Étiquette : TCC

  • Mode d’emploi de la Ronronthérapie

    Depuis quelques années Aya, nous fait la joie de nous accueillir chez elle. Et depuis 2 ans que mon cabinet est revenu à Saint-Prix, elle a toléré que j’envahisse, le rez-de-jardin et l’entrée. Finalement elle a accepté que je travaille avec elle, et les végans ne prennent pas ma défense ! Je suis exploité par ma petite chatte, je mérite quand même d’être défendu, non ?

    Donc, maintenant mes clients, rencontrent souvent la praticienne en chef de la ronronthérapie, à mon cabinet. Elle m’a demandé, ce matin, « Miaou ! » Et comme je ne comprenais pas, elle a insisté ! « Miaouuuuuuu » (« Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans Miaou ? C’est clair, non ?« )!

    Et là j’ai enfin compris ! Il fallait que j’écrive un article pour vous expliquer comment ça marche !

    Mode d’emploi de la Ronronthérapie avec Aya

    1. Des gestes avec douceur tu feras : Pas de brusquerie ou bien je me casse !.

    2. Les caresses sur le ventre tu éviteras : Sous peine de te faire déchiqueter avec les pattes arrières, et en te mordant férocement

    3. Les caresses près de la queue tu ne feras pas : Sous peine de te faire mordre

    4. Les caresses dans l’escalier sont formellement interdites : C’est un lieu de jeu pour moi, si tu t’approches, tu dois être suffisamment rapide pour éviter mes pattes, sinon je te griffe ! LOL

    5. Derrière la tête j’apprécie vraiment les caresses : Dessous et derrière, oh OUI !!!

    6. Simplement ta présence suffit : Je suis un animal de compagnie, et j’aime la compagnie, donc je ronronne dès que possible, et pas besoin de me toucher !

    Facile, non ?

    Donc quand vous venez à mon cabinet, vous pouvez profiter d’une séance gratuite de ronronthérapie, à condition de suivre ces simples consignes, sinon… Venez avec des gants en cuir !

    Ah, oui j’oubliais, si Aya est assise ou couchée une chaise, évitez de vous assoir dessus, ou alors apprenez à danser  ! 😉

    Bienvenue, chez Aya !

  • L’impact de la fusion cognitive sur notre vie.

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    Comme je l’indiquais dans d’autres articles, il n’est pas possible de changer ses pensées de manière complètement autonome. La plupart des pensées qui viennent à notre conscience ne sont pas choisies par nous mais par les évènements, et les circonstances auxquelles nous sommes soumis. Vous trouvez ça pénible ? Ben quelquefois cela peut nous paraitre très inconfortable, en fonction des pensées qui viennent.

    C’est souvent à l’origine de ce que l’on appelle des phobies d’impulsion.

    Une petite défintion simpose : La phobie d’impulsion est un symptôme psychiatrique caractérisé par la crainte obsédante de commettre un acte qui peut être agressif ou moralement incceptable.

    C’est pour cela que certaines mamans viennent me voir avec des pensées qu’elles ne supportent plus. Par exemple : « Elles se voient en train de noyer leur bébé ou de le jeter par la fenêtre » et c’est insupportable pour elles ! Alors elles culpabilisent, et s’exposent à des épisodes dépressifs qui ont des conséquences certaines sur leurs vies.

    Avec la thérapie d’acceptation et d’engement, le processus mis en oeuvre pour les aider est la défusion cognitive.

    Pour toucher du doigt la puissance de la fusion avec nos pensées, je vous propose un exercice. Cet exercice vient des travaux de Monestès & Vilatte (2011), que l’on peut retrouver dans le livre The Big Book Of ACT Metaphors…

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    Prenez une feuille de papier vierge et un stylo. Lancez le disporama et suivez les instructions sur chaque image.

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    Peut-être vous êtes-vous aperçu que cet exercice n’est pas facile. Pour la plupart des personnes, à partir du moment où la phrase devient intelligible, un malaise apparaît. Bien-sûr, dans cette phrase il semble que vous vouliez que je meure … Mais je sais bien que ce n’est pas votre intention ! 😉

    Mais vous ne me connaissez pas vraiment et donc, puisqu’il n’y a pas de témoins, c’est moins difficile. Mais la dernière diapo…

    C’est un autre regard que vous y portaez, n’est-ce pas ?

    Vous n’avez aucune intention de tuer qui que ce soit, mais … on ne sait jamais …. N’est-ce pas ? Et si ça se réalisait ? Hein ?

    Déjà vous vous sentez coupable … mais coupable de quoi ? 

    En Fait dans la vie de tout les jours, nous avons des pensées qui nous viennent directement de l’extérieur… Et pourtant … Quel impact sur nous, hein ?

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer)

    Bon travail de défusion … Et haut les coeurs… Tournez vous vers vos valeurs… Et si vous veniez faire ce stage de méditation de pleine conscience en janvier ? Venez avec nous ! Je suis sûr que ça va être génial ! Pour vous inscrire   suivez ce lien ou écrivez-moi.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

  • Il y a une chance que ça marche…

    Il y a une chance que ça ne marche pas… J’ai peur de passer à l’action ! Que faire ? Je ne suis pas sûr de moi. Le problème c’est que je manque de confiance en moi ! Oui c’est çà !

