Étiquette : Thérapie Comportementale et Cognitive

  • Le COVID-19 ne m’empêchera pas d’aider mes patients !

    L’équation est simple. D’un coté, j’ai une BPCO en stade II, je suis obèse, j’ai des problèmes rénaux et je fais de l’hypertension, et j’ai plus de 60 ans, donc je suis une personne « à risque » face à ce virus. Et de l ‘autre, j’ai des patients qui ont besoin de moi.

    Comment résoudre cette équation ? La résolution aussi est  simple : « la visioconférence et le téléphone » vont nous aider ! Car le Corona virus ne passe pas par le conduit de communication !

    En conclusion, pour me protéger et vous protéger, et pour continuer à accompagner, mes patients et être au plus proche avec eux »

    À partir de ce jour et jusqu’à la fin de l’alerte,
    les consultations seront
    par téléphone ou en visioconférence.

    Je dois dire que j’ai un gros faible pour la visioconférence car je travaille avec la visioconférence avec mes patients et mes clients Marocains, depuis des années, et que je fais de la formation aussi avec cet outil, que ce soit en collectif, en groupe mixtes (visioconférence et sur place) et en individuel. Et même pour les thérapies de couple, le résultat est probant.  Un seul problème quelquefois : « Avoir une bande passante suffisante pour que le confort soit là. »

    • Avec la 3G, la 4G, ADSL et la fibre -> c’est OK….
    • Si vous êtes en 2G -> c’est mort !

    Alors, et vous ? N’oubliez pas :

    Prenez vos RDV sur http://agenda.carnicelli.fr
    et surtout choisissez « en Visioconférence ou par téléphone »
    … sinon pas de RDV…

     

  • Où placez-vous votre bonheur ?

    Pour commencer cet article de fin d’année, vous pourrez remarquer que le titre ne demande pas « où est le bonheur ? », mais bien « où placez-vous votre bonheur ? »

    Dans ce titre le terme « votre » sous-entend que le bonheur est « personnel », et que chacun d’entre nous peut avoir un bonheur différent, en fonction de qui nous sommes. Mais ce titre va plus loin, car il exprime votre pouvoir sur ce fameux bonheur puisque c’est vous, qui le placez, quelque part et donc il dépend de vous, d’une certaine façon, puisque c’est vous qui choisissez votre conception de celui-ci et où il se trouve finalement. J’en ai déjà un peu parlé dans un précédent article sur l’estime de soi.

    Dans l’Alchimiste, Paolo Coehlo, nous raconte le périple de quelqu’un qui part en voyage à la recherche du bonheur, et qui finalement le trouve près de chez lui. Et donc, il semblerait que le bonheur soit quelque part près de soi, voire même en soi. Dans la la philosophie bouddhiste, on retrouve une notion qui semble confirmer cette approche, et elle précise que l’impermanence interdit que le bonheur soi à l’extérieur de soi. On retrouve cela dans Wikipedia :  « Anitya, « non-éternité » ou plus généralement l’impermanence, est selon le bouddhisme l’une des trois caractéristiques ou trilakshana de toute chose. Selon Gautama Bouddha, l’attachement aux choses impermanentes s’avère être la cause de la souffrance, dukkha, car ce qui est impermanent ne peut être satisfaisant. »

    En discutant avec une de mes amies dernièrement, je l’entends dire : « Oui, mais c’est trop facile de dire ça ! » cela voudrait dire que les événements extérieurs ne sont pas source de vrai bonheur, mais ils peuvent nous éloigner de celui-ci de manière durable… Et nous voilà repartis dans face à la notion d’impermanence, en effet, si tout change pourquoi pas l’état d’éloignement du bonheur…

    La question que je me suis posée, face à la longévité, c’est que la vie étant une succession d’états dont certains sont irréversibles, si le bonheur dépend exclusivement des circonstances alors, dans certains cas, l’accès au bonheur serait interdit pour la suite de notre vie.

