Dans cet article nous allons terminer ce voyage sur l’identification de nos valeurs. Vous avez eu le temps de tester celles-ci dans l’article précédent et vous avez trouvé certaines boucles coincées dont vous n’arrivez pas à vous sortir. Qu’est-ce qu’une boucle coincée ?
C’est un cercle vicieux que l’on rencontre quand on veut traiter un problème lié en utilisant les stratégies automatiques que nous propose notre cerveau. Pour faciliter la relation que j’entretiens avec avec ce compagnon de route qu’est mon cerveau, j’ai décidé de lui donner un nom. Je l’appelle désormais « Max », en référence au film Mad Max, car c’est vraiment une relation de folie que nous entretenons ensemble. 😉
Cela me permet d’avoir un véritable dialogue avec lui. Et éviter les
« on fait »,
« on dit ça »,
« on devrait faire comme ça »,
« normalement il faut faire comme ça »
Car ces expressions sont vraiment contre productives, car elles provoquent une généralisation, des situations vécues, qui est abusives. Ces expressions ont, aussi, la faculté de provoquer en nous la reconnaissance implicite de règles qui n’ont aucune réalité dans la vraie vie, mais qui s’imposent à nous par ce manque de dialogue intérieur. (En ACT, cela s’appelle la fusion cognitive (voir article à ce sujet et faites l’exercice ce cette page)
Un petit rappel sur les stratégies automatiques dans le schéma ci-dessous. Regardez la partie gauche de ce schéma. Vous verrez les 3 stratégies (lutte, évitement et résignation) qui coincent notre perception des choses. Ces stratégies nous permettent un règlement du problème à court terme mais augmentent la douleur perçue de la situation à long terme, d’où le terme de boucle coincée.
Alors comment sortie de cette situation ? Il y a une solution
Je m’arrête ! je respire… je suis vivant ! J’observe autour de moi… La grisaille du ciel… j’entends le bruit des perruches… je suis vivant… J’observe ma respiration… Elle se calme… J’observe mes jambes qui tremblent… Elles finissent par se calmer… Je regarde mes pensées pour ce qu’elles sont… des pensées … Et je me fais un coup d’aïkido verbal… (voir la photo de mon montage personnel) Je peux vous envoyer le PDF de ce montage sur simple demande par email.
Pour expliquer l’utilisation ce processus, je vais prendre un exemple de ma vie.
Comme vous le savez si vous avez l’habitude de lire les articles de ce blog, une de mes valeurs c’est d’être gentil et bienveillant au quotidien. J’ai pris ma retraite au 1er janvier de cet année, et je reste actif à mon cabinet (cumul emploi – retraite) car ma retraite est vraiment toute petite et que j’ai encore une bonne forme et que j’aime ce que je fais et j’ai l’impression d’être un peu utile aux autres.
Par contre j’ai réduit mon activité hebdomadaire, pour me permettre de jouer un peu plus à la pétanque. et donc j’ai moins de créneaux à mettre à la disposition de mes clients. Certains de ceux-ci veulent avoir un RDV rapidement et souvent ils essayent de passer en force pour obtenir un RDV rapidement, en indiquant « c’est une urgence ». Or j’ai indiqué dans Doctolib que je ne prends pas « d’urgence » et qu’il faut aller aux urgences psychiatrique de l’hôpital le plus proche. mais non, ils insistent !
Au début, il m’est arrivé de céder pour ne pas avoir à refuser un RDV, car cela est vraiment inconfortable. Car bien entendu, certains vont essayer de me culpabiliser et vont se positionner en victime pour jouer au jeu psychologique bien connu et souvent inconscient (triangle de Karpman : sauveteur- victime – persécuteur).
Il m’est arrivé de céder, et de donner un RDV « hors cadre » et cela au détriment de la relation avec mon épouse, au détriment de mes entrainements, et/ou de mon repos bien mérité. Et ensuite je m’en veux ! Ce qui augmente mon inconfort… Me voilà dans la boucle coincée.
Juste 7 questions… 7 questions pour rester dans la vie que je veux vivre… (Je mets les réponses que j’ai données en même temps)
1. Qu’est-ce que j’observe avec mes 5 sens ?
Que lorsque le client me décrit sa situation d’urgence, je ressens un malaise intérieur. Que j’ai envie de me libérer de ce malaise. Que le client semble être en souffrance. Qu’il exprime son sentiment d’urgence.
2. Quels sont les hameçons qui se présentent ?
Max (mon cerveau) m’envoie la pensée que je peux l’aider. Que c’est mon rôle de le faire. Que je ne peux pas dire NON.
3. Qu’est-ce que je ressens quand ces hameçons se présentent ? Où dans mon corps ?
Je ressens une gêne à la poitrine, un poids dans l’estomac.
4. Qu’est-ce que l’on peut me voir faire quand je mords à l’hameçon ?
Je cherche une solution pour l’autre. Je plonge vers mon agenda Doctolib. Et je donne un RDV après 20:00 où à 12:00…
5. Qu’est-ce que l’on verrait faire à la personne que je veux être ?
Je resterai bienveillant, je redirigerai calmement le client vers les urgences psychiatriques sans me justifier, sans chercher à me dédouaner de mon intention, sans chercher à être apprécié par l’autre, avec calme et fermement. je lui indiquerai de prendre le premier créneau de libre et d’activer l’alerte sur l’agenda, pour prendre une place plus proche si un RDV se libère.