    Vous connaissez mon point de vue sur ce sujet ? Nous inversons la chaîne de causalité quand nous tenons ces propos. En effet ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en moi que je ne fais pas les choses, mais l’inverse ! C’est parce que je ne fais pas les choses que je n’ai pas confiance en moi. 😉 (Voir l’article sur « Passer à l’action et confiance en soi » ).

    Aujourd’hui je vais juste parler de la première phrase de cet article « Il y a des chances que ça ne marche pas ! ». Cette phrase cache une réalité réellement positive. En effet s’il y a une chance c’est qu’il y a une chance que ça marche ! Sinon je dirai, il est sûr que ça ne va pas marcher. Alors ?  Si on essayait ?

    Imaginez la situation suivante : « Un jeune homme de 20 ans est au chômage. » Facile à imaginer, non ? Vous n’y arrivez pas ? Alors, allez visiter la mission locale la plus proche de chez vous, et vous n’aurez même pas à imaginer, ce sera une réalité concrète. LOL.

    J’en ris, mais je trouve cela très triste ! À 20 ans, dans la force de l’âge, être au chômage est une insulte à notre intelligence. Pourtant, cela s’explique facilement… Mais ce n’est pas le sujet de cet article…. Je pars de cette situation, car je rencontre dans mon cabinet les conséquences de ce fait. Des jeunes de 20 ans qui viennent me voir parce que… Ils n’ont pas confiance en eux… Bouuhhhh…. On recommence ? NON ! Vous l’allez voir, dans la suite.

    Quand je commence mon questionnement par « Que faites-vous pour travailler ? » Souvent la réponse est je réponds à des annonces par email et je n’ai pas de réponse.

    Et quand je demande, « avez-vous essayé d’utiliser votre réseau relationnel?  » La réponse est toujours… « Non, parce que j’ai peur que cela ne marche pas… » Et moi de répondre … Si il y a une chance que ça ne marche pas, il y a donc une chance que ça marche… Effectivement ! Vous ne pensez pas ?

    Souvent alors, ils me disent, « oui ça peut marcher, mais si ça ne marchait pas ? »

    Alors je vous propose d’y réfléchir 2 secondes…

    Cas 1 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous essayez par tous les moyens possibles
      • Avec votre réseau relationnel,
      • Les petites annonces
      • Pôle emploi
    4. Ça marche ? Sautez au point 6 sinon passez au point 5
    5. Vous êtes au chômage – Retour au point 2
    6. Vous n’êtes plus au chômage
    7. Votre confiance en vous augmente
    8. Votre estime de vous augmente

    Cas 2 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous n’essayez rien parce que vous avez peur de l’échec
    4. Votre confiance en vous chute
    5. Votre estime de vous chute
    6. retour au point 1

    Vous en concluez quoi ? 

    Pour comprendre vraiment ces deux cas, il faut bien comprendre que le point 2  « Vous avez peur de l’échec » est toujours là ! Nous avons tous peur de l’échec… Sauf les inconscients… La différence c’est le point 3… « J’essaye ou non »…

    Si ça ne marche pas, je peux recommencer ! Et cette boucle peut-être, recommencée autant que nécessaire… Et si ça marchait ?

    Oui c’est difficile ! Oui ça fait mal… Est-ce une raison par abandonner avant d’avoir commencé ? Et si vous n’avez pas assez d’énergie ? Écoutez grand corps malade… Puis allez voir un praticien ACT… Vous connaissez ACT ? (thérapie d’acceptation et d’engagement)… Il faut accepter de souffrir… Ça peut chemar !

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=fDbKhnpIrw0&w=560&h=315]

     

     

  • Pourquoi est-ce que l’erreur est juste ?

    Je rencontre régulièrement dans mon cabinet des clients  qui vivent des schémas précoces inadaptés et des stratégies précoces inadaptées, qu’ils ont beaucoup de mal a remettre en cause. Sans rentrer dans le détail, qu’est-ce un schéma ? Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ?

    1) Je vais tenter de répondre rapidement à la première question, « Qu’est-ce qu’un schéma précoce inadapté ? » 

    Selon Young :

    • C’est un modèle ou un thème important ou envahissant.
    • Il est constitué de souvenirs, de cognitions, de sensations corporelles et d’émotions.
    • Il concerne soi-même et ses relations avec les autres.
    • Il est constitué au cours de l’enfance ou de l’adolescence.
    • Il est enrichi tout au long de la vie
    • Il est dysfonctionnel de manière significative.

    À l’origine de ces schémas précoces inadaptés, nous retrouvons, un problème au niveau des besoins affectifs fondamentaux non satisfaits, selon 4 dimensions :

    • Déconnexion
    • Surconnexion/manque d’autonomie
    • Normes excessives de contrôle
    •  Manque d’auto-contrôle/ Manque de limites.

    En fonction des problèmes affectifs rencontrés au cours de sa vie, l’individu va réagir selon un mode qui est un regroupement de schémas précoces et/ou de stratégies précoces dormantes…

    Par exemple :

    • Le mode enfant vulnérable avec les émotions : tristesse ou peur, anxiété, culpabilité, honte.
    • Le mode enfant en colère avec les émotions : colère
    • Le mode protecteur détaché : évitement, soumission ou compensation (fuite, sidération, combat)
    • Le mode parent punitif qui est une copie du mode parental
    • Et enfin le Mode adulte sain… Autonomie secure.

