me dit… « Mais je ne peux pas ! » … Et moi d’enfoncer le clou… « Et si vous insistez, vous avez un troupeau d’éléphants bleus qui arrive dans votre tête non ? Et en plus quand vous passerez dans la rue devant un magasin de lavage de voiture, maintenant vous penserez à moi ! »… Et là nous rions ensemble !

    Et là je peux conclure… « Vous n’avez pas choisi les éléphants bleus… Vous ne voulez pas y penser et cela ne marche pas ! N’est-ce pas ? »…

    C’est ce que j’ai l’habitude de présenter comme « la loi du bas » en ACT… C’est-à-dire la loi du bas de la matrice ACT…

    LA MATRICE ACT

    Et j’ai l’habitude de dire : « On ne peut pas changer ce qui est en bas par contre on peut changer ce qui est en haut ! »

    Et je viens de lire un article sur Cerveau et Psycho de ce mois-ci … Qui bat en brèche la loi du bas !

    Voici un extrait qui vous parlera :

    « Comme je vous le disais, certains exercices s’inspirent de techniques de méditation anciennes, qui ont été transformées en versions laïques. Pour entrainer son attention, on peut par exemple se focaliser sur sa respiration, en prenant conscience de chaque inspiration et de chaque expiration, et en se reconcentrant sur son souffle chaque fois que son esprit vagabonde. Si vous souhaitez plutôt développer votre capacité à éprouver des émotions positives (dimension de la perspective), des pratiques portant sur la bienveillance et la compassion le permettent.  » …/…

    Plus loin il traite de l’amplitude des changements :

    « Quelle est l’amplitude des changements obtenus ? Peuvent-ils être importants ?
    Oui, il est possible de beaucoup changer. On a longtemps cru que le cerveau ne pouvait évoluer qu’à la marge, mais plusieurs expériences récentes ont montré que ses capaci- tés de transformation sont plus importantes qu’on ne le pensait. Quand on observe le cerveau de personnes qui ont médité pendant des dizaines de milliers d’heures, par exemple, on constate des différences énormes avec celui de sujets témoins.
    Bien sûr, ces personnes – souvent des moines bouddhistes – ont eu une vie particulière et nous ne pouvons donc pas attribuer avec certitude les spécificités observées à leur seule pratique. Mais d’autres types de travaux, où l’on étudie le cerveau de novices avant et après un certain temps passé à méditer, complètent ces études. Après avoir passé en re- vue toutes ces découvertes avec mon collègue Daniel Goleman, nous avons conclu que l’amplitude des changements dépend de l’intensité de la pratique : si vous vous exercez un peu, vous ne changerez que légèrement, mais si vous pratiquez souvent et longtemps, vous évoluerez beaucoup. »

    Bien sûr si vous voulez en savoir plus… Achetez Cerveaux et Psycho de ce mois-ci (Numéro 111)

    Cela rejoint ce que j’ai l’habitude de dire à propos de la méditation de pleine conscience dans mes précédents articles; à savoir que « sans la pratique pas de progrès ! »

    Mais aujourd’hui, je rajoute … Le progrès est possible ! Vous pouvez changer votre manière de penser, votre profil émotionnel… Il suffit de s’y mettre ! 😉

  • Soyez fort ou soyez souple ?

    Depuis le décès de ma mère, je reçois des messages de condoléances. Dans ces messages, il revient très souvent ce thème : « Soyez fort » suivi de diverses choses comme la mort mort est inévitable…

    Face à la mort, j’ai un peu l’impression d’être face aux vagues de la mer qui sapent la falaise. Avec la mort de frère, j’ai été surpris par la première vague, il y a 5 mois déjà, mais face à la deuxième vague je l’ai vue venir de loin, ma mère était âgée (88 ans) et la fin pouvait être prévue de longue date, par le jour exact, mais plus on est âgé plus la mort est proche logiquement. Enfin c’est ce que mon cerveau me disait il y a bien longtemps, c’est pourquoi le décès de mon frère m’a tant surpris.