6. Qui et quoi est important dans pouvoir faire cela ?
C’est important, car cela me permet de vivre toujours dans la joie, et dans l’amour. Je protège les autres, je les aime et c’est important pour moi. Je protège mon épouse, mes enfants et mes petits enfants en restant disponible pour eux aussi. Je reste présent pour mes clients en ne les laissant pas sans solution.
7. Qu’est-ce que je ressens quand je dis que cela est important ? Où dans mon corps ?
Je me sens connecté à la vie pleinement ! Je me sens épanoui… Mon corps est apaisé, tout semble facile…
Ben voilà… J’ai appliqué ROAR (voir mon article sur ROAR) et je reste connecté à mes points forts… Étonnant non ?
Nous arrivons au terme de la série des 5 articles sur vos valeurs… N’hésitez pas à me faire un retour, je lirai vos commentaires avec plaisir.
Dans cet article pour aborderons les points les plus rapides et cela justifie que ces deux points soient traités en même temps. Rappel des épisodes précédents : Cliquez sur le lien pour accéder aux articles correspondants
Ensuite on va nommer les points forts que l’on veut développer dans chaque domaine concerné
On va vérifier que ces points forts sont connectés à nos valeurs.
On va tester valeur par valeur la réalité des hypothèses identifiées comme des valeurs au quotidien.
Maintenant que vous savez par quel domaine commencer, c’est le moment de la faire. Vous avez la liste des domaines à traiter et vous avez identifié vos points forts et vos valeurs dans ces domaines.
Avant de commencer ce travail il est indispensable de se rappeler quelques bases :
Si je ne maitrise pas du tout un sujet et que la difficulté à faire est grande je suis paralysé par le stress
Si je maitrise parfaitement un sujet et qu’il n’y a aucune difficulté je m’ennuie
Je ne suis réellement motivé à faire que si cela à du sens pour moi, et que si la difficulté me permet d’exprimer pleinement ma maitrise du sujet en autonomie, et que cela me challenge et stimule ma créativité.
Ce qui donne le tableau suivant :
Vous comprenez que pour entretenir votre motivation, vous ne devez choisir un chemin facile mais pas trop….Dans son livre « La vérité sur ce qui nous motive », Daniel Pink décrit le schéma de la motivation. J’ai résumé cela dans dans le schéma ci-dessous.
Ce schéma rajoute une notion très importante : Pour aller vers la maitrise, il est indispensable de vivre des réussites et des échecs. Acceptez-vous les échecs ? Si vous vous interdisez les échecs, alors vous vous interdisez la maitrise.
En conclusion de ce qui précède :
Appuyez-vous de manière préférentielle, sur vos points forts pour vous permettre de vivre vos valeurs (directions de vie choisies)
Alors vous allez commencer par quoi ? Quelle valeur à vivre au quotidien ? Dans quel domaine de vie ?
Gardez à l’esprit pour la suite :
Je choisis le domaine où commencer
Je choisis la valeur à vivre au quotidien et les points forts à utiliser
Je me lance :
Réussite bravo je passe à la valeur suivante
Échec : Bravo, j’ai appris une méthode qui ne marche pas et donc je change de méthode et je repasse au point 3
Si je boucle au point 3 et que je ne vois pas de moyens d’en sortir, j’ai découvert ce que l’on appelle un hameçon en ACT… Alors, je lis l’article suivant qui va expliquer comment en sortir
Vous vous lancez ?
Utiliser un carnet pour noter vos progrès et les hameçons rencontrés. RDV au prochain article.
Aujourd’hui suite de la série d’articles sur les valeurs en ACT. Cet article va balayer le point 2 de la série commencée la semaine dernière. (Voir Article)
Rappel des épisodes précédents dans ce programme :
On va vérifier que ces points forts sont connectés à nos valeurs.
On va tester valeur par valeur la réalité des hypothèses identifiées comme des valeurs au quotidien.
Cette fois ce sera le point 2 : Balayer l’ensemble des domaines de vie, pour choisir où commencer. J’ai choisi de découper le champ des possibles en 10 parties, en tenant compte du fait que pour manger un gros gâteau, il vaut mieux le couper en petites parts, quitte à en prendre deux, si la première part ne suffit pas à nous rassasier.
Dans le schéma ci-dessous je vous présente la carte des domaines de vie :
Je vous propose de commencer ce travail avec cette carte. Pour chaque domaine de vie, je vous invite à mettre une note de 0-10 pour les deux items :
Importance pour vous
Satisfaction dans ce domaine
Faites cela en pensant ce que vous vivez actuellement ! Vraiment au présent… La question n’est pas est-ce que ce domaine est important pour moi dans l’absolu, mais réellement maintenant ! Prenez votre temps, mettez-vous au présent… Pour ce faire vous pouvez faire 3 minutes d’espace de respiration, par exemple.
Voici l’espace de respiration si vous ne l’avez pas encore téléchargé :
Puis posez-vous la question pour chaque domaine de vie… Est-ce que je veux y passer beaucoup de temps ? Est-ce que cela donne du sens à ma vie que d’y passer du temps ?
Quand vous aurez balayé l’ensemble des 10 domaines de vie, lisez la suite …/…
Alors qu’en déduisez vous ?
