Étiquette : TCC

  • La méditation réduit le risque de rechute de la dépression.

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    Il y a quelques mois j’ai participé à un groupe MBCT, pour le vivre « de l’intérieur ». Ce fut une expérience enrichissante et bénéfique pour ma pratique de la méditation et de mes accompagnements au cabinet.

    Je vous parle de ACT depuis quelques années maintenant, cette thérapie est très efficace contre les troubles liés à l’anxiété, la dépression, la douleur et bien d’autres choses comme vous avez pu le constater.

    La rechute de la dépression est le risque le plus courant suite cette maladie qui est une des maladies les plus invalidantes dans le monde (Source OMS)

    Voici les principaux chiffres :

    • La dépression est un trouble mental courant qui touche mondialement plus de 300 millions de personnes.
    • La dépression est la première cause d’incapacité dans le monde et contribue fortement à la charge mondiale de la maladie.
    • Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
    • Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide.
    • Il existe des traitements psychologiques ou médicamenteux efficaces pour combattre la dépression.

    50% des Français vivront au moins un épisode de dépression dans leur vie !

    Nous sommes tous touchés, directement ou indirectement. Les études portant sur les  rechutes de la dépression montrent que les risques de rechute diminuent d’au moins 20% avec l’utilisation de MBCT conjointement avec le traitement médicamenteux en comparaison avec les traitements médicamenteux seuls.

    Ce n’est pas « magique », mais ça marche ! Bien sûr il reste les dangers de la méditation dont je parle dans mon article.

    Alors comment ça marche ?

    Regardez le schéma ci-dessous :

    Meditation contre depression - 0.png

    Dans ce petit schéma, on peut s’apercevoir que la méditation va agir en 3 points du cercle vicieux de la rechute.

    Vous connaissez maintenant, les 3 piliers de ces thérapies (TCC de 3ème génération) basées sur la pleine conscience comme pour ACT. Être au présent – s’ouvrir – poser des actions.

    Avec MBCT, l’apprenant s’engage dans un protocole de 8 séances (une par semaine) et une journée complète de pratique. Il s’engage aussi à un travail personnel de 45 minutes par jour de méditation. (C’est le temps de pratique quotidienne, pendant 2 mois, nécessaires pour circonscrire la douleur dans le cas de douleurs chroniques.)

    Cela peut sembler long et contraignant, mais c’est à ce prix que la rechute de la dépression est écartée. Je vais lancer un groupe MBCT au mois de décembre, à côté de ST PRIX pour vous permettre de pouvoir vivre cette expérience, sans avoir à « aller sur Paris », ce qui diminuera à la contrainte du temps de voyage.

    J’aime bien cette notion d’apprenant plutôt que la notion de patients, puisque dans le cadre de la MBCT, le thérapeute change de casquette pour devenir instructeur MBCT… je reviendrai sur cette notion dans un prochain article.

    MBCT est aussi adaptée au TAG (Trouble de l’Anxiété Généralisée) et d’autres troubles. Vous pouvez vous renseigner par mail

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  • La respiration notre source de vie.

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    Vous connaissez la « cohérence cardiaque » ? Alors d’après vous c’est une mode ou réellement une grande découverte vérifiée scientifiquement ?  Tout est dit : « Est-ce un fake news (une infox) ? »

    S’agit-il d’une mode ? Eh bien non ! Ce n’est pas qu’un effet de mode, des études scientifiques récentes prouvent que le cerveau se synchronise réellement avec la respiration ! (Voir le dossier de ce mois sur Cerveau et Psycho N° 103).

    Avez-vous remarqué que l’on peut arrêter de respirer, mais qu’automatiquement ça redémarre ? À part ceux atteints du syndrome d’Ondine, la respiration est automatique. (Syndrome d’Ondine : on arrête de respirer quand on est inconscient et donc on meurt…).

    Lors de mes entretiens avec des clients atteints d’une phobie, nous avons pu constater que la respiration joue avec le stress et l’apparition de l’état de panique.  Je fais expérimenter à ceux-ci de changer le rythme et la force de la respiration pour vérifier avec eux l’évolution de leur état en temps réel, avec la TEVR (Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle). Par exemple : « Se retrouver sur une passerelle (virtuelle) d’une largeur d’un mètre sans aucune balustrade, et là sans bouger, je leur demande de changer la vitesse de la respiration  (je leur fais écouter des rythmes différents) , et de vérifier le changement d’état.

    Quand ils ralentissent leur respiration et diminuent que l’amplitude de celle-ci, leur stress disparait rapidement. Je leur fais ensuite tester un programme dit de cohérence cardiaque (il en existe des centaines sur Android et/ou Ios) et même sur le Web par exemple sur le site de Florence Servan-Schreiber.

