Étiquette : Mindfulness

  • Non la dépression n’est pas réservée aux faibles !

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    La dépression est une maladie extrêmement courante en France actuellement. L’INSERM estime que 25% des Français vivent au moins un épisode de dépression dans sa vie et en 2010 au moins 7,5% des personnes de 15 à 85 ans ont déclaré un épisode de cette maladie. Alors qu’en pensez-vous c’est courant ou pas ? Vous vous rendez compte que 1 Français sur 5 est concerné dans sa vie !

    Le risque le plus important de la dépression est le suicide et celui-ci augmente avec les rechutes… Il est multiplié par 21 par épisode de dépression… Et chaque personne qui a eu un épisode de dépression à un risque de rechute très important, jusqu’à 5 rechutes en moyenne dans le monde. Il existe des protocoles de prévention de la rechute comme MBCT (la thérapie basée sur la pleine conscience) qui est plutôt efficace, et je reviendrai dessus dans un prochain article.

    Aujourd’hui je vais juste aborder l’impact de l’entourage du dépressif sur sa guérison et sa capacité à surmonter la maladie.

    J’entends souvent ces phrases :

    • Il s’écoute trop c’est pour cela qu’il ne peut pas s’en sortir.
    • Il manque de volonté
    • Il est faible

    Est-ce fondamentalement faux ? Non bien sûr… Mais il ne faut pas confondre déprime et dépression… Dans la dépression il y a une notion de durée des symptômes (au moins 15 jours) et il y a une identification des symptômes qui peut être aidée par le Questionnaire de Beck, par exemple.

    Mais comment ça arrive ? Est-ce réservé aux faibles ?

    NON ! Il y a des causes multiples qui ont pu être identifiées :

    • Le stress : Les risques psychosociaux sont un des facteurs déterminants dans beaucoup de cas, mais pour les récidives, nul n’est besoin de ces facteurs.
    • La génétique : Et oui nous ne sommes pas égaux devant le risque
    • Les facteurs toxiques : Alcool, tabac, autres drogues
    • Les facteurs sociaux : le grand écart entre cultures, les stress religieux
    • Les facteurs somatiques : hormonaux, hypothyroïdie, Maladie (VIH, Hépatites)
    • Les troubles psychiatriques associés : TAG, TOC, schizophrénie
    • Les troubles de la personnalité : dépendante, schizoïde, antisociale
    • Et tous les accidents de la vie : Deuils mal vécus, séparation, divorce, violences conjugales

    Alors il n’y a que les faibles ? Vous êtes surs ?

    Combien ai je vu de ces ténors du commercial, ou ces chefs d’entreprises qui « ont réussi » se retrouver dans cette maladie.

    Vous vous croyez à l’abri parce que vous réussissez dans la vie professionnelle ?

    Savez-vous que le burnout guette tout particulièrement ceux qui sont le plus méritants dans les entreprises ? Ce sont les plus « battants », les plus engagés qui risquent le plus … Sont-ils faibles pour autant ?

    Il est étonnant que dans notre pays la dépression soit vue comme « une maladie de faibles qui ne touche que ceux qui s’écoutent trop »… Il serait de bon ton de ne pas s’écouter !

    Et bien si ! C’est justement cela qui fausse les choses… Il est de bon ton de commencer à s’écouter justement… Prendre le temps de… prendre le temps de s’écouter. Une fois malade la volonté ne suffit plus… Aider son organisme à entretenir un bon niveau de sérotonine, c’est plus qu’une question de volonté, pensez-y !

    Vous connaissez le piège du bonheur ? Vous connaissez la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) ? Non ? Alors lisez, un peu, d’autres articles sur ce sujet… Ce blog en est plein. 🙂

    Voici une petit vidéo que je trouve très éclairante que j’ai trouvé sur Youtube … Amusez-vous bien…

     [youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk]

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  • Qui paye le poids du handicap ?

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    Vous connaissez mon engagement pour permettre l’intégration du handicap en entreprise, puisque vous liez, bien sûr, mes articles à chaque publication… 😉 Ok, Ok, Ok… J’arrête de rêver ! Comme diraient mes enfants, je sors ! LOL

    Je reviens aujourd’hui sur cet engagement et ses corollaires. J’ai passé dernièrement un examen, pour valider mes connaissances sur le sujet, de l’intégration du handicap en entreprise et garder le contact avec la réalité de sa perception. Alors je l’ai mis en image « à la une » sur cet article. J’ai passé un bon moment, à répondre aux questions, à lire les documents, à faire les études de cas… Une belle aventure que je conseille à tous ceux qui veulent gagner en efficacité dans l’accompagnement de l’intégration du handicap en entreprise. Après cette introduction un peu longue, je m’en excuse, je vous propose de visite les méandres du handicap, ensemble, à travers une aventure que je viens de vivre cette semaine.

    Je me suis inscrit à un stage de validation des compétences d’animation des protocoles MBCT (dit niveau 2, ou confirmé), car je ne suis que débutant et j’ai besoin de cette confirmation pour m’inscrire dans l’annuaire de l’Association de Développement du Mindfulness, dite « ADM » et pouvoir donc publier mes stages MBCT dans cet annuaire et d’autres… Ce stage est en résidentiel dans le Morvan, et donc j’ai du réserver mon hébergement.

    À titre indicatif voici les tarifs d’hébergement, qui ne sont pas trop chers pour une pension complète quoi que…

    • Chambre triple : 77.44/jour, 309.76/séjour
    • Chambre double : 88.44/jour, 353.76/séjour
    • Chambre individuelle : 110.44/jour, 441.76/séjour

    C’est vrai que ce n’est pas gratuit, bien sûr… Or je suis handicapé… Vous connaissez mon handicap ? Un peu ? Maintenant, n’est-ce pas ? Après avoir lu mes articles précédents… je vais résumer,  le problème actuel.