Pour quoi voulez-vous commencer ? Quel domaine important pour vous ne vous donne pas assez de satisfaction ? C’est par celui-là qu’il faut commencer, en suivant l’adage suivant :
« Dans la vie l’important c’est de faire ce qui est important ! »
Je vous propose maintenant de commencer à identifier ces valeurs que vous voulez vivre dans chaque domaine de vie. Et avant cela, un rappel important sur cette notion de valeur. Qu’est-ce qu’une valeur ?
Elle a 3 critères essentiels à respecter :
Elle donne du sens à ma vie
Elle est sous mon contrôle (ne dépend que de moi).
Je peux la vivre chaque jour
Ce que n’est pas une valeur :
Une règle imposée par mon environnement, sauf si cette règle n’en est pas une et qu’elle peut changer en fonction du contexte, et que cela donne du sens à ma vie.
Un objectif à atteindre un jour. (Comme de se marier ou acheter une maison ou avoir un enfant…) car je ne peux pas le vivre chaque jour.
Une solution à un problème. (Comme je veux être aimé par mes enfants, je veux avoir confiance en moi, je veux que mes enfants soient heureux…) Car ce n’est pas sous mon contrôle (bien que souvent je le pense)
Exemple de valeur à vivre :
Je veux être gentil et généreux, car :
Cela me rend heureux de l’être. Et quand je ne le suis pas je me sens mal. J’ai l’impression que la joie n’est pas en moi.
Alors on y va ? On commence la recherche dans tous nos domaines de vie ? je vous propose deux méditations que j’ai enregistrées lors des groupes de soutien à la méditation que j’ai animé.
Partie 1 (20 minutes environ)
Partie 2 (20 minutes environ)
Exemples de questions (d’après Kelly Wilson) que vous pouvez vous posez (voir méditations ci-dessus)
1 – Les relations familiales
Quel genre de frère/sœur, fils/fille, oncle/tante voulez-vous être ?
Avec quelles qualités personnelles aimeriez-vous contribuer à votre environnement?
7 – Loisir/Détente
Quels genres de hobbies, d’activités sportives et de loisirs appréciez-vous?
De quelle manière vous détendez-vous?
De quelle manière éprouvez-vous du plaisir?
Quels genres d’activités souhaiteriez-vous commencer à faire?
8 – Spiritualité.
Il s’agit ici de votre définition de la spiritualité. Elle pourrait simplement répondre à une communion avec la nature, ou représenter plutôt une participation dans une pratique religieuse formelle.
Qu’est-ce qui dans ce domaine est important pour vous?
9 – Citoyenneté/Environnement/Vie communautaire
Comment aimeriez-vous contribuer à votre communauté ou à l’environnement, par exemple par du volontariat, ou du recyclage, ou un support à des groupes, à des organismes de charité ou à un parti politique?
Quelles sortes de milieux souhaiteriez-vous créer à la maison, au travail?
Dans quel genre de milieu aimeriez-vous passer plus de temps?
10 – La santé/Le bien-être physique
Quelles sont vos valeurs quant au maintien de votre bien-être physique?
Comme aimeriez-vous prendre soin de vous ?
De quelle façon voulez-vous vous occuper de votre santé, en ce qui a trait au sommeil, à une diète, à l’exercice, à la cigarette, à l’alcool, etc.? Pourquoi c’est important?
Comment vous nourrissez ? Quelle rapport voulez-vous avoir avec l’alimentation ?
Autres sujets et questions que vous pourriez vous poser pour éclaircir vos valeurs ?
Voici une liste à la Prévert de méthode pour approfondir vos valeurs. Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de toutes les faire… Mais pourquoi pas approfondir une ou deux de ces méthodes ? Vous pourriez être surpris par le résultat.
Discours
Imaginez votre quatre-vingtième anniversaire (votre vingt-et-unième ou votre cinquantième anniversaire, ou votre pot de départ à la retraite, etc.). Deux ou trois personnes font un discours en votre honneur sur ce que vous représentez à leurs yeux, le rôle que vous avez joué dans leur vie. Dans un monde PARFAIT, où auriez-vous vécu votre vie idéale, que les entendriez-vous dire?
Vie et mort
Imaginez vos propres funérailles: Que voudriez-vous que les gens disent à votre sujet?
Imaginez le scénario de vos funérailles dans un style de psychodrame.
Écrivez votre nécrologie ou imaginez l’inscription sur votre pierre tombale.
Imaginez que vous savez que vous n’avez plus que vingt-quatre heures à vivre, mais que vous ne pouvez le dire à personne: qui iriez-vous voir, et que feriez-vous?
Richesse
Vous héritez d’une véritable fortune. Qu’allez- vous faire avec? Qui est là pour partager ces activités avec vous ou profiter des choses que vous achetez? Comment agissez-vous avec tous les gens qui partagent votre nouvelle vie?
Machine à lire dans I’esprit
Imaginez que je mette une machine à lire dans I’esprit à l’intérieur de votre tête, et que je vous branche sur I’esprit de personnes très importantes à vos yeux, de sorte que vous puissiez entendre Ies moindres de leurs pensées. Une fois que vous êtes à l’écoute, elles pensent à VOUS, à ce que vous représentez à leurs yeux, quels sont vos atouts, ce que vous êtes pour elles, et le rôle que vous jouez dans leur vie. Dans un monde PARFAIT, où auriez-vous vécu votre vie idéale, que les entendriez-vous dire?
Qu’est-ce qui compte?
