Étiquette : motivation

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (4/10)

    carotte-batonHier nous avons vu comment faire de petits pas, aujourd’hui nous allons continuer sur ce chemin commencé. Vous préférez quoi ? La carotte ou le bâton ? Nous allons voir ensemble les bénéfices de la carotte.

    STRATÉGIE 4 : UTILISER LA CAROTTE, PAS LE BÂTON.

    Hier je discutais avec mes élèves coachs, et je me suis aperçu que pour certains, la motivation passait par l’auto punition, le jugement sévère, l’autocritique.

    J’aime bien aborder cela par une certaine confrontation à la réalité. Depuis le temps que vous appliquez cette méthode, vous devriez être parfait non ? Ça ne marche pas ? Et si vous laissiez ce bâton ?

    Et si vous commenciez par l’autoacceptation ? Au lieu de chercher une perfection, dans l’absolu, si vous alliez vers un certain optimalisme, comme le prône Tal Ben Shahar.. Faire de son mieux, ce n’est pas être parfait, c’est accepter que quelquefois le mieux ne soit pas parfait. Nous sommes humains, et si vous appreniez l’autocompassion ? (Voir l’article sur la pleine conscience et l’autocompassion)

    Puis nous pouvons aider celui-ci à se fabriquer sa propre carotte, sa propre récompense en reliant ses actions à ses valeurs. « Et si vous faites cela qu’est-ce que cela change sur le long terme ? »

    Nous voulons aussi que le patient reconnaisse ses petits pas dans le sens de la bonne direction. Pourquoi pas consigner nos progrès sur un carnet, au quotidien ? Se dire à soi-même : « Bien joué, tu l’as fait  ! »

     

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (3/10)

    Chaussure PierreNous allons continuer la visite sur la route de la création de motivation. Souvenez-vous dans les deux précédents articles déjà j’abordais ce sujet. Faire naitre la motivation pour un de nos patients avec qui tout semble bloqué.

    Le dernier article traitait de la définition d’un objectif, cet article va traiter de la taille de l’objectif.  Souvent j’entends les coachs, et moi le premier en son temps, dirent « Ayant des objectifs assez grands pour ne pas les perdre de vue » en paraphrasant Oscar Wilde, qui lui parlait des rêves. Cela est valable quand la motivation existe, même sous forme de braises. Mais quand la motivation n’est pas au rendez-vous ?

    FAIRE DE PETITS PAS

    Imaginez que je vous dise : « Nous allons faire 5000 km ensemble… Nous partons demain. »

    Oui ! Vraiment comme cela sans préparation ! Vous vous sentez mal ? Cela vous semble irréaliste. Et pourtant … Il y a 11 ans je marchais moi-même vers un chemin comme cela. Je suis parti du jour au lendemain, seul, avec un sac trop chargé, et sans préparation.Le premier jour cela était bien, puis est arrivé le 2e jour, puis le troisième et là, les souffrances, sont apparues… Une terrible souffrance liée au fait que je suis parti trop vite, sans préparation, j’ai fait mes premières étapes au rythme de 30 km par jour. J’ai failli abandonner… Puis je me suis arrêté chez le médecin qui m’a fait des infiltrations et dit. Arrêt total 3 jours, et après soyez doux avec votre corps…

    Je suis reparti au bout de ces trois jours, en marchant un pas après l’autre… En faisant d’abord de petites étapes puis de plus en plus grandes… Des petits pas… Puis des enjambées plus grandes… Jusqu’à marcher 40Km par jour… Et j’ai fini mon périple de 500km en 5 mois…

    Comment mange-t-on un éléphant ? La réponse est « Par morceaux ! »

    Si l’objectif est trop grand, pourquoi ne pas le découper en petits objectifs qui eux seront faciles !  Eh oui l’idée n’est pas de choisir celui qui me plait le plus, mais parmi ces objectifs qui me plaisent lequel est le plus facile?

    Chaque réussite alimente la motivation. Il vaut mieux 10 petites victoires et 3 petits échecs que 1 grande victoire et 3 petits échecs. La taille importe peu ! Ce qui compte dans les réalisations c’est le nombre de victoires.

