Étiquette : Mindfulness

  • 90 secondes pour changer votre vie.

    Certains de mes clients, viennent me voir pour pouvoir « éviter leurs émotions ». Ils sous-entendent souvent qu’il ne veulent pas vivre ces émotions là, qui les dérangent. Or comme vous l’avez certainement lu dans mes précédents articles, cela n’est pas possible, car les émotions sont soumises à la « loi du bas » de la matrice ACT. (voir le lien, si vous ne l’avez pas encore lu). En réalité, ce qu’ils ne veulent pas, ce sont les conséquences de leurs émotions. Par exemple, ils se « mettent en colère » et cela gène leur environnement. Je vais à nouveau traduire ce que je viens d’écrire, par, « ils se mettent en colère et ils ont des réactions violentes en réponse à la colère ». OUF ! Pas facile de traduire la demande, hein ?

    Je résume dans le schéma suivant :

    En mode réponse automatique, la personne suite à un évènement, va réagir avec le pilote de base de ses comportements, c’est à dire « Éviter la souffrance à tout prix« . (Voir article précédent)

    Cette réaction est lié à un sentiment d’urgence, qui est lui même lié à l’ego dans la culture où ils vivent, et, bien entendu, cette réaction n’est pas conscientisée, puisque très rapide. Souvent, d’ailleurs, les manipulateurs de tout poil vont utiliser ce sentiment d’urgence, pour obtenir des réponses très rapides et inadaptée, et pour prendre le pouvoir sur la situation. (Voir article en référence).

    Le résultat obtenu par cette réaction automatique est aléatoire. La plupart du temps, le résultat obtenu est un résultat qui veut diminuer la douleur (souffrance) à court terme, mais l’augmente à long terme.

    Par exemple :

    • Évènement déplaisant (Déclencheur)
    • Colère instantanée (Une valeur a été violée)
    • Ressenti physique désagréable (Les tempes qui tapent)
    • Réaction violente : Cris, mouvements brusques, coups…
    • Résultat immédiat : soulagement du ressenti physique
    • Quelles sont les conséquences sur l’environnement ?

    Je vous propose de prendre 90 secondes (au début) qui pourra descendre vers 60, puis 30 puis 15 pour changer votre comportement et donc chnger votre vie…
    Cela, en fonction de votre entraînement au quotidien.

    Attention la méthode que je vous propose nécessite un véritable entraînement préalable. Celui-ci prend du temps !

    Avant de passer à la suite, je vous propose de faire un arrêt sur image. 4 questions à suivre…

    1. La situation actuelle vous convient-elle ?
    2. Si vous répondez oui à la première question, ne changez rien, et la suite ne vous concerne pas.
    3. Si non, pourquoi ?
    4. Que va-t-il se passer pour vous, à moyen (1 mois) et long terme (2 ans), si vous ne corrigez pas vos comportements ?

    Si vous vous êtes arrêté au point 2, alors réellement la suite ne vous concerne pas !

    Dans les autres cas, la suite est pour vous, ainsi que cette question :

    Êtes-vous prêt à consacrer 20 minutes par jour pour régler votre problème actuel, et cela, pendant les 3 mois qui viennent ? S’il vous semble que le prix à payer est trop important, alors continuez de subir votre vie, sinon, je vous souhaite la bienvenue dans votre nouvelle vie.

    Au programme :

    • Méthode générale expliquée
    • Où trouver un soutien éventuel si je n’avance pas….

     

    La méthode :

    1. Un évènement se produit
    2. J’ai une pensée ou une émotion forte et désagréable. J’ai alors moins d’une seconde avant la réaction physique.
    3. Question à se poser : « Y-a-t’il danger de mort ? »
    4. Si danger de mort imminente alors réaction immédiate,
    5. Sinon. je m’impose la pensée : « J’ai le temps  » ou « Rien ne presse » et je me donne 90 secondes pour la suite !
    6. J’observe et je décris ma réaction physique (Comme dans la régulation émotionnelle)
    7. J’identifie et je nomme l’émotion que je vis.
    8. J’identifie mon contexte actuel (contexte de vie) – Voir la boussole des valeurs, il y en à 10…
    9. Je mets mon ego de coté et je me rappelle de mes valeurs dans le contexte ! (Voir exemple de valeur)
    10. J’envisage parmi les actions engagées qui me rapprochent de mes valeurs quelles vont être les conséquences à long terme…
    11. Je choisis la réponse à donner

    En regardant le schéma à droite je m’aperçois que ce n’est pas si facile que ça et que cela demande une sacrée préparation.

    Vous pouvez remarquer que dans la cas initial c’est ce que l’on appelle une réaction automatqiue, alors que dans l’a méthode proposée c’est une réponse choisie.

    On rejoint ici, la phrase de Viktor Frankel (la papa de la Logothérapie) :

    « Entre le stimulus et la réponse il y a un espace …
    Dans cet espace est notre pouvoir de choisir notre réponse.
    Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté. »

    Cet espace est le temps que je vous propose de prendre : 90 secondes (60-30-15… en fonction de votre entrainement) 

     

    Un soutien éventuel…. Descripion des processus en oeuvre :

    1 – Se mettre au présent

    Tout d’abord pour être capable de réagir en moins d’une seconde pour se poser la question en point 3 … Cela demande d’être en mode conscient presque instantanément.

    Pour cela pas de secret, les karatékas et les judokas connaissent bien ça… Il faut faire des katas, c’est à dire des combats sans adversaires où l’on fait et refait les même gestes pour les maitriser parfaitement (En taïchi aussi, et dans beaucoup d’arts martiaux…) .

    Ici le kata proposé c’est d’être capable de changer de levier de vitesse rapidement (Voir article à ce sujet)

    Je vous propose donc ici comme exercice de préparation (l’espace de respiration) un exercice de 3 min à faire tous les jours au moins 3 fois par jour (9 min) (Sur simple demande par email je vous l’envoie par mail)….