Que voulez-vous vraiment? Qu’est-ce qui compte globalement? Que voulez- vous représenter? Y a-t-il quelque chose qui,à l’instant même, donne un sentiment de vitalité, du sens et un but à votre vie?
Doux souvenir
Souvenez-vous clairement d’un souvenir riche et agréable, et entrez en contact avec les émotions. Qu’est-ce qui est significatif au sujet de ce souvenir?
Désapprobation
Que désapprouvez-vous, ou n’aimez pas dans la façon d’agir des autres? Comment voudriez-vous agir différemment si vous étiez à leur place?
Rater quelque chose
Quels domaines importants de votre vie avez-vous mis de côté ou laissés tomber par manque de volonté?
Explorez votre douleur
La douleur comme alliée: Qu’est-ce que votre douleur vous raconte sur ce qui compte vraiment à vos yeux?
La douleur comme professeur: comment cette douleur peut-elle vous aider à grandir, à apprendre, à développer de nouvelles compétences et de nouvelles forces? Comment peut-elle vous aider à améliorer vos relations avec les autres?
De l’inquiétude à la bienveillance: Vos craintes, vos inquiétudes et vos angoisses montrent que vous vous souciez de quoi? Qu’est-ce qu’elles vous rappellent qui est important?
Si… alors…
Si vous atteignez cet objectif, alors que voudriez-vous changer ensuite? Que feriez-vous différemment à partir de cet instant? Quelles seraient les différences de comportement avec vos amis, votre famille, vos collègues, vos clients et autres?
Baguette magique
Si j’agitais une baguette magique de sorte que vous ayez la totale approbation de tous sur cette planète, peu importe ce que vous feriez, ils vous aimeraient, vous respecteraient et vous admireraient, que vous soyez chirurgien ou tueur en série. Que feriez-vous de votre vie? Comment traiteriez-vous les autres
J’agite cette baguette magique et toutes ces pensées douloureuses, ces émotions et ces souvenirs n’ont plus d’impact sur vous. Que feriez-vous de votre vie? Que commenceriez-vous, arrêteriez, feriez plus ou moins? Quelle différence de comportement auriez-vous? Si nous vous regardions sur une vidéo, que verrions-nous ou entendrions-nous qui montrerait que la magie a opéré?
Rêves d’enfant
Quand vous étiez enfant, quelle sorte de vie imaginiez-vous pour le futur?
Méthodes artistiques
Peignez, dessinez ou sculptez vos valeurs.
Envies
Qu’avez-vous envie de faire?
Modèles
À qui voulez-vous ressembler? Qui vous inspire? Quels atouts ou qualités personnels a-t-il et que vous admirez?
Maintenant que nous avons choisi les domaines sur lesquels travailler et identifié les valeurs à vivre. Nous allons nous pencher sur la travail à faire la semaine prochaine. Nous avons identifié nos points forts …. (semaine 1) … Nous avons identifié les valeurs à vivre (cette semaine) … La semaine prochaine nous allons faire le lien… Mais c’est une autre histoire.
Je vous propose une série d’articles sur les valeurs en ACT, à compter de ce jour. En effet dans le précédent article (90 secondes pour changer votre vie) j’avais proposé de vous envoyer un programme pour identifier vos valeurs. J’ai reçu une avalanche de demandes, plus de 2… ;), et je me suis dit alors et si je mettez cela à la disposition de tout le monde ?
Alors je me lance aujourd’hui dans ce programme :
On commence par identifier ses points forts, qualités et talents.
On va vérifier que ces points forts sont connectés à nos valeurs.
On va tester valeurs par valeurs la réalité des hypothèses identifiées comme des valeurs au quotidien.
Comment faire tout cela ?
Si vous le voulez bien je vais commencer par le point 1 sur cet article et dans les articles suivants que je vais numéroter en séquence de 2 à 5
Comment identifier vos points forts, qualités et talents ?
Méthode 1 : s’appuyer sur le soutien social.
Vous pouvez vous appuyez sur vos proches qui vous connaissent bien. Par exemple questionnez vos parents (oncles et tantes, grands-pères et grands-mères, frères et soeurs).
Cela n’est possible que si vous vous entendez bien avec eux. Les questions que vous pouvez poser sont du type :
Qu’est-ce que je faisais de bien facilement et naturellement quand j’étais petit ?
Quelles qualités me reconnais-tu ?
D’après toi quels sont mes points forts ?
Quelles réussites ai-je eu que tu penses représenter qui je suis ?
Vous vous rendez-compte que ce n’est pas possible de poser ce genre de question à un ennemi … Quoique nos ennemis souvent nous connaissent souvent mieux que nous-mêmes !
Vous pouvez ensuite poser ces questions à vos amis proches qui vous connaissent bien.
Méthode 2 : Passer des tests reconnus, un peu comme dans un bilan de compétences.
Il existe des sites internet où vous pouvez passer ce test sur vos points forts gratuitement, ce sont des tests multilingues.
Si vous êtes coach ou psychologue vous pouvez même créer votre propre site professionnel pour que vos clients puissent passer le test et que vous receviez le résultat directement sur votre site. J’ai créé mon site professionnel, il y a quelques années : http://PierreCarnicelli.pro.viasurvey.org.