    Je vais prendre ici un cas qui peut tous nous toucher, l’altération définitive de notre santé, suite à la prise de produits qui détériorent celle-ci, ou suite à une maladie qui ne peut être guérie, mais seulement soignée à vie, voire un accident qui nous laisse avec une perte de l’usage d’une parie de notre corps. je vais donner des exemples ici :

    1. Fumer, qui modifie de manière irréversible le fonctionnement de notre cerveau, face à la nicotine et autres produits addictifs. Un fumeur ne redevient jamais un non-fumeur, mais peut rester un fumeur abstinent. De plus la cigarette peut provoquer une BPCO qui jamais ne disparaîtra jamais (voir le site de l’ISERM) et qui peut nous conduire à une perte d’autonomie, voire la mort, comme dans le cas de mon frère.
    2. L’hypertension artérielle, qui apparait un jour et ne disparait jamais… Et qui peut aller, vers l’AVC, et la mort pourquoi pas.
    3. Un rein (ou plusieurs) qui devient dysfonctionnel et ne se répare jamais, avec des conséquences qui peuvent aller jusqu’à la dialyse, voir la mort.
    4. Le cancer qui détruit un organe, qui sera enlevé et qui ne repoussera jamais, comme par exemple le colon, l’utérus, ou même un poumon… Et qui peut lui aussi nous conduire à la mort.
    5. Un accident de voiture, qui nous fait perdre un bras ou une jambe voire plus…
    6. Bien sûr, je ne cite pas ici toutes les possibilités, qui sont des plus nombreuses de rester avec une perte de moyens…

    Pour ma part, j’ai avec les années cumulé les problèmes, dont certains sont liés à mes comportements et d’autres à des causes non maitrisées.

    Allez, hop …

    1. J’ai commencé à fumer à 18 ans et j’ai arrêté 30 ans après… en (2004)… Donc … BPCO stade II dite modéré (VEMS – Capacité respiratoire comprise entre 50 et 80%)… Exercices physiques et réhabilitation respiratoire obligatoire à vie… et vaccination anti grippale obligatoire, et une grande attention en hiver, pour moi…
    2. Hypertension artérielle depuis 2004 donc traitement à vie à base de Startan… et mesure régulière de ma tension.
    3. Problème rénal, et donc anti-inflammatoires interdits, et traitement à vie… Plus d’autres joyeusetés comme les coliques néphrétiques, où je sais ce que la douleur veut dire…
    4. Cancer du côlon en 1996 avec colectomie totale (colon et rectum), rétablissement de la continuité quelques mois plus tard, avec une diarrhée permanente et très liquide… Donc je vais à la selle entre 24 et 32 fois par jour avec tous les désagréments qui vont avec… 3 à 4 levers par nuits… Douleurs et brulures entre les fesses associées… Et mon colon ne repoussera jamais, car ce n’est pas la queue d’un lézard…

    Est-ce que cela va durer ? J’espère bien ! Et pourtant je sais que cela ne peut que se dégrader avec l’âge. 😉 Alors les circonstances sont-elles favorables à un bonheur sans nuage ? Quand y aura-t-il l’alignement des planètes favorables à l’émergence du bonheur ? Je peux vous donner la réponse sans être grand clerc et ça, c’est clair : « jamais ou toujours »… Les deux réponses sont bonnes ! C’est juste une question de choix. Comment je construis mon bonheur ? Et, où est-ce que je le place ?

    • Si j’attends que le bonheur arrive des circonstances, ce sera : … Jamais !
    • Si je décide de donner du sens à ma vie, et de vivre ce qui est vraiment important pour moi, ici et maintenant, ce sera : …. Toujours !

    D’ailleurs, en rédigeant cet article, vous savez ce que je fais ? Je construis un instant de bonheur… Et je le partage avec vous.. Merci la vie de me donner ce choix, en cette date anniversaire de la mort de mon frère Jean… Déjà un an que nous a quitté. Alors ?

    Est-ce que c’est facile de dire que le bonheur est nôtre et que c’est uniquement une question de choix ? NON, mais est-ce que c’est facile dans notre vie de faire ce qui est vraiment important pour soi ? NON plus car cela nécessite d’être en pleine concience de nos choix. C’est pour cela que j’anime ce stage début janvier… Nos valeurs, il n’y a que cela qui soit vraiment auto-concordant… (C’est à dire, qui ne dépend que de nous)

    Je vous souhaite un magnifique passage vers l’année 2020. À l’année prochaine !
    Construisez votre bonheur là où il pourra durer,
    C’est dans votre coeur que ça se place et pas ailleurs !

     

     

  • L’impact de la fusion cognitive sur notre vie.

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    Comme je l’indiquais dans d’autres articles, il n’est pas possible de changer ses pensées de manière complètement autonome. La plupart des pensées qui viennent à notre conscience ne sont pas choisies par nous mais par les évènements, et les circonstances auxquelles nous sommes soumis. Vous trouvez ça pénible ? Ben quelquefois cela peut nous paraitre très inconfortable, en fonction des pensées qui viennent.

    C’est souvent à l’origine de ce que l’on appelle des phobies d’impulsion.