     

    2 – S’ouvrir 

    C’est apprendre à choisir d’être soi et non l’illusion donné par mes pensées… C’est ce que j’appelle mettre son ego de coté (au point 7)… (Voir l’article sur le fusion cognitive)

    Cela nécessite d’apprendre à défusionner de nos pensées, de traiter celles-ci pour ce qu’elles sont, c’est à dire : « des pensées et non des faits »

    Essayez ceci pour comprendre facilement :

    A) Dites vous la phrase suivante : « Je suis nul(le) »
    B) Dîtes-vous maintenant le-a phrase suivante : « Mon cerveau m’a envoyé la pensée que je suis nul(le) »

    Vous sentez la différence ?

     

    3- Faire ce qui importe

    À partir du point 8 cela nécessite de connaitre ses valeurs et d’y avoir travaillé… Si j’étais vraiment moi qu’est-ce que je ferai d’important pour moi ?

    Un petit rappel pour les valeurs :

    • Cela donne du sens à ma vie (important !!!)
    • Cela ne dépend que de moi
    • Je peux vivre cela tous les jours

    Vos valeurs sont « parfaites » ! Il n’y a jamais conflit entre deux valeurs, seulement une gestion du temps à faire….

    Attention danger :
    Il y a souvent confusion entre :
    « valeurs », « règles », « objectifs » ou « solutions à un problème » !

    4 – Pour conclure  : La méthode existe, elle demande du travail personnel.

    • De l’entrainement quotidien avec l’espace de respiration (9-10 min/jour)
    • Un travail de fond : « Pour découvrir ses valeurs et apprendre à s’en rapprocher » (20 Min par jour)

    Soit 30 min par jour. Vous voulez un plan de travail sur les valeurs ? Demandez le moi

    Avez le temps (environ 3 mois de pratique, le temps passera progressivement de 90 secondes à 15 secondes … Essayez ! Vous verrez !

    Vous avez repéré sur quelle thérapie s’appuie cette technique ?

    Alors ?

    Réponse : ACT – La thérapie d’Acceptation et d’Engagement

    (Voir le schéma ci-contre)

    (Article mis à jour le 8 février)

  • Vous n’êtes pas vos pensées.

    J’ai déjà écrit un article sur ce sujet qui est vaste et souvent très important dans les problèmes que vivent mes clients. J’avais pris l’exemple d’une phrase que l’on n’arrive pas à écrire, vous vous souvenez ? Sinon suivez ce lien pour vous remettre le sujet en tête et revenez sur cette page.

    Vous êtes revenu ? Ok alors je vous propose un petit exercice pour aller plus loin.

    1. Prenez quelques instants pour vous mettre au présent (3min d’espace de respiration par exemple, vois ci-dessous)
    2. Fermez les yeux et dites-vous : « Je suis nul ! »
    3. Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.
    4. Ouvrez les yeux … Remettez vous au présent (espace de respiration par exemple)
    5. Pour fermez à nouveau les yeux et dites-vous « Mon cerveau m’envoie la pensée que je suis nul ! »
    6. Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.

    Que constatez-vous ?

    Cette prise de recul change l’impact de la pensée sur vous et pourtant …. La deuxième formulation est la seul qui colle à la réalité, n’est-ce pas ? Et si vous essayiez les autres méthodes de défusion cognitive, que je vous propose plus bas, ça changerait quoi dans votre vie ? testez ! Amusez-vous bien…

    Autres méthodes (tirées des travaux de Russ Harris voir le livre « Le piège du bonheur ») …. Je vous en livre 4

    Pragmatisme :
    Si vous continuez avec cette pensée, y adhérez, et la laissez vous contrôler, où cela vous mène-t-il?
    Comment vous y prenez-vous pour y adhérer?
    Pouvez-vous la laisser aller même si votre esprit vous raconte que ça ne va pas marcher?

    Intéressé:
    Voilà une pensée intéressante.

    Méditative:
    Laissez vos pensées aller et venir comme: des nuages qui passent, des voitures qui circulent devant votre maison, des feuilles sur une rivière, etc.

    Votre esprit est comme:

    • une machine à ne pas se faire tuer • une machine à mots
    • radio catastrophe
    • un vendeur très doué
    • le plus grand conteur du monde • un dictateur fasciste
    • une usine à jugements

    Recadrage brutal:
    En quoi cette pensée/croyance/idée nous influence?
    Souhaitez-vous qu’elle dirige votre vie, et vous dise toujours quoi faire?

    Moi j’apprécie vraiment « Radio catastrophe ! » … Vous en voulez d’autres ? J’en ai plein la musette ! Ecrivez-moi et je vous envoie ma liste….

  • Vigilance et persévérance pour reconnaitre ses émotions.

    Ça y est, j’ai été vacciné le 8 janvier 2021 ! Bien sûr, j’ai été vacciné contre la COVID. Enfin je veux dire que j’ai reçu la première injection de ce vaccin (Pfizer-Biontech), et bien tôt la deuxième injection à la fin du mois. Cela veut dire que je dois faire extrêmement attention pendant la période jusqu’au 8 février où j’aurai une protection maximale.

    Pourquoi faire attention ? Parce que pendant cette période, je ne suis pas encore complètement protégé et je pourrai donc être infecté et là… Le virus a plus de chance de muter ! Je ne rentrerai pas dans les détails, car ce n’est pas le but de mon article d’aujourd’hui, mais vous pouvez trouver des références de ce que je dis dans les propos du président de l’académie nationale de médecine sur France Info

    Bon, bon…. Alors je vous raconte un peu ? (avec quelques jours de décalage)

    Et bien je me sentais comme un judoka qui sort du tatami après un combat (et je connais bien ça)…

    Je ne pensais pas que la situation m’avait touché tant que ça !

    J’ai passé quelques nuits d’enfer ! Des cauchemars toute la dernière nuit avant le vaccin… Et au moment de la piqure un grand PFFFFFFF…. Comme si je sortais d’un grand danger ! Comme si un ballon se dégonflait. En fait je comme au sortir d’un grand danger puisque  sans le vaccin si j’attrapais la COVID j’avais beaucoup de risque de développer, une forme grave de la maladie, et de mourir. C’était comme si j’étais un « survivant » …

    Et je ne l’avais pas vu ! Incroyable … Je n’avais pas réalisé l’impact réel de cette peur sur mon état psychologique. Pourtant, je médite pour être présent et je m’aperçois que malgré cela je continue à me raconter des histoires ! Il y a du boulot pour être réellement présent à soi, vous ne croyez pas…

    Depuis j’ai fait une petite méditation sur l’autocompassion, pour commencer … Puis j’ai repris mes pratiques quotidiennes… Et je suis apaisé aujourd’hui.

