Étiquette : motivation

  • IKIGAI : Ce mot qui nous vient du Japon, serait-il la clé de notre réalisation ?

    Ikigai rempliDans de précédents articles, j’ai abordé avec vous la notion de « valeurs personnelles » (j’en ai fait au moins 3…), j’ai abordé la notion de Directions de vie choisies pour être plus clair avec tout le monde.

    Je travaille régulièrement avec mes clients et/ou mes patients ( en effet certains de mes clients sont très patients.(Sourire) ) sur cette notion qui est tellement importante dans nos choix personnels.

    Au Japon, les gens sont incités à trouver leur « Ikigaï » c’est-à-dire le centre entre ce qui est « important pour eux » et ce qui est « important pour le monde ».

    En fait ils prennent en compte :

    • Ce que vous aimez
    • Ce pour quoi vous êtes doués
    • Ce dont le monde a besoin
    • Ce pour quoi on est prêt à vous payer

    Vous pouvez ici constater que cela à une correspondance directe avec la recherche d’un emploi c’est à dire une activité qui vous permettra de « gagner de l’argent »

    Pour cela vous partiriez d’où ?

    Pour ma part je pense qu’il est important de partir de soi avant tout. Et donc partir de ce que vous aimez semble un choix judicieux, mais n’oubliez pas que l’on ne peut pas aimer que ce dont on ne connait pas l’existence.

    Comment voulez aimer quelque chose alors
    que vous ne savez pas que cette chose existe ?

    Alors, par quoi commencer ? D’abord observer, et garder l’esprit ouvert !

    Et pour observer, il est nécessaire de ralentir, voire de s’arrêter et de poser sa pelle (voir l’article précédent sur ce sujet)

    Vous savez le faire ? Vous savez jeter l’ancre ? Et si vous appreniez ?

    Méthode pour s’ancrer en cas de tempête :

    1. Poser ses deux pieds sur le sol
    2. Appuyer sur le sol et sentir celui-ci sous ses pieds.
    3. Poser ses mains sur ses jambes (voire sur ses hanches si vous êtes debout)
    4. Aider avec ses mains à pousser vers le sol
    5. Tenir sa tête droite un peu comme si vous aviez un fils tendu du haut du ciel qui vous tire sur le haut du crâne
    6. Fermez les yeux (si vous pouvez) ou simplement regardez le sol devant vous
    7. Souffler l’air qui se trouve dans vos poumons doucement par les marines bouche fermée jusqu’à ce que les poumons soient vides
    8. Ouvrir la bouche
    9. Laisser le ventre se gonfler (le diaphragme suivra)
    10. L’air entre dans vos poumons rapidement
    11. Fermer la bouche
    12. Recommencer à partir de 7 par 3 fois en observant l’air qui sort par vos narines comme si vous étiez un scientifique curieux qui observe cela pour la première fois.
    13. Continuer à respirer par cette méthode en observant votre respiration pendant 3 minutes.
    14. Lorsque qu’une pensée « vous accroche » remercier votre esprit d’avoir fabriqué cette pensée pour vous et revenir à l’observation.
    15. Au bout de 3 minutes, écoutez un son près de vous, puis un son lointain, puis un son très lointain
    16. Ouvrir les yeux ou relever le regard pour observer la pièce autour de vous.

    BRAVO ! Vous êtes revenu dans le présent !

    Maintenant vous pouvez observer vos besoins, vos demandes, vos désirs… Que voulez-vous vraiment vivre en cet instant ? Ce n’est que le début du voyage….

    Pour chercher ce que vous aimez, le voyage va être une exploration du champ des possibles… Un long apprentissage qui finira seulement à la fin de votre vie… Alors est-ce que cela veut dire que jamais vous ne saurez vraiment ce que vous aimez ? À vous de répondre…

    Bon voyage !

     

  • Performance ? Vous avez dit performance ?

    Influence Compétences - Challenge sur l'état émotionnelDans le milieu du coaching où j’évolue depuis près de 20 ans maintenant, j’entends souvent parler de performances. Et il y a de la performance à tout les étages du coaching ! Tellement de performances d’ailleurs que certains en arrivent à utiliser le coaching avec des personnes « à l’insu de leur plein gré » comme diraient certains sportifs.