    Je suis comme un surfer émotionnel et la première vague est arrivé et je n’étais pas suffisamment en position sur mon surf pour prendre la vague. J’ai été déséquilibré. Il a fallu, quelques semaines avant de commencer à stabiliser, mon état émotionnel.

    Pour le décès de ma mère, je suis sur ma planche, je surfe… Bien sûr que je prends des gouttes, je suis mouillé par mes larmes, et c’est bien normal. J’ai arrêté de travailler une soirée… J’ai beaucoup médité, j’ai écrit, j’ai médité, j’ai écrit… Aujourd’hui pour garder mes temps de méditation intacts, je sélectionne encore le travail… Car je travaille encore. Hier je recevais, mes patients, aujourd’hui aussi… J’anime mes groupes MBCT (méditation) et demain j’anime une journée de pleine conscience avec mes clients… Bien sûr la vague est haute, et je bouge beaucoup sur ma planche.

    courant-baine-surf-prevention-652x489Et analysant cette métaphore ce matin, je me dis, suis-je fort ? NON ! Je suis « souple »… je ne lutte pas contre les vagues, elles sont plus fortes que moi, je me contente de surfer… je glisse dessus… Bien sûr je ne suis pas à l’abri d’une chute ! Mais alors je me laisserai flotter en nageant sur le côté pour laisser la vague passer…. Comme dans les baïnes (autres métaphores ACT)…

    Entre être fort et être souple, j’ai choisi… Bien sûr, pour grimper sur le surf il a fallu un peu de force, mais plus l’entrainement est grand et moins la force est nécessaire. (Voir mon article précédent sur le sujet.

    Alors merci, mes amis, qui me demandent d’être fort… Je ne veux pas être fort… Je veux être juste moi, et pour cela il me faut rester souple. Depuis tout jeune j’entends le message « Sois fort » C’est un message qui a généré tellement de peines et de déconvenues dans ma vie… Depuis que j’ai découvert ACT, je me soigne… Ce n’est pas si simple quelquefois, que de défusionner avec mes schémas d’enfant… N’est-ce pas ?

     

     

     

  • Pilotage orienté résolution de problèmes, vous croyez que c’est efficace ?

    Vous avez 5 minutes ?

    Faites l’expérience suivante :

    • Commencez à dessiner ou à écrire ce que vous allez vivre demain… Comment vous l’imaginez ? Les doigts de pieds en éventail ? Sous un arbre, dans un hamac… dans ma rue en train de manifester… Comme vous voulez ! Ce que vous voulez ! le meilleur pour vous ….
    • Pendant que vous êtes en train de dessiner ou d’écrire votre vie de demain… Essayez de résoudre le problème suivant : 27 divisés par 2,25…

    Comment ça, ce n’est pas possible ? Vous n’arrivez pas à dessiner votre vie et régler le problème en même temps ?

    Vous venez de comprendre un des pièges que nous tendent le FN, l’Islam politique, et les populistes de tout poil ! Ils vous focalisent sur VOS problèmes immédiats pour vous empêcher de rester au contact de vos VALEURS… Souvent nous sommes piégés par l’immédiateté de la souffrance que nous vivons… Puis-je souffrir pour construire la vie que je veux vivre ? Ou pour éviter de souffrir suis-je prêt à perdre le contact avec mes valeurs ? Ce n’est pas facile quand on est « noyé » sous les problèmes de penser à nos valeurs, vous ne trouvez pas ?

    Viktor Frankel écrit : « Entre le stimulus extérieur et la réponse que je donne, il y a toujours la liberté de choix »

    Mais pour que je garde la liberté de choix, je dois me poser et observer, être présent à mon environnement, mes sensations, émotions, pensées… faire la différence entre mon monde intérieur et le monde extérieur…

    Et si j’apprenais à faire cela ? Et si je me posais 3 minutes… Cela demande un entrainement… Dans les arts martiaux ont apprend des « Katas » c’est-à-dire à faire des combats sans adversaires pour s’entrainer à faire des gestes automatiquement en cas de danger… On crée des déclencheurs… Comme dans l’extrait de film célèbre ci-dessous (Karaté Kid) où le jeune homme découvre que c’est l’entraînement à des gestes quotidiens qui donne du sens à l’ensemble pour apprendre le Kung Fu…