La version gratuite du test vous enverra un résultat du type suivant (ne prenez que le 5 premiers items pour être sûr du résultat)
Résultats du test
Quand on me connais et qu’on sait que je suis athée, cela peut paraitre étonnant au premier abord, mais j’ai fini par comprendre en prenant le temps de m’y pencher… Attendez-vous à de belles surprises qui sait ?
Vous pouvez aussi avoir une version détaillé de ce rapport qui elle est payante (45,65€ en ce moment) et en anglais uniquement….
En détails
Et aussi classé par les 6 vertus reconnues internationalement par le projet ViaMe
Une autre représentation graphique
Avec des pistes de développement… et une analyse intéressante …
Je ne peux pas vous montrer la version de résultat parce que j’ai perdu le mien 🙁 dans mes divers déménagement. 😉
Bon vous avez la première étape à franchir : Découvrir vos points forts ! Allez ! Au boulot… La suite la semaine prochaine…
Bienvenue dans le voyage vers ce qui donne du sens à votre vie. Bien sûr, ce n’est pas parce que je vous donne ces informations gratuitement que je vous abandonne. Je reste en ligne avec vous pour vous soutenir dans votre voyage.
Cet article a commencé par un post sur Facebook qui disait : « Les gens les plus gentils sont ceux qui se mettent le plus vite en colère ». De là, une série d’interventions où chacun de se dire le « plus gentil » et qui effectivement se met en colère rapidement. Il y avait même des formulations fleuries autour de ce thème : « Trop bon, trop con ! ».
Bien entendu cela à éveillé en moi, un flot de pensées, autour de la gentillesse, car « être gentil et généreux » est une de mes directions de vie choisies. Vous savez ce que j’appelle dans d’autres articles « Les valeurs« .
Un petit rappel sur ce qu’est une direction de vie choisie.
Tout d’abord c’est quelque chose qui donne du sens à ma vie. C’est-à-dire que sans cela, je sens que ma vie n’est pas aussi connectée à la vie. Je m’éloigne de qui je suis. Je me perds dans les méandres du quotidien. Je ne vois plus l’avenir.
Ensuite c’est quelque chose qui est sous mon contrôle total. Donc cela ne dépend pas des autres ni des circonstances. Par exemple : « Je veux que mes enfants soient heureux » n’est pas sous mon contrôle total et donc ne peut pas être une direction de vie choisie.
Et pour finir (mais il y a encore bien des choses qu’on pourrait en dire) une direction de vie choisie peut se vivre chaque jour de sa vie.
Ça élimine pas mal de choses qui dirigent notre vie, n’est-ce pas ?
Je reviens au sujet de mon article du jour : « Je veux être gentil », mais … peut-on être gentil, et y a-t-il des cas où l’on est « trop gentils » ?
Vous connaissez peut-être l’histoire du moine et du scorpion ? Je vais vous la rappeler.
Un Maître zen vit un scorpion se noyer et décida de le sortir de l’eau. Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua. Par l’effet de la douleur, le Maître lâcha l’animal qui, de nouveau, tomba à l’eau. Le Maître tenta de le sortir à nouveau, et l’animal le piqua encore.
Un jeune disciple qui était en train d’observer , se rapprocha du Maître et lui dit : » Excusez-moi Maître, mais pourquoi insistez-vous? Ne comprenez-vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer? »
Le Maître répondit : » La nature du scorpion est de piquer , et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. » Alors, le Maître réfléchit , et à l’aide d’une feuille, il tira le scorpion de l’eau, lui sauvant ainsi la vie.
De cette petite histoire on peut en déduire pas mal de choses, n’est-ce pas… Remarquez comment à la fin pour arriver à ses fins le Maître a changé ses comportements avec une feuille pour éviter la fameuse piqure. Il en existe beaucoup de versions qui ont toutes un fond commun. Le maître reste fidèle à son « essence » c’est-à-dire à ce qui est essentiel pour lui et qui donne du sens à sa vie, quelles que soient les contingences.
Je vais vous raconter une histoire que je viens de vivre la semaine dernière, dans Saint-Prix, sur la D144, sur la partie où elle s’appelle rue Louis et Gérald Donzelle. J’allais vers Saint-Leu-La-Forêt, sur cette voie qui est limitée à 30km/h. Et comme je n’arrive vraiment pas à m’y faire de rouler à cette vitesse, je me suis habitué à mettre le régulateur de vitesse à 30km/h pour ne pas avoir à m’occuper de regarder le compteur. Je trouve cela dangereux de passer son temps à me stresser avec la vitesse à respecter. Et en agissant comme je le fais, je respecte la vitesse et je peux profiter de mon déplacement et voir ce qui se passe autour de moi… Et j’ai le temps !
Donc pendant que j’avance je remarque une vieille dame avec un déambulateur qui s’engage sur la chaussée en dehors de tout passage protégé pour aller de l’autre coté. N’écoutant que ma gentillesse que je veux toujours vivre… Je décide de m’arrêter pour la laisser passer. Elle traverse à la vitesse d’un escargot au galop ! (Voire plus lentement encore)…
Des voitures derrière moi commencent à klaxonner… Je me retourne en leur souriant et en montrant la vieille… Qui finit par arriver sur l’autre rive. Ouf !
Et là… Elle se retourne. Elle me regarde. Et contre toute attente, elle me fait un doigt d’honneur ! J’explose… de rire !