    Quand vous posez à votre patient la question suivante : « Sur une échelle de 0 à 10 ou 0 représente « il n’y a aucune chance que je fasse cela » et 10 « Je ferai cela quoi qu’il arrive »… Si la réponse est inférieure à 7 … Changez d’objectif ! Choisissez un objectif plus modeste.

     

     

     

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (2/10)

    ArchèresPour ce deuxième article sur le sujet, je dois rappeler que cet ensemble a été initié à la lecture des lires de Russ Harris, et bien entendu vous pouvez retrouver ici des idées venant un peu de partout.  De l’expérience de mes collègues et aussi bien sûr de mon expérience.

    Après la première stratégie, « relier le but aux valeurs« , voici la seconde : définir efficacement les buts.

    Cela rappelle, la définition des objectifs dans pratiquement toutes les techniques d’accompagnement que ce soit le coaching, l’hypnose, voire la PNL.

    DÉFINIR EFFICACEMENT LES BUTS.

    Plus l’objectif est défini de manière précise et plus nous augmentons significativement les chances de les atteindre.

    Il y a plusieurs manières de s’en souvenir, mais très souvent nous retrouvons les bases de l’acronyme « SMART » 🙂

    S = Specific (Spécifique)

    « Quelles actions allez-vous entreprendre, précisément ? »

    Si le but n’est pas assez précis, comment allez-vous savoir que vous l’avez atteint ?

    Par exemple, « Je veux vraiment travailler cette semaine. » ou « Je veux passer du temps avec mon épouse »…  Il sera difficile de savoir si cet objectif a été atteint, réellement.

    Vous devrez donc aider votre patient (ou client) à définir un objectif plus spécifique , comme, « A 16:00 en rentrant de l’école, après avoir pris un chocolat chaud, je vais m’installer à mon bureau, télé éteinte, et je vais faire tous les exercices de math que j’ai à faire. »

    Ou bien « Vendredi, en rentrant à la maison, vers 18:00, je vais proposer à mon épouse de l’emmener au restaurant de son choix. »

    M = Meaningful (Qui a du sens)

    Est-ce que cet objectif à du sens pour votre patient ? Pour cela il faut vérifier que cet objectif est connecté à ses valeurs. Est-ce que c’est important pour lui (voir l’article précédent). On vérifiera la cohérence avec les autres valeurs… Par exemple « Est-ce que faire cela est cohérent avec votre désir d’être un phare dans la nuit pour vos enfants sans les éblouir, en éclairant les chemins ? »

    A = Adaptive (Adapté, écologique)

    Comment est-ce que cet objectif est adapté à votre vie ? Est-ce que le rapport effort = résultat est cohérent ?

    L’idée de base est de vérifier que la fonction est cohérente dans le contexte du patient. Nous aiderons notre patient à le vérifier, puis à changer de but le cas échéant.

    Si la valeur est la justice est que le but est « de donner un coup de poing à quiconque me traite injustement ». Cela va être clairement inadapté dans pratiquement toutes les circonstances. Cela va vous obliger à être clair avec votre patient avec les bénéfices.

    La pleine conscience va vous aider, et faire pratiquer des exercices de pleine conscience sera un véritable garde fou pour vos patients.

    R = Realistic (Réaliste)

    Il est nécessaire de travailler ici, en pleine conscience sur les moyens, les opportunités plus que sur les aspirations. Si le but n’est pas réaliste, pas sous le contrôle de notre patient nous devons l’aider à le redéfinir, en repartant sur les précédentes étapes.

    T = Time-Framed (Délais fixés)

    Un objectif que n’est pas bornés dans le temps n’est pas un objectif, cela reste un rêve. Cela participe à la spécificité du but.

    Conclusion

    Nous allons de pas en pas… Mettre en oeuvre, les diverses stratégies que je vous propose. La prochaine fois : « Faire de petits pas » alors à bientôt…

    Vous rencontrez des difficultés à mettre en oeuvre ces stratégies ? Et si nous en parlions ? Appelez-moi.