    Pendant la crise, je me disais que j’étais courageux … Ben oui je suis courageux, mais cela n’empêche pas la peur d’être là aussi !

    Bien sûr, j’ai continué à recevoir mes patients malgré le risque parce que cela à du sens pour moi, mais quelle énergie dépensée ! Et cela sans réellement en être conscient. C’est étonnant de se voir réellement en face ! Une très belle expérience que je partage avec vous mes amis, aujourd’hui.

    Matrice ACT

    J’étais dans la lutte. Il faut être courageux, il ne faut pas montrer sa peur, il faut… Je dois… J’étais souvent dans la partie gauche de matrice ACT… (Voir ci-contre, en cliquant dessus elle sera en grande taille)

    C’est-à-dire que j’étais en mode automatique ! Alors que je croyais que j’étais conscient de mon état…

    J’avais oublié, « la honte » … la honte de reconnaitre que j’ai peur de mourir étouffé dans d’atroces souffrances… Oui j’ai peur ! J’ai vu mourir mon grand-père « étouffé » par son emphysème (il avait été gazé à Verdun)… J’ai vu mourir mon frère de son emphysème, suite à sa BPCO… Il est mort d’un simple rhume… J’ai vu la peur dans ses yeux…
    Et OUI ! J’ai peur… Avec ma BPCO… La COVID, les images des personnes intubées ventilées dans les hôpitaux…

    Et alors, j’ai peur, c’est normal, car je suis un être humain et que les émotions que je ressens ne dépendent pas vraiment de ma volonté… Aujourd’hui j’accueille ma peur ! Aujourd’hui la honte est partie… Aujourd’hui je sais que le courage n’est pas de ne pas avoir peur… Et cela au-delà de la théorie…

    Je crois que certains vont avoir des surprises encore plus grandes que la mienne après le vaccin … Comment vont-ils vivre la sortie de ce traumatisme (de type 2) ?

    Alors je suis heureux de participer, à cette prévention en offrant chaque semaine 2 séances gratuites de méditation de pleine conscience d’une durée environ 30-45 minutes :

    • les mardis à 9:00
    • les jeudis à 20:30
      Vous voulez venir ? Inscrivez-vous sur Doctolib… C’est gratuit ! (suivez le tuto ci-dessous)

    [videopress cjc2nm91]

     

  • L’histoire de la peau de banane…

    Comment une peau de banane peut influencer notre perception de la vie ? Je vais répondre à cette question par une question que je pose à mes patients :

    Fermez les yeux quelques instants, observez votre respiration sans jugement… Puis…
    Imaginez que vous soyez en train de marcher dans une rue.
    Voyez ce qu’il y a à voir, entendez ce qu’il y a à entendre, sentez les odeurs du lieu, la température…
    En baissant les yeux, vous voyez devant vous une peau de banane sur le trottoir.
    Que faites-vous ?
    (répondez à la question avant de lire la suite)

    Réponse : « ce que vous voulez, bien sûr… »

    Voici les statistiques personnelles que j’ai obtenues avec mes patients du cabinet sur les 3 derniers mois : (150 réponses)

    • 70 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 20 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 10 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !

    Après avec recueilli la réponse initiale, je vais orienter le dialogue vers les directions de vie choisies ? (valeurs – voir l’article expliquant ce qu’est une valeur)

    Dans ma relation avec les autres, comment est-ce que je voudrais me comporter si j’étais celui (ou celle) que je veux être vraiment ?
    Si j’étais la version idéale de moi-même, qu’est-ce qu’on me verrait faire avec les autres et dans mes interactions avec eux ?
    (répondez à la question avant de lire la suite)

    Puis je repose la question numéro 1 … Avec la peau de banane… Que j’appelle version 2 dans la suite de cet article.

    Et voici les statistiques que j’ai obtenues avec le même public :

    • 50 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !
    • 40 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
    • 10 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)

    Puis j’ai échangé avec tous ceux qui ont changé d’avis entre la version 1 et 2. La réponse est unanime, entre les deux réponses j’ai changé de côté de la matrice, je suis passé de la partie gauche vers la partie droite.

    Vous pouvez constater que la partie gauche est « automatique » alors que la droite demande d’être en pleine conscience » de ses valeurs… Et dans le cas de la peau de banane, il a suffit simplement de se poser la question sur la relation avec les autres… De se repositionner dans le contexte finalement.

    La pleine conscience, c’est facile finalement ! Il suffit de s’arrêter de courir, d’observer le présent puis de se poser la question suivante : « dans la contexte actuel, qu’est-ce que je veux vivre vraiment et qui donne du sens à ma vie ? »

    Mais est-ce vraiment si facile ? NON ! Bien-sûr, car sans entrainement, pas de question… Et sans question pas de changement de stratégie. Et hop !

    Alors, Vous voulez vous entrainer ? Je vous propose un exercice de 3 minutes à faire au moins 3 fois par jour pendant au moins 15 jours… Et constater ce qui change dans votre manière de vivre au quotidien… N’hésitez pas à faire un retour, en commentant cet article ou en m’écrivant.

    Exercice : Espace de respiration.

    Je vous mets un Espace de respiration détaillé qui dure 5 minutes pour vous aider à comprendre le mécanisme complet… (à faire la première fois)

    Bonne écoute !

     

     

     

  • La peur du bonheur est un générateur de pensées négatives.

    Certains patients viennent me voir avec des pensées intrusives et gênantes pour eux, car elles sont tournées vers la possibilité de vivres de catastrophes et cela leur pourrit la vie au quotidien.

    Ils ont des pensées comme :

    • Et si mon enfant mourait ?
    • Et si mes amis avaient des problèmes ?
    • Et si je tombais malade ?
    • Et si j’avais un accident de voiture ?