    Bon, j’avais dit rapidement… Donc j’arrête là ! Je vous conseille des lectures sur le sujet qui peuvent vous en dire plus. Vous voulez retrouver vos schémas ? Et si vous vous penchiez sur le test YSQ-L3 que vous pouvez trouver sur le Web. Si vous ne le trouvez pas, contactez-moi en remplissant le formulaire au bas de l’article… Je vous enverrai gratuitement, un tableau Excel très pratique…

    2) Et maintenant la deuxième question : « Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ? »

    Imaginons que vous fassiez une sauce « alla norma » maison pour un plat de pâtes (ou un autre plat, comme vous voulez). Vous préparez votre sauce comme vous avez l’habitude de la faire (ou en suivant une recette)  et …. C’est une catastrophe !

    Qu’allez-vous faire ? Rechercher la cause de l’échec… Revoir toutes les étapes… Passer en revue vos souvenirs… Puis… Décider de changer quelque chose… Et recommencer… Si c’est encore un désastre… On peut se poser la question sur la recette choisie.. Non ?

    Tout dépend de la confiance que vous avez dans la recette ! Si vous avez une confiance absolue dans la recette, vous essayez de changer une partie de vos comportements opérationnels… Mais si vous n’avez pas confiance dans cette recette, c’est celle-ci que vous remettez en cause, avant même vos comportements.

    Vous voyez où je veux en venir ? Par rapport à vos schémas précoces ? Comment savoir ce qui est dysfonctionnel ?  C’est le schéma ou vous ? Vous avez souvent l’impression que le schéma est une « réalité » que « c’est comme ça » que seuls vos comportements sont erronés, mais comment faire ? Choisir un nouveau comportement c’est se mettre en danger… Ça fait peur ! Je sais ce que j’ai et je ne sais pas, si je change mon comportement, ce qui va se passer. Je suis anxieux, j’ai besoin d’être rassuré… Or dans mes schémas… La réassurance n’est pas en moi…

    Et voilà… J’ai plus confiance à mes schémas dysfonctionnels qu’à ma capacité à passer aux dessus de mes problèmes… CQFD… Mes schémas sont et restent dysfonctionnels et donc je reste dans mes scénarios de vie en reproduisant à l’infini ce qui ne marche pas…

    Et si je défusionnais de mes pensées ? Si je regardais mes pensées pour ce qu’elles sont, c’est à dire des pensées et non des vérités. Ça changerait quoi dans ma vie ?

    Par exemple : « Je pense que je vais avoir un problème, et que pour être heureux il ne faut pas avoir de problème, donc je ne vais pas faire çà »

    Où est le loup ? Eh, bien si je pense que c’est la vérité, je ne fais rien ! Je vais filer l’exemple, pour comprendre.

    • Vérité ou pensée ? « Je vais avoir un problème ».
      Il y a de grandes chances que ce soit une vérité (Loi de Murphy?)
      Mieux que ça « Je vais avoir un problème » est un truisme. Vous connaissez des gens qui n’ont pas de problème, vous ? Je n’ai jamais eu un jour sans problème dans ma vie… C’est simplement la vie ! LOL
    • Vérité ou pensée ? « Pour être heureux, il ne faut pas avoir de problème »
      Il y a de grandes chances de ne jamais être heureux ou alors pendant de très courtes périodes si je fais cette pensée une réalité pour moi. Si je prends en compte « avoir des problèmes, c’est la vie », alors je considère que cela n’est pas autre chose qu’une pensée… Et donc je pourrai être heureux malgré que j’ai un problème ? Ben … réfléchissons…

    C’est drôle cette manière d’aborder nos pensées… Ce qui semble évident n’est pas si évident… Est-ce que l’erreur est juste ?

    3) Conclusion

    Des schémas précoces dysfonctionnels, des pensées qui se bousculent, des croyances qui se parent des couleurs de la vérité, une confiance en soi qui n’est pas au RDV… Alors nous sommes guidés par des ornières que nous avons nous-mêmes tracées…

    Ce n’est pas si facile que d’aller à la rencontre de l’adulte sain qui se trouve en chacun de nous… Vous pouvez vous faire aider…
    Allez pour rire un peu … Pour faire un homme, mon dieu que c’est long… (Hein Hugues Aufray ?)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3jeYIZg0Ebw&w=560&h=315]

  • Les prisonniers du smartphone

    Dernièrement je regardais certains de mes enfants, et leurs proches et je constatais que le smartphone était devenu pour eux un élément indispensable de leur vie. Et je replongeais dans mon passé pour évaluer la différence, avec ma vie à leur âge comme tout Papidoux qui se respecte. Je n’irais jusqu’à dire c’était mieux avant, car à leur âge je vivais les affres de la cabine téléphonique en panne sur le bord de la route et la non-possibilité d’être dépanné suite à une crevaison avec ma moto dans les environ de Salon-de-Provence, au bord de l’autoroute. La galère de la poussette de la moto de plus de 100 kg avec la roue arrière crevée… La nuit passée à côté du garage, qui devait ouvrir seulement le lendemain matin… NON ! Ce n’était pas mieux avant !