    Passer à 6, puis 5,5 ou 5 cycles par minute on avance sur le chemin pour se de-stresser. Un pratiquant de l’apnée (avec une descente à 126 mètres de profondeur), Guillaume Nery, descend à moins de 2 cycles par minutes, pour se préparer à une grande apnée (7 minutes à sec, c’est à dire pas d’ans l’eau). Et l’on a pu vérifier que son cerveau fonctionne comme celui d’un « grand méditant ».

    La méthode 365 peut vous aider à réduire votre stress (mais ne croyez pas que c’est facile ! LOL) :

    3 fois par jour, respirer 6 fois par minute pendant 5 minutes par jour.
    Et 365 jours par an.
    (5 secondes par expiration et 5 secondes par inspiration)

    Cela semble facile ? 5 minutes X 3 fois par jour = 15 minutes par jour… C’est facile ? NON!

    J’ai écrit un article dernièrement sur « Si tu n’as pas 5 minutes par jour pour méditer » … Vous vous souvenez ? Le problème de ce genre de méthode c’est « la répétition » et « la permanence » de ce programme ! Si je commence, ça va durer combien de temps ? Une bonne nouvelle ? Longtemps si vous vivez longtemps ! Une mauvaise nouvelle ? Pas longtemps si vous mourrez rapidement suite aux problèmes liés au stress…

    Alors ? Ça vous aide ? Allez je vais vous aider un peu plus (toujours dans ce dossier), il y a 6 techniques faciles pour commencer à réduire le stress. Je ne vous donne pas les explications, je mets seulement quelques indications, soit vous me les demandez en privé, soit vous lisez le dossier de Cerveau et Psycho, OK ?

    1. Se tenir droit (la stabilité et la dignité avant tout)
    2. Suivre le souffle (méditer ? Pourquoi pas, hein ?))
    3. Respiration abdominale (mettre sa main sur son ventre  pour s’aider)
    4. Faire des paliers dans le cycle respiratoire (courte apnée 3 secondes)
    5. Alterner les narines (ralentir)
    6. Associer pensées rassurantes et respiration. (TCC)

    Vous êtes stressés ? Vous voulez être accompagné par un professionnel ? Regardez du côté des thérapies comportementales et cognitives, ça peut aider…

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  • Souffrance propre ou souffrance sale ?

    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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  • Je me débarrasse de ma phobie… Si je veux !

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    Comme vous le savez, pour ceux qui lisent mes articles régulièrement (et je sais que parmi vous il y a des assidus à ces petits RENDEZ-VOUS que sont mes articles, et je les remercie de leur présence que je sens derrière leurs écrans) je suis me suis penché sur l’accompagnement des phobies depuis des années.

    Tout d’abord un petit rappel sur ce qu’est une phobie : « Une phobie est une distorsion cognitive d’une réalité vécue. », c’est-à-dire que nous avons déformé un souvenir pour en faire un épouvantail personnel. Et dit comme cela, il semblerait que ce soit une action volontaire ? Eh bien NON ! Ce n’est pas volontaire.

    Naturellement quand nous vivons un évènement désagréable nous cherchons soit à fuir, soit à combattre. Mais comment combattre le passé ? Le passé n’est pas là ! Alors souvent nous cherchons à éviter que cela se reproduise et nous augmentons l’importance du désagrément,  naturellement, comme si cela pouvait justifier plus facilement pour notre mental la raison de cet évitement. C’est le début de la phobie…

    Nous voulons éviter à tout prix que cela se reproduise, et nous mettons en place toutes une série de stratégie d’évitement. Et cela nous pénalise dans la vie. Mais… tout plutôt que de revivre cet évènement désagréable. Progressivement, entre le fait initial et notre réalité intérieure, il n’y a aucune commune mesure, c’est ce que j’appelle la distorsion cognitive de la réalité.

    Pour pouvoir se débarrasser de la phobie, il n’y a qu’un moyen vraiment efficace à long terme c’est de remplacer la perception initiale par une nouvelle perception, de faire un recadrage de sens. Mais ce n’est pas si facile que ça. Parce qu’on a peur, vraiment peur ! Et cette peur est « RÉELLE » même si le danger ne l’est pas !

    Alors quand on nous demande « mais ça va durer longtemps ce cirque ? » ou « Tu sais la petite bête n’a jamais mangé la grosse » dans le cas d’une phobie des guêpes ou des araignées… Notre réaction peut-être démesurée ! Et nous allons, agir en dépit de tout ce qui est important pour nous. Combien de personnes, refusent le repas avec des amis, parce c’est à l’extérieur et qu’il y a des guêpes potentiellement… « En plus elles sont particulièrement agressives cette année ! »… Comme si on savait que l’année dernière elles étaient gentilles… Mon oeil ! Ou bien … « Je suis allergique au venin de guêpe! » … « Ah, tu t’es fait piquer au moins 2 fois pour dire ça ? La première fois pour déclencher le processus, et la deuxième fois pour le voir ? » … « Non, jamais, mais je suis sûre de ça, car il y a des cas dans la famille » … « Ah ? Mais tu es ma fille non ? Qui dans la famille ? » … LOL, je ris … Mais les personnes concernées ne rient pas elles ! C’est grave ! Leur vie devient un enfer rythmé par leur phobie… Et cela peut aller jusqu’à un enfermement sur soi… Une phobie sociale, ou une agora phobie… Avec tous les impacts négatifs sur l’entourage et la famille.