    Et on en arrive à de la manipulation de base pour arriver à ses fins avec ses collaborateurs, avec ses partenaires et pourquoi pas avec ses enfants. « Mais c’est pour leur bien ! »  Car bien sûr c’est toujours pour leur bien que l’on veut que les autres changent, n’est-ce pas ?

    Je veux que mes collaborateurs soient heureux pour augmenter leur performance ! Bouh… Cela a tendance à me révulser au plus haut point. Et je ne suis pas le seul, manifestement comme j’ai pu le constater lors d’échanger avec mes amis coachs. HEUREUSEMENT ! Sinon je changerais de métier très rapidement.

    Quand la performance devient la conséquence du bonheur et que le but est le bonheur, alors je suis partant.  Quand la performance devient le but et que le bonheur devient le moyen utilisé alors je ne veux plus avancer. Et pourtant ce n’est pas si différent n’est-ce pas ?

    Je vais prendre un autre exemple : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé » une citation de Voltaire. Or on peut constater que la santé est un facteur négligeable du bonheur. Alors que la plupart des gens s’imaginent que pour être heureux il faut être en bonne santé. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet, très controversé, mais tellement étudié par la psychologie positive. Ce n’est pas la santé qui compte, mais la perception que nous en avons.

    Je vais ici faire un rappel pour ceux qui connaissent les études sur Flow, il n’y a rien de nouveau, pour les autres… Regardez la courbe ci-contre. (Dans l’illustration de cet article – en haut de l’article – si vous cliquez dessus elle s’agrandira)

    Vous pouvez constater que l’état de flow s’obtient en augmentant le challenge et les compétences. Challenge fort et compétences fortes nous permettent de rentrer dans le flow et là… TOUT est possible ! Challenge sans compétence = Anxiété … Voilà la source de beaucoup de stress….

    Performance ? Vous avez dit performance ? Et si cela passait par là ?

    Personnellement e me suis aperçu que mes patients et clients pratique ACT avec d’autant plus de plaisir qu’ils ont compris le jeu, qu’ils se le sont approprié et que le challenge, c’est à dire la capacité à changer et d’autant plus grande. Et là… Il n’y a pas photo.

    Dans notre vie, souvent nous ne passons pas à ce niveau, car nous évitons « l’entrainement »… Et si nous allions nous entrainer … Pas forcément longtemps, mais souvent… Je vais de ce pas aller méditer quelques instants… Tandis que le jour décline doucement sous le ciel plombé de Saint-Prix.

     

  • Savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien

    Handicap-tousLes mois se suivent et, quelquefois, se ressemblent. Les années succèdent aux années et le changement tarde à venir en ce qui concerne les mentalités. Souvent nous restons dans les starting-blocks sans jamais rien changer. Prêts à partir et pourtant nous restons là.

    En ce qui concerne le handicap, les gouvernements successifs se sont heurtés à cette dure réalité.

    Bien-sûr tout le monde est plein de bonnes intentions pour les pauvres handicapés mais les normes sont trop difficile à mettre en oeuvre et aujourd’hui où est la priorité ? D’abord le chômage ? D’abord le réchauffement climatique ? D’abord la lutte contre le terrorisme ? et ensuite ? le handicap ? Quand ? Jamais ! C’est évident… Non ?

    Comment-çà, non ? NON ! Ce n’est pas si évident que ça… Et si on commençait à changer les choses en changeant de niveau logique ? Si on commençait à regarder du côté des handicapés eux-mêmes ?

    Parce que vous croyez quoi ? Que le handicap c’est les autres ?  J’ai écrit un article le 8 août 2014 qui est toujours d’actualité. (Vous pouvez le lire en suivant le lien). dans cet article j’écrivais :

    Lors de mes derniers accompagnements, j’ai souvent rencontré, d’abord, la remarque : 

    « Mais cela sert à quoi de savoir présenter son handicap ? Moi je n’en parle pas ! Cela évite de faire peur aux autres et surtout aux employeurs… » 

    Eh bien cela est FAUX : « Ne pas en parler c’est justement faire peur aux employeurs… Vous avez quoi à cacher ? » Savoir présenter son handicap est un moyen de montrer sa capacité d’adaptation et de présenter les avantages réels que nous avons en tant que travailleur handicapé. 