    Ils veulent « changer » leurs pensées et bien entendu n’y arrivent pas ! Pire que ça plus ils essayent de ne pas y penser et plus cela est présent. Et si je leur demande : « Que voulez-vous ? » La réponse est pratiquement toujours la même : « Je veux que ces pensées cessent. »

    Mais comme vous le savez maintenant si vous avez lu mon blog depuis quelque temps, sur la matrice ACT, nous avons deux lois : la loi du haut et la loi du bas (voir le schéma, ci-dessous)

    LA MATRICE ACT

    • La loi du haut c’est « Je peux changer facilement ce qui est en haut de cette matrice »
    • La loi du bas c’est « Il est presque impossible d’agir directement sur ce qui se passe en bas »

    Lorsque je questionne mes patients sur leur expérience du bonheur. Je commence toujours par faire une carte SIM (vous vous souvenez ce que c’est ? S (Sensations) I (Intelligence) M (Monde), c’est-à-dire que je leur demande de me décrire complètement leur expérience. (Voir l’article suivant pour plus de précision sur la carte SIM) et donc leurs pensées.

    Et souvent c’est là que viennent ces fameuses pensées intrusives. « Maintenant ça va, mais ça ne va pas durer ! » Lorsque le patient se rapproche d’expériences positives qui le rapproche du bonheur, il commence à avoir peur de perdre celui-ci, et comment pourrait-il le perdre ?

    Et cela fini pas l’éloigner du bonheur et d’avoir peur de vivre le bonheur ! Je me suis aperçu avec étonnement qu’il y avait corrélation entre ces pensées et la peur d’être heureux. Et encore plus loin que çà il y avait aussi corrélation avec l’aversion de la compassion et de la gratitude envers soi. Pourquoi cette aversion ?

    Parce que si je pratique l’autocompassion, je vais me ramollir. Je vais devenir paresseux. Je vais me laisser aller ! Pas de place pour la compassion, pour les autres non plus ! Ils n’ont qu’à se bouger le popotin ! Et moi aussi d’ailleurs ! C’est quoi ce cirque ! La dépression c’est pour les faibles… etc.

    Et pour la gratitude, l’aversion se manifeste souvent par « parce que je le vaux bien ! » « Cela m’est dû ! » Pourquoi remercier pour ce qui est « normal » ?

    Et cela finit pas se blâmer soi-même ! Par se dénigrer parce : « Il n’y a aucune raison d’avoir des pensées comme çà » Je ne suis pas normal !

    CQFD…

    Bien sûr ce ne sont que des constatations au cabinet et simplement des corrélations, pas des causalités, mais … cela va bien dans le sens des thérapies basées sur la compassion, non ?

    Et bizarrement, il y a toujours au centre de cette recherche : « La conception individuelle du bonheur »

    Alors est-ce que le bonheur serait la conséquence de circonstances extérieures qui ne s’expérimente que trop rarement, ou bien, le bonheur serait l’expérience volontaire de la paix intérieure par le choix engagé de vivre la compassion, et ses attributs la bienveillance, la gratitude, la bonté, la sensibilité, la sympathie, l’empathie, la tolérance à la détresse, le non-jugement, et les soins que l’on se prodigue pour le bien-être ?

    Bien sûr le chemin vers le deuxième choix demande d’être dans la pleine conscience de ce que l’on vit au présent… Et si vous choisissiez cette deuxième voie qui ne dépend que de vous ? Par quel attribut commenceriez ? Personnellement j’ai choisi de commencer par la bonté… La route est longue !

     

     

     

  • Le monde a changé ! Vous avez compris ?

    Certains n’ont pas compris que le monde a vraiment changé !

    Et effectivement, quand j’étais plus jeune. (Ça y est je parle comme un vieux ?) ….Bla-Bla…

    • Je jouais à la dinette avec, mes copains et copines, et nous utilisions, de la boue et de l’herbe, pour mettre dans les assiettes. Certains d’entre-nous en mangeaient, d’ailleurs…
    • Je jouais sur une balançoire où le sol, était aussi dur que tu béton (de la terre battue). Lorsque l’on tombait, il arrivait qu’on se casse un bras, d’ailleurs.
    • Je faisais « la guerre des boutons » avec un lance-pierre fabriqué avec une fourche bois, un morceau de pneu, et un bout de cuir pris dans une vielle godasse.
    • Je « chassais » les oiseaux avec un arc et des flèches que j’avais moi-même fabriqués. Je vous garantis que les oiseaux ne risquaient rien, mais moi je faisais de la route !
    • Nous avions des cabanes dans les arbres à 4 mètres de haut et un réseau de passerelles nous permettait de passer d’arbre en arbre.
    • Je marchais pieds nus pour éviter d’abimer mes espadrilles et je marchais dans les bouses de vaches pour faire une semelle qui protège de la chaleur du goudron l’été. Ça fonctionne, mais ça pue ! LOL
    • Je fabriquais un cerf-volant avec du roseau trouvé près d’un étang, du papier journal, de la ficelle à poulet, et de la farine et de l’eau pour faire la colle.
    • J’élevais des vers de terre, dans du carton mouillé que je trouvais dans la décharge, et que je revendais au magasin de pêche, pour acheter des mistral gagnant… ou autre roudoudou…
    • Je faisais des glissoires dans la rue, avec mes bottes en caoutchouc et du carton, je passais la journée à descendre en glissant dans la rue gelée et j’avais les doigts qui piquaient quand je rentrais au chaud…
    • Nous faisons des batailles de boules de neige dans la cour de récré.
    • Je jouais à l’élastique sur le goudron de la cour… Nous jouions au football avec une boule de papier recouverte avec du scotch…

    Puis j’ai eu des enfants… J’ai appris à avoir peur pour eux, mais je les ai laissé faire des cabanes dans les arbres, jouer avec la terre, et le chien… Courir dans les bois. Quelques os cassés plus loin… J’ai vu les mentalités changer… « Vous êtes inconséquent ! » Me disait-on, « c’est dangereux ! »  Et les enfants ne pouvaient même plus aller dans la cour quand il avait de la neige… Les balançoires se sont sécurisées et les vaccins sont devenus une véritable sécurité… À tel point que la génération suivante veut tellement supprimer le risque qu’ils ne se font même plus vacciner, car il y a des produits dangereux dans le vaccin… Ben oui…. !