    1) Alors j’ai commencé par la PNL avec le désactivation d’ancre et la double dissociation. Mais le résultat n’est pas réellement probant à long terme, et le nombre de séances peut devenir important pour obtenir un résultat. La technique est simple, et je reste convaincu que le résultat tient beaucoup de l’effet placebo…

    2) L’hypnose avec toutes les métaphores associées, et là aussi, le résultat s’il est plus probant à court terme, s’inscrit rarement dans la durée, et les rechutes sont nombreuses. D’ailleurs beaucoup des mes clients on d’abord testé l’hypnose, puis sont venus me voir ensuite au bout d’un certain temps et après une « rechute ».

    3) Je me suis formé à TIPI (régulation émotionnelle) et j’ai beaucoup pratiqué cette technique, vous avez vu combien d’articles j’ai écrits à ce sujet. J’ai commencé à utiliser TIPI en 2012. Aujourd’hui, le bilan est mitigé. Ce n’est pas que la technique ne fonctionne pas. Elle fonctionne, que ce soit la « régulation autonome » ou « le revivre » sensoriellement. Mais … Il y a un, mais, très important. Les personnes qui ont appris la régulation émotionnelle en autonomie, ne la pratiquent jamais ou vraiment très rarement. Car ils n’y pensent pas en cas de phobie ! Et le revivre sensoriellement ne fonctionne que si la personne veut réellement « revivre » (j’en ai parlé dans un précédent article), car il y a toujours cette envie d’évitement dans le cas de la phobie, qui peut-être là. La régulation émotionnelle fonctionne bien dans les cas d’émotions négatives à réguler, mais pour les phobies… Je reste convaincu que ce n’est pas la meilleure technique aujourd’hui.

    4) Depuis que j’utilise la TEVR (Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle), c’est à dire un an environ, j’ai des résultats probants et inscrits dans la durée. Il n’y a pas de « revivre sensoriellement ». Dans cette technique les personnes sont immergées dans une réalité virtuelle où elles vivent… une nouvelle expérience accompagnée par un thérapeute. Le principe est comme pour la PNL. Une question d’ancrage, ou un ancrage négatif est remplacé par un ancrage positif. Une petite victoire, apprendre à respirer en action… tester les stratégies d’affrontement au problème et sans risque réel ! Et ça marche bien ! En 3 à 5 séances voire 6 … Je n’ai pas d’exemple où plus de séances ont été nécessaires, pour un excellent résultat. Il reste un  problème : « Il faut que la personne veuille venir ! » Puis qu’elle veuille mettre le casque de réalité virtuelle…

    Pour que la personne accepte de mettre le casque, il faut d’abord que nous ayons établi une véritable alliance.

    Cela peut même passer par l’intermédiaire du conjoint certaines fois. Par exemple:

    Il est arrivé qu’une patiente vienne me voir pour une « agoraphobie » et comme souvent c’est le cas c’est son conjoint qui l’a accompagnée. Et elle a voulu que celui-ci assiste à l’entretien. J’ai accepté, car il me semblait que sa demande était vraiment importante pour elle. Durant le premier entretien clinique, j’ai pu déterminer que je vais utiliser ACT, et la TEVR.  Durant l’entretien suivant, je lui ai proposé le casque de réalité virtuelle et elle a tout fait pour éviter cela. Elle a travaillé sur sa respiration , la pleine conscience. Et elle est repartie avec un exercice de cohérence cardiaque (respiration)… La fois suivante… Elle n’avait pas du tout fait les exercices et m’a raconté un cas précis, de déclenchement de la phobie… J’ai tenté de faire un « revivre sensoriellement », car j’avais tout ce qu’il faut… Elle a évité le « revivre » …. J’ai à nouveau proposé le casque … et j’ai regardé son mari qui ne bougeait pas au fond de la pièce, mais il avait les yeux brillant d’intérêt pour la méthode… je me suis adressé directement à lui… Vous voulez tester ? Il sautait de joie ! Oui, bien sûr… « J’ai la phobie du vide, j’aimerais bien tester ! » Il a mis le casque et je l’ai envoyé en hauteur… pendant 10 minutes en haut d’un immeuble… où il s’est approché du bord en tremblant… mais il l’a fait ! Il était très heureux ensuite d’avoir vécu cela… La séance d’après elle a mis le casque et nous avons pris ensemble le métro… CQFD… Il fallait qu’elle soit en confiance sur le processus pour le tester…

    Et vous ? Vous qui avez une phobie… Elle vous gêne vraiment ? Vous connaissez l’histoire du chien du vieux monsieur  ? (j’en parle dans cet article) Qu’est-ce que vous attendez ? Venez tester la TEVR ça marche bien !