    A la fin du compte, les personnes accompagnées reconnaissent : « Je suis plus à l’aise face aux autres, et je sais quoi répondre quand on me questionne au lieu d’essayer de noyer le poisson, et finalement mettre tout le monde mal à l’aise. »

    Pour éviter cela j’ai créé un stage de 2 jours suivi de 1 mois de coaching qui s’appelle : « Savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien »

    Ce stage est particulièrement adapté aux personnes qui sont dans la situation suivante :

    • J’ai un handicap et je n’ose en parler.
    • J’ai un handicap mais pourquoi demander la RQTH ? Ca ne sert à rien !
    • J’ai un handicap et je n’ose pas demander la RQTH (reconnaissance de travailleurs handicapé)
    • Je viens d’avoir ma RQTH et je ne sais pas comment en parler à mon employeur
    • Je dois intégrer un nouveau poste et je ne sais pas comment en parler ?
    • J’ai des problèmes de communications avec mes collègues et je suis handicapé.
    • Je ne sais pas comment utiliser ma carte de priorité
    • On ne me laisse jamais une place assise dans le métro.
    • Je me dispute aux caisses de supermarché.
    • J’ai peur d’aller au travail
    • Je suis angoissé qu’on aborde le sujet du handicap.

    Vous êtes dans un de ces cas ? Vous connaissez quelqu’un qui est dans ce cas ?

    Ce stage est particulièrement adapté à votre cas ! Vous voulez en savoir plus ? Quand suivre le stage ? Où le suivre ? Comment le financer ?

    pierre@carnicelli.fr ou appelez-moi au 09 82 44 44 12

  • Faut-il être handicapé pour coacher une personne en situation de handicap ?

    Handicap-tousJ’ai aujourd’hui 2 activités professionnelles distinctes :

    • La psychologie (thérapie brèves) & le coaching
    • La formation (coaching, hypnose, ACT, Appreciative Inquiry)

    Je vais, aujourd’hui  aborder spécifiquement la question du coaching qui se subdivise en deux publics distincts.

    • Les chefs d’entreprise de PME et ETI, voire les TOP management dans l’implémentation stratégique en entreprise que j’appelle aussi business coaching. Cette approche s’appuie sur les techniques tirées de la psychologie positive pour accompagner l’entreprise dans son ensemble, par exemple avec l’appreciative  inquiry.
    • Le monde du handicap, avec l’accompagnement des équipes par la sensibilisation des dites équipes, et l’accompagnement des personnes face au handicap acquis ou à l’accès à un emploi avec une approche innovante autour du sujet « savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien. »

    Hier je discutais avec une personne, qui travaille dans les services sociaux, à qui je disais, « C’est fou ! Je viens de rencontrer une dame que je vais accompagner, et le rapport s’est établi quasiment instantanément et nous avons décidé de travailler ensemble pour aller vers ses objectifs »

    Et la discussion a vite tourné autour de l’établissement du rapport : « Comment fais-tu ? Pour établir le rapport si rapidement ? Est-ce parce que tu es toi-même handicapé que cela est plus facile ? »

    Et j’ai donc réfléchi sur le sujet : « Comment établir le rapport avec son client ? »

    Pour que le client veuille être accompagné par moi, il est nécessaire que ce client soit :

    • En sécurité avec moi
    • Avoir confiance dans mes capacités (crédibilité)
    • Se sentir écouté et compris
    • Pouvoir se projeter dans l’avenir avec et sans moi vers ses objectifs.

    La question posée initialement était « Faut-il être handicapé pour accompagner un handicapé ? »

    Et la question pourrait aussi « Faut-il avoir perdu son enfant pour accompagner une personne qui a perdu un enfant ? » Ou « Avoir un chien pour accompagner un propriétaire de chien?  » ou…

    J’arrête cela devient ridicule !