    Une petite défintion simpose : La phobie d’impulsion est un symptôme psychiatrique caractérisé par la crainte obsédante de commettre un acte qui peut être agressif ou moralement incceptable.

    C’est pour cela que certaines mamans viennent me voir avec des pensées qu’elles ne supportent plus. Par exemple : « Elles se voient en train de noyer leur bébé ou de le jeter par la fenêtre » et c’est insupportable pour elles ! Alors elles culpabilisent, et s’exposent à des épisodes dépressifs qui ont des conséquences certaines sur leurs vies.

    Avec la thérapie d’acceptation et d’engement, le processus mis en oeuvre pour les aider est la défusion cognitive.

    Pour toucher du doigt la puissance de la fusion avec nos pensées, je vous propose un exercice. Cet exercice vient des travaux de Monestès & Vilatte (2011), que l’on peut retrouver dans le livre The Big Book Of ACT Metaphors…

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    Prenez une feuille de papier vierge et un stylo. Lancez le disporama et suivez les instructions sur chaque image.

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    Peut-être vous êtes-vous aperçu que cet exercice n’est pas facile. Pour la plupart des personnes, à partir du moment où la phrase devient intelligible, un malaise apparaît. Bien-sûr, dans cette phrase il semble que vous vouliez que je meure … Mais je sais bien que ce n’est pas votre intention ! 😉

    Mais vous ne me connaissez pas vraiment et donc, puisqu’il n’y a pas de témoins, c’est moins difficile. Mais la dernière diapo…

    C’est un autre regard que vous y portaez, n’est-ce pas ?

    Vous n’avez aucune intention de tuer qui que ce soit, mais … on ne sait jamais …. N’est-ce pas ? Et si ça se réalisait ? Hein ?

    Déjà vous vous sentez coupable … mais coupable de quoi ? 

    En Fait dans la vie de tout les jours, nous avons des pensées qui nous viennent directement de l’extérieur… Et pourtant … Quel impact sur nous, hein ?

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer)

    Bon travail de défusion … Et haut les coeurs… Tournez vous vers vos valeurs… Et si vous veniez faire ce stage de méditation de pleine conscience en janvier ? Venez avec nous ! Je suis sûr que ça va être génial ! Pour vous inscrire   suivez ce lien ou écrivez-moi.

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

  • L’arnaque de la psycho quantique

    Dans le magazine Cerveaux et psycho N°115 du mois de novembre 2019, un article de Yves-Alexandre Thalmann, a retenu particulièrement mon attention. Il y parle d’une arnaque qui monte, « La psycho quantique ». J’avais déjà abordé dans au moins deux articles les problèmes posés par la loi d’attraction, et les dégâts produits par un film comme « Le secret », alors que certains continuent de prospérer en profitant de la crédulité de ceux qui y croient . (Voir les articles Pleine conscience V/S Loi d’attraction ou Miser sur ses forces plutôt que sur la loi d’attraction.)

    Dans cet article, l’e rédacteur dénonce l’arnaque tout ce qui s’appelle « psycho quantique » ou « code quantum », loi d’attraction et loi d’alignement ayant fait moins d’attrait, mais n’étant pas moins dangereuses…

    J’aime bien quand un physicien nous explique pourquoi, le théorie quantique est tellement complexe que même des personnes qui s’y penchent pendant de nombreuses années sont encore déroutées par celle-ci. Et même Einstein n’y a pas souscrit, en disant « Dieu ne joue pas aux dés » alors que l’expérimentation a démontré son bien fondé, au niveau atomique toutefois… Et c’est là que le démonstrateur montre l’arnaque, elle est basée sur une hypothèse initiale qui n’est absolument pas démontrée : « Nous sommes tous liés puisque les électrons le sont »… Et de là, puisque les électrons peuvent être imbriqués, les esprits aussi. Et hop ! Voilà la pensée créatrice, et la transmission de pensées… Les arnaqueurs vont plus loin, et dans les films « The Rabbit Hole » (Le trou du lapin), et s’appuient sur la dualité « Onde – Corpuscule », c’est-à-dire le comportement d’une particule de lumière, qui peut se comporter comme une onde selon la manière dont on observe (Expérience fentes de Young) et de là… Ils en déduisent que la conscience forge le réel ! CQFD !