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Hps8UDJaDZk]
    Vous voulez vous entrainer ? Vous voulez un « kata » efficace pour savoir « se poser » ? Pas pour se calmer ! Pas pour se déstresser, non ! Ce n’est pas pour régler un problème… C’est uniquement pour passer du mode « Faire » (automatique) et piloté par les problèmes de la vie quotidienne  à un mode « Être » piloté par ce qui est vraiment important pour vous dans le contexte… C’est-à-dire vos valeurs… Voici un court enregistrement « Espace de respiration » (3min) pour apprendre… Et je vous ai mis une version 5min… Juste pour comprendre …

    Mode d’emploi :

    • La première fois, faire l’espace de respiration de 5 min
    • Ensuite, faire 3 fois par jour l’espace de respiration de 3min

    C’est facile ? Vous verrez ! Est-ce efficace ? Ça dépend  uniquement de vous… Il y a 14400 minutes par jour… Avez-vous 9 minutes pour vous par jour pour vous entrainer à changer de mode de fonctionnement ? Et ensuite ?

    Il faut le faire combien de temps ? La réponse est dans l’explication… Toute la vie ! Où le faire ? Presque partout… Quand vous n’êtes en situation de danger immédiat… Dans la douche, en me brossant les dents, aux toilettes, en marchant … Mais dans le cas de la marche il y a d’autres techniques plus appropriées…

    Et ensuite … Essayez de vous dire ces phrases pour voir : « Je suis vivant ! Qu’est-ce que je veux vivre ? Est-ce que je pose des actions pour aller ver mes valeurs ? »

     

  • Le processus pour celui qui médite

    Dans l’article précédent, je demandais si vous étiez plus processus ou résultat. Et si je réfléchis à ce que cela donne dans le cadre de la méditation, cela ouvre ces quelques lignes du petit matin… Pour ceux qui suivent ce blog avec assiduité, vous reconnaitrez certains passages… qui avaient été perdus dans le transfert d’hébergeur de blog 🙂

    J’entends beaucoup de personnes me demander « À quoi ça sert de méditer ? » comme si méditer avait un but, comme s’il y avait un résultat à obtenir. Or il n’y a aucun résultat à obtenir ! C’est ça le secret de la méditation… S’il y a un secret. La méditation ça sert à « être », c’est la même chose que monter-descendre les marches, pour le petit enfant de l’article en référence.… On démarre d’un point et on y reste !

    Pourquoi allez-vous en vacances à Paimpol ? Pour ma part parce que c’est le point de départ de mon périple vers Nantes cet été…

    Mais pourquoi aller à Paimpol si je veux aller à Nantes ? Mais, pardon Môssieur ! Je ne veux pas aller à Nantes !

    Je veux marcher à mon rythme sur les sentiers de Bretagne, rencontrer des gens sur ma route, partager des instants avec mon épouse sur le chemin, jouer en sifflant avec les oiseaux de passage (j’ai toujours mes appeaux dans la poche), écouter le vent, sentir celui-ci sur ma figure, sentir la terre sous mes pieds…

    Mais alors vous pourriez aller ailleurs ? Ben oui… L’année dernière… Sur le chemin de Vezelay vers Bergerac, j’ai décidé de partir vers Rocamadour… Pour quoi ? Pour les mêmes raisons que ce que j’ai indiquées précédemment… Quoique… Il y a aussi tout ce que je pourrai découvrir de nouveau, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de limites aux nombreuses raisons pour lesquelles je vais aller à Paimpol…

    Et si je suis trop fatigué et que je n’arrive pas à Nantes ? Est-ce que c’est grave ? Non, bien sûr car je ne vais à Paimpol pour « aller à Nantes » mais j’y vais pour « faire mon chemin vers Nantes » et il peut s’arrêter où je veux !