Et cela me fait prendre conscience, de mon intention. Quand je me suis arrêté pour la laisser passer… J’ai simplement répondu à mon envie (besoin?) d’être moi et de me rapprocher de l’essence de ma vie. Et cela m’a fait penser à l’échange sur Facebook… Quand j’étais jeune, j’avais de l’attente envers les autres, souvent. J’étais gentil, mais pas pour moi… Enfin si … J’attendais « au moins un merci »… Cela me nourrissait. Et quand je ne recevais pas ce merci, je me mettais en colère. En colère contre l’autre, ou contre moi…
Aujourd’hui cette action est orientée pour vivre mes valeurs au quotidien… Comment je le sais ? Parce que dans cette expérience, mon action ma connecté à la joie ! Une franche joie, qui s’apparente au bonheur. (Voir Spinoza : L’Ethique)… Pas de tristesse… Juste de la joie.
Alors ? Ce n’est pas toujours facile d’être gentil avec un sale con… Comme le Maitre zen de l’histoire, il faut savoir adapter ses stratégies. Toutes nos directions de vies choisies sont de même. Pas toujours faciles à mettre en œuvre. Peut-être qu’un bon désespoir créatif pourrait pour aider ?
Je reviendrai sur ce désespoir plus en détail dans un autre post. Bonne route sur le chemin du bonheur.
J’ai déjà écrit un article sur ce sujet qui est vaste et souvent très important dans les problèmes que vivent mes clients. J’avais pris l’exemple d’une phrase que l’on n’arrive pas à écrire, vous vous souvenez ? Sinon suivez ce lien pour vous remettre le sujet en tête et revenez sur cette page.
Vous êtes revenu ? Ok alors je vous propose un petit exercice pour aller plus loin.
Prenez quelques instants pour vous mettre au présent (3min d’espace de respiration par exemple, vois ci-dessous)
Fermez les yeux et dites-vous : « Je suis nul ! »
Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.
Ouvrez les yeux … Remettez vous au présent (espace de respiration par exemple)
Pour fermez à nouveau les yeux et dites-vous « Mon cerveau m’envoie la pensée que je suis nul ! »
Appréciez l’impact sur vous (émotions-sensations) et notez le.
Que constatez-vous ?
Cette prise de recul change l’impact de la pensée sur vous et pourtant …. La deuxième formulation est la seul qui colle à la réalité, n’est-ce pas ? Et si vous essayiez les autres méthodes de défusion cognitive, que je vous propose plus bas, ça changerait quoi dans votre vie ? testez ! Amusez-vous bien…
Autres méthodes (tirées des travaux de Russ Harris voir le livre « Le piège du bonheur ») …. Je vous en livre 4
Pragmatisme :
Si vous continuez avec cette pensée, y adhérez, et la laissez vous contrôler, où cela vous mène-t-il?
Comment vous y prenez-vous pour y adhérer?
Pouvez-vous la laisser aller même si votre esprit vous raconte que ça ne va pas marcher?
Intéressé:
Voilà une pensée intéressante.
Méditative:
Laissez vos pensées aller et venir comme: des nuages qui passent, des voitures qui circulent devant votre maison, des feuilles sur une rivière, etc.
Votre esprit est comme:
une machine à ne pas se faire tuer • une machine à mots
radio catastrophe
un vendeur très doué
le plus grand conteur du monde • un dictateur fasciste
une usine à jugements
Recadrage brutal:
En quoi cette pensée/croyance/idée nous influence?
Souhaitez-vous qu’elle dirige votre vie, et vous dise toujours quoi faire?
Moi j’apprécie vraiment « Radio catastrophe ! » … Vous en voulez d’autres ? J’en ai plein la musette ! Ecrivez-moi et je vous envoie ma liste….
Dans la thérapie d’acception et d’engagement (ACT), le thérapeute va aider son client à développer sa souplesse psychologique. Pour cela il va s’appuyer sur les 3 piliers de cette souplesse, comme indiqué dans le schéma ci-contre, et qui sont, :
Se mettre au présent : être conscient de soi et de son environnement
S’ouvrir : Défusion cognitive et acceptation des pensées pour ce qu’elles sont
Faire ce qui importe : Poser des actions engagées vers ses valeurs
Vous pouvez constater que pour chaque sommet du triflexe (figure ci-contre) il y a deux composants.
Bien maintenant que nous avons décrit le modèle théorique, comment allons-nous nous en servir en pratique.
Quand utiliser « Se mettre au présent » ?
Si vous vous sentez confus, connectez-vous au présent, par exemple en faisant un espace de respiration (je peux vous l’envoyer, par email si vous désirez)
. Puis regardez différentes perspectives que celles que vous avez déjà envisagées. N’oubliez pas qu’il y a toujours moyens de voir les choses différemment si on change de place.
Comment utiliser « Se mettre au présent » ?
Promouvoir une attention flexible, volontaire et centrée sur le moment présent. Et pratiquer cela chaque jour au moins 3 fois…
Soutenir la pleine conscience et noter la continuité de la conscience. Pratiquer une séance d’observation par jour (Observer sa main, le jardin, la rue, le ciel, les arbres, un oiseau, son enfants qui joue….)
Ça y est, j’ai été vacciné le 8 janvier 2021 ! Bien sûr, j’ai été vacciné contre la COVID. Enfin je veux dire que j’ai reçu la première injection de ce vaccin (Pfizer-Biontech), et bien tôt la deuxième injection à la fin du mois. Cela veut dire que je dois faire extrêmement attention pendant la période jusqu’au 8 février où j’aurai une protection maximale.