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  • ACT est vraiment efficace pour la fibromyalgie.

    Fibro.pngJ’ai eu plusieurs clientes atteintes de fibromyalgie qui sont venues me voir en ayant entendu parler de l’efficacité des TCC sur la fibromyalgie en traitement complémentaire. La demande initiale est souvent du type « Je veux avoir moins mal. »

    Mais avant d’aller plus loin, vous connaissez la fibromyalgie ? C’est un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps, douleurs associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil. (Pour en savoir plus ? Par exemple cette page.)

    Chaque fois la demande des clientes était donc « je veux avoir moins mal ».  Je parle de mes clientes et non de mes clients, car chaque fois c’était des femmes. Mais le ratio est en cours d’évolution en France, avec la nouvelle méthode de diagnostique et  il approche actuellement de 2 femmes pour 1 homme.

    Bien sûr avec ACT, ce type de demande doit-être comme d’habitude négocié avec la cliente. Souvenez-vous de la pilule rouge dans un précédent article. Attention aux objectifs d’homme mort, vous savez un objectif qu’un homme mort atteindra certainement avant vous ! Ne plus avoir mal en est un … J’en ai parlé dans un article où je décrivais mon vécu de la chose en même que les dangers de la méditation.

    Après négociation et moult prise de conscience sur les stratégies mises en place pour éviter cette douleur, et les conséquences de la maladie. La personne va décider d’y entrer volontairement… Pour cela il suffit de comprendre la métaphore suivante.

    Regardez la pièce dans laquelle vous êtes. Elle vous plait ? Peut-être ou peut-être pas. Imaginons que vous décidiez d’en sortir. Vous avez la clé de la porte… Qu’est-ce qui peut vous empêcher de le faire ? Rien ? croyez-vous ?

    Imaginons maintenant que vous ne soyez pas entré dans la pièce, vous êtes resté dehors… La porte est fermée. Vous avez envie de connaitre la pièce, mais vous ne voyez rien à l’intérieur. Votre envie est là… Pouvez-vous oublier cette envie ? NON ! Vous lutter pour ne pas y aller, et vous vous fatiguez, mais la curiosité aidant… Vous avez de plus en plus de mal à ne pas y aller…  Vous luttez, vous évitez d’y aller… Vous restez avec vos questions sur cette pièce… Vous êtes pris dans un piège lié à la nature même du cerveau humain…. Vous ne pouvez pas décider de choisir à quoi penser ! Vous n’êtes pas un lapin. Vous vous souvenez du lapin ? (Voir l’article) Pour vous libérer, il faudrait d’abord y entrer !

    Vous comprenez ? Pour pouvoir sortir d’une pièce, il faut d’abord y entrer ! Pas facile, d’accepter de vivre avec ses sensations hein ? D’abord, je vous comprends et ensuite je vous y encourage ! Je vous comprends, car j’ai vécu cette lutte, ces évitements face à la souffrance. Je vous y invite, car lorsque l’on apprend à étreindre sa souffrance, cela va mieux très vite !

    Je vais pour terminer vous raconter encore une petite histoire…

    J’habite ST PRIX, charmant port de pêche au bord de la forêt de Montmorency… Bon d’accord, ce n’est pas un port de pêche ! OK… Mais vous pouvez me laisser rêver, non ?

    C’est une petite ville qui se trouve sur le chemin descendant des avions qui vont vers Roissy, à quelque 27 km soit 15 KM à vol d’oiseau environ… Et à l’altitude où sont les avions, ils font du bruit ! Sans compter les gaz d’échappement… (Voir le site de l’ADVOCNAR pour en savoir plus.)

    Je peux vous garantir qu’au début, je passais mon temps à râler après les avions… La vie ressemblait à un enfer, car le dimanche soir c’est un avion toutes les 3 minutes… 12 ans plus tard… Je n’entends plus les avions sauf quand je focalise mon attention dessus ! Comme maintenant, tiens… Il en passe un…

    C’est comme le bruit de la mer quand vous habitez à côté de la côte… ou le bruit d’un ruisseau… la nuit fenêtres ouvertes… Au bout d’un certain temps on s’y habitue… On va plus loin qu’accepter, on peut sortir de la pièce !

    Voilà pourquoi toutes mes clientes ont appris à sortir de la pièce… Est-ce que c’est facile ? NON ! cela demande du travail, mais… je suis avec vous… je vous accompagne…

    Vous voulez sortir de la pièce ? Venez m’y rejoindre ! C’est un « escape game » grandeur nature… On joue ?