     

     

     

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (1/10)

    cibleAujourd’hui je vais aborder un problème général que rencontrent les coachs et aussi certains thérapeutes. Quand on rencontre un patient ou un client avec qui on n’avance pas ! Il semble même impossible d’avancer. Nous avons bien des techniques pour entretenir voire développer la motivation. Mais quand la motivation est « absente » … Que la personne n’a vraiment envie de rien…

    Vous savez que souffler sur des braises peut ranimer la flamme, à condition de souffler correctement (pas trop, ni trop peu) et que près de cette flamme il y ait du combustible. Car si le feu ne se transmet pas il se consume et meurt.

    Là nous partons du point proche du zéro… Pas de braise, pas de flammèche, rien; le calme plat règne en maitre… Je vous propose de balayer ensemble les 10 stratégies de Russ Harris. Ce sont des stratégies qui m’ont souvent permis d’aider à faire naître le feu. Dans cet article nous allons voir ensemble la première stratégie : relier le but aux valeurs.

    RELIER LE BUT AUX VALEURS

    Comme je vous l’ai décrit dans mes précédents articles sur le sujet, les valeurs sont un puissant moteur pour mettre en mouvement chacun de nous. Avec une certaine difficulté à faire émerger ces valeurs que je détaille dans ces 3 articles.

    Même si la tâche est ennuyeuse, fastidieuse, ou provoque un malaise et de l’anxiété comme c’est souvent le cas. Nous pouvons vérifier avec notre patient : » Est-ce vraiment important pour vous ?  » Et si le patient répond « non » alors, nous pourrions répondre « Pourquoi perdre son temps avec ça, si ce n’est pas important pour vous ? Allons vers quelque chose d’important pour vous ! »

    Si par contre le patient dit que c’est important, nous pourrions dire quelque chose comme : « Comme c’est intéressant. Pouvez-vous me dire en quoi cela est vraiment important pour vous ? Je veux dire qu’est-ce qui compte tant pour vous pour que vous pensiez à faire ça ? »

    Par exemple : « Pourquoi faire ses exercices ? Que voulez-vous vivre en les faisant ? C’est pour découvrir de nouvelles choses ? Ou par aider les autres ? Ou pour faire une différence positive sur le monde ? »

    Si nous pouvons relier le comportement de la personne avec quelque chose qui compte vraiment pour elle, nous sommes susceptibles d’augmenter sa focalisation sur ce but et de faire naitre sa motivation.

    Bien sûr pour cela , il est nécessaire que la personne soit consciente de la valeur qu’elle vit à chaque instant où elle la vit. Ce qui nous ramène vers les exercices de pleine conscience, comme jeter l’ancre par exemple.

    Dans le prochain article, je vous présenterai la deuxième stratégie : définir efficacement les buts.

  • Une vie pleine de sens c’est mon cadeau pour 2017.

    6a00d834209e6353ef01538fc332d6970bL’année 2016 se dirige de son pas de sénateur (un pas lent) vers sa fin. Certains me diront que ce n’est pas un pas de sénateur, car ils passent leurs vies à courir ! Bon OK OK… Je reprends, c’est bientôt la fin de l’année … Ça vous va mieux ? 2017 va donc bientôt commencer et bien entendu elle va ressembler à 2016… Ben, oui … Il n’y a aucune raison que ça change puisque tout va bien !

    Comment ? Tout ne va pas bien ? Le chômage ? Le terrorisme ? La maladie ? Le stress ? Vous voulez que ça change ? Et pourquoi pas ? Faites-le ! Changez donc votre vie. Facile non ? Comment ça ? Non ? Ce n’est pas facile ? Pourtant Yaka ! Fokon ! Facile 😉

    Vous voulez être aidé ? OK… Je vais le faire si vous le voulez vraiment ! Je vous offre 5 séances ACT en collectif et en visioconférence pour commencer l’année avec tout pour pouvoir mettre en place ce qu’il vous faut pour vivre une vie pleine de sens. Ça vous tente ?

    Alors c’est quoi ?