    Une personne focalisée sur le résultat fait les choses pour obtenir ce résultat… J’ai vécu cela aussi… Je voulais atteindre des objectifs divers, et dans tous les domaines de ma vie. À partir du moment où j’ai été un petit humain à l’école… J’ai désappris la focalisation sur le processus ! J’ai passé mon temps à éviter les erreurs ! J’ai couru après les notes données par les instituteurs. J’ai couru après les prix d’excellence. J’ai couru après les diplômes… Il n’y avait qu’une manière de faire pour gagner ! Et j’ai voulu « faire l’amour » … Vite et bien… J’ai couru après les performances sexuelles… Je voulais que ma voiture soit ce que je rêvais… Pour ma femme, ma maison, mes enfants, c’était pareil ! Je voulais les plus beaux enfants, les plus intelligents… J’ai couru après la perfection, puis tout a changé brutalement quand je suis tombé par deux fois!

    J’ai dû apprendre à me soigner,  de cette maladie qui a frappé à ma porte après le décès d’Élise, et encore après mon cancer… Par deux fois la dépression a trouvé un terrain très favorable pour se développer et s’installer.J’ai mis quelques années à m’en sortir…

    Comme tous les perfectionnistes j’étais focalisé uniquement sur le résultat, jusqu’à mon premier voyage seul sur la route pour aller à pied à Saint-Jacques de Compostelle… Et sur ce chemin j’y ai rencontré l’instant présent, et la focalisation sur le processus. (Ailleurs sur ce blog je parle mon expérience avec mon épouse sur le chemin…)… Je reviendrai sur ce voyage qui a changé ma vie plus que toutes les expériences que j’ai pu faire dans des stages divers et variés… Ou dans des formations de développement personnel. Car dans ces stages on y va pour un « résultat » alors que ce voyage a été réellement un processus.

    La magnifique expérience de la méditation de pleine conscience quotidienne que je vis est aujourd’hui du même type. Je n’attends rien de cette expérience sauf l’expérience que je vis, au moment où je la vis… J’ai découvert que quand on est focalisé sur le processus, il n’y a jamais d’échecs ! Il n’y a que des apprentissages… Essayez vous verrez … Vous vivrez… VOTRE vie !

    Pour terminer un petit cadeau de ce poème de Portia Nelson…

    Je marche dans une rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je tombe dedans
    Je suis perdu… Impuissant
    Ce n’est pas ma faute
    Il me faut une éternité pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je fais semblant de ne pas le voir
    Je retombe dedans
    Je n’arrive pas à croire que je suis au même endroit
    Mais ce n’est pas ma faute
    Il me faut encore longtemps pour en sortir

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    Je le vois bien
    Je tombe quand même dedans…c’est une habitude
    J’ai les yeux ouverts
    Je sais où je suis
    C’est ma faute
    J’en sors immédiatement

    Je marche dans la même rue
    Il y a un grand trou dans le trottoir
    J’en fais le tour

    Je prends une autre rue

    Portia Nelson

     

     

  • Qui paye le poids du handicap ?

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    Vous connaissez mon engagement pour permettre l’intégration du handicap en entreprise, puisque vous liez, bien sûr, mes articles à chaque publication… 😉 Ok, Ok, Ok… J’arrête de rêver ! Comme diraient mes enfants, je sors ! LOL

    Je reviens aujourd’hui sur cet engagement et ses corollaires. J’ai passé dernièrement un examen, pour valider mes connaissances sur le sujet, de l’intégration du handicap en entreprise et garder le contact avec la réalité de sa perception. Alors je l’ai mis en image « à la une » sur cet article. J’ai passé un bon moment, à répondre aux questions, à lire les documents, à faire les études de cas… Une belle aventure que je conseille à tous ceux qui veulent gagner en efficacité dans l’accompagnement de l’intégration du handicap en entreprise. Après cette introduction un peu longue, je m’en excuse, je vous propose de visite les méandres du handicap, ensemble, à travers une aventure que je viens de vivre cette semaine.