    La vie c’est dangereux ! La vraie vie c’est le risque… Plus de risque et plus de vie ! On chipote sur tout, on préfère l’artificiel, complètement maitrisé, au naturel qui pue ! Et c’est vrai, que la durée de vie a augmenté… Mais si on regarde la longévité des arbres … Nous en sommes loin ! Alors quoi ? Devenir des arbres ?

    Le coronavirus, nous renvoie à l’incertitude de la vie et cela nous l’avions, une peu oublié… Dans les années 80, le sida nous a envoyé un coup de semonce, puis Ebola, puis la grippe H1N1 (et la H5N1 qui nous guette), puis le SRAS, puis le MERS… et enfin arrive le COVID-19… Et c’est le B….

    Moi, l’humain de 2020, je veux des certitudes ! Je suis dans MON monde de certitudes, et j’ai un avis bien arrêté sur TOUT ! J’ai raison et les autres qui ne sont pas de mon avis ont tort ! D’ailleurs je m’appuie sur des avis scientifiques, qui n’ont pour certains qu’une vague ressemble avec la science, car j’ai perdu le contact avec la réalité !

    Le danger ? Je n’en veux pas… Je limite la vitesse ! Je mets une ceinture de sécurité. Je mets un casque pour faire du vélo, et de la trottinette.

    Je veux être protégé contre tout ce qui pourrait me faire tomber malade… J’active mon système émotionnel, « Prévention de la menace » en permanence. Je veux vivre des sensations fortes, mais « en sécurité »

    Une petite parenthèse. Vous connaissez nos 3 systèmes émotionnels  ? Peut-être. Je vous fais un rapide résumé dans le schéma ci-dessous.

    Les systèmes émotionnels

    La société de consommation actuelle tend à nous pousser à développer notre système « menace » et notre « système ressource ». C’est un couple qui nous pilote que vous pouvez retrouver dans un article précédent sur ACT. Dans le 3e cercle, nous voyons le terme « sécurité » apparaitre, qui représente la sécurité par rapport au lien affectif, et ,non la sécurité en général.

    Qu’avons-nous fait ? 

    Le système menace a pris toute la place ! La motivation elle-même disparait si elle n’est pas soutenue par des artifices commerciaux.

    L’état des lieux ?

    Nous sommes en état de sidération, en comprenant que l’avenir ne ressemblera plus au passé. Comme lorsque le sida est apparu, et que j’ai dû commencer à mettre des préservatifs… Combien de personnes de mon âge ne supportent pas le préservatif ?

    Qu’est-ce qui va changer ?

    • Si un traitement ou vaccin arrive rapidement et qu’il fonctionne plutôt bien… Rien ne changera ! Car progressivement nous reviendrons à nos vieilles habitudes…. C’est le principe de l’inertie d’un système qui est difficile à changer, de direction ou de vitesse…. Et progressivement les gens vont perdent les habitudes de « gestes barrières » et vont se féliciter de l’intelligence humaine, et vont continuer dans un monde aseptisé où l’on veut éliminer l’incertitude.
    • Dans tous les autres cas : L’incertitude devra être intégrée comme un facteur du vivant, au risque de voir arriver une société hygiéniste et autoritaire. Une société jugeante et moralisatrice… Observez la manière dont déjà cette société a eu du mal à sortir de la stigmatisation des comportements face à la maladie. S’il est comme cela, c’est parce que son comportement l’a amené là où il est… (exemple : sida ou drogues diverses). La société va vouloir contrôler tous les comportements (Big Brother is watching you). Traçage, flicage et dénonciations sont au programme. Déjà nous en voyons les prémices, dans les discours politiques et pourtant nous ne savons pas du tout de quoi demain sera fait.

    Alors quoi ?

    Je ne suis pas grand clair, mais je peux affirmer déjà que ce qui peut nous sauver, de la faillite de tous les systèmes sociaux actuels des démocraties occidentales. C’est la volonté commune d’activer notre système  émotionnel « Affiliation » pour établir des relations « secure » et permettre l’émergence, de la compassion.

    Nous avons une vie actuellement, qui est basée sur un nombre grandissant d’illusions. C’est la course à la consommation, et à la certitude. Nous voyons bien que l’être humain veut éviter la douleur. Et c’est cette stratégie qui provoque sa plus grande souffrance sans qu’il le sache. Pour laisser de la place à notre système émotionnel « affiliation »… Nous devons faire des choix qui engagent nos vies, vers ce qui est vraiment important pour nous… Et j’en reviens encore à « nos valeurs ».

    Matrice ACT

    Passer à la droite de la matrice ACT… C’est regarder ce qui est important pour nous avant de poser une action… Ralentir-Observer-Accepter ce qui est puis faire un choix vers une action engagée vers nos valeurs.

    C’est aussi, tenir compte de tous ceux qui vont rester sur la touche, en plus de ceux qui y sont déjà avec le système élitiste actuel, piloté par le gain immédiat. Vous avez pensé vous aux émeutes qui vont venir si on ne change rien ? Le système précédent a promis le bonheur par l’avoir et bien entendu ça ne marche pas, mais personne ne le dit. Même ceux qui ont des tunes, peuvent, et sont malheureux ! Car la douleur est inhérente à la nature même de la vie ! Nous tellement attaché à la vie… Je vais citer le Dalaï-lama (une fois n’est pas coutume, pour moi) :

    « Si nous n’arrivons pas à comprendre que la nature de l’existence se caractérise par la souffrance, notre attachement à la vie [que nous avons] augmente. Si nous cultivons notre prise de conscience de la nature misérable de la vie, nous surmontons notre attachement cette dernière. »
    (J’ai ajouté entre crochets des mots qui rendent plus « aimable » sa phrase pour les Occidentaux, car certains seraient désespérés…)

    C’est édifiant, non ? Tous les humains souffrent ! C’est normal de souffrir quand un parent décède, mais c’est inévitable ! Vous connaissez l’histoire des graines de moutarde ? (Voir à la fin de l’article)

    Alors ? Dans ce Nouveau Monde ? Aujourd’hui plus d’embrassades, et de poignets de main… Et demain ? Et si nous avions le temps ? Et si nous n’étions pas pressés par la construction collective de nos sociétés ? Comment agirions-nous ? Hier le gouvernement français, et notre président en tête, nous envoyaient pour des élections « à marche forcée » et nous avons payé avec plus de 20000 morts! Demain, ce même gouvernement veut nous envoyer à marche forcée vers la reprise des écoles… Qui va payer la note ?