    La mécanique quantique, étudie l’infiniment petit, le fonctionnement des particules… Et elle met en évidence un véritable hasard qui règne dans les tréfonds de la matière. Passer de cela à l’influence de la conscience sur l’ordonnancement du monde et associer cela au libre arbitre est un pas que franchissent allègrement les arnaqueurs  de la psycho-quantique…

    C’est tentant, hein cette manière de faire … De penser que ce que je pense entraine, ce que je fais, ce qui entraine la réalité dans laquelle je vis… Savez-vous que ce n’est pas comme cela que ça marche ? N’avez-vous jamais pensé que vous aimeriez que la route soit dégagée, et vous avez pris votre voiture et… Vous vous êtes retrouvés dans les embouteillages… LOL. Et aussi, comment se fait-il que tous ces gens (les arnaqueurs du quantique) n’aient pas encore gagné au loto ? Ils vous diront, parce qu’eux n’y arrivent pas vraiment encore, mais ceux qui ont gagné, l’ont fait !

    Bien sûr, et la marmotte, met le papier alu… (référence à une fameuse pub Milka)

    Alors si vous entendez qu’un coach pratique la psychothérapie quantique,
    prenez vos jambes à votre cou !

    C’est une arnaque complète qui repose sur le fait que l’on peut faire dire tout et n’importe quoi à la mécanique quantique, discipline extrêmement ardue dont le gourou en question ne connait probablement pas les bases, bien qu’il les explique avec aplomb sur FB et Youtube, sans avoir testé, ni de loin, ni de près, celle-ci sur le mode expérimental et utilisant des phrases comme « Nous les scientifiques » ou « mes collègues ont affirmé » alors que ces fameux collègues, ne sont que son imagination… J’aime bien aussi les expressions comme « Dans la communauté scientifique, nous pensons que… »

    Si cela ne faisait pas tant de dégâts, je pourrais presque en rire ! Et un rappel vers la pub Milka…

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=_Qg3Rk-B09o&w=560&h=315]

     

  • Une pomme pour comprendre l’acceptation

    Pour comprendre la notion d’acceptation, souvent j’utilise la métaphore « Manger une pomme » (Caitlin Ferriter, 2013)

    La métaphore Manger une pomme est vraiment parfaite  pour introduire le concept d’acceptation.

    Cela peut également être utile dans les cas où un client lutte contre un changement de vie.  Par exemple, les enfants qui quittent la maison, le diagnostic d’une maladie chronique ou la retraite. Chaque fois que le client est fortement incité à comparer le passé avec l’état où sont les choses en sont maintenant.

    L’acceptation, c’est comme manger une pomme.

    Une des raisons de manger une pomme pourrait être parce que vous essayez de perdre du poids, alors vous essayez de rester à l’écart de ce qui est «mauvais» pour vous.
    Ainsi, au lieu de votre collation habituelle de cupcake, vous vous dites que vous aurez une pomme.

    Vous pouvez «choisir» une pomme, mais à quoi ressemblera la consommation de cette pomme?

    À mesure que vous le mangez, vous commencez à le comparer au gâteau. À chaque bouchée, vous vous rendez compte que la pomme n’est pas aussi douce, fondante et aussi bonne que le cupcake.

    Ensuite, quand vous avez fini, vous mangez quand même le cupcake ! C’est un comble non ?

    Nous parlons ici d’une autre façon de manger une pomme :

    Laisser la pomme être une pomme plutôt que d’en avoir besoin ou de vouloir que ce soit quelque chose qu’elle n’est pas…

    Remarquer le croquant de chaque bouchée, le juteux et la douceur de cette pomme. Parce que c’est réellement une pomme et non un cupcake. N’est-ce pas ?

    Bon appétit !

  • Il y a une chance que ça marche…

    Il y a une chance que ça ne marche pas… J’ai peur de passer à l’action ! Que faire ? Je ne suis pas sûr de moi. Le problème c’est que je manque de confiance en moi ! Oui c’est çà !

    Vous connaissez mon point de vue sur ce sujet ? Nous inversons la chaîne de causalité quand nous tenons ces propos. En effet ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en moi que je ne fais pas les choses, mais l’inverse ! C’est parce que je ne fais pas les choses que je n’ai pas confiance en moi. 😉 (Voir l’article sur « Passer à l’action et confiance en soi » ).

    Aujourd’hui je vais juste parler de la première phrase de cet article « Il y a des chances que ça ne marche pas ! ». Cette phrase cache une réalité réellement positive. En effet s’il y a une chance c’est qu’il y a une chance que ça marche ! Sinon je dirai, il est sûr que ça ne va pas marcher. Alors ?  Si on essayait ?

    Imaginez la situation suivante : « Un jeune homme de 20 ans est au chômage. » Facile à imaginer, non ? Vous n’y arrivez pas ? Alors, allez visiter la mission locale la plus proche de chez vous, et vous n’aurez même pas à imaginer, ce sera une réalité concrète. LOL.