    Vivez l’expérience d’un accompagnement par la méthode ACT. En 5 séances collectives, vous passez à l’action vers ce qui est le plus important pour vous. Autorisez-vous à vivre au quotidien, en pratiquant la pleine conscience et en donnant du sens à vos actions.

    Comment ça se passe ?groupecercle

    1. Vous m’envoyez un email et nous avons un échange par téléphone pour cadrer ensemble votre objectif.

      1. Soit vous pouvez vous engager sur une présence continue aux 5 séances et c’est OK
      2. Soit vous ne pouvez pas vous engager sur une présence effective par visioconférence aux 5 séances et ce n’est pas pour vous.
    2. Après cet entretien, vous recevrez une invitation à une série de 5 visioconférences 
      1. Vous serez intégré à un groupe de travail de 6 à 10 personnes maximum.
      2. Ce groupe se réunira 1h30 le mercredi de 9:00 à 10:30 (Heure de Paris) durant 5 semaines consécutives par visioconférence.

    groupe

    Pourquoi le choix du groupe est pertinent ?

    • C’est un espace protégé où nous explorons notre histoire personnelle. Tout peut-être dit dans un groupe, mais dans le respect d’un cadre bienveillant !
    • Le travail en groupe élargit nos horizons, ouvre des pistes de travail.
    • ACT en groupe est un travail individualisé effectué en situation de groupe.
    • L’attention du coach et du groupe est prêtée à une personne qui demande à partager une problématique actuelle ou un vécu personnel lié à son histoire. Les autres membres du groupe interviennent et interagissent s’ils sont sollicités, interpellés ou touchés par la personne qui travaille.

    Un groupe ACT peut comprendre une dizaine de participants environ ; ici le groupe comprendra 8 personnes et sera animé par moi.

    Soulignons, dès lors, l’importance de la confidentialité; tout peut être évoqué dans le groupe, en sécurité.  Rien ne doit être raconté, à l’extérieur, de ce qui est dit dans les séances de groupe.

    Le groupe est à la fois soutenant et confrontant. Il met en valeur les relations humaines avec les qualités, les faiblesses, le talent, le vécu et la personnalité de chacun. Ce travail favorise l’émergence de parties inconscientes de la personne et, avec l’aide du groupe, chacun peut explorer son histoire personnelle par un travail de reconnaissance mutuelle.

    Les participants échangent et réagissent sur les thèmes qui leur sont proposés. Il n’est pas obligatoire de s’exprimer durant les séances sauf indication spécifique du coach.

    Qu’apporte la participation à ces groupes ?

    • Ces groupes s’adressent à toute personne désireuse d’engager un travail personnel pour vivre une vie pleine de sens.
    • Cette démarche peut être un complément ou l’écho d’une psychanalyse ou d’une psychothérapie individuelle, mais chacun(e) peut prendre part à un groupe sans pour autant entamer une psychanalyse ou une psychothérapie individuelle.
    • ACT en groupe élargit les horizons et ouvre des pistes, qui auraient eu du mal à émerger sans le groupe.

    Calendrier prévisionnel et tarif

    • Ce groupe ACT exceptionnel se réunira de 9:00 à 10:30, chaque semaine, le mercredi à partir du 4 janvier 2017.
    • Cet accompagnement collectif complet est gratuit. C’est mon cadeau pour 2017 !
    • Attention il n’y a que 8 places !

    Vous aimeriez en savoir plus ou participer à ce groupe, peut-être ? Alors, prenez contact avec moi au 06 75 25 34 42 ou par mail pierre@carnicelli.fr.

  • Le soi-comme-contexte au coeur de la pleine conscience.

    HexaflexLorsque je présentais ACT à quelqu’un, je rencontrais souvent un problème autour d’un des points de l’hexaflex (voir schéma). Ce point c’est le « soi-comme-contexte« . Qu’est-ce que c’est que cette bête ? Comment expliquer le soi-comme-contexte à un béotien sans être compliqué ? Sans entrer dans un jargon où le poisson se retrouve souvent noyé plus vite que le chien qu’on a trouvé comme excuse….