    • Personnellement quand j’ai évalué la situation, je n’ai pas été voter ! Pourquoi ? Parce que je ne suis pas pressé… J’aurais pu garder Enjalbert comme maire pendant encore un an, pourquoi pas ?
    • Le 11, mais certains de mes patients me demandent si j’ouvre mon cabinet. Et je réponds, mon cabinet n’est pas fermé, mais je ne reçois qu’en téléconsultation. Et ça marche bien ! Et pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur ? Ça fonctionne aussi avec le smartphone. Et pour ceux qui n’ont ni ordinateur ni smartphone, et qui donc ne peuvent pas lire mon article. Je crois qu’il est urgent de mettre à disposition des « cabines de téléconsultation » dans nos villes et nos campagnes ! Ça existe déjà, il suffit d’investir. Mais pour cela il faudrait que nous prenions conscience que c’est l’affiliation et donc la solidarité qui prime… Ce n’est pas encore ça… Personnellement donc, je ne recevrais pas de patients en cabinet avant , le mois d’octobre… J’ai expliqué dans un précédent article pourquoi je ne veux pas me retrouver à l’hôpital quand il sera très chargé… Dès que l’hôpital peut me recevoir, j’irais volontairement au contact avec le virus, à moins qu’avant un vaccin ou un traitement fonctionne bien… Pourquoi pas ?

    Peur ? Moi ? Oui, bien sûr, j’ai peur de souffrir ! J’ai déjà expliqué cela dans mes articles précédents… Je vais reprendre la phrase de Valéria dans Conan le Barbare (j’ai des références moi Mossieur !) :

    « Crois-tu qu’on vive éternellement ? »

    Alors je choisis de vivre, ici et maintenant… Je m’engage dans cette nouvelle existence avec réalisme et en regardant tout le travail à faire… Un beau chantier, ma foi !

    Pleine conscience et compassion.

    On y va, vers ce nouveau monde ? Et comme promis voici l’histoire des graines de moutarde pour finir ce long post du dimanche au soleil. 🙂


    Histoire des graines de moutarde :

    Kisagotami, perdit son seul enfant alors il n’avait que quelques années. Elle était incapable d’assumer son décès, folle de chagrin, elle passait de maison en maison, demandant qu’on le soigne. Finalement quelqu’un eut le cœur et la bonne idée de lui conseiller d’aller demander de l’aide au Bouddha, si bien qu’elle alla le voir et lui demanda de ramener son enfant à la vie.

    Il ne refusa pas. Il ne lui fit pas de sermon, il savait que c’était inutile, vu son chagrin.  En fait, il ne répondit pas du tout à sa question. Il dit seulement : « Apporte-moi quelques graines de moutarde, mais apporte-les moi d’une maison où personne n’est mort. » Elle partit, allant d’une maison à l’autre. Partout où elle allait, les gens voulaient bien lui donner des graines de moutarde. Mais quand elle posait la question : « Est-ce que quelqu’un est mort dans cette maison ? » ils répondaient :« Ne nous rappelez notre chagrin, les morts sont nombreux, mais les vivants sont peu nombreux. » Dans chaque maison elle apprit la même leçon : la mort va vers tous. Finalement, elle laissa le corps de son enfant dans la jungle, revint au Bouddha, et s’assit calmement à ses pieds. Elle ne dit plus rien pendant longtemps. Et elle dit enfin : « Donne-moi un refuge », et elle devint nonne.

     

     

     

     

     

     

     

  • L’impact de la fusion cognitive sur notre vie.

    [et_pb_section fb_built= »1″ _builder_version= »4.0.9″][et_pb_row _builder_version= »4.0.9″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.0.9″][et_pb_text _builder_version= »4.0.9″]

    Comme je l’indiquais dans d’autres articles, il n’est pas possible de changer ses pensées de manière complètement autonome. La plupart des pensées qui viennent à notre conscience ne sont pas choisies par nous mais par les évènements, et les circonstances auxquelles nous sommes soumis. Vous trouvez ça pénible ? Ben quelquefois cela peut nous paraitre très inconfortable, en fonction des pensées qui viennent.

    C’est souvent à l’origine de ce que l’on appelle des phobies d’impulsion.

    Une petite défintion simpose : La phobie d’impulsion est un symptôme psychiatrique caractérisé par la crainte obsédante de commettre un acte qui peut être agressif ou moralement incceptable.

    C’est pour cela que certaines mamans viennent me voir avec des pensées qu’elles ne supportent plus. Par exemple : « Elles se voient en train de noyer leur bébé ou de le jeter par la fenêtre » et c’est insupportable pour elles ! Alors elles culpabilisent, et s’exposent à des épisodes dépressifs qui ont des conséquences certaines sur leurs vies.

    Avec la thérapie d’acceptation et d’engement, le processus mis en oeuvre pour les aider est la défusion cognitive.

    Pour toucher du doigt la puissance de la fusion avec nos pensées, je vous propose un exercice. Cet exercice vient des travaux de Monestès & Vilatte (2011), que l’on peut retrouver dans le livre The Big Book Of ACT Metaphors…

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.0.9″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.0.9″][et_pb_slider _builder_version= »4.0.9″][et_pb_slide heading= »Puisance de la fusion cognitive » image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/ff8fc-image1.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »]

    Prenez une feuille de papier vierge et un stylo. Lancez le disporama et suivez les instructions sur chaque image.