    Si je prends les 4 indicateurs précédents :

    • Pour que la personne se sente en sécurité : Il suffit d’avoir un code de déontologie, et mettre en place un cadre clair et accepté par les deux parties. J’ai dit « clair » et je veux dire « transparent » et « prévisible »,
    • avoir confiance en mes capacités (crédibilité) : je dois avoir une présentation claire (encore ?) et précise. Car ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! » (Voir Boileau)
    • Je passe directement à l’avenir : savoir utiliser les techniques de coaching d’implication, et de responsabilisation. Savoir soi-même se projeter dans l’avenir pour accompagner l’autre dans sa vision, sans interférer dans celle-ci. Cela s’apprend…
    • Et pour finir : se sentir écouté et compris ! Et c’est cela qui prime !


    img_4180Pour établir un rapport
    , il est nécessaire que la personne se sente écoutée et comprise. Bien sûr il y a la théorie, par exemple être formé à l’écoute active sans jugement (voir Carl Rogers). Il y a surtout le principal instrument que nous avons à notre disposition pour ressentir ce que l’autre ressent. Pour cela pour utilisons nos « neurones miroirs » que l’on appelle aussi neurones emphatiques. Mais ces neurones nécessitent d’être entraînés ! Et pour cela nous devons gravir un a un les échelons de l’échelle émotionnelle* en 7 niveaux  (que j’ai reproduit en fin d’article) : (voir mon article sur la frustration). Et le grand secret est LA !!!!!

    Il faut développer sa capacité d’empathie !

    Comment faire cela ? Il suffit de s’entraîner chaque jour… Répéter son entraînement, s’entraîner au lien. Savoir faire la différence entre l’empathie et la sympathie. Ce que l’autre ressent lui appartient ! Et, ce que je peux ressentir, grâce à mes neurones miroirs, me permet d’avoir une porte ouverte dans SON monde ! Suis-je capable de rentrer dans son monde « SANS LE JUGER » ?

    Voilà la clé du rapport : l’empathie.

    Bien sûr il est plus facile de ressentir chez l’autre quelque chose que je ressens chez moi. Mais le piège est alors « La projection de mon monde sur celui de l’autre » car inconsciemment, je vais comparer ! Et comparer c’est juger !

    Alors faut-il être handicapé pour pouvoir accompagner des personnes en situation de handicap ?

    La réponse est clairement : NON !!!! Même si cela semble plus facile initialement, cela est un piège ensuite ! Sans travail, un talent n’est rien qu’une sale manie (comme disait Brassens dans le mauvais sujet repenti).

    Travaillez votre empathie pour établir le rapport… Synchronisation, écoute active, silence… Travaillez, prenez de la peine ! C’est le fond qui manque le moins pour paraphraser La Fontaine.

    Vous pouvez vous entraîner avec moi, pourquoi pas ?

    * Échelle émotionnelle

    1. Engourdissement
      Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.
    2. Sensation physique
      Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication les conséquences). Exemple : les personnes, qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leurs émotions, et ont une stratégie de dissociation par rapport à leurs émotions,or, celles-ci restent à ce moment là, au niveau inconscient. Avoir la même stratégie / dissocié en tant que coach pour les accompagner. Aujourd’hui tu as mal à la tête, imaginons que tu devrais ressentir une émotion à la place ce serait laquelle?
    3. Expérience primaire
      Être conscient des émotions sans être capable d’identifier, et donc pas capable d’en parler et de les comprendre. C’est souvent là que se situeront les personnes que l’on va accompagner.
    4. Différenciation
      Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.
    5. Causalité
      Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.
    6. Empathie
      Aller vers les autres. L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. Faire la différence entre l’empathie qui se situe au niveau de l’émotionnel : « Je me mets au même niveau que la personne pour pouvoir participer et interagir sur la relation » et la sympathie qui se situe au niveau du mental. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. Ce qui inscrit le couple dans la durée, c’est le partage émotionnel. Quand les échanges sont fluides, le mouvement est à l’intérieur, il n’a pas besoin d’être à l’extérieur. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger. Dans tout ce qu’elle dit ou fait, une personne ne parle jamais que d’elle-même, de ses besoins et de ses attentes.
    7. Interactivité
      On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec. Toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).
  • De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (3/3)

    cibleDans le précédent article, je traitais les points 2 et 3 de ce sujet. Aujourd’hui, je continue par les deux derniers points.  Je vous rappelle en deux mots le sujet dont il est question :

    Comment faire pour être sûr que votre client est bien connecté à ses valeurs et que les actions qu’il pose lui permettent de vivre ses valeurs au quotidien ?

    Rappel :

    1. L’objectif peut cacher la valeur
    2. L’évitement expérientiel peut cacher la valeur
    3. Rien n’est important
    4. L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)
    5. L’importance du non vocal

    Donc, hier nous avons traité les 3 premiers points.