     

  • Forum du bien-être à ST PRIX (95) : 27 mai 2018

    cofDes nouvelles du Val d’Oise, et oui, nous recommençons ! Pour la 3ème fois à ST PRIX aura lieu le forum du Bien-être à la salle des fêtes de Saint-Prix (45 rue d’Ermont (à côté de l’hôtel de ville) 95390 Saint-Prix

    Et… Je serai là avec mes collègues de l’Association « Alliance Bien-Être » qui organise cette manifestation soutenue par la mairie de la ville.

    Cela commence à 10:00 pour finir à 19:00 avec les thèmes suivants :

    • Thérapies,
    • Massages relaxants,
    • Nutrition,
    • Coaching et accompagnement
    • et bien d’autres sujets que vous découvrirez en venant nous voir.

    C’EST GRATUIT !

    Au programme des conférences et des ateliers toute la journée ainsi que des entretiens et des démos sur les stands.Pour ma part, je serai là pour vous accueillir à partir de 11:00 avec des démonstrations de « réalités virtuelles » que j’utilise pour les TEVR. (Thérapies par exposition à la réalité virtuelle). Venez découvrir quel effet cela fait de marcher sur une corniche à 50 mètres du sol ! Venez tester la sensation au volant d’une voiture ou d’un hovercraft, ou voir une araignée progresser sur votre bras sans aucun risque ! Pas facile d’imaginer cela, hein ? Je suis équipé d’un casque de type Oculus Rift (haut de gamme) et d’un ordinateur spécialement dédié à la Réalité virtuelle, sur mon stand.

    Vous voulez prendre RENDEZ-VOUS avec moi pour une démo gratuite ?Prendre RDV.jpg

    Je vais aussi animer, de 15:00 à 15:45, une conférence sur l’action de la méditation de pleine conscience sur la dépression et la prévention de sa rechute, avec les thérapies comme ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) ou MBCT (thérapie cognitive basée sur la pleine conscience).

    Flyer_Salon_Bien_Etre__mai_2018-2.jpg

    Et enfin, de 16:00 à 16:45, je serai aussi à l’animation d’un atelier intitulé : « La méditation de pleine conscience (mindfulness) pour sortir de la rumination » avec des exercices pratiques que vous pourrez emporter avec vous sous forme de MP3.

    Il y aura quelques tapis, quelques coussins, et quelques bancs de méditation et bien sûr des chaises pour les participants. (Vous pouvez -venir avec les vôtres, si vous voulez)

    Flyer Salon Bien Etre  mai 2018 - Titre.jpeg

  • Comment diminuer sa charge mentale ?

    Sacs à dos de pélerins
    Sacs à dos sur les chemins de Compostelle

    La charge mentale est un sujet qui ouvre bien des débats polémiques sur la place qu’assigne respectivement la société aux hommes et aux femmes. Il y a encore aujourd’hui un net déficit en défaveur des femmes. En effet depuis 1984 avec les travaux de la sociologue française, Monique Haicaut, la notion de double journée apparait, avec ce constat que les femmes, accumulent les tâches entre travail et maison. Une étude est publiée sur le dernier numéro de Cerveaux et Psycho du mois de mars 2018, qui montre selon l’INSEE,  qu’en 2010 les femmes prennent encore 64% des tâches domestiques, et 71% des tâches parentales. Cette inégalité dans les foyers n’a que très peu diminué au cours des 25 dernières années. Et même si les hommes s’occupent « plus » de leurs enfants en temps, les femmes aussi, car la pression sociétale a augmenté en ce sens et donc l’écart ne change pas ! La faute à quoi ?

    Je ne vais pas aborder ici, le rôle de la culture, de la religion ou des idées reçues, qui veulent que « chacun reste à sa place », comme si nous avions une place qui nous été destinée dès notre naissance; voire avant celle-ci. Non, je veux parler ici de ce qui augmente la pression et nous oblige à en faire toujours plus à la maison… Cette obsession de tout vouloir contrôler car le contrôle serait « la sécurité » !

    C’est cette obsession qui augmente la charge mentale de chacun, homme et femme, avec une difficulté toujours croissante de lâcher prise. (Les vertus de l’imperfection). Pour pouvoir alléger cette charge mentale, un véritable travail sur ses propres valeurs est important en amont de ce que je vais présenter aujourd’hui, mais j’ai commencé à traiter ce sujet, il y a bien longtemps avec ACT. ( De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (1/3)  ), car dans la vie « L’important c’est de faire ce qui est important » sauf que si je ne sais pas ce qui est important « POUR MOI » alors c’est peine perdue que de vouloir aller plus loin.