    Mais je n’étais pas prisonnier de mon smartphone, moi ! J’avais bien sûr d’autres prisons… Le sexe, la cigarette, la danse, le sport, dans le désordre, allez savoir !

    Alors je me suis penché sur cette addiction d’aujourd’hui… Le smartphone, avec l’ensemble des habitudes qu’ils ont pris… Avez-vous déjà passé un repas avec ces grands ados qui ont du mal à quitter leur écran ? C’est que je trouve cela exaspérant… Comment sont-ils tombés dans le piège ? Et c’est quoi ce piège ?

    Je viens de lire un livre qui résume extrêmement bien tant les causes que le déroulement du processus d’addiction, et les funestes conséquences sur l’attention. Les « millennials » (ces jeunes qui sont nés avec un smartphone à la main) arrivent à un niveau d’attention focalisé à peine supérieur à un poisson rouge ! Car pour le poisson rouge c’est 8 secondes et pour ces jeunes c’est 9 secondes d’attention avant que celle-ci décroche ! Oups… Le titre de ce livre « La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino (Directeur éditorial d’Arte France et doyen de l’école de journalisme de Science Po).

    Réellement, je vous conseille la lecture de ce livre, et en plus il vous sortira du piège de vos écrans… En quelques mots, je vais vous décrire, le piège maintenant. C’est le piège des systèmes à récompenses aléatoires, mis en évidence par l’expérience, de la souris, du professeur Skinner.

    Description de l’expérience :

    • Acte 1 : Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale elle obtient de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir et appuiera sur la pédale uniquement en cas de faim. Elle maîtrise l’appareil.
    • Acte 2 :Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale, elle a une chance (aléatoire) d’avoir de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir, et va essayer de plus en plus souvent d’appuyer pour savoir si elle reçoit de la nourriture. Même si elle n’a pas faim. Elle devient « addict » à la machine !

    Vous reconnaissez les jeunes aux smartphones précédemment décrits ? Et oui… Les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, et même des applications comme Tinder sont construites autour de ce principe, comme les casinos et les machines à sous. Mais dans les casinos, les systèmes sont encadrés, car reconnus comme addictifs et dangereux… Alors que pas encore les smartphones… Et si pour Facebook, il faut avoir en théorie 15 ans pour avoir un compte… Qui respecte ces limites ?

    En plus le cerveau, nage dans la dopamine générée par ces systèmes et les jeunes dont le système neuronal n’est pas encore complètement développé, génèrent par ce fait une anomalie, lié au fonctionnement de certains circuits liés au plaisir immédiat V/S le plaisir à long terme. Ainsi toutes les actions posées sont pour l’immédiat et l’attention chute !

    D’autres phénomènes décrits par Mihaly Csikszentmihalyi, liés au flow associé aux travaux de Zeigarnik ont donné des jeux d’apparence très simple dont les algorithmes entretiennent l’expérience d’incomplétude et de flow… Par exemple Candy Crush, pour ceux qui connaissent, et qui est un jeu très difficile à arrêter… Ou des systèmes comme Netflix qui provoquent de véritables addictions aux séries… En entretenant la frustration et le plaisir continu…

    Alors que faire ? Cela semble évident n’est-ce pas ? Et pourtant qu’en faites-vous ? Comment faites-vous pour éviter ces pièges… Pour ma part… Je coupe… Je n’utilise plus les réseaux sociaux que pour des raisons professionnelles… Mais le piège me prend des fois… Et quand je m’en aperçois… Je coupe… Bon OK, ce n’est pas si facile…

    Heureusement, je marche, je médite, et je lis… J’écris aussi… LOOOL… À vous lire !

    Et un petit cadeau avec ce dessin animé sur la course au bonheur

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk&w=560&h=315]

  • Je veux changer ma manière de penser.

    C’est une vraie demande chez mes patients que de vouloir changer leurs pensées. Ils me demandent un truc dans le genre : « J’en ai marre de penser ça ! Je veux penser autre chose… » Et souvent ma réponse est… « Pour répondre à votre question, j’aimerais d’abord m’entretenir avec vous au sujet des éléphants bleus. »Et là… Mon client se fige « Mais que voulez-vous dire ? » Alors je lui explique… « Vous n’êtes pas venus parler avec moi d’éléphants bleus, ou je me trompe ? » … « Non, bien sûr que non ! »… Mais j’aimerais m’entretenir avec vous des éléphants bleus, pour me permettre de répondre à votre question. Vous les connaissez ? »… « Quoi ? Les éléphants bleus ? »… « Oui… Vraiment eux ! »… « Alors que voulez-vous savoir ? »… « Qu’en pensez-vous ? » … « Mais rien, vraiment, rien… »… »…Et là, j’en arrive à mon argument massue… »Alors, fermez les yeux et ne pensez pas à un éléphant bleu ! » … Et là le client me dit… « Mais je ne peux pas ! » … Et moi d’enfoncer le clou… « Et si vous insistez, vous avez un troupeau d’éléphants bleus qui arrive dans votre tête non ? Et en plus quand vous passerez dans la rue devant un magasin de lavage de voiture, maintenant vous penserez à moi ! »… Et là nous rions ensemble !