    Je me lève pour aller aux toilettes 3 fois (les bonnes nuits) à 10 fois (les nuits d’enfer) avec une moyenne à 5-6 fois par nuit pour aller aux toilettes… Et prendre une douche dans le meilleur des cas, quand c’est possible, ou à la bonne franquette, avec du papier hygiénique et le lendemain, dans ce cas, je ne peux plus marcher, car je suis complètement brulé entre les fesses !

    Donc je pourrai ne pas tenir compte des autres et prendre une chambre triple… Après tout s’ils ne dorment pas c’est leur problème… Moi je me lève et je vais aux toilettes quand j’en ai besoin! Mais je ne réagis pas comme cela… 🙁 Alors je prends une chambre individuelle pour ne pas déranger les autres… Et je paye 132 € de plus parce que je suis handicapé et que je tiens compte du confort de mes collègues…

    Hier, je me demandais, mais est-ce normal ? Mon handicap, ne nécessite pas une chambre individuelle, mais mon handicap, qui n’existe que parce que je suis en société le nécessite, qui doit compenser le handicap ? À priori et selon la définition du handicap, c’est bien la société qui doit le faire… Et, bien sûr, elle ne le fera pas ! Je me contente de payer… C’est la double peine ! Je suis handicapé, et je paye un supplément, car je suis handicapé…

    Il y a encore du boulot pour que le handicap soit réellement pris en compte dans notre société, ne croyez-vous pas ? Vous avez des pistes pour améliorer cela ?

     

     

     

     

     

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  • La méditation ? Ce n’est pas très sexy ton truc !

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    Lors d’un repas avec mon épouse et ma cousine, un soir où nous échangions sur nos professions respectives, j’explique à ma cousine que j’utilise surtout une thérapie comportementale et cognitive de 3e génération, c’est à dire qui s’appuie sur la méditation de pleine conscience.

    Ma cousine est infirmière, et me dit connaitre la sophrologie, l’hypnose, mais pas réellement la pleine conscience, et la question arrive : « C’est quoi la méditation de pleine conscience et ça sert à quoi ? »

    Et moi de lui servir la définition de Jon Kabat-Zinn (1994) : « La pleine conscience consiste à porter intentionnellement attention aux expériences internes (sensations, émotions, pensées, états d’esprit) ou externes du moment présent, sans porter de jugement de valeur. » Bon, OK, mais ça sert à quoi d’observer les expériences internes et externes du moment présent ? Je lui réponds : « Ben, quand tu as mal au moins tu sais que tu as mal ! Tu peux percevoir les choses telles quelles sont ! »

    Et Brigitte et Nathalie me répondent : « C’est pas très sexy, ton truc ! Tu ne dois pas beaucoup attirer de clients ? Non ? » J’en suis resté sans voix pendant quelques instants…

    C’est qu’elles ont raison ! Ce n’est pas sexy, mon truc ! Quand tu as mal, tu sais que tu as mal … Tu crois que ça attire du monde dans ton cabinet ça ? J’avais déjà abordé ce sujet dans un précédent article au sujet des dangers de la méditation. Effectivement, ce n’est pas très vendeur que présenté comme cela. Car les arguments pour les autres techniques sont eux très « vendeurs »…

    Par exemple : « Avec l’hypnose évitez la douleur sans effort » ou « Avec, TIPI vous vous libérez de vos phobies sans effort, naturellement et en moins de 10 minutes… »
    Aïe, J’ai du boulot, là !

    Si je commence à expliquer les fondements de ACT… Et la matrice … Je m’éloigne de la phrase-choc qui va rendre vendeur, MON TRUC, comme elles disent… Et même avec un schéma (voir ci-contre) ?

    matrice-client-nuea4Si je dis le piège justement de vouloir « éviter » la douleur ? Alors là je me fais lyncher par la plupart des gens… Bien sûr, je me mets dans l’hypothèse de vouloir « vendre » la méthode et non en m’adressant à la personne qui est devant moi dans le cabinet et qui souffre, car elle a essayé tout le reste qu’elle sait que cela ne marche pas sur le long terme… Qu’il faut toujours recommencer. Car même avec les méthodes miracles… Quand on les a essayées, on sait que dans la durée cela ne marche pas… Cela revient ailleurs et autrement, mais cela revient ! En attendant, mon truc n’est pas sexy… Car avant de venir me voir, ces personnes ont été voir les méthodes plus vendeuses…

    Pourtant que je montre ce graphique à quelqu’un, il me dit … Je n’y comprends rien ! LOL (mort de rire)… J’en conclus que mon truc est clair comme du jus de boudin, et c’est peut-être pour cela que ce n’est pas sexy… Bon allez je montre mon  crobard…. (graphique en langage courant)

    Courbe_douleur_0

    C’est vrai qu’il est bizarre ce dessin… C’est une courbe qui compare la douleur entre deux types de personnes qui ont été soumises à la même épreuve.
    L’épreuve : On envoie une impulsion électrique, à intervalle régulier à la personne testée. L’impulsion électrique est douloureuse, mais non létale, bien sûr !

    Courbe verte : C’est la courbe de la douleur du méditant. On peut s’apercevoir que la douleur suit exactement la courbe de l’impulsion électrique… Sans modification pour les 4 premières impulsions (sur ce graphique)

    Courbe rouge : C’est la courbe de la douleur d’un non-méditant. On peut s’apercevoir sur cette courbe.