    Bon, comme l’explique Russ Harris, en gros l’ACT cible trois principales séries de problèmes avec le soi. Elles sont le « soi étiqueté« , le « soi sous-développé » et le « soi déconnecté« .

    • Le soi étiqueté est le soi en proie à des pensées collantes comme « Je suis stupide », « Je suis nul », ou « je suis intelligent », « Je suis comme je suis… C’est à dire, je suis figé » et cela donne des résultats comme « Je ne peux pas le faire, car je suis déprimé »… Vous voyez le genre d’excuses que l’on peut se mettre en place ?
    • Le soi sous-développé vient d’un manque de connaissance de soi-même. Ils ne savent pas ce qu’ils aiment, ce qu’ils doivent faire pour aller mieux, ce qu’ils veulent en général. Quand on leur demande « Quelles pensées avez-vous en ce moment, ils répondent « Je ne sais pas ! » ou « Je n’en ai aucune »… Mon oeil ! 😉
    • Le soi déconnecté est manifesté par le manque d’empathie, de compassion, de capacité à voir les choses d’un autre point de vue ou de comprendre comment l’esprit d’un autre peut fonctionner. Pas facile d’avoir des relations interculturelles avec ça hein ?

    Souvent les trois problèmes cohabitent ! En ACT nous abordons le soi étiqueté avec la défusion cognitive, nous aidons le patient à défusionner de ses propres autojugements. Pour le soi sous-développé, nous contactons l’instant présent. Nous invitons le patient à apprendre à observer. La clarification des valeurs est particulièrement importante, ici. Pour le soi déconnecté, il est nécessaire de pratiquer, de s’entrainer. le changement de perspective, d’aller vers la prise de perspective « souple ».

    Et c’est là qu’intervient le soi-comme-contexte tel que décrit dans la TCR (Théorie des cadres relationnels) d’où découle ACT. Dans cette théorie le Soi-Comme-Contexte est décrit plutôt comme un processus de prise de perspective souple. Et c’est là que nous pouvons voir que le transcendant/observant n’est qu’un des aspects du soi-comme-contexte et cela avec d’autres aspects comme la défusion, l’empathie, l’acceptation et d’autres encore…

    Dans le schéma ci-dessous, j’ai résumé l’ensemble des aspects du soi-comme-contexte. (D’après Russ Harris)

    le-soi-comme-contexte-en-perspective

    Vous pouvez ici voir que soi-comme-contexte est réellement au centre de la pleine conscience. Et cela nous permet de comprendre « Je,ici, maintenant » à la base de tous les exercices de pleine conscience que nous pratiquons. La prochaine fois, je reviendrai sur le soi transcendant/observant et son utilité dans le processus ACT.

    Vous voulez apprendre à utiliser les exercices de pleine conscience ? Et si vous veniez à un atelier du lundi par visioconférence ? Écrivez-moi pour vous inscrire.

     

     

     

     

  • Vous voulez visiter mon coeur ?

    6a00d834209e6353ef0168ebf54e29970cJ’ai trouvé en me baladant sur les sites des réseaux sociaux un « Therapist’s Heart » qui m’a beaucoup plu. C’était sur le site http://www.goodtherapy.org. Je me suis dit que cela ressemblait tellement à mon coeur que je vous en livre une traduction approximative, mais très ressemblante. Cela peut s’adapter à un psychologue, à un coach, à un métier de l’accompagnement en général.

    Cela se décompose en 12 points…

    Bonne lecture ! 😉

    Remplacez le mot patient par clients, si nécessaire… Ainsi que psychologue par thérapeute, ou coach. J’écris ces mots en italiques.