    J’en ris, mais je trouve cela très triste ! À 20 ans, dans la force de l’âge, être au chômage est une insulte à notre intelligence. Pourtant, cela s’explique facilement… Mais ce n’est pas le sujet de cet article…. Je pars de cette situation, car je rencontre dans mon cabinet les conséquences de ce fait. Des jeunes de 20 ans qui viennent me voir parce que… Ils n’ont pas confiance en eux… Bouuhhhh…. On recommence ? NON ! Vous l’allez voir, dans la suite.

    Quand je commence mon questionnement par « Que faites-vous pour travailler ? » Souvent la réponse est je réponds à des annonces par email et je n’ai pas de réponse.

    Et quand je demande, « avez-vous essayé d’utiliser votre réseau relationnel?  » La réponse est toujours… « Non, parce que j’ai peur que cela ne marche pas… » Et moi de répondre … Si il y a une chance que ça ne marche pas, il y a donc une chance que ça marche… Effectivement ! Vous ne pensez pas ?

    Souvent alors, ils me disent, « oui ça peut marcher, mais si ça ne marchait pas ? »

    Alors je vous propose d’y réfléchir 2 secondes…

    Cas 1 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous essayez par tous les moyens possibles
      • Avec votre réseau relationnel,
      • Les petites annonces
      • Pôle emploi
    4. Ça marche ? Sautez au point 6 sinon passez au point 5
    5. Vous êtes au chômage – Retour au point 2
    6. Vous n’êtes plus au chômage
    7. Votre confiance en vous augmente
    8. Votre estime de vous augmente

    Cas 2 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous n’essayez rien parce que vous avez peur de l’échec
    4. Votre confiance en vous chute
    5. Votre estime de vous chute
    6. retour au point 1

    Vous en concluez quoi ? 

    Pour comprendre vraiment ces deux cas, il faut bien comprendre que le point 2  « Vous avez peur de l’échec » est toujours là ! Nous avons tous peur de l’échec… Sauf les inconscients… La différence c’est le point 3… « J’essaye ou non »…

    Si ça ne marche pas, je peux recommencer ! Et cette boucle peut-être, recommencée autant que nécessaire… Et si ça marchait ?

    Oui c’est difficile ! Oui ça fait mal… Est-ce une raison par abandonner avant d’avoir commencé ? Et si vous n’avez pas assez d’énergie ? Écoutez grand corps malade… Puis allez voir un praticien ACT… Vous connaissez ACT ? (thérapie d’acceptation et d’engagement)… Il faut accepter de souffrir… Ça peut chemar !

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=fDbKhnpIrw0&w=560&h=315]

     

     

  • Les effets indésirables de la méditation de pleine conscience

    Après mon précédent article sur les dangers de la méditation, dont je vous conseille la lecture, bien sûr ;), aujourd’hui je vais ajouter d’autres effets indésirables potentiels.

    Des études scientifiques sur les bienfaits de la pleine conscience existent. Elles montrent que pour certaines pathologies on obtient des résultats plutôt positifs en général. Par exemple le traitement du stress (MBSR), de la dépression (ACT), de la rechute de la dépression (MBCT), des phobies (ACT, TEVR), des Troubles du comportement alimentaires …. Ou encore de l’hyperactivité.

    DangerMais souligne N. Van Dam (2018 – Mind the Hype: A Critical Evaluation and Prescriptive Agenda for Reseach on Mindfulness and Meditation– édition collective), il y a peu d’études qui alertent sur les effets indésirables.

    1. Méditer plutôt que médiquer.
      Un slogan qui laisserait entendre que la méditation, elle est exempte de dangers contrairement aux médicaments. Or il y a des dangers avérés, la médiation ne remplace pas tous les traitements médicamenteux!
    2. Risque de dépersonnalisation ou de vide mental.
      Ces personnes se voient uniquement comme dans un film et perdent le contact avec la réalité, ce qui est l’effet contraire à l’effet recherché ! Cet effet est particulièrement présent pour les personnes souffrant de troubles dissociatifs ou de paranoïa.
    3. Risque de réveil de traumatismes enfouis sans préparation.
      Pour se protéger de traumatisme, le patient a pu enfouir dans le fond de sa mémoire, un traumatisme, qui peut de réveiller, lors d’une séance de méditation, et réveiller des angoisses insupportables, voire des idées suicidaires enfouies et sans la présence du thérapeute cela peut être dangereux !