    1. Que la douleur persiste après l’arrêt de l’impulsion.
    2. Que la courbe monte moins haut la première fois,
    3. mais progressivement monte plus haut que dans le cas du méditant.
    4. Que la douleur arrive avant l’impulsion par anticipation.
    5. Que globalement la douleur va monter en permanence sur cette courbe.

    Conclusion :

    • La méditation ne modifie que peu la perception de la douleur, elle rend plutôt le stimulus à sa réelle amplitude et donc même peut paraitre amplifier la perception du méditant par rapport au non méditant, un peu comme un antalgique masque la douleur, le manque de conscience de la réalité masque celle-ci.
    • Par contre la douleur n’est plus anticipée et le stress accompagnant l’anticipation disparait.
    • De même que le souvenir de la douleur ne perturbe pas le méditant, alors que le non-méditant va observer un phénomène de rumination… (Si vous voulez approfondir cette recherche, vous pouvez voir une étude faite sur ce site)

    1ère tentative:

    La méditation ne réduit pas la douleur, mais elle agit sur sa perception en supprimant l’angoisse de l’anticipation , et le stress de la rumination post-traumatique.
    Par cette action elle va permettre à la personne de trouver plus de zones de paix, et de stabilité dans sa vie.
    La personne pourra alors apprendre à se recharger par elle-même, pour affronter les difficultés de la vie.

    Et là ? Il me faut un bon marketeur pour rendre le produit sexy …. Ou il me faut des idées…

    2e tentative :

    Avec la méditation on ne vous promet pas une vie sans problème,
    mais plutôt d’apprendre à construire une vie pleine de sens,
    malgré les problèmes qui sont normaux dans la vie.

    C’est toujours long… Et ça marque de sexy, vous ne trouvez pas ? Vous avez des idées ? Personnellement je pense que ce n’est pas sexy, c’est vrai, mais c’est diablement efficace comme truc !

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  • La méditation réduit le risque de rechute de la dépression.

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    Il y a quelques mois j’ai participé à un groupe MBCT, pour le vivre « de l’intérieur ». Ce fut une expérience enrichissante et bénéfique pour ma pratique de la méditation et de mes accompagnements au cabinet.

    Je vous parle de ACT depuis quelques années maintenant, cette thérapie est très efficace contre les troubles liés à l’anxiété, la dépression, la douleur et bien d’autres choses comme vous avez pu le constater.

    La rechute de la dépression est le risque le plus courant suite cette maladie qui est une des maladies les plus invalidantes dans le monde (Source OMS)

    Voici les principaux chiffres :

    • La dépression est un trouble mental courant qui touche mondialement plus de 300 millions de personnes.
    • La dépression est la première cause d’incapacité dans le monde et contribue fortement à la charge mondiale de la maladie.
    • Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
    • Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide.
    • Il existe des traitements psychologiques ou médicamenteux efficaces pour combattre la dépression.

    50% des Français vivront au moins un épisode de dépression dans leur vie !

    Nous sommes tous touchés, directement ou indirectement. Les études portant sur les  rechutes de la dépression montrent que les risques de rechute diminuent d’au moins 20% avec l’utilisation de MBCT conjointement avec le traitement médicamenteux en comparaison avec les traitements médicamenteux seuls.

    Ce n’est pas « magique », mais ça marche ! Bien sûr il reste les dangers de la méditation dont je parle dans mon article.

    Alors comment ça marche ?

    Regardez le schéma ci-dessous :

    Meditation contre depression - 0.png

    Dans ce petit schéma, on peut s’apercevoir que la méditation va agir en 3 points du cercle vicieux de la rechute.

    Vous connaissez maintenant, les 3 piliers de ces thérapies (TCC de 3ème génération) basées sur la pleine conscience comme pour ACT. Être au présent – s’ouvrir – poser des actions.

    Avec MBCT, l’apprenant s’engage dans un protocole de 8 séances (une par semaine) et une journée complète de pratique. Il s’engage aussi à un travail personnel de 45 minutes par jour de méditation. (C’est le temps de pratique quotidienne, pendant 2 mois, nécessaires pour circonscrire la douleur dans le cas de douleurs chroniques.)

    Cela peut sembler long et contraignant, mais c’est à ce prix que la rechute de la dépression est écartée. Je vais lancer un groupe MBCT au mois de décembre, à côté de ST PRIX pour vous permettre de pouvoir vivre cette expérience, sans avoir à « aller sur Paris », ce qui diminuera à la contrainte du temps de voyage.

    J’aime bien cette notion d’apprenant plutôt que la notion de patients, puisque dans le cadre de la MBCT, le thérapeute change de casquette pour devenir instructeur MBCT… je reviendrai sur cette notion dans un prochain article.

    MBCT est aussi adaptée au TAG (Trouble de l’Anxiété Généralisée) et d’autres troubles. Vous pouvez vous renseigner par mail

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  • Un moment de panique ? Les enfants dans le bus !