    1. Je facture mes patients pour mon temps et mon expertise. Mon amour est gratuit.
    2. Je crois que mes patients savent par eux-mêmes, ou ont le potentiel de savoir par eux-mêmes mieux que leur psychologue.
    3. Toutes les pensées et tous les ressentis de mes patients sont les bienvenues.
    4. Mon métier n’est pas de guérir mes patients; c’est d’aider mes patients à se guérir.
    5. Je crois que mes patients peuvent guérir quand ils contribuent à leur propre croissance en faisant ce qui est nécessaire et suffisant.
    6. Peu importe combien mon patient a été autodestructeur ou blessant, je vois que derrière ses couches protectrices, il y a une personne aimable, vulnérable et bonne.
    7. Je suis ouvert au feedback de mes patients. Bien que je sois conscient que je ne suis pas pleinement conscient, je vais examiner de près mon monde intérieur au besoin et prendre en compte mes problèmes.
    8. J’ai confiance dans le fait que je peux aider mes patients, à soigner leurs blessures sans les rabaisser ou rendre leurs luttes encore plus difficiles.
    9. J’ai abandonné mes attentes sans renoncer à l’espoir. J’ai beaucoup d’espoir.
    10. Je ferai de mon mieux pour m’asseoir, et accueillir toute la souffrance que mon patient partage.
    11. Je crois que mes patients ont déjà toutes les réponses, la sagesse et la capacité en eux-mêmes. Mon travail est de les aider à accéder à ces ressources.
    12. Je m’engage à être le gardien de l’intérêt de mon patient et à toujours avoir pour lui le meilleur à l’esprit.

    Vous ajouteriez quelques points ? Et si vous l’enrichissiez ? Allez-y !

  • Le consentement éclairé pour un bon accompagnement.

    matrice-client-nuea4Lorsqu’une personne se présente à mon cabinet pour que je l’accompagne une des premières questions est : « Vous avez fait l’effort nécessaire pour être ici avec moi. Vous avez pris un RV. Vous avez attendu le jour et l’heure de ce RV. Vous vous êtes organisé pour venir ici. Peut-être avez-vous déplacé des choses à faire. Peut-être que le fait d’être ici provoque en vous des émotions désagréables, telles que la peur, la honte, l’ennui. Peut-être aussi que vous préféreriez être ailleurs, par exemple à la piscine, ou au cinéma, que d’être ici. Et malgré tout cela vous êtes ici. Si vous êtes ici, c’est donc que cela vous semble important d’âtre ici. Peut-être espérez-vous quelque chose d’important pour vous en venant me voir. Pouvez-vous m’en dire quelques mots ? »

     Je pourrais aborder ici la notion de valeur, mais ce n’est pas le sujet de mon article. Ici je voudrais vous parler de la manière dont on va aborder la présentation de cette magnifique thérapie qu’est la thérapie d’acceptation/engagement.

     ACT  est une thérapie comportementale et cognitive de troisième génération qui s’appuie sur la pleine conscience. Elle ne promet pas de faire des miracles contrairement à ce que l’on peut lire dans certains livres qui vous promettent que vous pouvez obtenir tout ce que vous voulez à condition de penser de la bonne manière, avec ACT nous ne promettons rien de tel. Dans les livres de développement personnel, nous pouvons trouver deux catégories comme le dit Russ Harris, dans son livre, le choc de la réalité. La première catégorie vous dit que vous pouvez avoir tout ce dont vous rêvez dans la vie, si vous mettez dans la tête de l’obtenir. La deuxième catégorie vous dit que vous ne pouvez pas avoir tout ce que vous voulez, mais que cela ne vous empêche pas de mener une vie pleine et enrichissante. ACT est une thérapie qui est à classer dans la deuxième catégorie comme cet article d’ailleurs.

     Je suis toujours surpris que des gens puissent acheter la première catégorie de livres, moi aussi. Et pourtant en son temps moi aussi je me suis fait piéger, avant de prendre conscience que cette catégorie de livres était culpabilisante, par sa simple formulation, et que finalement, ceux qui obtenaient tout ce qu’ils voulaient, c’était ceux qui écrivaient ce type de livre. Si vous regardez la peu plus près la vie de n’importe quel être humain, qu’il s’agisse de Bill Gates,  de Marilyn Monroe, de Brad Pitt, deux Angelina Jolie, de personnes riches et célèbres, célèbres et influentes ou encore de jeunes athlètes, vous vous apercevrez que personne n’obtient jamais tout ce qu’il désire. Tout le monde peut connaître des frustrations, des échecs, la vieillesse s’ils ne sont pas morts avant, le rejet et la mort. Plus le fossé entre la réalité rêvée et la réalité vécue et grande et plus la frustration est grande, elle aussi. Quand ce fossé est petit, on peut avoir l’illusion que l’on peut le combler facilement. Mais plus le fossé s’élargit et plus nous risquons d’éprouver des difficultés à le faire.