    [/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 1/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/b7885-image2.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 2/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/e0d4c-image3.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 3/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/05042-image4.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 4/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/534ab-image5.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 5/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/28fdb-image6-1.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][et_pb_slide heading= »Étape 6/6″ image= »https://pcarnicelli.wordpress.com/wp-content/uploads/2023/12/c3b3f-image7.jpg » _builder_version= »4.0.9″ header_level= »h2″ background_enable_color= »on » background_enable_image= »on » background_enable_video_mp4= »on » background_enable_video_webm= »on »][/et_pb_slide][/et_pb_slider][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.0.9″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.0.9″][et_pb_text _builder_version= »4.0.9″]

    Peut-être vous êtes-vous aperçu que cet exercice n’est pas facile. Pour la plupart des personnes, à partir du moment où la phrase devient intelligible, un malaise apparaît. Bien-sûr, dans cette phrase il semble que vous vouliez que je meure … Mais je sais bien que ce n’est pas votre intention ! 😉

    Mais vous ne me connaissez pas vraiment et donc, puisqu’il n’y a pas de témoins, c’est moins difficile. Mais la dernière diapo…

    C’est un autre regard que vous y portaez, n’est-ce pas ?

    Vous n’avez aucune intention de tuer qui que ce soit, mais … on ne sait jamais …. N’est-ce pas ? Et si ça se réalisait ? Hein ?

    Déjà vous vous sentez coupable … mais coupable de quoi ? 

    En Fait dans la vie de tout les jours, nous avons des pensées qui nous viennent directement de l’extérieur… Et pourtant … Quel impact sur nous, hein ?

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer)

    Bon travail de défusion … Et haut les coeurs… Tournez vous vers vos valeurs… Et si vous veniez faire ce stage de méditation de pleine conscience en janvier ? Venez avec nous ! Je suis sûr que ça va être génial ! Pour vous inscrire   suivez ce lien ou écrivez-moi.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

  • Une pomme pour comprendre l’acceptation

    Pour comprendre la notion d’acceptation, souvent j’utilise la métaphore « Manger une pomme » (Caitlin Ferriter, 2013)

    La métaphore Manger une pomme est vraiment parfaite  pour introduire le concept d’acceptation.

    Cela peut également être utile dans les cas où un client lutte contre un changement de vie.  Par exemple, les enfants qui quittent la maison, le diagnostic d’une maladie chronique ou la retraite. Chaque fois que le client est fortement incité à comparer le passé avec l’état où sont les choses en sont maintenant.

    L’acceptation, c’est comme manger une pomme.

    Une des raisons de manger une pomme pourrait être parce que vous essayez de perdre du poids, alors vous essayez de rester à l’écart de ce qui est «mauvais» pour vous.
    Ainsi, au lieu de votre collation habituelle de cupcake, vous vous dites que vous aurez une pomme.

    Vous pouvez «choisir» une pomme, mais à quoi ressemblera la consommation de cette pomme?

    À mesure que vous le mangez, vous commencez à le comparer au gâteau. À chaque bouchée, vous vous rendez compte que la pomme n’est pas aussi douce, fondante et aussi bonne que le cupcake.

    Ensuite, quand vous avez fini, vous mangez quand même le cupcake ! C’est un comble non ?

    Nous parlons ici d’une autre façon de manger une pomme :

    Laisser la pomme être une pomme plutôt que d’en avoir besoin ou de vouloir que ce soit quelque chose qu’elle n’est pas…

    Remarquer le croquant de chaque bouchée, le juteux et la douceur de cette pomme. Parce que c’est réellement une pomme et non un cupcake. N’est-ce pas ?

    Bon appétit !

  • Les effets indésirables de la méditation de pleine conscience

    Après mon précédent article sur les dangers de la méditation, dont je vous conseille la lecture, bien sûr ;), aujourd’hui je vais ajouter d’autres effets indésirables potentiels.

    Des études scientifiques sur les bienfaits de la pleine conscience existent. Elles montrent que pour certaines pathologies on obtient des résultats plutôt positifs en général. Par exemple le traitement du stress (MBSR), de la dépression (ACT), de la rechute de la dépression (MBCT), des phobies (ACT, TEVR), des Troubles du comportement alimentaires …. Ou encore de l’hyperactivité.

    DangerMais souligne N. Van Dam (2018 – Mind the Hype: A Critical Evaluation and Prescriptive Agenda for Reseach on Mindfulness and Meditation– édition collective), il y a peu d’études qui alertent sur les effets indésirables.

    1. Méditer plutôt que médiquer.
      Un slogan qui laisserait entendre que la méditation, elle est exempte de dangers contrairement aux médicaments. Or il y a des dangers avérés, la médiation ne remplace pas tous les traitements médicamenteux!
    2. Risque de dépersonnalisation ou de vide mental.
      Ces personnes se voient uniquement comme dans un film et perdent le contact avec la réalité, ce qui est l’effet contraire à l’effet recherché ! Cet effet est particulièrement présent pour les personnes souffrant de troubles dissociatifs ou de paranoïa.
    3. Risque de réveil de traumatismes enfouis sans préparation.
      Pour se protéger de traumatisme, le patient a pu enfouir dans le fond de sa mémoire, un traumatisme, qui peut de réveiller, lors d’une séance de méditation, et réveiller des angoisses insupportables, voire des idées suicidaires enfouies et sans la présence du thérapeute cela peut être dangereux !

    Il ne faut pas oublier le travail de préparation avant, de reprise après les séances, avec idéalement un thérapeute qui peut mettre en garde contre ces effets secondaires… Ce que je fais ici d’ailleurs non ?

    Bon il ne faut pas noircir le tableau, mais garder présent à l’esprit ce magnifique passage de Fantasia… avec un MIckey éblouissant… Et débordé par son ballet…

    La méditation demande une pratique quotidienne pour pouvoir agir, car justement la médiation n’est pas dans le faire mais dans l’être… C’est le changement de mode qui permet le changement de résultat… (Voir article sur le levier de vitesse)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ELC1vzm0NXE&w=560&h=315]

  • Pourquoi est-ce que l’erreur est juste ?