    Malgré tout une fois ce travail fait… Il existe une méthode qui permet de se libérer de sa charge mentale : « C’est de ne garder en tête que ce que je ne peux pas faire immédiatement ou noter sur un médium (carnet, smartphone, ou autre ). Le reste : je le fais tout de suite ou je m’empresse de l’oublier. » (C’est la méthode GTD de David Allen)

    Methode_GTD
    Adaptation de GTD

    Exemple une tâche arrive :

    1. Puis-je la faire tout de suite ?
      1. Si oui fait-elle moins de 3 min ?
        1. Si oui… OK je la fais.
        2. Si non… Je la mets dans un support facile à retrouver (toujours le même) pour le faire quand je peux…
      2. Si non
        1. Est-elle importante pour moi ?
          1. Si oui. Puis-je la déléguer ?
            1. Si oui, je le fais
            2. Si non, je la mets dans un support facile à retrouver (toujours le même) pour le faire quand je peux…
          2. Si non. Je l’oublie.

    La question qui reste c’est le support à choisir…

    Kanban sur mon mur
    Kanban sur mon mur

    Est-ce que je suis un adepte de l’électronique ?

    1. Oui, alors je peux choisir un programme compatible GTD comme Remember The Milk (en Français rappel toi du lait ! » que j’ai moi-même choisi (au début) comme programme. (Android, IOS, Smartphone, tablette, PC et Mac…), mais il en existe d’autres.
    2. Aujourd’hui j’utilise Todooist couplé avec Alexa (d’Amazon) et mon tableau KANBAN sur mon mur avec mes étiquettes POST-IT.
    3. Ou bien sans électronique du tout, je peux choisir GTD+R qui s’appuie sur un simple Bloc Rhodia N°11, et des enveloppes facile à faire, que j’ai complètement traduit et que je vous envoie sur simple demande par email avec le mode d’emploi ou un système de notes avec un carnet que j’ai toujours sur moi… (Mais ce n’est pas des plus facile)

    Alors, comment commencer ? Pour se libérer de sa charge mentale ? D’abord réfléchir à sa vie… Faire une véritable pause et réfléchir…Puis agir massivement ! (Je ne sais pas quoi faire, mais je suis pressé !)

    A bientôt…

    (Article mis à jour le 18 avril 2024)

     

     

  • Les vertus de l’imperfection

    Peut-être, avez-vous lu, les livres de Tal Ben Shahar, dont « L’apprentissage de l’imperfection ». J’en parlais dans un article de 2014 à propos du sacre mitigé du PSG en championnat de France. Ce mois-ci, dans Cerveau et Psycho de mars 2018, il y a un sujet très intéressant qui reprend tous les aspects de la « charge mentale« , depuis le partage des tâches à la maison entre Monsieur et Madame, qui est  la charge mentale ménagère, à toutes les formes de la charge mentale qui est une saturation de nos mémoires. En effet, cet article traite, du flow psychologique (voir article), du lâcher-prise et même de GTD (Getting Things Done de David Allen) sans le nommer précisément…  et dont je reparlerai le sujet dans un prochain article.

    J’aimerai dans cet article la notion dont nous parle si bien Tal ben Shahar, qu’est l’optimalisme… Pourquoi ? Parce que l’optimalisme a une vertu fondamentale :

    « L’optimalisme permet d’accéder au lâcher-prise »

    Nous allons voir ici comment. La personne optimaliste  :

    1. Se donne le droit à l’imperfection
    2. Elle observe le présent pour y voir ses avancées et éprouve de la fierté à cela.
    3. Elle analyse ses échecs pour réparer, et pour apprendre et en tirer profit. Elle ne confond pas erreur et faute.
    4. Elle accueille les remarques ou les laisse glisser, sans s’y attacher.
    5. Elle fait toujours de son mieux malgré les obstacles et les ennuis de la vie quotidienne.
    6. Elle peut changer de point de vue et de direction, facilement, selon le contexte et sans se remettre en cause pour cela.
    7. Elle savoure ses réussites et ses victoires avec humilité et bienveillance.
    8. Elle profite des opportunités et des apprentissages chaque fois que le contexte lui propose de le faire.

    Grâce à tous ces points précédents … ELLE SAIT LÂCHER PRISE !

    Maintenant un peu de comparaison avec la personne qui ne sait pas le faire :

    1. Elle veut que tout soit parfait, et fini selon le plan établi.
    2. Elle s’autocritique avec excès.
    3. Elle dénigre ses échecs et même souvent minimise ses succès, voir les dénigre aussi.
    4. Elle est toujours sur la défensive face aux remarques. Elle cherche toujours à se justifier.
    5. Elle ne supporte pas les obstacles et les aléas du quotidien.
    6. Elle s’obstine et s’enfonce dans les détails qu’elle est la seule à prendre en compte. Elle chasse le moindre défaut en permanence, et recommence sans cesse les vérifications et se mets en retard sur ses tâches à faire.
    7. Elle utilise ses échecs pour se confirmer sa nullité.
    8. Elle se sent condamnée à la victoire ou à l’échec, pas d’entre-deux possibles. Pour elle c’est bien ou mal, vrai ou faux.