    Il ne faut pas oublier le travail de préparation avant, de reprise après les séances, avec idéalement un thérapeute qui peut mettre en garde contre ces effets secondaires… Ce que je fais ici d’ailleurs non ?

    Bon il ne faut pas noircir le tableau, mais garder présent à l’esprit ce magnifique passage de Fantasia… avec un MIckey éblouissant… Et débordé par son ballet…

    La méditation demande une pratique quotidienne pour pouvoir agir, car justement la médiation n’est pas dans le faire mais dans l’être… C’est le changement de mode qui permet le changement de résultat… (Voir article sur le levier de vitesse)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ELC1vzm0NXE&w=560&h=315]

  • Faut-il lutter contre le stress ?

    Beaucoup de mes clients viennent avec l’idée qu’il faut se débarrasser du stress, et il cherche un moyen de lutter efficacement contre celui-ci. Je cherche alors quelles solutions ils ont testées, pour atteindre cet objectif. Je passe alors avec eux par une phase que j’appelle le désespoir créatif. Je vous en ai longuement parlé dans d’autres articles.

    Souvent il mes disent qu’ils ont utilisé la cohérence cardiaque, la sophrologie, l’hypnose, et j’en passe et des meilleures…. Toutes ces techniques sont bonnes pour permettre au moins un temps l’évitement expérientiel, car c’est bien de cela qu’il s’agit.Dans aucune de ces méthodes, on ne leur a pas proposé de s’exposer volontairement à leur douleur. D’y aller de leur plein gré et de s’exposer comme nous le faisons en méditation, lors des méditations de type « Expositions aux émotions désagréables » ou des méditations comme « La cascade ». Dans ces méditations, nous choisissons une expérience douloureuse ou le stress étaient bien présent, ou une situation à venir qui nous stresse et nous nous y exposons… L’idée de base de cette méthode est de se réapproprier son vécu, de s’habituer à être confronté à ces émotions que l’on essaye de supprimer, alors pour vouloir se couper un bras pour ne plus avoir mal à celui-ci ? Surtout qu’alors on peut se trouver exposé à la douleur du « membre fantôme ».

    Vous voulez lutter contre le stress ? J’ai l’outil ultime ! Je vous le mets au format PDF pour une impression plus facile. Kit de réduction du stress, et vous pouvez le voir au format moindre sur cette page.

    Kit de réduction du stress.jpg

    Bon alors vous avez essayé ? Ça marche bien, hein ? Mais ce n’est pas ce que vous vouliez ? Et si vous ne voulez plus lutter contre ce stress, mais poser des actions engagées vers vos valeurs, qui elles vont le faire pour vous, alors, pourquoi pas ACT ? Essayez la thérapie d’acceptation et d’engagement pour vivre une vie plein de sens.

     

     

     

  • Les prisonniers du smartphone

    Dernièrement je regardais certains de mes enfants, et leurs proches et je constatais que le smartphone était devenu pour eux un élément indispensable de leur vie. Et je replongeais dans mon passé pour évaluer la différence, avec ma vie à leur âge comme tout Papidoux qui se respecte. Je n’irais jusqu’à dire c’était mieux avant, car à leur âge je vivais les affres de la cabine téléphonique en panne sur le bord de la route et la non-possibilité d’être dépanné suite à une crevaison avec ma moto dans les environ de Salon-de-Provence, au bord de l’autoroute. La galère de la poussette de la moto de plus de 100 kg avec la roue arrière crevée… La nuit passée à côté du garage, qui devait ouvrir seulement le lendemain matin… NON ! Ce n’était pas mieux avant !

    Mais je n’étais pas prisonnier de mon smartphone, moi ! J’avais bien sûr d’autres prisons… Le sexe, la cigarette, la danse, le sport, dans le désordre, allez savoir !

    Alors je me suis penché sur cette addiction d’aujourd’hui… Le smartphone, avec l’ensemble des habitudes qu’ils ont pris… Avez-vous déjà passé un repas avec ces grands ados qui ont du mal à quitter leur écran ? C’est que je trouve cela exaspérant… Comment sont-ils tombés dans le piège ? Et c’est quoi ce piège ?

    Je viens de lire un livre qui résume extrêmement bien tant les causes que le déroulement du processus d’addiction, et les funestes conséquences sur l’attention. Les « millennials » (ces jeunes qui sont nés avec un smartphone à la main) arrivent à un niveau d’attention focalisé à peine supérieur à un poisson rouge ! Car pour le poisson rouge c’est 8 secondes et pour ces jeunes c’est 9 secondes d’attention avant que celle-ci décroche ! Oups… Le titre de ce livre « La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino (Directeur éditorial d’Arte France et doyen de l’école de journalisme de Science Po).