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    J’ai un métier formidable, car j’apprends tous les jours ! Hier encore j’ai pris conscience de cette chance. Avec une cliente, qui est atteinte de trouble anxieux généralisé (TAG). Elle est sujette à des moments de panique dans ses déplacements. Dans le métro, dans le RER, elle appréhende le moment où le transport s’arrête. Elle attend l’accident potentiel. Elle a une peur panique de la foule, de mourir étouffée dans un moment de panique. Cette peur s’étend à d’autres domaines de sa vie, de plus en plus… Quand elle est venue la première fois, elle était devant un mur, selon ses dires. « Alors, comment envisager de voyager ? De partir en vacances ? Comment envisager d’aller diner chez des amis le soir ? Comment prendre sa voiture à Paris ? Vous vous rendez-compte, et si je reste coincé sur le périphérique ? Dans les embouteillages ? Si j’ai une crise de panique ? Je vais avoir un, accident ! ce n’est pas possible ! » Et elle se met à pleurer doucement… » J’ai tout essayé ! » Et commence la longue litanie de tous ses échecs : « l’hypnose, la PNL, le rebouteux, j’ai même essayé avec la sophrologie, la relaxation…. Rien ne fonctionne, c’est toujours un éternel recommencement, j’en ai marre… »

    « On m’a conseillé les thérapies comportementales. Vous pensez que ça va marcher ? »

    Aujourd’hui nous sommes à la 5e séance avec ACT. Elle arrive avec le sourire : « Hier j’ai pris le RER C et… J’ai fait les exercices que vous m’avez appris… Et ça marche ! »

    – Moi : « Vous en doutiez ? »
    – Elle « Non ! J’étais sûre que ça marchent pour les autres, mais…  »
    – Moi « Mais pas pour vous, c’est cela ? »
    – « Exactement ! »
    – « Qu’est-ce qui s’est passé? »

    Et elle me raconte : « Je fais les exercices tous les jours, je respire, j’observe ma respiration, je me mets au présent chaque fois que des idées dérangeantes se présentent. C’est de plus en plus facile ! Maintenant c’est devenu  un véritable réflexe !  (en 2 mois soit 4 séances) c’est bizarre, non ? »

    – « Que trouvez-vous bizarre ? Vous vous entrainez et ça marche ? »
    – « Effectivement, je m’étonne, moi-même ! Je ne croyais pas que j’y arriverai… Vous avez fait un super boulot ! »
    – « Enfin, c’est quand même vous qui l’avez-fait ce boulot, non ?
    – « Bien sûr, vous avez raison… J’AI fait un super boulot ! Vous m’avez simplement montré certaines techniques »
    – « Yep ! Nous sommes complètement d’accord ! Alors comment ça s’est passé exactement ? Vous êtes dans le wagon du RER… Racontez-moi.. Que voyez-vous, que sentez-vous ? »
    – « Je suis dans le wagon, l’odeur est acre et je la trouve un peu écoeurante, c’est un mélange de parfums et de transpiration, le train s’arrête… Et ne repars pas… Il me vient l’idée que le chauffeur a eu un malaise, ou c’est un panne… Ce n’est pas normal ! Je commence à observer, mon présent… Ma respiration, est lente et profonde, la lumière est un peu voilée, je n’ai pas froid… Je vois mes pensées qui s’agitent un peu comme des enfants dans un bus scolaire (Elle est institutrice)… Je tends mes bras autour d’eux… Calmez-vous mes enfants, vous ne risquez rien, je suis là pour vous aider… Ils se calment… ÇA MARCHE ! Le calme revient, le temps passe je regarde les gens autour de moi… J’observe mes mains, ma respiration, sa profondeur, je suis calme… Je pense à la piscine et au ballon (Voir l’article sur cette métaphore)… Je ne lutte pas je surfe… L’angoisse est venue, et je suis resté au commandes de ma vie… je vis avec mes peurs, qui sont normales ! J’envisage l’avenir… J’ai envie de voyager ! »

    J’ai beaucoup aimé la métaphore qu’elle a construite ! C’est mon cadeau d’aujourd’hui… Une métaphore qui aide à défusionner de ses pensées, les accepter et arrêter la lutte.

    Quand les pensées dérangeantes arrivent… Je les vois comme des enfants dans un bus… Les enfants, sont, et restent des enfants ! Il faut les protéger !  Cela nous ramène à notre position d’adulte…

    Etonnant, non ? Bonne journée à vous !]]>

  • Ralentir, observer, accepter, respirer et enfin vivre.

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    J’ai écrit un article sur « Mettez un tigre dans votre vie pour une vie pleine de sens« , dans cet article je suis comme vous l’avez perçu un adepte du « slow ». Mais cela ne suffit pas bien-sur. Pour ceux qui me connaissent, une de mes valeurs, c’est à dire ce qui donne du sens à ma vie est de partager ce que je découvre. Et bien entendu, j’ai pu constater la pertinence de la méditation de pleine conscience, et de la respiration consciente (Voir mon précédent article).

    Aujourd’hui je vous propose donc un RDV avec moi le mercredi à 13:00 pendant une demi-heure ou une heure. (en général ce sera le mercredi mais il peut arriver que certains mercredi je ne sois pas libre et ce sera … un autre jour cette semaine là…).

    Au programme, je vous propose de commencer par une méditation de pleine conscience guidée en groupe. Puis suivant les semaine nous pour réfléchir individuellement sur ce qui donne réellement du sens à notre vie. Pour cela je vous proposerai un sujet de réflexion sur ce qui est important pour vous. Puis quelques questions qui pourront faire l’objet d’échange, ou pas, selon votre humeur, selon votre envie, selon l’ambiance… Enfin nous nous séparerons en attendant, avec impatience, ou pas, la semaine suivante.

    Pendant ces séances qui ne seront pas enregistrées : Bienveillance et confidentialité sont au programme. Et souvenez-vous « Qu’il n’y a que des occasions, et pas d’obligations ! »

    Alors ça vous tente ? Et si vous preniez 30 à 60 minutes par semaine pour ralentir et vous occuper de vous ?