Pourquoi faire attention ? Parce que pendant cette période, je ne suis pas encore complètement protégé et je pourrai donc être infecté et là… Le virus a plus de chance de muter ! Je ne rentrerai pas dans les détails, car ce n’est pas le but de mon article d’aujourd’hui, mais vous pouvez trouver des références de ce que je dis dans les propos du président de l’académie nationale de médecine sur France Info…
Bon, bon…. Alors je vous raconte un peu ? (avec quelques jours de décalage)
Et bien je me sentais comme un judoka qui sort du tatami après un combat (et je connais bien ça)…
Je ne pensais pas que la situation m’avait touché tant que ça !
J’ai passé quelques nuits d’enfer ! Des cauchemars toute la dernière nuit avant le vaccin… Et au moment de la piqure un grand PFFFFFFF…. Comme si je sortais d’un grand danger ! Comme si un ballon se dégonflait. En fait je comme au sortir d’un grand danger puisque sans le vaccin si j’attrapais la COVID j’avais beaucoup de risque de développer, une forme grave de la maladie, et de mourir. C’était comme si j’étais un « survivant » …
Et je ne l’avais pas vu ! Incroyable … Je n’avais pas réalisé l’impact réel de cette peur sur mon état psychologique. Pourtant, je médite pour être présent et je m’aperçois que malgré cela je continue à me raconter des histoires ! Il y a du boulot pour être réellement présent à soi, vous ne croyez pas…
Depuis j’ai fait une petite méditation sur l’autocompassion, pour commencer … Puis j’ai repris mes pratiques quotidiennes… Et je suis apaisé aujourd’hui.
Pendant la crise, je me disais que j’étais courageux … Ben oui je suis courageux, mais cela n’empêche pas la peur d’être là aussi !
Bien sûr, j’ai continué à recevoir mes patients malgré le risque parce que cela à du sens pour moi, mais quelle énergie dépensée ! Et cela sans réellement en être conscient. C’est étonnant de se voir réellement en face ! Une très belle expérience que je partage avec vous mes amis, aujourd’hui.
Matrice ACT
J’étais dans la lutte. Il faut être courageux, il ne faut pas montrer sa peur, il faut… Je dois… J’étais souvent dans la partie gauche de matrice ACT… (Voir ci-contre, en cliquant dessus elle sera en grande taille)
C’est-à-dire que j’étais en mode automatique ! Alors que je croyais que j’étais conscient de mon état…
J’avais oublié, « la honte » … la honte de reconnaitre que j’ai peur de mourir étouffé dans d’atroces souffrances… Oui j’ai peur ! J’ai vu mourir mon grand-père « étouffé » par son emphysème (il avait été gazé à Verdun)… J’ai vu mourir mon frère de son emphysème, suite à sa BPCO… Il est mort d’un simple rhume… J’ai vu la peur dans ses yeux…
Et OUI ! J’ai peur… Avec ma BPCO… La COVID, les images des personnes intubées ventilées dans les hôpitaux…
Et alors, j’ai peur, c’est normal, car je suis un être humain et que les émotions que je ressens ne dépendent pas vraiment de ma volonté… Aujourd’hui j’accueille ma peur ! Aujourd’hui la honte est partie… Aujourd’hui je sais que le courage n’est pas de ne pas avoir peur… Et cela au-delà de la théorie…
Je crois que certains vont avoir des surprises encore plus grandes que la mienne après le vaccin … Comment vont-ils vivre la sortie de ce traumatisme (de type 2) ?
Alors je suis heureux de participer, à cette prévention en offrant chaque semaine 2 séances gratuites de méditation de pleine conscience d’une durée environ 30-45 minutes :
les mardis à 9:00
les jeudis à 20:30
Vous voulez venir ? Inscrivez-vous sur Doctolib… C’est gratuit ! (suivez le tuto ci-dessous)
Comment une peau de banane peut influencer notre perception de la vie ? Je vais répondre à cette question par une question que je pose à mes patients :
Fermez les yeux quelques instants, observez votre respiration sans jugement… Puis…
Imaginez que vous soyez en train de marcher dans une rue.
Voyez ce qu’il y a à voir, entendez ce qu’il y a à entendre, sentez les odeurs du lieu, la température…
En baissant les yeux, vous voyez devant vous une peau de banane sur le trottoir.
Que faites-vous ? (répondez à la question avant de lire la suite)
Réponse : « ce que vous voulez, bien sûr… »
Voici les statistiques personnelles que j’ai obtenues avec mes patients du cabinet sur les 3 derniers mois : (150 réponses)
70 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)
20 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
10 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !
Dans ma relation avec les autres, comment est-ce que je voudrais me comporter si j’étais celui (ou celle) que je veux être vraiment ?
Si j’étais la version idéale de moi-même, qu’est-ce qu’on me verrait faire avec les autres et dans mes interactions avec eux ? (répondez à la question avant de lire la suite)
Puis je repose la question numéro 1 … Avec la peau de banane… Que j’appelle version 2 dans la suite de cet article.
Et voici les statistiques que j’ai obtenues avec le même public :
50 % : Je la prends cherche un endroit (une poubelle de préférence pour la jeter) et je me lave les mains… Avec mon gel ! (Sourire… ) J’ai l’habitude maintenant !