    ELLE NE SAIT PAS LÂCHER PRISE !

    Alors vous avec reconnu la deuxième catégorie de personne ? Ce sont … Ce sont les … PERFECTIONNISTES.

    Le perfectionniste a beaucoup plus de chance de souffrir de charge mentale excessive. Et c’est celui qu’on retrouve malheureusement dans la majorité des cas de burnout…

    Comment changer cela ? Et si vous essayez ACT ? La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement vous offre un moyen très efficace de développer ce lâcher-prise.

    Bien sûr vous pouvez commencer par la méditation de pleine conscience… Et surtout, ne tombez pas dans le piège du perfectionniste qui veut absolument être parfait dans l’imperfection… 😉

     

     

     

  • Qui suis-je quand je suis ici ?

    Qui est tuAvez-vous remarqué comme une simple question en boucle peut provoquer un état émotionnel très fort ? Non ? Alors, essayez ceci :

    1. Mettez-vous face à face avec une personne que vous aimez bien, et avec qui vous vous sentez en confiance.
    2. Ensuite un des deux commence, et, pendant 3 minutes, pose une question et une seule : « Qui es-tu ? » (Il la repose en boucle à la fin de chaque réponse…. (Pas d’autres mots…)
    3. Ensuite, changez de rôle.

    Ce processus simple va vous faire comprendre que cette question si simple renvoie une réponse qui n’est pas si simple, qu’elle en a l’air…

    Avant de lire la suite, si vous le désirez, commencez par pratiquer cet exercice puis revenez lire la suite de cet article… Si vous ne comptez pas faire celui-ci … La suite c’est maintenant !


    lever de soleil cebreiro

    Si vous avez pratiqué cet exercice vous avez dû vous apercevoir que les réponses commencent par des étiquettes sociales puis de plus en plus le répondant se rapproche des ce qui est important pour lui. Ce que l’on appelle les valeurs personnelles.

    Les valeurs personnelles, comme je vous l’ai indiqué dans d’autres articles, ce n’est pas ce que l’image sociale nous impose, ou nos croyances et nos règles venues du fond de notre éducation. Mais bien quelque chose d’intime, et c’est pourquoi cet exercice ne peut réellement être fait que face à quelqu’un qui nous accepte inconditionnellement. Ce qui n’est pas évident à trouver, n’est-ce pas ? D’ailleurs si vous vous posez cette même question devant la glace, acceptez-vous les réponses qui vous viennent, et n’êtes-vous pas automatiquement dans le rejet des celles-ci ?

    Remarquez que ce qui nous définit le plus c’est bien « nos valeurs » et cela nous rappelle, comme je le disais dans un précédent article, que le mode « être » est si important !

    Et cela nous montre aussi autre chose… Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Que nous ne sommes pas les mêmes suivant le contexte ! Et oui nous avons au moins 10 contextes dans notre vie… Comme le montre le schéma ci-dessous.

    Boussole des valeurs de vie

    Et dans chaque contexte nous avons des valeurs différentes… Comme vous le savez vous, ne vous comportez pas de la même manière avec votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos collègues de travail… sauf si vous confondez les contextes !

    Combien d’ados viennent me voir après avoir été exclus du collège, parce que le comportement qu’ils ont à l’école n’est pas adapté au contexte ! Vous en connaissez qui traitent leurs parents comme ils traitent leurs copains, vous ? Moi oui…

    Je me souviens d’un jour où un de mes fils m’a dit « Tu n’es qu’un gros con ! »… Et où j’ai répondu du tac au tac… « Je ne te permets pas ! je ne suis pas gros ! Juste un peu enveloppé… »

    Il a réalisé immédiatement que la phrase prononcée, par moi, n’était pas adaptée au contexte et cela l’a renvoyé à ce qu’il est vraiment… Il s’est aperçu qu’il avait « dépassé les limites, des bornes, Maurice… » et a présenté ses excuses que j’ai acceptées, non sans lui faire remarquer le décalage dans le contexte….

    Donc la question qui se pose pour savoir qui je suis c’est d’abord de savoir « OÙ JE SUIS ? » et pour cela nous avons un outil très adapté, qui est la Carte SIM-P de notre téléphone personnel avec le monde. (S=Sensations, I=Intelligence, M=Monde, P=Personnelle)…

    • Étape 1 : « I »
      J’observe d’abord mon intelligence : ce que je pense, puis les émotions, les sentiments…
    • Étape 2 : « S »
      Là j’observe ce que je ressens dans mon corps. Les sensations associées à mes émotions.
    • Étape 3 : « P »
      Puis, j’observe le présent de ma respiration. Je me focalise sur elle. Je réduis mon champ de conscience à cette respiration seule. Je m’ancre dans le présent, en observant ma respiration à l’endroit où je la perçois le plus facilement.
    • Étape 4 : « M »
      Pour finir, j’étends mon champ de conscience à mon corps qui respire, sa position… Puis les sons qui m’entourent… Pour retourner dans le monde … C’est à dire OÙ JE SUIS !