    Deux mode d’accès en « Visioconférence » ou « Sur place »:

    1. S’inscrire sur Doctolib : http://agenda.carnicelli.fr
    2. Indiquez dans votre inscription si vous venez par « Visioconférence » ou « Sur place ».
    3. Pour se connecter :
      Rejoignez la réunion à partir d’un PC ou d’un Mac, ou d’un système Linux, iOS ou Android :
      http://zoom.us/j/916541076?pwd=LzVSMHRJLzg5VThQd1FRQzdEcGFOUT09
      Mot de passe : Regardez votre confirmation de message sur Doctolib

      Il est possible de se connecter par téléphone si vous n’avez pas de smartphone, il suffit de me demander l’accès.

    NB : Vous pouvez venir sur place avec un tapis de Yoga et une couverture… ou un coussin… J’en ai quelques uns mais peu…

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  • Découvrez comment rendre plus facile la pratique régulière de la méditation.

    museDans un précédent article, j’ai abordé les dangers de la méditation.  Bien sûr vous pouvez suivre le lien, mais je vais vous rappeler les 3 dangers principaux.

    1. Se perdre dans la forêt des pratiques.
    2. Croire que la médiation va régler les problèmes instantanément et sans effort.
    3. De méditer pour se sentir bien et sans douleur, alors que ça ne marche pas, et donc de se retrouver dans une impasse.

    Dans cet article, je vais aborder le deuxième écueil de la méditation : « Rendre la pratique de la méditation plus facile ».

    Personnellement, je pratique la méditation chaque jour, pendant 30 minutes ou plus si j’ai le temps. Mais quel temps serait « bien » pour pouvoir bénéficier des bienfaits de la méditation. Les études actuelles, s’accordent pour dire qu’une pratique régulière de 3 minutes par jour suffit à faire apparaitre un mieux dans sa vie.

    En pratique, je suis passé de 3 minutes à 9 (c’est-à-dire 3X3 minutes) puis à 20 minutes, pour arriver à une pratique régulière de 30 minutes. Quand j’ai le temps, il m’arrive de passer 90 minutes les jours fastes ou seulement une heure quand j’arrive à libérer cette heure…

     Il est indispensable de comprendre que pour que la méditation puisse être « efficace », il est indispensable que vous le fassiez « parce que vous le valez bien ! » et non pas pour « se réparer » ou « par obligation ». C’est un RENDEZ-VOUS avec soi-même, comme on prend un RENDEZ-VOUS avec son meilleur ami. « Je le fais parce que je le veux, et que c’est important pour moi de passer ce temps avec moi, pour observer le monde.« 

    Pas besoin d’autres raisons… Mais … Le monde de fonctionnement « automatique » (le mode faire) revient vite au premier plan si vous n’y prenez pas garde ! Ce n’est pas facile de changer ses « habitudes » n’est-ce pas ?

    tabouretChacun trouve sa méthode… Pour ma part, j’ai vraiment investi dans j’ai investi pour ce moment, mon confort… Je me suis acheté un zabuton de premiers choix, puis un tabouret de méditation parfait pour moi… (Après plusieurs essais)… J’ai acheté une version « portable » pour mon scooter, et une version fixe dans mon bureau… de mon attirail… J’ai testé des programmes d’accompagnement comme Petit-Bambou (que j’ai beaucoup aimé). J’ai acheté des CD de guidages, certains que j’ai appréciés, d’autres que j’ai jetés… J’ai même enregistré des MP3… Que je peux vous envoyer si vous en voulez… Pour cela j’ai acheté un beau microphone, et avec mon Mac j’ai travaillé sur les enregistrements… Puis je les ai testés sur moi…

    Comme vous le voyez, je n’ai pas ménagé mon engagement… Suivant ma philosophie de vie, qui est : « Poser des actions engagées vers mes valeurs« . Or « S’occuper de moi parce que je m’aime » est vraiment important pour moi…

    bol_tibetainRemarquez qu’ici une remarque s’impose. Pour comprendre que cela était important, j’ai commencé par « méditer »… Mince alors ! Il y a une boucle coincée… Je médite parce que c’est important et je découvre que c’est important en le faisant ! Mais comment démarrer ?

    Et c’est là que mon point fort (un de mes points forts) dans la vie se révèle payant ! « Trouver toujours le caractère ludique de la vie« … Pour moi la vie est un jeu !

    Alors tout ce qui me permet de jouer, va m’aider… Voilà pourquoi cette frénésie d’efforts… Pour mon confort… Pour les apprentissages… Jouer à vivre… Pour vivre la vie comme un jeu.

    Et c’est là que je découvre dans ces dernières semaines : Muse : Le bandeau de détection cérébrale… C’est un bandeau qui me permet de suivre les activités de mon cerveau en temps réel. Il est couplé à un programme sur mon smartphone… Quand mon esprit bat la campagne, la pluie tombe dru ! Quand je suis calme et serein… Les oiseaux chantent et la pluie s’arrête ! Il ya plusieurs environnements, la plage, la ville, le désert…

    Chaque fois : Je synchronise mon cerveau avec le bandeau… Puis je médite … En temps réel je suis l’activité de mon cerveau quand je suis en train d’observer ma respiration ou que je pense à mon repas ou mes problèmes… C’est très ludique ! Et tellement facile à utiliser ! Bien sûr je suis sur mon tabouret, sur mon zabuton… Et ça me prend toujours 30 minutes… Mais je suis encore plus motivé pour y aller !

    Alors je vous propose de tester le bandeau si vous voulez. Bien sûr, il est nécessaire de venir me voir pour cela, à ST PRIX.