    Et là je peux conclure… « Vous n’avez pas choisi les éléphants bleus… Vous ne voulez pas y penser et cela ne marche pas ! N’est-ce pas ? »…

    C’est ce que j’ai l’habitude de présenter comme « la loi du bas » en ACT… C’est-à-dire la loi du bas de la matrice ACT…

    LA MATRICE ACT

    Et j’ai l’habitude de dire : « On ne peut pas changer ce qui est en bas par contre on peut changer ce qui est en haut ! »

    Et je viens de lire un article sur Cerveau et Psycho de ce mois-ci … Qui bat en brèche la loi du bas !

    Voici un extrait qui vous parlera :

    « Comme je vous le disais, certains exercices s’inspirent de techniques de méditation anciennes, qui ont été transformées en versions laïques. Pour entrainer son attention, on peut par exemple se focaliser sur sa respiration, en prenant conscience de chaque inspiration et de chaque expiration, et en se reconcentrant sur son souffle chaque fois que son esprit vagabonde. Si vous souhaitez plutôt développer votre capacité à éprouver des émotions positives (dimension de la perspective), des pratiques portant sur la bienveillance et la compassion le permettent.  » …/…

    Plus loin il traite de l’amplitude des changements :

    « Quelle est l’amplitude des changements obtenus ? Peuvent-ils être importants ?
    Oui, il est possible de beaucoup changer. On a longtemps cru que le cerveau ne pouvait évoluer qu’à la marge, mais plusieurs expériences récentes ont montré que ses capaci- tés de transformation sont plus importantes qu’on ne le pensait. Quand on observe le cerveau de personnes qui ont médité pendant des dizaines de milliers d’heures, par exemple, on constate des différences énormes avec celui de sujets témoins.
    Bien sûr, ces personnes – souvent des moines bouddhistes – ont eu une vie particulière et nous ne pouvons donc pas attribuer avec certitude les spécificités observées à leur seule pratique. Mais d’autres types de travaux, où l’on étudie le cerveau de novices avant et après un certain temps passé à méditer, complètent ces études. Après avoir passé en re- vue toutes ces découvertes avec mon collègue Daniel Goleman, nous avons conclu que l’amplitude des changements dépend de l’intensité de la pratique : si vous vous exercez un peu, vous ne changerez que légèrement, mais si vous pratiquez souvent et longtemps, vous évoluerez beaucoup. »

    Bien sûr si vous voulez en savoir plus… Achetez Cerveaux et Psycho de ce mois-ci (Numéro 111)

    Cela rejoint ce que j’ai l’habitude de dire à propos de la méditation de pleine conscience dans mes précédents articles; à savoir que « sans la pratique pas de progrès ! »

    Mais aujourd’hui, je rajoute … Le progrès est possible ! Vous pouvez changer votre manière de penser, votre profil émotionnel… Il suffit de s’y mettre ! 😉

  • Pilotage orienté résolution de problèmes, vous croyez que c’est efficace ?

    Vous avez 5 minutes ?

    Faites l’expérience suivante :

    • Commencez à dessiner ou à écrire ce que vous allez vivre demain… Comment vous l’imaginez ? Les doigts de pieds en éventail ? Sous un arbre, dans un hamac… dans ma rue en train de manifester… Comme vous voulez ! Ce que vous voulez ! le meilleur pour vous ….
    • Pendant que vous êtes en train de dessiner ou d’écrire votre vie de demain… Essayez de résoudre le problème suivant : 27 divisés par 2,25…

    Comment ça, ce n’est pas possible ? Vous n’arrivez pas à dessiner votre vie et régler le problème en même temps ?

    Vous venez de comprendre un des pièges que nous tendent le FN, l’Islam politique, et les populistes de tout poil ! Ils vous focalisent sur VOS problèmes immédiats pour vous empêcher de rester au contact de vos VALEURS… Souvent nous sommes piégés par l’immédiateté de la souffrance que nous vivons… Puis-je souffrir pour construire la vie que je veux vivre ? Ou pour éviter de souffrir suis-je prêt à perdre le contact avec mes valeurs ? Ce n’est pas facile quand on est « noyé » sous les problèmes de penser à nos valeurs, vous ne trouvez pas ?

    Viktor Frankel écrit : « Entre le stimulus extérieur et la réponse que je donne, il y a toujours la liberté de choix »

    Mais pour que je garde la liberté de choix, je dois me poser et observer, être présent à mon environnement, mes sensations, émotions, pensées… faire la différence entre mon monde intérieur et le monde extérieur…

    Et si j’apprenais à faire cela ? Et si je me posais 3 minutes… Cela demande un entrainement… Dans les arts martiaux ont apprend des « Katas » c’est-à-dire à faire des combats sans adversaires pour s’entrainer à faire des gestes automatiquement en cas de danger… On crée des déclencheurs… Comme dans l’extrait de film célèbre ci-dessous (Karaté Kid) où le jeune homme découvre que c’est l’entraînement à des gestes quotidiens qui donne du sens à l’ensemble pour apprendre le Kung Fu…

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Hps8UDJaDZk]
    Vous voulez vous entrainer ? Vous voulez un « kata » efficace pour savoir « se poser » ? Pas pour se calmer ! Pas pour se déstresser, non ! Ce n’est pas pour régler un problème… C’est uniquement pour passer du mode « Faire » (automatique) et piloté par les problèmes de la vie quotidienne  à un mode « Être » piloté par ce qui est vraiment important pour vous dans le contexte… C’est-à-dire vos valeurs… Voici un court enregistrement « Espace de respiration » (3min) pour apprendre… Et je vous ai mis une version 5min… Juste pour comprendre …

    Mode d’emploi :

    • La première fois, faire l’espace de respiration de 5 min
    • Ensuite, faire 3 fois par jour l’espace de respiration de 3min

    C’est facile ? Vous verrez ! Est-ce efficace ? Ça dépend  uniquement de vous… Il y a 14400 minutes par jour… Avez-vous 9 minutes pour vous par jour pour vous entrainer à changer de mode de fonctionnement ? Et ensuite ?

