Étiquette : méditation

  • Puis-je contrôler mes pensées ?

    Drôle de question ce matin, ne trouvez-vous pas ? Et pourtant c’est une question que je viens de lire dans le numéro de Science et Vie de ce mois-ci dont je vous fais une copie plus bas sur ce post.

    Dans cet article il est dit, en résumé, que : « NON ! » mon cerveau produit des pensées même quand je suis dans le coma. Mon cerveau produit des pensées en permanence. Il n’est pas possible de ne pas penser… Dommage, pour l’image d’Épinal du moine ZEN qui y arrive … Eh bien, non ! Il n’y arrive pas même avec de l’entrainement. C’est fait et vérifié…

    En plus il n’est pas possible de choisir réellement ses pensées. Vous savez pourquoi ? Parce que vous n’êtes pas un lapin ! Voilà pourquoi, la photo en tête de ce post. Écoutez plutôt cette histoire…

    Imaginez que vous êtes un lapin… Vous pouvez le faire ?

    IMG_20170321_090941.jpgLe matin vous sortez de votre terrier et vous regardez autour du vous. Il y a du soleil ce matin. Les abeilles ont déjà commencé leur travail journalier et sont en train de butiner, les fleurs du champ autour de vous. La rosée est sur les plantes et brille au soleil rasant… le champ des possibles est complètement ouvert… Vous pouvez choisir de manger une herbe tendre, ou de creuser pour déterrer une racine… Ou choisir de gambader parmi les fleurs et effrayer les abeilles… Vous choisissez de manger quelques brins d’herbe. Quand apparait une tâche orange dans votre champ de vision.

    C’est un renard ! Le champ des possibles se referme. Le terrier, la distance qui vous sépare du terrier, le renard, courir vers le terrier ! OUF !

    La nuit se passe. Le lendemain matin… Vous sortez de votre terrier et vous regardez autour du vous. Il y a du soleil ce matin. Les abeilles ont déjà commencé leur travail journalier et sont en train de butiner, les fleurs du champ autour de vous. La rosée est sur les plantes et brille au soleil rasant… le champ des possibles est complètement ouvert… Vous pouvez choisir de manger une herbe tendre, ou de creuser pour déterrer une racine… Ou choisir de gambader parmi les fleurs et effrayer les abeilles… Vous choisissez de courir parmi les fleurs cette fois-ci.

    Fin de l’histoire ! Eh oui… Vous n’êtes pas un lapin… Vous avez compris ? Vous vous avez pensé à quoi ? Franchement ? Bien sûr, au renard ! Fini l’ouverture du champ des possibles ! Vous êtes humain. Votre avantage ? Vous savez parler, et lire. 😉

    Et vous êtes soumis à la théorie des cadres relationnels… Et hip fini le champ des possibles ouvert ! Il reste fermé à cause de la fenêtre sur le passé… Cette histoire de renard ! Il suffit d’une fois. Voilà pourquoi, certains restent avec des idées récurrentes, qui les empêchent d’avoir une vie normale, suite à un traumatisme… C’est ce que l’on appelle syndrome post-traumatique. Finalement voilà comment le contrôle, ou plutôt le fantasme du contrôle devint le problème. Le stimulus arrive que l’on veuille celui-ci ou non… Il faut passer par une phase d’acceptation… mais savez-vous accepter vos pensées et vos émotions ?

    Avec ACT, qui est la thérapie d’acceptation et d’engagement, l’un des piliers est cette acceptation… Voici un article sur l’acceptation ! Bonne lecture…

     

     

     

     

  • Voyages dans le temps : Pourquoi revenir vers le présent.

    horlogeEn ce début d’année, j’ai l’humeur un peu mélancolique. Je revois passer mes souvenirs. Je vois passer les occasions ratées et je suis inquiet en contemplant mon futur. Est-ce que je ne serai pas en train de couver une dépression saisonnière, moi ?