    Je me suis inscrit à un stage de validation des compétences d’animation des protocoles MBCT (dit niveau 2, ou confirmé), car je ne suis que débutant et j’ai besoin de cette confirmation pour m’inscrire dans l’annuaire de l’Association de Développement du Mindfulness, dite « ADM » et pouvoir donc publier mes stages MBCT dans cet annuaire et d’autres… Ce stage est en résidentiel dans le Morvan, et donc j’ai du réserver mon hébergement.

    À titre indicatif voici les tarifs d’hébergement, qui ne sont pas trop chers pour une pension complète quoi que…

    • Chambre triple : 77.44/jour, 309.76/séjour
    • Chambre double : 88.44/jour, 353.76/séjour
    • Chambre individuelle : 110.44/jour, 441.76/séjour

    C’est vrai que ce n’est pas gratuit, bien sûr… Or je suis handicapé… Vous connaissez mon handicap ? Un peu ? Maintenant, n’est-ce pas ? Après avoir lu mes articles précédents… je vais résumer,  le problème actuel.

    Je me lève pour aller aux toilettes 3 fois (les bonnes nuits) à 10 fois (les nuits d’enfer) avec une moyenne à 5-6 fois par nuit pour aller aux toilettes… Et prendre une douche dans le meilleur des cas, quand c’est possible, ou à la bonne franquette, avec du papier hygiénique et le lendemain, dans ce cas, je ne peux plus marcher, car je suis complètement brulé entre les fesses !

    Donc je pourrai ne pas tenir compte des autres et prendre une chambre triple… Après tout s’ils ne dorment pas c’est leur problème… Moi je me lève et je vais aux toilettes quand j’en ai besoin! Mais je ne réagis pas comme cela… 🙁 Alors je prends une chambre individuelle pour ne pas déranger les autres… Et je paye 132 € de plus parce que je suis handicapé et que je tiens compte du confort de mes collègues…

    Hier, je me demandais, mais est-ce normal ? Mon handicap, ne nécessite pas une chambre individuelle, mais mon handicap, qui n’existe que parce que je suis en société le nécessite, qui doit compenser le handicap ? À priori et selon la définition du handicap, c’est bien la société qui doit le faire… Et, bien sûr, elle ne le fera pas ! Je me contente de payer… C’est la double peine ! Je suis handicapé, et je paye un supplément, car je suis handicapé…

    Il y a encore du boulot pour que le handicap soit réellement pris en compte dans notre société, ne croyez-vous pas ? Vous avez des pistes pour améliorer cela ?

     

     

     

     

     

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  • Forum du bien-être à ST PRIX (95) : 27 mai 2018

    cofDes nouvelles du Val d’Oise, et oui, nous recommençons ! Pour la 3ème fois à ST PRIX aura lieu le forum du Bien-être à la salle des fêtes de Saint-Prix (45 rue d’Ermont (à côté de l’hôtel de ville) 95390 Saint-Prix

    Et… Je serai là avec mes collègues de l’Association « Alliance Bien-Être » qui organise cette manifestation soutenue par la mairie de la ville.

    Cela commence à 10:00 pour finir à 19:00 avec les thèmes suivants :

    • Thérapies,
    • Massages relaxants,
    • Nutrition,
    • Coaching et accompagnement
    • et bien d’autres sujets que vous découvrirez en venant nous voir.

    C’EST GRATUIT !

    Au programme des conférences et des ateliers toute la journée ainsi que des entretiens et des démos sur les stands.Pour ma part, je serai là pour vous accueillir à partir de 11:00 avec des démonstrations de « réalités virtuelles » que j’utilise pour les TEVR. (Thérapies par exposition à la réalité virtuelle). Venez découvrir quel effet cela fait de marcher sur une corniche à 50 mètres du sol ! Venez tester la sensation au volant d’une voiture ou d’un hovercraft, ou voir une araignée progresser sur votre bras sans aucun risque ! Pas facile d’imaginer cela, hein ? Je suis équipé d’un casque de type Oculus Rift (haut de gamme) et d’un ordinateur spécialement dédié à la Réalité virtuelle, sur mon stand.