    Vous voulez tester ? Prenez RENDEZ-VOUS avec moi à mon cabinet et précisez dans la prise de RENDEZ-VOUS c’est pour tester le bandeau… Ce sera gratuit, mais il est nécessaire d’avoir installé l’application : Muse (sur Android ou IOS) et de venir avec vos propres écouteurs. Je vous rappelle que pour prendre RENDEZ-VOUS c’est sur http://agenda.carnicelli.fr

    NB : Si vous voulez acheter le bandeau, suivez ce lien : (vous aurez une remise de 15%)

  • ACT est vraiment efficace pour la fibromyalgie.

    Fibro.pngJ’ai eu plusieurs clientes atteintes de fibromyalgie qui sont venues me voir en ayant entendu parler de l’efficacité des TCC sur la fibromyalgie en traitement complémentaire. La demande initiale est souvent du type « Je veux avoir moins mal. »

    Mais avant d’aller plus loin, vous connaissez la fibromyalgie ? C’est un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps, douleurs associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil. (Pour en savoir plus ? Par exemple cette page.)

    Chaque fois la demande des clientes était donc « je veux avoir moins mal ».  Je parle de mes clientes et non de mes clients, car chaque fois c’était des femmes. Mais le ratio est en cours d’évolution en France, avec la nouvelle méthode de diagnostique et  il approche actuellement de 2 femmes pour 1 homme.

    Bien sûr avec ACT, ce type de demande doit-être comme d’habitude négocié avec la cliente. Souvenez-vous de la pilule rouge dans un précédent article. Attention aux objectifs d’homme mort, vous savez un objectif qu’un homme mort atteindra certainement avant vous ! Ne plus avoir mal en est un … J’en ai parlé dans un article où je décrivais mon vécu de la chose en même que les dangers de la méditation.

    Après négociation et moult prise de conscience sur les stratégies mises en place pour éviter cette douleur, et les conséquences de la maladie. La personne va décider d’y entrer volontairement… Pour cela il suffit de comprendre la métaphore suivante.

    Regardez la pièce dans laquelle vous êtes. Elle vous plait ? Peut-être ou peut-être pas. Imaginons que vous décidiez d’en sortir. Vous avez la clé de la porte… Qu’est-ce qui peut vous empêcher de le faire ? Rien ? croyez-vous ?

    Imaginons maintenant que vous ne soyez pas entré dans la pièce, vous êtes resté dehors… La porte est fermée. Vous avez envie de connaitre la pièce, mais vous ne voyez rien à l’intérieur. Votre envie est là… Pouvez-vous oublier cette envie ? NON ! Vous lutter pour ne pas y aller, et vous vous fatiguez, mais la curiosité aidant… Vous avez de plus en plus de mal à ne pas y aller…  Vous luttez, vous évitez d’y aller… Vous restez avec vos questions sur cette pièce… Vous êtes pris dans un piège lié à la nature même du cerveau humain…. Vous ne pouvez pas décider de choisir à quoi penser ! Vous n’êtes pas un lapin. Vous vous souvenez du lapin ? (Voir l’article) Pour vous libérer, il faudrait d’abord y entrer !

    Vous comprenez ? Pour pouvoir sortir d’une pièce, il faut d’abord y entrer ! Pas facile, d’accepter de vivre avec ses sensations hein ? D’abord, je vous comprends et ensuite je vous y encourage ! Je vous comprends, car j’ai vécu cette lutte, ces évitements face à la souffrance. Je vous y invite, car lorsque l’on apprend à étreindre sa souffrance, cela va mieux très vite !

    Je vais pour terminer vous raconter encore une petite histoire…

    J’habite ST PRIX, charmant port de pêche au bord de la forêt de Montmorency… Bon d’accord, ce n’est pas un port de pêche ! OK… Mais vous pouvez me laisser rêver, non ?

    C’est une petite ville qui se trouve sur le chemin descendant des avions qui vont vers Roissy, à quelque 27 km soit 15 KM à vol d’oiseau environ… Et à l’altitude où sont les avions, ils font du bruit ! Sans compter les gaz d’échappement… (Voir le site de l’ADVOCNAR pour en savoir plus.)

    Je peux vous garantir qu’au début, je passais mon temps à râler après les avions… La vie ressemblait à un enfer, car le dimanche soir c’est un avion toutes les 3 minutes… 12 ans plus tard… Je n’entends plus les avions sauf quand je focalise mon attention dessus ! Comme maintenant, tiens… Il en passe un…

    C’est comme le bruit de la mer quand vous habitez à côté de la côte… ou le bruit d’un ruisseau… la nuit fenêtres ouvertes… Au bout d’un certain temps on s’y habitue… On va plus loin qu’accepter, on peut sortir de la pièce !

    Voilà pourquoi toutes mes clientes ont appris à sortir de la pièce… Est-ce que c’est facile ? NON ! cela demande du travail, mais… je suis avec vous… je vous accompagne…

    Vous voulez sortir de la pièce ? Venez m’y rejoindre ! C’est un « escape game » grandeur nature… On joue ?

     

  • Lâcher prise ou laisser-aller ?

    oiseauxCe soir je vais animer avec Charlène, une de mes anciennes élèves, un atelier sur le lâcher-prise. Et il se trouve qu’hier, tandis que je discutais comme chaque soir avec mon épouse, sur les réussites du jour et les projets du lendemain, sur la terrasse dans la chaleur du jour déclinant, elle me posa la question suivante : « Bien, que j’ai travaillé sur le sujet et que je connaisse un peu la réponse, que penses-tu d’écrire un article sur la différence entre le lâcher-prise et le laisser-aller ? »

    Et nous y voilà !

    Vous avez remarqué dans mes précédents articles sur le sujet que le perfectionniste est celui-ci qui souffre le plus du manque de lâcher-prise. Mais chaque jour produit son paquet de contre-arguments, tous aussi valables les uns que les autres.