    Il faut le faire combien de temps ? La réponse est dans l’explication… Toute la vie ! Où le faire ? Presque partout… Quand vous n’êtes en situation de danger immédiat… Dans la douche, en me brossant les dents, aux toilettes, en marchant … Mais dans le cas de la marche il y a d’autres techniques plus appropriées…

    Et ensuite … Essayez de vous dire ces phrases pour voir : « Je suis vivant ! Qu’est-ce que je veux vivre ? Est-ce que je pose des actions pour aller ver mes valeurs ? »

     

  • Passer à l’action et la confiance en soi

    Beaucoup, vous avez dit beaucoup ? OUI ! Je le dis… BEAUCOUP de personnes qui viennent me voir parce qu’elle procrastinent et n’arrivent pas à se mettre en action, me tiennent les propos suivants.

    Extrait de dialogue.

    • (Client) Je n’arrive pas à passer à l’action.
    • (Moi) Et comment ça se passe ? Pouvez-vous me donner un exemple ?
    • (Client) Voilà je veux faire XXXX (une action) et je n’y arrive pas… C’est parce que je n’ai pas confiance en moi !
    • (Moi) Cette action est difficile à poser ?
    • (Client) Non pas vraiment, mais je ressens des émotions tellement désagréables, que je n’y arrive pas.
    • (Moi) Et vous ressentez quoi exactement ?
    • (Client) Je ne sais pas, mais je n’ai pas confiance en moi. Ça c’est sûr…
    • (Moi) Alors que se passerait-il si vous posiez cette action ?
    • (Client) ?? (silence) Je ne sais pas !
    • (Moi) C’est important pour vous de le faire ?
    • (Client) Oui, parce que cela changerait ma vie.
    • (Moi) Cela changerait quoi ?
    • (Client) Tout, mais de toute façon, je n’y arriverai que quand j’aurai confiance en moi…

    Je vais arrêter ici cet échange assez éclairant sur la situation. La personne veut poser une action et ressent des émotions désagréables. Mais elle ne veut pas les ressentir. Elle se dit que si elle avait confiance en elle, elle ne ressentirait pas ces émotions désagréables.

    Et si on parlait un peu de cette confiance en soi. C’est quoi ?

    La confiance en soi est une émotion que l’on ressent face à une situation ou l’on ne met pas en cause ses capacités à faire. En fait, on imagine que l’on est capable de faire face à la situation, le doute est absent, et nous nous sentons dans le confort. Cela signifie que nous nous sentons capables d’aller au bout de notre action avec les ressources, les qualités et les points forts que nous avons. Le danger n’est pas complètement absent, mais nous nous sentons capables d’y faire face.

    Que se passe-t-il si nous n’avons jamais affronté de situation de ce type ? Alors à ce moment, le doute peut apparaitre, plus ou moins facilement en fonction de notre capacité à savoir que nous sommes capables de nous adapter à la nouvelle situation. Plus nous avons affronté ce genre de situation, plus c’est facile pour nous d’imaginer une issue favorable.

    Bien sûr, les situations nouvelles ne manquent pas dans notre vie quand nous sommes jeunes. Et chaque situation nouvelle ne met devant le même problème… Vais-je savoir passer au-dessus des problèmes nouveaux. Et la réponse est … « Je ne sais pas ! » et « pourquoi pas ? » ou alors… En fonction de nos schémas de fonctionnement, il peut y avoir un stress, très grand… Et une réponse de type…. « Pas possible » ou « trop risqué » peut apparaitre, si nous avons un schéma de type « L’échec est interdit ! » ou « Je confonds la faute et l’erreur »

    Nous pouvons nous apercevoir que beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte, et un des facteurs les plus importants est notre capacité à accepter de « se planter » et notre expérience des situations nouvelles où nous avons tenté une action avec une issue potentiellement positive. Et sinon nous avons corrigé nos actions en posant de nouvelles actions qui finalement vont aller vers une réussite.

    Il est clair qu’un des principes à prendre en compte est : « Accepter mes échecs pour ce qu’ils sont : un apprentissage de ce qui ne marche pas ! »

    En tenant compte du principe suivant : « je refais la même chose il y a de grandes chances que le résultat soit le même ! »

    Et là apparait le principe Schadok suivant :

    shadok2

     Où va-t-on avec ces raisonnements ?

    Si je tiens compte des facteurs indiqués ci-dessus :

    • Plus je pose d’actions, plus je vais avoir d’expériences
    • Si je change d’actions en fonction de mes échecs, je vais aller vers un plus grand pourcentage de réussite
    • Plus je vais avoir de réussites, plus je vais avoir la certitude que je suis capable de m’adapter
    • Plus je vais donc avoir confiance en moi !