    Vous voulez prendre RENDEZ-VOUS avec moi pour une démo gratuite ?Prendre RDV.jpg

    Je vais aussi animer, de 15:00 à 15:45, une conférence sur l’action de la méditation de pleine conscience sur la dépression et la prévention de sa rechute, avec les thérapies comme ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) ou MBCT (thérapie cognitive basée sur la pleine conscience).

    Flyer_Salon_Bien_Etre__mai_2018-2.jpg

    Et enfin, de 16:00 à 16:45, je serai aussi à l’animation d’un atelier intitulé : « La méditation de pleine conscience (mindfulness) pour sortir de la rumination » avec des exercices pratiques que vous pourrez emporter avec vous sous forme de MP3.

    Il y aura quelques tapis, quelques coussins, et quelques bancs de méditation et bien sûr des chaises pour les participants. (Vous pouvez -venir avec les vôtres, si vous voulez)

    Flyer Salon Bien Etre  mai 2018 - Titre.jpeg

  • Le bonheur est un chat !

    AyaQu’est-ce que le bonheur ? Il m’est arrivé de me poser cette question et vous avez pu vous en apercevoir en lisant les articles de ce Blog dans la catégorie #Bonheur. Je dois dire qu’aujourd’hui je ne me pose plus cette question. Aujourd’hui quand le bonheur passe à ma portée et qu’il prend le temps de s’arrêter près de moi, je le caresse avec gourmandise. Car le bonheur à le poil doux et soyeux ! Et aujourd’hui je sais pourquoi il est si difficile à définir, à attraper, à comprendre, car le bonheur est un chat !

    Il passe à côté de vous silencieusement et ne se fait pas remarquer, si vous n’êtes pas pleinement à l’instant présent. Le bonheur n’est pas bruyant sauf quand il a faim ! Il vous empêche de dormir quand vous ne l’avez pas nourri. Il vient se frotter les moustaches sur votre visage et vous lèche de sa langue râpeuse ou bien vous mordille le nez ! Si vous essayez de l’attraper et qu’il ne veut pas, il vous déchiquette la main ou le visage… C’est un carnage.

    Il est toujours où vous ne l’attendez pas, et jamais où vous croyez sauf pendant sa sieste où il se prélasse au soleil… Quand il veut sortir et que vous lui ouvrez la porte, il va rester là, pendant tout un temps, à se décider de sortir, et vous allez vous impatienter… Vous connaissez çà ? Bien sûr ! Et plus vous serez impatient et plus il sera lent !

    Alors vous l’avez reconnu ? Il est là ! Dans le présent… À côté de vous… Le bonheur est un chat et un chat est toujours dans le présent.

    Le passé est uniquement dans votre tête, avec son cortège de regrets, de jugements et de remords ; et bien sûr, ses ruminations ! Le futur est uniquement dans votre tête, avec son cortège de peurs et d’interrogations ; et bien sûr ses ruminations ! Et comme vous pouvez le remarquer, les ruminations sont dans votre tête au passé et au futur…Chat2

    Mais le bonheur est un chat et un chat est au présent… Le chat n’est pas dans votre tête, il est là à côté de vous, au présent. Pour le rencontrer, il faut sortir de votre tête ! Il faut s’évader de votre boite crânienne pour rencontrer le chat. Vous ne savez pas faire ? La médiation de pleine conscience vous montre un chemin, vers la liberté…

    Rencontrez le chat… C’est ce que je vous souhaite … Et comme Alice au pays des merveilles, il restera peut-être au bout du bout le sourire du chat du Cheshire pour vous accompagner sur la route… Sourire

    Souvenez-vous que le chemin est derrière vous comme l’écrit Antonio Machado : « Caminante, no hay camino… » C’est à vous de le tracer… Vous voulez que je fasse quelques pas avec vous ?

     

     

     

  • Savez-vous utiliser votre levier de vitesse personnel pour changer votre fonctionnement ?