    L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)

    Ici un petit rappel sur la notion de valeur. C’est de porter son attention sur ce pour quoi nous avons de l’appétence. Cela ramène le client à un espace de choix. Et il y a un piège lié au langage.

    Le client exprimera ses valeurs sous la forme suivante : »Il faut », « Je dois », etc. Et le thérapeute aura souvent  aura une impérieuse « obligation » sous la forme suivante : le client « doit » trouver ses valeurs ! Et il pourra avoir envie de lui monter ce qu’il « voit », « ce qui est évident pour lui »

    Le risque est alors d’induire :

    • Soit la pliance où le client sous la pression du thérapeute et que le client pose des actions pour lesquelles il n’a aucune appétence.
    • Soit la contrepliance où le client va au contraire s’éloigner de ce qui compte vraiment pour lui, en opposition au thérapeute.

    Le thérapeute doit rester le plus neutre possible dans ce travail pour éviter ce risque et se concentrer sur les indices »non verbaux » et « non vocaux », l’expression du visage ou les indicateurs qui apparaissent lorsque le client est vraiment connecté à une valeur identifiée de manière sûre. Cela nous renvoie à ce que les PNListes appellent la « calibration »

    Ce travail est subtil, car l’intelligence du thérapeute peut et va sans doute lui jouer des tours. Et laisser tomber son intelligence ? Cela passe par « la défusion cognitive du thérapeute » …  Eh oui ! Pratiquer ACT avec ses clients nécessite de le pratiquer sur soi. Quand je vous disais que ACT ne s’apprenait que par une méthode expérientielle… Vous vous souvenez ?

    L’importance du non vocal.

    Quand une action est importante pour le client, le thérapeute prêtera beaucoup d’attention au non vocal. Il faut se rappeler que lorsque nous nous connectons à des choses vraiment importantes pour nous, c’est là que nous montrons les signes de plus grande vulnérabilité. Si ce n’est pas important, alors nous n’avons pas peur de le perdre, alors que quelque chose de vraiment important c’est une autre affaire…

    En coaching nous avons une technique de base qui s’appelle le SPIRE qui va nous permettre d’éclaircir cela… Vous ne connaissez pas cette technique ? Et si vous l’appreniez ?

     

     

  • De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (2/3)

    cibleDans le précédent article, je vous indiquais que je continuerai à traiter ce sujet bientôt. Eh bien, bientôt c’est maintenant. 🙂 Et pour faire suite à cet article, je vous rappelle en deux mots le sujet dont il est question :

    Comment faire pour être sûr que votre client est bien connecté à ses valeurs et que les actions qu’il pose lui permettent de vivre ses valeurs au quotidien ?

    Rappel :

    1. L’objectif peut cacher la valeur
    2. L’évitement expérientiel peut cacher la valeur
    3. Rien n’est important
    4. L’induction du thérapeute (pliance/contrepliance)
    5. L’importance du non vocal

    Donc, hier nous avons traité le premier point.

    L’évitement expérientiel peut cacher la valeur.

    À la question : « Et si vous vous sentiez bien, que feriez-vous ? »

    Le client peut répondre : « Ben, je n’en sais rien. Déjà, je me sentirais bien et ce ne serait pas si mal ! Ce serait le bonheur ! »

    Le client est tellement coincé dans a lutte, contre la souffrance, qu’il ne voit rien d’autre. Le coach (ou le thérapeute) peut alors avec douceur, reprendre le travail que j’ai décrit dans le désespoir créatif.

    Par exemple : « Imaginez que je vous donne, une pilule qui permette de faire disparaître toute votre souffrance intérieure. La prendriez-vous ? Mais avant de répondre, il faut que je vous dise. Vous ne pourriez plus sortir de votre lit. La prenez-vous ? Et si vous ne la prenez pas, qu’est-ce qui est suffisamment important pour vous, pour que vous vouliez sortir de votre lit ? »

    PerspactiveRien n’est important.

    Quand la lutte est vraiment ancienne et ancrée, il n’est pas rare que le client vous dise : »rien n’est important ! »

    Alors là, il est important de ne pas insister pour identifier les valeurs. Et se concentrer sur la validation de l’expérience du client. De lui faire prendre conscience que plus rien n’est important pour lui au coeur de sa souffrance. Par des exercices de pleine conscience, le client pourra identifier où il se situe dans la percpACTive. Puis après un travail sur la défusion et sur l’acceptation. Il pourra revenir sur le travail sur les valeurs.