    Par exemple : « Et si je lâche-prise est-ce que cela ne va pas être du laisser-aller ? », « C’est contraire à une de mes valeurs qui est la persévérance. »

    Et bien ce qui va faire la différence c’est … devinez un peu ? Bon ok, je ne vais pas faire durer le suspense ! Ce sont les valeurs qui vont faire la différence entre les deux !

    Si vous n’êtes pas sûr de devoir lâcher prise. Vous pouvez vous poser des questions comme : « Et si je continue comme cela, est-ce que je vais me rapprocher de ce qui est vraiment important pour moi et qui dépend de moi ? »

    Si la réponse est non pour une raison quelconque alors ralentissez, voire arrêtez-vous. Observez la réalité sans jugement,  avec vos 5 sens. Observez vos émotions, vos sentiments, vos sensations internes. Observez les pensées associées à ces sensations.

    Que cela soit parce que vous n’en êtes pas sûr ou que cela ne dépend pas entièrement de vous, où que les valeurs pour lesquelles vous vous acharnez ne soient pas réellement les vôtres, mais simplement un « rail » de croyances, qui vous « obligent » à continuer comme cela…

    Attention aux biais de la facilité, et de l’autocomplaisance… Pour faire ce point, il est nécessaire de réellement être « au présent » complètement. N’oubliez pas le piège du fonctionnement « automatique »…
    Pas facile de faire cela ? Hein ? Vous avez raison, ce n’est pas si facile de devenir « humain ». Cela demande de l’entrainement ! Voilà pourquoi je suis heureux d’animer ce soir cet atelier qui intégrera des exercices de méditation de pleine conscience.

    Alors, à ce soir… Et si vous commenciez à travailler réellement sur vos valeurs ? Mais est-ce important ? La réponse est dans la question !

    Pour le fin voici les programme pour ce soir :

    Le lâcher prise : pourquoi faire ?

    • Pour oser se dépasser
    • Pour développer la confiance en soi
    • Pour apprendre à pardonner
    • Pour sortir de la rumination
    • Pour lutter contre la déprime ou la dépression
    • Pour mieux communiquer
    • Pour vivre au quotidien ce qui est vraiment important pour nous
    • Ce qui nous permettra de nous rapprocher d’une vie pleine de sens !

    Comment faire ?

    • Zone de confort v/s grandir
    • Zone d’influence v/s zone de contrainte
    • Passé/Futur/Présent : « Apprendre à sortir de sa boite crânienne »

    Application au quotidien : Mise en oeuvre d’exercices basés sur la pleine conscience et ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement)

    Ce programme vous intéresse ? Indiquez le moi par mail et j’organiserai un autre atelier à la rentrée… Pour aujourd’hui c’est complet… Ah non il reste 2 places, mais ne le dites à personne car avec la chaleur on va dire que c’est complet… non ? LOL

  • Les dangers de la méditation.

    bol_tibetainTout d’abord et que les choses soient claires pour tout le monde, cet article n’est certainement pas exhaustif sur le sujet. Il va simplement relater les dangers que J’AI rencontrés sur la route de la méditation et que j’ai pu identifier.

    Tout d’abord, il y a plusieurs types de méditations, mais bien sûr vous savez cela, n’est-ce pas ? Et bien ce n’est pas si évident que ça pour moi au départ de ce voyage vers et avec la méditation.

    Historiquement vous pouvez voir sur ce schéma ci-dessous que cela vient de loin :

    Capture d’écran 2018-06-05 à 10.41.46.png

    Les pratiques de la méditation ont des origines diverses :

    • Issues du bouddhisme : zen, vipassana, le très riche corpus de la méditation tibétaine
    • Issues du christianisme : oraisons silencieuses des pères du désert
    • Issues de l’islam : la mouraqaba, le soufisme
    • Issues du judaïme : le courant hassidique notamment
    • la pratique laïque : elle est proche des traditions contemplatives
    • Aujourd’hui : La pleine conscience ou mindfulness c’est une pratique laïque issue du vipassana.

     

    Le premier danger c’est de se perdre dans la forêt des pratiques ! Car bien sûr il reste tous ceux qui vont s’appuyer sur des pseudosciences pour utiliser la méditation comme outil d’embrigadement dans leurs dérives sectaires. Donc avant de s’engager dans une pratique quelconque on vérifie ! On se documente sur les origines de la pratique et son but avoué et son but caché… Vous pratiquez une religion ? Pourquoi pas ? Vous êtes athée ? Et alors ? Ça n’empêche pas de pratiquer la méditation. Simplement sachez ce que vous faites et avec qui vous le faites.

    Chaque jour de nouvelles études scientifiques étudient la méditation et concluent aux bienfaits qu’apporte la pratique de la méditation de pleine conscience. Malgré tout ce n’est pas magique et instantané.

    Alors, qu’est-ce que c’est la méditation de pleine conscience ?

    Il s’agit de se tourner délibérément vers l’expérience de l’instant présent, de s’arrêter d’agir pour ressentir son souffle et son corps, écouter les sons, observer le flot de ses pensées avec recul, sans les alimenter ou les relancer.

    Pas facile à faire ? Ou très facile ? Allez savoir…

    Moi-même en expérimentant la méditation, j’espérais pouvoir calmer mon esprit et surtout mes douleurs permanentes liées aux conséquences de mon opération sur à mon cancer du côlon. Mon rêve initial ? « NE PLUS AVOIR MAL AU CUL ».