    Réellement, je vous conseille la lecture de ce livre, et en plus il vous sortira du piège de vos écrans… En quelques mots, je vais vous décrire, le piège maintenant. C’est le piège des systèmes à récompenses aléatoires, mis en évidence par l’expérience, de la souris, du professeur Skinner.

    Description de l’expérience :

    • Acte 1 : Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale elle obtient de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir et appuiera sur la pédale uniquement en cas de faim. Elle maîtrise l’appareil.
    • Acte 2 :Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale, elle a une chance (aléatoire) d’avoir de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir, et va essayer de plus en plus souvent d’appuyer pour savoir si elle reçoit de la nourriture. Même si elle n’a pas faim. Elle devient « addict » à la machine !

    Vous reconnaissez les jeunes aux smartphones précédemment décrits ? Et oui… Les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, et même des applications comme Tinder sont construites autour de ce principe, comme les casinos et les machines à sous. Mais dans les casinos, les systèmes sont encadrés, car reconnus comme addictifs et dangereux… Alors que pas encore les smartphones… Et si pour Facebook, il faut avoir en théorie 15 ans pour avoir un compte… Qui respecte ces limites ?

    En plus le cerveau, nage dans la dopamine générée par ces systèmes et les jeunes dont le système neuronal n’est pas encore complètement développé, génèrent par ce fait une anomalie, lié au fonctionnement de certains circuits liés au plaisir immédiat V/S le plaisir à long terme. Ainsi toutes les actions posées sont pour l’immédiat et l’attention chute !

    D’autres phénomènes décrits par Mihaly Csikszentmihalyi, liés au flow associé aux travaux de Zeigarnik ont donné des jeux d’apparence très simple dont les algorithmes entretiennent l’expérience d’incomplétude et de flow… Par exemple Candy Crush, pour ceux qui connaissent, et qui est un jeu très difficile à arrêter… Ou des systèmes comme Netflix qui provoquent de véritables addictions aux séries… En entretenant la frustration et le plaisir continu…

    Alors que faire ? Cela semble évident n’est-ce pas ? Et pourtant qu’en faites-vous ? Comment faites-vous pour éviter ces pièges… Pour ma part… Je coupe… Je n’utilise plus les réseaux sociaux que pour des raisons professionnelles… Mais le piège me prend des fois… Et quand je m’en aperçois… Je coupe… Bon OK, ce n’est pas si facile…

    Heureusement, je marche, je médite, et je lis… J’écris aussi… LOOOL… À vous lire !

    Et un petit cadeau avec ce dessin animé sur la course au bonheur

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk&w=560&h=315]

  • Et vous, comment vivez-vous vos deuils ?

    En ce moment je suis dans un moment bizarre de ma vie. En effet, j’ai appris le décès de ma mère, Odille Edelein,  le 7 mai 2019. Et depuis je suis dans l’attente, d’un test ADN qu’a fait ma soeur pour permettre d’identifier le cadavre de ma mère. Et en attendant, son corps est conservé à la morgue à Marseille, cela fera bientôt un mois…

    Hier quelqu’un me demandait : comment ça se passe pour ta mère? Et moi avec mon humour toujours décalé je répondais : « Elle est toujours au frigo en attendant qu’on ait la permission de la mettre au four….«  J’ai choqué la personne qui me posait la question ! Je l’ai vu à sa tête et je me suis excusé de mon manque de tact… Et cela m’a renvoyé au Décès d’Élise (ma première épouse) où quelqu’un me disait lors de la présentation des condoléances et des accolades « Et oui… C’est la vie ! » Et moi de lui répondre « Et non, mon brave monsieur, c’est la mort ! »

    Que je n’aime pas ces moments où souvent tout me semble faux… Les familles et les amis autour du corps … les uns qui pleurent et les autres qui sont juste là… Pour … va savoir pourquoi … D’ailleurs pour le mort ? Mais il s’en fout le mort ! Il est mort … Alors pour qui ? Pour les autres ? Ceux qui pleurent ? Mais ceux qui pleurent souffrent souvent tellement que la présence de monde à côté d’eux c’est insupportable… Avec les phrases toutes faites comme « Nous sommes tous dans la main de dieu » (tu parles toi ? Je suis athée ! Et ton dieu je n’y croie pas) ou alors un truc genre « Il faut être fort ! » Mais je n’ai pas envie d’être fort ! Vous me prenez la tête avec vos phrases creuses qui ne m’apportent rien… Alors quoi ? Ne rien dire ? mais on ne peut pas rien dire, car le non verbal est là ! Et même quand je ne parle pas, je parle ! Développer sa compassion ?