    Et la suite ? Bientôt !

     

  • Formation ACT à Paris le 21 et 22 mai 2016

    Triflexe ACTVous êtes thérapeute ou coach ou psychopraticien et vous voulez progresser dans votre métier ? Vous voulez découvrir et intégrer une forme de thérapie brève. Alors ACT est pour vous !

    ACT est une TCC de 3e génération. C’est-à-dire une thérapie comportementale et cognitive qui utilise la pleine conscience dans son protocole.

    Vous connaissez la pleine conscience ? En ce moment il y a un effet « de mode » autour de la méditation de pleine conscience avec des ambassadeurs éminents et célèbres comme Christophe André, Matthieu Ricard ou Alexandre Jollien qui partagent avec nous leur quête du bonheur.

    Il existe une autre forme de pratique de la pleine conscience. Ici je ne parle plus de méditation, mais d’exercices de pleine conscience. ACT utilise cette forme d’exercices de pleine conscience que vous pouvez pratiquer n’importe où et pour la durée qui vous va bien.

    ACT s’appuie sur une méthode très simple et pourtant, souvent, contre intuitive, c’est un peu comme pour le vélo (voir mon article à ce sujet). Comme vous le savez, pour ceux qui suivent mes publications, j’arrête la formation, sauf celle-ci. 🙂

    J’organise une formation de praticien ACT, les 21-22 mai 2016 à Paris. (lieu exact en fonction du nombre de participants)

    Ou appelez-moi 🙂

    NB : Pour ceux qui s’inscrivent à cette formation, 5 visioconférences gratuites de suivi sont offertes, pour vous permettre de démarrer votre pratique, en étant soutenu, par un groupe d’analyse de la pratique.

  • Les naufragés du développement personnel.

    ile-deserteLe développement personnel mal compris, mal vécu, est dangereux. Il est même très dangereux ! Je l’affirme, je confirme et je signe.  combien de personnes en déroute j’ai rencontré dans mon passé professionnel.Aujourd’hui, combien je rencontre de personnes qui sont « perdues » qui se sentent seules, abandonnées incomprises. Et pourtant, combien de travail « sur elles » ont-elles fait ?

    Je les appelle, aujourd’hui, les naufragés du développement personnel. Ces personnes ont suivi une formation de coach, ou autour d’un outil comme la PNL, l’analyse transactionnelle, le communication non-violente, et j’en passe et des meilleures. Si vous regardez de près leurs CV, ce sont des personnes qui ont passé ces dernière années à apprendre à se développer.

    Mais autour de ces formations malheureusement, il y a beaucoup de pièges. Je ne veux pas dire que les formateurs ne sont pas bons. Oh non ! Ils sont bons ! Techniquement certains sont même meilleurs que moi dans des domaines où je me considère comme techniquement au top. Je ne remets pas en cause leur technicité, ni leur bienveillance, ni d’ailleurs leurs compétences pédagogiques. Je remets simplement en cause leur spécialisation !

    Pourquoi ? Parce que le développement personnel n’est pas une fin en soit ! Parce que la PNL n’est qu’un outil, et si vous avez un bon outil et même le meilleur outil qui soit. Si vous ne savez pas ce que vous voulez en faire, vous n’en ferez rien.

    Vous pouvez avoir une table à dessin, le meilleur papier, des crayons de qualité, et en plus savoir dessiner si vous n’avez pas d’idées, vous n’aurez pas de résultat.

    La grande question est « Pour quoi faire ? ». Une autre question est « A quoi ça sert le développement personnel ? » On pourrait même se poser la question « à qui ça sert ? »

    Souvent la réponse que je reçois est « Pour être soi-même ! » ou bien »Pour s’affirmer » ou « Pour avoir confiance en moi ou d’augmenter mon estime de moi (on ne sait pas trop en fait) » Et hop c’est parti pour un naufrage annoncé ! Pourquoi ? Parce que pratiquement l’ensemble des objectifs annoncés ne sont pas des raisons suffisantes pour faire un travail de développement personnel. Et donc les solutions proposées correspondent à la demande et termine par une série de « règles de bases » à suivre pour arriver à ce résultat et hop nous voilà parti dans une démarche où l’arbitraire côtoie la logique simpliste.