40 % : Coup de pied dedans pour la faire glisser dans le caniveau ou je la pousse avec le pied dans le caniveau (les deux versions sont dans cette ligne)
10 % : Je fais un détour pour l’éviter ou je l’évite (les deux versions sont dans cette ligne)
Puis j’ai échangé avec tous ceux qui ont changé d’avis entre la version 1 et 2. La réponse est unanime, entre les deux réponses j’ai changé de côté de la matrice, je suis passé de la partie gauche vers la partie droite.
Vous pouvez constater que la partie gauche est « automatique » alors que la droite demande d’être en pleine conscience » de ses valeurs… Et dans le cas de la peau de banane, il a suffit simplement de se poser la question sur la relation avec les autres… De se repositionner dans le contexte finalement.
La pleine conscience, c’est facile finalement ! Il suffit de s’arrêter de courir, d’observer le présent puis de se poser la question suivante : « dans la contexte actuel, qu’est-ce que je veux vivre vraiment et qui donne du sens à ma vie ? »
Mais est-ce vraiment si facile ? NON ! Bien-sûr, car sans entrainement, pas de question… Et sans question pas de changement de stratégie. Et hop !
Alors, Vous voulez vous entrainer ? Je vous propose un exercice de 3 minutes à faire au moins 3 fois par jour pendant au moins 15 jours… Et constater ce qui change dans votre manière de vivre au quotidien… N’hésitez pas à faire un retour, en commentant cet article ou en m’écrivant.
Exercice : Espace de respiration.
Je vous mets un Espace de respiration détaillé qui dure 5 minutes pour vous aider à comprendre le mécanisme complet… (à faire la première fois)
Certains patients viennent me voir avec des pensées intrusives et gênantes pour eux, car elles sont tournées vers la possibilité de vivres de catastrophes et cela leur pourrit la vie au quotidien.
Ils ont des pensées comme :
Et si mon enfant mourait ?
Et si mes amis avaient des problèmes ?
Et si je tombais malade ?
Et si j’avais un accident de voiture ?
Ils veulent « changer » leurs pensées et bien entendu n’y arrivent pas ! Pire que ça plus ils essayent de ne pas y penser et plus cela est présent. Et si je leur demande : « Que voulez-vous ? » La réponse est pratiquement toujours la même : « Je veux que ces pensées cessent. »
Mais comme vous le savez maintenant si vous avez lu mon blog depuis quelque temps, sur la matrice ACT, nous avons deux lois : la loi du haut et la loi du bas (voir le schéma, ci-dessous)
La loi du haut c’est « Je peux changer facilement ce qui est en haut de cette matrice »
La loi du bas c’est « Il est presque impossible d’agir directement sur ce qui se passe en bas »
Lorsque je questionne mes patients sur leur expérience du bonheur. Je commence toujours par faire une carte SIM (vous vous souvenez ce que c’est ? S (Sensations) I (Intelligence) M (Monde), c’est-à-dire que je leur demande de me décrire complètement leur expérience. (Voir l’article suivant pour plus de précision sur la carte SIM) et donc leurs pensées.
Et souvent c’est là que viennent ces fameuses pensées intrusives. « Maintenant ça va, mais ça ne va pas durer ! » Lorsque le patient se rapproche d’expériences positives qui le rapproche du bonheur, il commence à avoir peur de perdre celui-ci, et comment pourrait-il le perdre ?
Et cela fini pas l’éloigner du bonheur et d’avoir peur de vivre le bonheur ! Je me suis aperçu avec étonnement qu’il y avait corrélation entre ces pensées et la peur d’être heureux. Et encore plus loin que çà il y avait aussi corrélation avec l’aversion de la compassion et de la gratitude envers soi. Pourquoi cette aversion ?
Parce que si je pratique l’autocompassion, je vais me ramollir. Je vais devenir paresseux. Je vais me laisser aller ! Pas de place pour la compassion, pour les autres non plus ! Ils n’ont qu’à se bouger le popotin ! Et moi aussi d’ailleurs ! C’est quoi ce cirque ! La dépression c’est pour les faibles… etc.
Et pour la gratitude, l’aversion se manifeste souvent par « parce que je le vaux bien ! » « Cela m’est dû ! » Pourquoi remercier pour ce qui est « normal » ?
Et cela finit pas se blâmer soi-même ! Par se dénigrer parce : « Il n’y a aucune raison d’avoir des pensées comme çà » Je ne suis pas normal !
CQFD…
Bien sûr ce ne sont que des constatations au cabinet et simplement des corrélations, pas des causalités, mais … cela va bien dans le sens des thérapies basées sur la compassion, non ?
Et bizarrement, il y a toujours au centre de cette recherche : « La conception individuelle du bonheur »
Alors est-ce que le bonheur serait la conséquence de circonstances extérieures qui ne s’expérimente que trop rarement, ou bien, le bonheur serait l’expérience volontaire de la paix intérieure par le choix engagé de vivre la compassion, et ses attributs la bienveillance, la gratitude, la bonté, la sensibilité, la sympathie, l’empathie, la tolérance à la détresse, le non-jugement, et les soins que l’on se prodigue pour le bien-être ?
Bien sûr le chemin vers le deuxième choix demande d’être dans la pleine conscience de ce que l’on vit au présent… Et si vous choisissiez cette deuxième voie qui ne dépend que de vous ? Par quel attribut commenceriez ? Personnellement j’ai choisi de commencer par la bonté… La route est longue !