    Je rencontre régulièrement dans mon cabinet des clients  qui vivent des schémas précoces inadaptés et des stratégies précoces inadaptées, qu’ils ont beaucoup de mal a remettre en cause. Sans rentrer dans le détail, qu’est-ce un schéma ? Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ?

    1) Je vais tenter de répondre rapidement à la première question, « Qu’est-ce qu’un schéma précoce inadapté ? » 

    Selon Young :

    • C’est un modèle ou un thème important ou envahissant.
    • Il est constitué de souvenirs, de cognitions, de sensations corporelles et d’émotions.
    • Il concerne soi-même et ses relations avec les autres.
    • Il est constitué au cours de l’enfance ou de l’adolescence.
    • Il est enrichi tout au long de la vie
    • Il est dysfonctionnel de manière significative.

    À l’origine de ces schémas précoces inadaptés, nous retrouvons, un problème au niveau des besoins affectifs fondamentaux non satisfaits, selon 4 dimensions :

    • Déconnexion
    • Surconnexion/manque d’autonomie
    • Normes excessives de contrôle
    •  Manque d’auto-contrôle/ Manque de limites.

    En fonction des problèmes affectifs rencontrés au cours de sa vie, l’individu va réagir selon un mode qui est un regroupement de schémas précoces et/ou de stratégies précoces dormantes…

    Par exemple :

    • Le mode enfant vulnérable avec les émotions : tristesse ou peur, anxiété, culpabilité, honte.
    • Le mode enfant en colère avec les émotions : colère
    • Le mode protecteur détaché : évitement, soumission ou compensation (fuite, sidération, combat)
    • Le mode parent punitif qui est une copie du mode parental
    • Et enfin le Mode adulte sain… Autonomie secure.

    Bon, j’avais dit rapidement… Donc j’arrête là ! Je vous conseille des lectures sur le sujet qui peuvent vous en dire plus. Vous voulez retrouver vos schémas ? Et si vous vous penchiez sur le test YSQ-L3 que vous pouvez trouver sur le Web. Si vous ne le trouvez pas, contactez-moi en remplissant le formulaire au bas de l’article… Je vous enverrai gratuitement, un tableau Excel très pratique…

    2) Et maintenant la deuxième question : « Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ? »

    Imaginons que vous fassiez une sauce « alla norma » maison pour un plat de pâtes (ou un autre plat, comme vous voulez). Vous préparez votre sauce comme vous avez l’habitude de la faire (ou en suivant une recette)  et …. C’est une catastrophe !

    Qu’allez-vous faire ? Rechercher la cause de l’échec… Revoir toutes les étapes… Passer en revue vos souvenirs… Puis… Décider de changer quelque chose… Et recommencer… Si c’est encore un désastre… On peut se poser la question sur la recette choisie.. Non ?

    Tout dépend de la confiance que vous avez dans la recette ! Si vous avez une confiance absolue dans la recette, vous essayez de changer une partie de vos comportements opérationnels… Mais si vous n’avez pas confiance dans cette recette, c’est celle-ci que vous remettez en cause, avant même vos comportements.

    Vous voyez où je veux en venir ? Par rapport à vos schémas précoces ? Comment savoir ce qui est dysfonctionnel ?  C’est le schéma ou vous ? Vous avez souvent l’impression que le schéma est une « réalité » que « c’est comme ça » que seuls vos comportements sont erronés, mais comment faire ? Choisir un nouveau comportement c’est se mettre en danger… Ça fait peur ! Je sais ce que j’ai et je ne sais pas, si je change mon comportement, ce qui va se passer. Je suis anxieux, j’ai besoin d’être rassuré… Or dans mes schémas… La réassurance n’est pas en moi…

    Et voilà… J’ai plus confiance à mes schémas dysfonctionnels qu’à ma capacité à passer aux dessus de mes problèmes… CQFD… Mes schémas sont et restent dysfonctionnels et donc je reste dans mes scénarios de vie en reproduisant à l’infini ce qui ne marche pas…

    Et si je défusionnais de mes pensées ? Si je regardais mes pensées pour ce qu’elles sont, c’est à dire des pensées et non des vérités. Ça changerait quoi dans ma vie ?

    Par exemple : « Je pense que je vais avoir un problème, et que pour être heureux il ne faut pas avoir de problème, donc je ne vais pas faire çà »

    Où est le loup ? Eh, bien si je pense que c’est la vérité, je ne fais rien ! Je vais filer l’exemple, pour comprendre.

    • Vérité ou pensée ? « Je vais avoir un problème ».
      Il y a de grandes chances que ce soit une vérité (Loi de Murphy?)
      Mieux que ça « Je vais avoir un problème » est un truisme. Vous connaissez des gens qui n’ont pas de problème, vous ? Je n’ai jamais eu un jour sans problème dans ma vie… C’est simplement la vie ! LOL
    • Vérité ou pensée ? « Pour être heureux, il ne faut pas avoir de problème »
      Il y a de grandes chances de ne jamais être heureux ou alors pendant de très courtes périodes si je fais cette pensée une réalité pour moi. Si je prends en compte « avoir des problèmes, c’est la vie », alors je considère que cela n’est pas autre chose qu’une pensée… Et donc je pourrai être heureux malgré que j’ai un problème ? Ben … réfléchissons…

    C’est drôle cette manière d’aborder nos pensées… Ce qui semble évident n’est pas si évident… Est-ce que l’erreur est juste ?

    3) Conclusion

    Des schémas précoces dysfonctionnels, des pensées qui se bousculent, des croyances qui se parent des couleurs de la vérité, une confiance en soi qui n’est pas au RDV… Alors nous sommes guidés par des ornières que nous avons nous-mêmes tracées…

    Ce n’est pas si facile que d’aller à la rencontre de l’adulte sain qui se trouve en chacun de nous… Vous pouvez vous faire aider…
    Allez pour rire un peu … Pour faire un homme, mon dieu que c’est long… (Hein Hugues Aufray ?)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3jeYIZg0Ebw&w=560&h=315]