    Exemple de règles qui, mal comprises envoient le pauvre cherchant dans le mur :

    • Il faut être égoïste : Impact sur la vie de la personne  : Je me retrouve seul !
    • Il faut éliminer les gens négatifs : impact sur la vie de la personne : Je me retrouve seul !
    • Il faut penser positif : impact sur la vie de la personne : Je déprime, je suis nul car je n’y arrive pas…
    • La loi d’attraction c’est facile : impact sur la vie de la personne : Je suis un gros Naze, car je n’y arrive pas

    Et si on regardait un peu ce qui se passe dans la démarche du développement personnel ?

    • D’un coté il y a Sarthe avec « l’enfer c’est les autres » et les accros du développement personnel qui deviennent progressivement ou tendance vers un solipsisme bon teint.
    • Et de l’autre coté un penchant naturel à se laisser porter par la culture et la société, en tendant vers le paradigme suivant : « Le paradis c’est les autres » et effectivement les études de psychologie positive tendent à montrer que le bonheur est toujours lié à une bonne interaction avec son réseau relationnel.

    Alors quoi ? Les autres c’est quoi ? Et si la voie était au milieu ? Au milieu entre le moi d’abord et les autres d’abord… Et si le développement personnel était un truc genre : « Me permettre de vivre, le bonheur au quotidien, avec et sans les autres. »

    Et si la solution n’était pas simple ? Mais une solution comme si souvent dans ce monde « complexe »… Mais notre temps où nous sommes si pressé est-il propice à l’émergence de solutions complexes ?

    Et si on commençait par « ralentir et observer » et si nos DVC (Directions de vie choisies) étaient vraiment les nôtres ? Si nous commencions par nous approprier notre réflexion, au lieu de vivre notre vie par procuration ?

    Un simple axiome peut nous y aider : « Il n’y a pas le feu au lac ! »

     

  • La motivation, l’argent et l’arrêt de la cigarette.

    Capture d’écran 2015-11-05 à 09.25.27 copieCe matin en discutant avec ma fille préférée (LOL je n’en ai qu’une …), sur Facebook, j’ai touché du doigt une évidence que je n’avais pas envisagé réellement comme une réalité. Et pourtant, lisez donc ce qui suit :  « Le 2 novembre au rythme que j’avais à l’époque cela fait 160600 cigarettes non fumées et au prix moyen de 5 € ce qui est une approximation bien sûr : 26650€ d’économisé. Je fumais alors 40 cigarettes/jour et des Gauloises blondes… C’est énorme ! »

    Monique est intervenue sur mon mur en me disant : « Peut-être que cela va motiver certains de mes enfants »…

    NON !!!!

    L’objectif d’arrêter de fumer est un « objectif d’homme mort » (voir mon article à ce sujet).

    Petit rappel :

    « Si l’objectif du client peut être atteint par une personne morte,
    ce n’est pas un bon objectif d’accompagnement »

    Alors l’objectif de ne pas dépenser de l’argent c’est quoi ? PAREIL !!!! Un objectif d’homme mort ! LOL

    Il va falloir revoir vos valeurs d’abord … (Voir mon article sur le sujet du rôle des valeurs dans ma vie)

    Et pourtant …. J’ai réellement économisé 26 650€ alors, où est passé cet argent ? Si je l’avais mis dans une tirelire, je l’aurais aujourd’hui… Bien sûr j’ai fait d’autres choses, mais quoi ? Avez-vous remarqué comme souvent nous n’agissons pas en conscience ?

    Tiens pour vous mes amis un petit questionnaire sur la conscience (la pleine conscience) où en êtes-vous ? Téléchargez le questionnaire et faites-le pour vous… Et parlons-en si vous voulez. Vous savez que je suis toujours à votre écoute 🙂

    Échelle de pleine conscience de Philadelphie

  • Marcher en couple ? Qu’est-ce que ça change ?

    Nous-SantiagoDepuis le mois de juin, je ne suis plus très présent sur le net. Enfin ce n’est pas réellement ça. Depuis juin, je ne suis plus présent à mon blog 😉 Car je suis resté en contact avec mes amis et ma famille par les réseaux sociaux. Et certains parmi vous ont pu voir les photos de mon périple à Santiago de Compostella.