    Développer son empathie ?  Oui c’est réellement un bel endroit pour cela. Alors j’ai fait un tour sur les morts qui m’ont touchée Et il y en a beaucoup ! Je ne retournerai donc que sur les très proches… Voilà la liste que j’ai choisie aujourd’hui, Élise (ma première épouse), Pierre-Simon (mon fils), Benoit (mon père), Jean (mon frère) et Odille (ma mère)…

    Tout d’abord les points communs et différences :

    • Les bons souvenirs sont présents plus que les autres… Je n’ai pas oublié, mais j’ai tout pardonné… Et aujourd’hui je suis en paix dans ma relation avec eux.
    • La douleur lors de la nouvelle. Surtout pour Élise Et Pierre-Simon… Une douleur physique violente qui m’a terrassé !
    • La perte de contact avec la réalité… Pour tous sauf mes parents, pour qui c’était déjà acquis qu’ils allaient mourir, et donc pas de surprise ou de refus pour eux
    • Le rituel funéraire terrible à vivre, voire insupportable. Élise, on m’a porté de bout en bout  Pierre-Simon, j’ai soutenu tout le monde bout en bout Mon frère et mon père … Je me suis senti seul, ignoré, mis au banc, abandonné, et heureusement mes enfants et ma femme m’ont soutenu. Alors pour ma mère, je ne veux pas y aller ! Je ne veux pas revoir, les gens que je ne veux pas voir… Et ma mère elle s’en fout Puisqu’elle est morte ! On verra…

    Et je finirai par ce rituel mortuaire… Que ce soit un truc « religieux » … Élise (protestant), Mon père (catholique) ou laïc comme Pierre-Simon, Jean, ma mère… Les discours sur le mort sont insupportables pour moi ! J’ai bien dit les discours sur « le » mort, et non les discours sur la mort…

    On peut me parler de la mort. La mort est au bout de mon chemin. Je le sais et je l’ai admis. Je peux parler de la mort. Je peux parler de ma mort. Je peux aussi parler de la mort des autres, juste pour partager, pour échanger… Et même dans certains cas pour les personnes qui ont contribué à rendre le monde meilleur… Je vais mettre un bémol à ce que j’ai écrit plus haut. Les discours sur le mort ne me sont pas insupportables, en fait… Ce qui m’est difficile à vivre c’est de devoir supporter les autres pendant ce rituel. En général, je reste au fond de la pièce et je sors dès que possible pour m’enfuir.

    Tiens donc, je m’enfuis ? Mais alors je fuis ma douleur ? Et si j’essayais de me rapprocher de mes valeurs…  Cela changerait quoi ? Pour quoi ou pour qui  est-ce que je pourrais rester à ce rituel ? Pas pour le mort ! Ça c’est sûr, puisqu’il est mort et que pour moi quand on est mort, on s’en fout du reste donc…

    Pour les autres ? Mais qui ? Voilà ! J’ai trouvé… Je reste à ces rituels pour soutenir ceux que j’aime… Mais ceux que j’aime, on-t-ils besoin de ma présence ? Ou bien sont-ils avec les proches et je n’ai pas ma place ? Et si je leur demandais ? Et bien ils me diraient « Bien sûr que j’ai besoin de ta présence » … Que ce soit vrai ou simplement pour me faire plaisir et montrer que je suis important… Donc il ne reste que mon intuition. Et si je lui faisais confiance ?

    Pour le rituel mortuaire de ma mère, si je devais y aller ce serait pour quoi ? et pour qui ? Ce serait pour le regard des autres ! Merde alors ! Mais est-ce si important pour moi ? J’ai 61 ans la semaine prochaine et je reste à ce point attaché au regard des autres ? Bien, ma décision est prise… Pour moi le rituel funéraire a pour vocation d’aider celui qui a un deuil à faire. Et donc la réponse est claire.

    Et vous comment vivez-vous ces instants de contact avec la mort ? Ce passage ? Ces deuils ? J’ai beaucoup aimé le livre de Jean Monbourquette sur le sujet : « Aimer, perdre et grandir »… Et aujourd’hui je continue à construire mon référentiel sur le sujet. C’est fou comme chacun d’entre-nous vit de manière différente ses deuils, et comment même chaque deuil est réellement différent.