    Mélancolie, regrets, peurs… Et puis quoi encore ? D’abord la dépression saisonnière appelée aussi troubla affectif saisonnier est relativement bien identifiée aujourd’hui. Elle touche surtout des femmes et les jeunes individus, et l’équilibre hommes/femmes se régulerait avec l’âge. Cette affection toucherait moins les population à forte consommation de poisson et de vitamine D… D’où la luminothérapie et autres procédés que je vous laisse découvrir (Voir article Dépression saisonnière et un article en Anglais sur le sujet : Seasonal Affective Disorder (SAD): How To Fight The Winter Blues Effectively). La dépression saisonnière est caractérisée par des symptômes qui peuvent s’apparenter à ceux de la dépression :

    • Diminution d’énergie
    • Perte d’intérêt pour des sujets qui nous passionnent  habituellement
    • Diminution de la libido
    • Isolement
    • Ou augmentation du besoin de sucres et de féculents
    • Perte du sommeil ou hypersomnie

    Mais pour parler de trouble saisonnier, il faut que ces troubles soient récurrents pendant au moins deux ans. Et moi… C’est environ, une journée par an au alentour de la mort de mon père ! Ben mince alors ! Ce n’est pas hivernal et paternel ! Ce n’est pas pareil 😉

    C’est vrai que je profite souvent, de cette période de l’année, pour faire le point sur mon passé et me projeter vers mon futur. Et, en plus, avec mon profil 7 de l’ennéagramme (le généraliste, bon vivant, joyeux…) j’aime voyager dans le temps.

    Les voyages dans le temps ont pourtant leurs dangers :

    • Quand je voyage dans le passé, je me connecte à ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait. Je me connecte, aux occasions réussies et celles que j’ai manquées.Et surtout je me connecte à mon jugement. Je laisse la place à mon juge intérieur qui va regarder sans aucune compassion toutes mes actions.
    • Quand je voyage dans le futur, je me connecte à l’inconnu et à tout ce que je n’ai pas encore fait. Je me connecte à mes peurs. Je me connecte à tout ce que je ne connais pas et qui me rappelle que je ne suis pas forcément prêt à affronter l’avenir avec sérénité.

    Je m’aperçois donc, que le passé est « jugements » et que le futur est « peurs ».  Alors que le présent lui est vierge ! Tout est possible… Pourquoi pas se connecter au présent ? D’ailleurs j’utilise bien cette méthode avec TIPI pour mes clients… Pourquoi ne pas le faire pour moi, aujourd’hui ?

    Puissance de l’instant présent… YEP !

    Mise à jour

  • Qu’avez-vous fait aujourd’hui ?

    6a00d834209e6353ef016305c014e8970dChaque séance de coaching commençaient jusqu’à présent par la phrase suivante : « Racontez-moi 3 choses de bien que vous avez vécu depuis notre dernière entrevue »

    Et dernièrement j’ai vécu une expérience très bizarre. En effet, j’ai demandé à mon client : « Qu’avez-vous fait aujourd’hui ? » et il m’a répondu « Aujourd’hui je n’ai rien fait… » Et à ce moment là m’est revenu un dialogue tiré des Essais de Montaigne :

    • Quoi ? Vous n’avez pas vécu ? C’est non seulement la plus fondamentale mais la plus illustre de vos occupations. 
    • Ah ! si on m’avait donné l’occasion de traiter de grandes affaires, j’aurais montré ce que je savais faire.
    • Avez-vous su méditer et conduire votre vie ? Alors vous avez fait la plus grande besogne de toutes.

    Et moi ? Est-ce que je sais méditer ? Est-ce que je sais vivre ? J’ai souvent lu que la banalité est l’ennemi du couple, alors que c’est la banalité qui nous construit ! Chaque jour, nous vivons pour… vivre tout simplement… Car finalement construire sa vie c’est vivre.

    Et si nous prêtions à nouveau toute l’attention à ce que nous vivons ? Eh bien cela changerait beaucoup notre vie. Se laisser toucher par le quotidien, au lieu de vouloir tout mettre sous notre contrôle.

    Passer à « l’être » au lieu « du faire »… Car finalement « être » c’est « faire ou ne pas faire » alors que l’inverse n’est pas vrai, « faire » n’amène pas forcement à « être ». Et cela est valable avec penser… « Penser » n’est pas « être » ! D’ailleurs même Descartes ne dit pas « je pense donc je suis » mais bien « je pense donc j’existe » (Cogito Ergo Sum) ce qui n’est pas la même chose contrairement à ce qu’écrit JJ Goldman dans sa chanson Les Choses

    Donc penser seulement ne suffit pas, ni faire seulement… Alors quoi ? S’arrêter de faire, et de penser pour être ?

    Observer, sentir, vivre tout simplement. Etre présent à son présent, et accepter celui-ci sans juger.

    Et cela nous ramènera à des pensées de Marc Aurèle pour savoir faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous… (A suivre)

    Ben voilà… ce ne sont que quelques pistes de réflexion…

    Et vous qu’avez-vous fait aujourd’hui ?