    Eh oui ! Pour ceux qui ne le savaient pas, j’ai encore fait le Camino et c’est la 4e fois que je marche sur ces magnifiques chemins. Cette ambiance si particulière. Et cette fois j’ai marché avec… Mon épouse ! Cette fois nous avons fait le grand saut. Le Camino Francès entier et ensemble. 🙂

    Nous pamplonaL’année dernière nous avions « essayé » de marcher ensemble et nous avions parcouru 380 km (environ) par le Camino Primitivo en 15 jours. Et bien cette année nous avons doublé la mise en faisant 720 km (environ) de Pamplona, juste avant Puente la Reina qui est le début du Camino Francès, jusqu’à à Santiago.

    Alors ? Quel bilan ?

    C’est un plaisir de marcher avec elle 🙂 Et oui nous n’avons pas divorcé,et je dirai même que nous avons resserré les liens du mariage. J’avais entendu dire que marcher avec son conjoint c’est une épreuve qui met le couple à rude épreuve.

    Je aujourd’hui convaincu que c’est vrai ! Et je rajouterai que : « Marcher avec l’autre, met le couple face à l’épreuve de la vie en continu et en concentré, et si ça passe, quel pied ! »

    Nous-camino1Pourquoi ?

    Parce que marcher c’est une épreuve physique. Nous ne sommes pas dans notre tête… Enfin si au début certainement, puis petit à petit la conscience du chemin vous prend. Petit à petit vous êtes à la marche et à ce que vous faites… Et petit à petit vous devenez enfin conscient du moment présent.

    Pour moi, et pour Brigitte qui sommes des adeptes de la méditation de pleine conscience, ce fut une expérience extraordinaire où la conscience vient en marchant… sans aucun effort, elle s’impose à nous.

    J’avais fait le chemin seul auparavant, et j’avais déjà touché cela du doigt. Mais avec la présence de l’autre, la présence à l’autre est nécessaire pour se comprendre, se supporter, s’aider… Sans envahir l’autre, sans le priver de SON expérience.

    Les épreuves du chemin viennent à vous sans que vous les appeliez :

    • La fatigue de la montée pour nous deux
    • L’épreuve de la marche au-delà de 20KM à cause de ses pieds ultra sensible
    • L’épreuve des descentes pour mes genoux (et les siens)
    • L’épreuve de la chaleur pour moi qui me déshydrate si facilement
    • L’ongle du pouce qui devient bleu pour moi
    • Chinche, les punaises de lit, pour elle
    • Les coliques néphrétiques pour moi
    • La gastro pour elle
    • Ma diarrhée permanente, moi qui n’ai plus de colon
    • Sa difficulté à s’endormir ailleurs que chez elle

    En rajoutant, tout ce qui pourrait nous séparer :

    • Les rythmes de marche différents, car je ne peux pas manger de « toute » la marche donc… Je préférerai éviter les pauses. Alors qu’elle a besoin de pauses toutes les heures.
    • Le besoin de silence de l’un quand l’autre voudrait parler
    • Celui qui chante tandis que l’autre reste attentif à sa douleur.
    • Celui qui se tait quand l’autre aimerait l’entendre.

    Pas facile, hein ?

    On pourrait se demander « mais qu’allaient-ils faire dans cette galère ? » comme le dirait si bien Géronte, dans les fourberies de Scapin de Molière… (remarquez le pluriel).

    Et c’est là que revient la question fondamentale sur le bonheur : c’est quoi le bonheur pour vous ?

    Pour moi je le répète : le bonheur c’est de vivre une vie pleine de sens portée par mes valeurs. (voir l’article qu’est que le bonheur ?)

    nous-ombreEt c’est là revient la méthode ACT que je pratique maintenant, assez souvent. Quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce que je veux vivre dans ma vie ? Dans mon couple ? Être conscient de ce que je vis.ralentir,  observer, accepter la réalité et poser des actions engagées et connectées à mes valeurs….

    Alors quelles sont-elles ces valeurs ? Et pour vous ? Que voulez-vous vivre dans votre vie de couple ? Dans votre vie de tous les jours ? Qu’est-ce qui est réellement important pour vous ? Êtes-vous dans la réalité du moment présent ou vivez-vous des rêves dans votre tête et qui vous illusionnent ?

    Être libre ou être heureux ? Être libre en étant réellement heureux…  Ne pas courir après des ombres en s’imaginant que c’est la réalité…. Moi j’ai choisi, et vous ?