     Je fais partie de la catégorie des gens qui ne vous promettront pas la lune et c’est peut-être pourquoi je n’attire pas les foules. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre, bien sûr ( Sourire).

    Lors de notre premier entretien, je vais souvent commencer avec mes patients ou mes clients par aborder la notion de désespoir créatif que je vous ai décrit dans un précédent article.

    Cela fait je vais aborder la notion de consentement éclairé en indiquant la méthode que j’utilise de manière claire les limites de celle-ci ainsi que les performances avérées quand je les connais. Comme je l’indiquais au début de cet article ACT s’appuie sur la pleine conscience. Or la pleine conscience nous ramène au présent. Donc je vais expliquer à mon patient que nous allons nous appuyer sur les exemples des interactions que nous avons lors de nos entretiens de préférence à des exemples tirés de son passé.

    Cette méthode s’appuie sur la FAP ( Analyse Psychologique Fonctionnelle) et m’oblige à être transparent sur nos interactions, avec la personne, qui se trouve en face de moi. Cela a mis, l’accompagnant que je suis dans une situation quelquefois désagréable, car je n’étais pas pas habitué à partager mes ressentis avec mes patients. Heureusement, ACT  met à notre disposition un outil remarquable de partage :  la matrice ( voir le schéma en illustration de cet article). Je partage avec mon client ma matrice, et celui-ci va naturellement tester le partage de la sienne avec moi. Cela le rassure de voir que je ne suis pas dans une position haute par rapport à lui, mais que moi, aussi j’ai mon intelligence  qui peut me jouer des tours.

    J’ai appris à me tromper depuis tout petit, et vous ?

    Puis je vais lui remettre, une lettre d’engagement sur laquelle nous allons indiquer ensemble les objectifs de son accompagnement et la méthode. Par exemple je vais indiquer sur cette lettre que nous allons utiliser des exemples tirés de nos interactions plutôt que des exemples tirés de ce qui s’est passé pendant sa semaine. Lui indiquer que dans la méthode je lui demanderai quelquefois de faire des exercices ou de ne pas les faire. J’en profiterai pour lui demander de préciser ce qu’il a compris de cette méthode.

    Si vous êtes intéressés par un exemple de cette lettre, alors envoyez-moi un e-mail et je vous renverrai par retour un exemplaire de celle-ci.

     Belle et bonne journée à vous.

  • L’aide peut venir d’où on l’attend le moins.

    forza-noireHier, j’allais à la signature du contrat-cadre entre la région IDF et l’Agefiph, au siège de la région 57 rue de Babylone à Paris.

    Je voulais me garer dans la rue au plus près du 57 et il y avait deux parkings motos très proches. J’ai choisi le plus proche où les motos et scooters étaient garés  en épis dans le sens de la marche. Cela m’obligeait à rentrer dans la place de parking en marche arrière or mon scooter n’étant pas équipé de marche arrière cela m’oblige à pousser mon scooter soit en descendant à côté de lui, soit en poussant en restant assis ce qui n’est pas si facile pour moi, au regard de la longueur de mes jambes et mon état de santé général.

    Pour entrer dans cette place, j’ai donc décidé de monter sur le trottoir et de prendre place en descendant de celui-ci. En faisant cela, je n’ai pas fait attention à un truc très dérangeant sur les scooters. C’est que la béquille centrale est équipée d’un ergot (comme les coqs) qui dépasse à droite du véhicule. Et ce qui devait arriver arriva ! Et j’ai accroché le pot d’échappement du scooter à côté en descendant du trottoir. Me voilà bloqué !