    Combien de temps ? 3 minutes…

    • Étape 1-2 = 1 min environ
    • Étape 3 = 1 min
    • Étape 4 = 1 min

    Quelle est l’étape la plus difficile pour vous ?

    Côté pratique, pour vous permettre de découper ces 3 temps facilement… Il existe un programme que j’aime bien sûr Google play ou bien allez sur votre application iTunes favorite pour les utilisateurs de iPhone, et vous en verrez beaucoup…

    Racontez-moi ce que vous en faites…

  • Savez-vous utiliser votre levier de vitesse personnel pour changer votre fonctionnement ?

    Boite_automatiqueDans notre vie nous avons deux modes de fonctionnement, un peu comme un véhicule avec une boite automatique qui n’aurait que deux positions. Comme vous l’avez compris, je vais encore vous présenter une métaphore aujourd’hui, qui vient de Jon Kabat Zin, lui-même.

    Tout d’abord, je vais vous présenter les deux positions de notre levier de vitesse. (Vous pouvez regarder la photo ci-contre)

    Le mode « Faire »

    • Dans ce mode, souvent nous sommes associés à nos idées, c’est-à-dire que nous pensons que nous sommes nos pensées. Nous fusionnons avec elles. C’est le mode où « je suis ce que je pense ».
    • Nos idées sont vraies ou fausses.
    • Notre cerveau recherche en permanence des solutions aux problèmes de la vie quotidienne et nous propose des solutions.
    • Notre cerveau utilise un algorithme basé sur le mode :
      • récompense/punition,
      • attirance/aversion,
      • Plaisir/douleur
    • Dans ce mode les réponses que nous propose notre cerveau sont du type :
      • J’évite la douleur/l’aversion/la punition
      • Je m’approche du plaisir, et des récompenses
    • C’est un mode dans l’immédiateté, je réagis pour une solution immédiate et rapide à mon problème.
    • Je réagis à l’urgence de manière préférentielle.
    • Pour éviter la douleur, je peux poser une stratégie de fuite ou de lutte qui peut fonctionner à court terme. (pas toujours d’ailleurs)

    C’est le mode de résolution de problème qui fonctionne dans bien des cas et donc que nous allons privilégier pour avancer dans la vie.

    Le Mode « Être »

    • Dans ce mode je peux observer mes idées pour ce quelles sont. C’est à dire des productions de mon cerveau. Nous défusionnons d’avec nos pensées.
    • Nos idées sont vues comme des processus (contenant) et le contenu peut-être remis en cause, qu’il soit vrai ou faux, n’est plus l’important, mais c’est la fonctionnalité qui peut-être remise en cause ou validée.
    • « Ce n’est pas parce que je pense cela que je suis cela »
    • Nous pouvons alors raisonner en termes de valeurs (ou de directions de vie choisies)
    • C’est l’important qui pilote les choix et non l’urgent
    • Nous raisonnons à long terme de manière préférentielle

    Nous ne sommes plus en mode résolution de problème, nous sommes en mode appréciatif (voir l’Appreciative Inquiry). Dans ce mode, la phrase « L’important dans le vie, c’est de faire ce qui est important » prend tout son sens.

    Comment changer de mode ?

    Lorsque je perçois que je rentre dans un type d’action « non-fonctionnelle » ou que je suis submergé par des émotions que je ressens comme négatif et désagréables. Au lieu de continuer dans le mode « Faire » je dois ralentir pour changer de mode. (Voir ROAR mettre un tigre dans votre vie).

    Puis je peux observer… Et enfin accepter ce qui est (par exemple ce que je fais habituellement ne fonctionne pas dans la durée!).

    Pour cela je peux pratiquer une carte SIM, c’est à dire S = sensations, I= Intelligence, M= Monde. Exemple de pratique, l’espace de respiration, où je pars de mes pensées, émotions … Pour aller m’ancrer dans le présent de ma respiration et enfin ouvrir ma conscience au monde. Cela pour me rappeler de mes valeurs et décider de l’action à poser en fonction de celles-ci. Puis je repasse en mode « Faire ».

    Facile ? Non ! Cela demande de l’entrainement ! Vous devez pratiquer cette carte SIM au moins 3 fois/jours (3 minutes) pour que cette opération devienne plus facile… Car lorsque nous fonctionnons en mode « Faire » nous ne sommes pas en mode de fonctionnement « conscient », mais en mode de fonctionnement « automatique » aussi… Il est malaisé de s’apercevoir que l’on fonctionne en pilote automatique quand on fusionne avec ses pensées… (À suivre)

    NB : Vous pouvez trouver des enregistrements guidées de l’espace de respiration (MBCT) gratuits sur internet ou me le demander par email et je vous enverrai un guide avec ma douce voix 😉