    Boite_automatiqueDans notre vie nous avons deux modes de fonctionnement, un peu comme un véhicule avec une boite automatique qui n’aurait que deux positions. Comme vous l’avez compris, je vais encore vous présenter une métaphore aujourd’hui, qui vient de Jon Kabat Zin, lui-même.

    Tout d’abord, je vais vous présenter les deux positions de notre levier de vitesse. (Vous pouvez regarder la photo ci-contre)

    Le mode « Faire »

    • Dans ce mode, souvent nous sommes associés à nos idées, c’est-à-dire que nous pensons que nous sommes nos pensées. Nous fusionnons avec elles. C’est le mode où « je suis ce que je pense ».
    • Nos idées sont vraies ou fausses.
    • Notre cerveau recherche en permanence des solutions aux problèmes de la vie quotidienne et nous propose des solutions.
    • Notre cerveau utilise un algorithme basé sur le mode :
      • récompense/punition,
      • attirance/aversion,
      • Plaisir/douleur
    • Dans ce mode les réponses que nous propose notre cerveau sont du type :
      • J’évite la douleur/l’aversion/la punition
      • Je m’approche du plaisir, et des récompenses
    • C’est un mode dans l’immédiateté, je réagis pour une solution immédiate et rapide à mon problème.
    • Je réagis à l’urgence de manière préférentielle.
    • Pour éviter la douleur, je peux poser une stratégie de fuite ou de lutte qui peut fonctionner à court terme. (pas toujours d’ailleurs)

    C’est le mode de résolution de problème qui fonctionne dans bien des cas et donc que nous allons privilégier pour avancer dans la vie.

    Le Mode « Être »

    • Dans ce mode je peux observer mes idées pour ce quelles sont. C’est à dire des productions de mon cerveau. Nous défusionnons d’avec nos pensées.
    • Nos idées sont vues comme des processus (contenant) et le contenu peut-être remis en cause, qu’il soit vrai ou faux, n’est plus l’important, mais c’est la fonctionnalité qui peut-être remise en cause ou validée.
    • « Ce n’est pas parce que je pense cela que je suis cela »
    • Nous pouvons alors raisonner en termes de valeurs (ou de directions de vie choisies)
    • C’est l’important qui pilote les choix et non l’urgent
    • Nous raisonnons à long terme de manière préférentielle

    Nous ne sommes plus en mode résolution de problème, nous sommes en mode appréciatif (voir l’Appreciative Inquiry). Dans ce mode, la phrase « L’important dans le vie, c’est de faire ce qui est important » prend tout son sens.

    Comment changer de mode ?

    Lorsque je perçois que je rentre dans un type d’action « non-fonctionnelle » ou que je suis submergé par des émotions que je ressens comme négatif et désagréables. Au lieu de continuer dans le mode « Faire » je dois ralentir pour changer de mode. (Voir ROAR mettre un tigre dans votre vie).

    Puis je peux observer… Et enfin accepter ce qui est (par exemple ce que je fais habituellement ne fonctionne pas dans la durée!).

    Pour cela je peux pratiquer une carte SIM, c’est à dire S = sensations, I= Intelligence, M= Monde. Exemple de pratique, l’espace de respiration, où je pars de mes pensées, émotions … Pour aller m’ancrer dans le présent de ma respiration et enfin ouvrir ma conscience au monde. Cela pour me rappeler de mes valeurs et décider de l’action à poser en fonction de celles-ci. Puis je repasse en mode « Faire ».

    Facile ? Non ! Cela demande de l’entrainement ! Vous devez pratiquer cette carte SIM au moins 3 fois/jours (3 minutes) pour que cette opération devienne plus facile… Car lorsque nous fonctionnons en mode « Faire » nous ne sommes pas en mode de fonctionnement « conscient », mais en mode de fonctionnement « automatique » aussi… Il est malaisé de s’apercevoir que l’on fonctionne en pilote automatique quand on fusionne avec ses pensées… (À suivre)

    NB : Vous pouvez trouver des enregistrements guidées de l’espace de respiration (MBCT) gratuits sur internet ou me le demander par email et je vous enverrai un guide avec ma douce voix 😉