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer !)

    Dans l’échange initial entre mon client et moi… On peut constater que le client met la charrue avant les boeufs !

    Ce n’est pas parce qu’il n’a pas confiance en lui qu’il ne pose pas d’action… mais parce qu’il ne pose pas d’action qu’il n’a pas confiance en lui. Dommage hein ?

    Les émotions que je ressens dépendent aussi des actions que je pose, et des situations dans lesquelles je me trouve. Si je reste dans le confort, je ne ressens pas d’émotions désagréables, à priori, mais je ne fais pas d’action qui pourraient changer ma vie, et donc je m’incapacite à changer ! Or changer sa vie, c’est vivre, tout simplement. Parce que la vie est le changement. Donc, je m’interdis de vivre pleinement ma vie. Et je m’en veux quand je m’en aperçois, car je me trahis indirectement… Et comment voulez-vous avoir confiance en quelqu’un qui vous trahit en vous empêchant de vivre ?

    Donc en refusant de sortir de ma zone de confort…  Je vais vers la construction d’un manque de confiance en soi…

    En conclusion :

    C’est en acceptant de poser des actions qui me sortent de ma zone de confort que je peux augmenter ma confiance en moi…

    Ça vous tente ? Un peu d’émotion désagréable pour une vie pleine de sens ?

    Attention au piège de la confiance en soi… C’est une belle excuse pour ne rien faire… Bouuuhhh, cela m’enlève encore une excuse… Si ça continue, je vais être obligé d’être heureux. Ben mince alors, on ne peut plus être malheureux tranquille ?

  • Comment construire sa vie en grand ?

    Je vous propose aujourd’hui une métaphore que j’utilise avec mes clients qui commencent à s’enfermer chez eux, à cause des troubles anxieux, ou qui sont atteints de phobie sociale.
    En effet ces clients, sont souvent dans l’évitement expérientiel, et pas toujours conscient de la portée de leurs choix.

    Métaphore de la construction de la maison
    (d’après The Big Book of ACT Metaphors – Jill A. Stoddard)

    Avez-vous remarqué que chaque fois que vous évitez une situation ou un évènement parce que cela pourrait causer un inconfort, vous réduisez aussi les options disponibles pour vous?
    En évitant la situation, vous pourrez peut-être vous sentir un peu plus à l’aise à ce moment-là. Mais vous n’obtenez également aucun des avantages qui auraient pu résulter de cette situation. C’est un compromis, non? Et ce compromis est-il vraiment bénéfique pour vous ?

    Avez-vous constaté qu’en évitant les situations inconfortables, vous réduisez de plus en plus votre vie. La vie est très semblable à la construction d’une maison.

    Pour construire une maison, vous avez besoin de matériaux de construction, appelés   » briques « , et vous en avez beaucoup qui trainent autour de vous – vos expériences.
    Dans votre vie, vous avez remarqué que certaines de ces briques sont plus jolies que d’autres. Certaines d’entre elles sont des briques neuves et propres qui représentent des sensations, des pensées, des souvenirs et des sentiments agréables.
    Les autres briques sont cassées ou sales ou n’ont tout simplement pas l’air assez robustes. Celles-ci représentent toutes les expériences difficiles que vous avez vécues, telles que les symptômes, les pensées et les sentiments négatifs.

    Que se passerait-il si vous choisissiez de construire votre maison avec uniquement les belles briques? Ce serait probablement une très petite maison, n’est-ce pas?

    Et si les belles briques étaient proches des briques sales ou cassées ou même sous un tas d’entre elles?

    N’est-il pas vrai que vous avez été si occupé à essayer de ne pas toucher aux briques « désagréables » que vous avez manquées ces belles briques cachées?

    Cela ne réduirait-il pas davantage votre espace de vie? Vous pourriez dire que vous êtes heureux de vivre dans une petite maison.
    Cependant, chaque fois que vous sortez de la maison, les vilaines briques vous attendent toujours, vous empêchant de vous procurer de nouvelles briques plus agréables. Vous pourriez même finir par atteindre le point où vous ne quittez plus la maison.

    Cela ressemble à un gros compromis, n’est-ce pas? Que se passerait-il si vous choisissiez de construire votre maison avec toutes les briques que vous avez à votre disposition? Et si ce que nous pouvons faire ici est de construire une maison avec toutes les briques disponibles afin que vous puissiez avoir un peu plus d’espace pour vivre?
    Et si c’était un espace où vous pouvez apprendre à vivre avec des briques agréables et désagréables dans votre maison au service d’une vie plus grande, un espace dans lequel vous aurez le choix de continuer à vous développer?

    Alors comment ça sonne en vous ? Il n’y a pas besoin d’être atteint de phobie sociale pour être dans l’évitement… N’est-ce pas ? Et si vous construisiez votre vie « en plus grand  » ?

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  • 14 ans déjà que j’ai arrêté de fumer.

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    Aujourd’hui c’est la date anniversaire de l’arrêt de la cigarette dans ma vie ! Déjà 14 ans que la cigarette et moi avons séparé nos routes. En effet, le 2 novembre 2004, je décidais d’arrêter de fumer. Nous avions décidé cela de concert, mon épouse d’alors, Christine et moi. J’ai acheté des patchs en pharmacie, quelques « Nicorettes » et une boite « d’inhaleur », qui était une capsule contenant de la nicotine, à percer, avec un genre de fume-cigarette adapté, et qui se tenait dans la bouche à l’usage, en cas de besoin. Dans chaque capsule se trouvait une dose de nicotine pour la journée… Et hop ! Je me suis arrêté, de manière définitive. Facile, non ?