    Si j’avance, je fais tomber le scooter à ma gauche, et, j’imagine, la suite… Toutes les motos par terre ! Et je ne peux pas reculer, car le trottoir bloque ma roue arrière !

    Je réfléchis très vite et je décide d’appeler à l’aide pour éviter la catastrophe. Je crie donc « Au secours ! Aidez-moi ! J’ai besoin d’aide ! »

    Je vois arriver deux jeunes en survêtements et je me dis in peto « Je suis sauvé ! » Eh bien, non ! Je ne suis pas sauvé, car ils se mettent à rigoler. Parlent entre eux. Puis ils tournent le regard et s’éloignent de moi en se moquant de ma situation.

    les-parisiennesAlors je recommence « Aidez-moi ! J’ai besoin d’aide ! » Et je vois deux femmes habillées en tailleur et chaussures à talon aiguille. Deux Parisiennes comme on les imagine. Et l’une d’elles me demande, « On peut vous aider Monsieur ? » Et je leur explique ma situation. « Je suis coincé, il faudrait légèrement bouger le scooter d’à côté sans le faire tomber pour que je dégage l’ergot de ma béquille, du pot d’échappement du scooter d’à côté. » Et hop…

    L’une dit « j’ai mal au dos, mais je vais essayer »… L’autre la suit et les voilà toutes deux en train de tirer le scooter. Et ça marche ! je suis libéré…

    Merci beaucoup mesdames ! J’en reste abasourdi… je suis heureux. J’ai à nouveau espoir en l’humanité, mais je le savais… Il y a du bon en chacun de nous. Et cela me conforte dans mon idée initiale. L’apparence c’est vraiment un truc d’idiot… Regardez la beauté du coeur… C’est le plus important.

    Attention dans cette histoire, il y a un piège… Vous le voyez ? Que vous des jeunes en survêtement ? Et bien voilà, il est là le piège ! Tous les jeunes ne sont pas comme ça ! Je suis sûr qu’il y a du bon aussi sous les survêtements… Je vais de ce pas allez chercher où… je vous raconterai… Pas de généralisation abusive !

    À bientôt

     

     

  • Et si vous preniez part à un diner sans y voir ?

    IMG_5289_DxONous avons, Aurélie et moi, décidé de partager nos passions avec vous, autour d’un repas « sans y voir ». Aurélie est la fondatrice des 5à7 sensoriels, et moi du Coaching autour du pot… Vous imaginez bien que ce type de repas c’est un peu la fête des sens et des prises de conscience. Alors, en partenariat avec le Café de la Paix à Auvers sur Oise, nous avons donc décidé d’organiser pendant ces vacances un repas dégustation… sans les yeux !

    LE DINER SANS Y VOIR !

    Venez expérimenter un repas et des rencontres sans la barrière de l’image, le jeudi 21 juillet 2016 à 20h. L’accueil commencera à 19h30 et permettra à tous de se présenter avant le partage d’expérience.

    IMG_5284_DxO Cette soirée coanimée par Aurélie DUCLOS, Coach sensoriel, association les5a7sensoriels, et Pierre CARNICELLI, psychologue et coach, fondateur du Coaching autour du Pot.

    L’idée pour cette soirée est de vous faire découvrir « un autre point de vue sans vue » sur votre expérience quotidienne. Vous avez des idées sur le handicap ? Avez-vous déjà vécu comme un non-voyant ? Vous imaginez certainement comment cela va se passer… Et si vous le testiez vraiment? Expérimentez par vous-même la privation de la vue pour un soir.

    IMG_5293_DxOAurélie et Pierre vous accompagnent dans un dîner dégustation à l’aveugle, depuis la prise de commande, jusqu’au dessert… Puis, à la fin du dîner, dans le plaisir du regard retrouvé, nous aurons le loisir d’échanger autour du thème du handicap et des 5 sens, et les liens entre sens et relationnel.


    Menu dégustation + vin inclus + animation: 40€ (apéritif et café en sus)
    Réservez votre place, et soyez les bienvenus dans l’aventure sensorielle !
    https://www.weezevent.com/le-diner-sans-y-voir