    En effet, comme le savent certains de mes lecteurs, j’ai été opéré en 1996 et je n’ai plus de colon (colectomie totale) et je n’ai plus de rectum, non plus… Donc j’ai la diarrhée depuis cette époque et je vais aux toilettes entre 15 et 30 fois par jour avec une diarrhée persistante et liquide. Et conclusion : « J’AI MAL AU CUL TOUT LE TEMPS ! » Il y a même des jours où je ne peux pas marcher du tout en raison des brulures entre les fesses… C’est clair pour vous ? je ne sais pas, mais pour moi, il est clair que cela a perturbé ma vie au point même de ne plus me laisser tranquille un instant ! Et cela dans tous mes domaines de vie…

    • Le couple ? Explosé…
    • La famille ? Il fait chier !
    • Le travail ? Pas possible de continuer comme ça !
    • La vie sociale ? Agoraphobie… Vous connaissez ?
    • La santé ? Je n’en parle même pas !

    Et donc je voulais « NE PLUS AVOIR MAL » et … ça ne marche pas !

    Les grandes étapes :

    1. Morphine : A la fin je voyais des dragons descendre du plafond… La route faisait des vagues… Sale temps pour avoir une vie en dehors de la morphine…
    2. La codéine : Cela ralentit le transit… Mais la douleur reste présente… Ça ne suffit pas… Efferalgan Codeïne… pas suffisant
    3. L’hypnose : Ça marche, mais il faut recommencer tous les jours … et cela marche de moins en moins avec le temps… toutes heures on recommence ! C’est terrible…
    4. La méditation : La douleur augmente ! Car j’en suis encore plus conscient… Aïe !

    Et oui la méditation ne fonctionne pas pour supprimer la douleur ! Et même au contraire cela augmente la perception de celle-ci.

    Alors ? Alors j’ai découvert ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) et je me suis aperçu que le problème c’est justement cette recherche en elle-même. Ce n’est pas cela que je recherche… Ce n’est pas « NE PAS AVOIR MAL » que je recherche, mais… « AVOIR UNE VIE PLEINE DE SENS » avec ou sans douleur !

    Et là ça marche ! J’ai toujours mal au cul… J’ai toujours la diarrhée… mais j’ai une vie que j’aime !

    • Le couple ? Une belle histoire d’amour que je renouvèle tous les jours avec mon épouse… Il y a des hauts et des bas … Mais j’adore ça !
    • La famille ? Je suis heureux d’avoir tous ces enfants qui font Ch… et qui m’aiment… Enfin ils sont eux ! Et j’adore ça !
    • Le travail ? j’ai changé de boulot ! J’ai adapté mon travail à mon nouvel état… J’accompagne des gens à aller mieux dans leur vie… Et j’adore ça !
    • La vie sociale ? Je suis membre de plusieurs associations, je m’engage dans la vie de la cité et de mon pays… J’ai des amis, et des ennemis… J’ai une vie riche… Et j’adore ça !
    • La santé ? C’est toujours la douleur ! Je suis toujours handicapé… Quelquefois je en peux plus marcher… Et d’autres fois je vais sur les chemins… J’ai accepté ma douleur. C’est ma compagne intime… Des fois j’en parle comme aujourd’hui… des fois je cache notre intimité, car cela ne regarde que nous deux… Je remercie ma douleur de me rappeler que je suis vivant, à chaque instant de ma vie… Et je pratique la méditation tous les jours pendant une heure… Sauf quand je pars en  retraite pendant 3 à 5 jours…

    Alors ? Le bilan ? Le deuxième danger c’est de croire que la médiation va régler les problèmes instantanément et sans effort ! 

    La pratique tous les jours et une « obligation »… Cela devient aussi un plaisir, à la longue, mais… Pour la plupart des gens que je côtoie. Cet effort est rédhibitoire ! Il y a beaucoup d’abandons à cause de cela… Le bien-être obtenu est réel, mais sans l’effort initial, le résultat peut-être pire que sans la pratique de la méditation. Et cela est normal, car on augmente sa capacité d’observation de la douleur. Et cela n’est pas si facile à comprendre, au début. De plus si le but de la médiation est un bien-être compris comme une absence de douleur, cela ne marche jamais.

    Le troisième danger est de méditer pour se sentir bien et sans douleur, alors que ça ne marche pas, et donc de se retrouver dans une impasse !

    La méditation permet d’observer l’instant présent. De « sortir de sa boite crânienne » et c’est déjà pas mal ! Pour le reste … Il faut faire un travail en parallèle avec une TCC par exemple ou avec son guide spirituel si vous avez une pratique religieuse… Vous imaginez bien que personnellement, comme je suis athée… Je me suis tourné vers les TCC…

    Mon conseil du jour pour éviter ces dangers ?

    1. S’informer sur des sites de confiance, ou avec des gens de confiance, avant de faire un choix de pratique
    2. Ne pas y aller tout seul si c’est possible, c’est plus sécurisant
    3. Se rappeler que seule la pratique est efficace dans ce domaine.

    DangerBien sûr, comme je le disais au début de cet article, ce n’est pas exhaustif. Pour résumer, il y a 3 dangers :

    • Le premier danger c’est de se perdre dans la forêt des pratiques.
    • Le deuxième danger c’est de croire que la médiation va régler les problèmes instantanément et sans effort.
    • Le troisième danger et de méditer pour se sentir bien et sans douleur, alors que ça ne marche pas, et donc de se retrouver dans une impasse.

    Et il y a tous les autres dangers dont je n’ai pas encore parlé… Mais c’est peut-être parce que je ne les ai pas encore rencontrés.

    Vous voulez échanger avec moi à ce sujet ? Contactez-moi.