    En fait ce ne fut pas si simple. J’avais auparavant, testé l’acuponcture, sans effet sur moi apparemment… L’hypnose qui n’avait manifestement pas suffi… mais chaque essai, me rapprochait de cet essai-là, qui lui, a réussi, au-delà de mes espérances, puisque je n’ai jamais recommencé à fumer.

    Il faut se reporter à l’époque où je fumais. Cela faisait 30 ans que je fumais et ma dose quotidienne était plus proche de 2 paquets que de 1 paquet… J’avais regardé sur le paquet et il me fallait les plus gros patch de l’époque dosée à 30 mg + 1 inhaleur (10mg) et quelques Nicorettes… Pendant le premier mois, je supprimais les Nicorettes que j’avais du mal à supporter… Je n’aimais pas le… À la fin du premier mois, je passais aux patchs de 20 mg… Et je continuais avec mon inhaleur quotidien dosé à 10mg qui en plus de m’apporter ma dose supplémentaire me permettait d’avoir un « truc dans la bouche »…

    Le mois suivant je passais à 10 mg par patch + 1 inhaleur de 10 mg… Le mois suivant Patch de 5 mg + 1 inhaleur de 10 mg… Le mois suivant patch de 5mg + 1 inhaleur de 5 mg… Cela fait 5 mois… Et là nous décidons de divorcer avec mon épouse… Elle reprend la cigarette… Moi, non… Je souffre en silence, mais pas de cigarette ! Ce fut un moment très difficile… Je repassais au patch de 10 mg + Inhaleur de 5mg… Puis je repassais à patch de 5mg le mois d’après + Inhaleur de 5 mg pendant 2 jours… Puis la semaine d’après l’inhaleur me dura toute la semaine… Le mois suivant plus de patch… L’inhaleur de 5 mg dure toute la semaine, puis 2 semaines jusqu’à ce que je le mange complètement ! LOL

    Si vous comptez bien cela fait maintenant plus de 8 mois que je suis en sevrage… J’ai toujours de temps en temps des envies… Je ne fume plus et je suis à cette époque parti sur le chemin de Saint-Jacques où j’abandonne l’inhaleur… Je marche pendant quelques mois… Et quand je reviens, je me retrouve dans une maison, où l’odeur m’est insupportable, car ma future ex-épouse fume de plus en plus…

    Je pars chez mon frère puis je rencontre mon épouse actuelle qui ne fume pas ! OUF !
    Est-ce fini ? Eh bien non ! Je ne fume pas, mais de temps en temps j’ai des cauchemars ou je me vois en train de fumer… Est-ce que ça va durer longtemps ? Oui…

    Progressivement j’ai retrouvé l’odorat et le gout… je découvre le gout des plats que je fais… Et je découvre la vraie odeur des choses… Le métro devient difficile à supporter, les ascenseurs avec des odeurs corporelles difficiles à supporter… Mais j’ai retrouvé l’odeur de la forêt après la pluie, l’odeur des roses blanches de notre jardin… La douce odeur de la cheminée… Des gâteaux… Je replonge dans la vraie vie. J’ai retrouvé mon souffle et je peux faire des choses que je ne croyais plus possibles… Et malgré mon handicap, quand celui-ci ne m’empêche pas de marcher je peux monter un col.. Lentement mais surement ! Quel pied !

    Surtout je n’ai plus les mots de tête terrible qui me clouaient au lit sans raison… Plus de bronchites qui durent…

    Et aujourd’hui ? 14 ans après ?

    • Je ne supporte toujours pas bien l’odeur du vieux mégot… Je n’aime pas l’odeur des cigarettes ou de la pipe… Par contre l’odeur de miel d’un bon Cohiba (cigare) est toujours aussi attirante pour moi…
    • Des cauchemars ? Très rarement… J’en ai fait un hier parce que c’est la date anniversaire … Mais je n’en avais plus fait depuis un an…
    • Quand on me demande si je suis fumeur, je réponds toujours oui… je suis fumer abstient depuis 14 ans…

    Reprendre une cigarette ? NON, mais je pense bien que je recommencerai à fumer le cigare quand j’aurai passé les 80 ans ! Un petit cigare de temps en temps … Dans 20 ans … Nous verrons j’aurai peut-être changé d’avis… Va savoir Charles ?

    Alors, le mois sans tabac c’est maintenant ! J’ai entendu cela à la radio… Aujourd’hui avec ACT je pense que ce serait plus facile d’arrêter que ce que j’ai vécu… Car finalement quand je me suis arrêté, sans le savoir, j’ai pratiqué une partie de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement. Je me suis connecté à une de mes valeurs… « Pouvoir être un soutien pour mes enfants. »

    Et pour cela il faut être VIVANT !

    Si j’avais rajouté à cela, la notion d’acceptation… Et la pleine conscience associée… Mais je ne peux pas refaire le chemin… Si vous voulez je peux vous y accompagner, pourquoi pas ?

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