Étiquette : Thérapie Comportementale et Cognitive

  • Souffrance propre ou souffrance sale ?

    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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  • ACT est vraiment efficace pour la fibromyalgie.

    Fibro.pngJ’ai eu plusieurs clientes atteintes de fibromyalgie qui sont venues me voir en ayant entendu parler de l’efficacité des TCC sur la fibromyalgie en traitement complémentaire. La demande initiale est souvent du type « Je veux avoir moins mal. »

    Mais avant d’aller plus loin, vous connaissez la fibromyalgie ? C’est un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps, douleurs associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil. (Pour en savoir plus ? Par exemple cette page.)

    Chaque fois la demande des clientes était donc « je veux avoir moins mal ».  Je parle de mes clientes et non de mes clients, car chaque fois c’était des femmes. Mais le ratio est en cours d’évolution en France, avec la nouvelle méthode de diagnostique et  il approche actuellement de 2 femmes pour 1 homme.

    Bien sûr avec ACT, ce type de demande doit-être comme d’habitude négocié avec la cliente. Souvenez-vous de la pilule rouge dans un précédent article. Attention aux objectifs d’homme mort, vous savez un objectif qu’un homme mort atteindra certainement avant vous ! Ne plus avoir mal en est un … J’en ai parlé dans un article où je décrivais mon vécu de la chose en même que les dangers de la méditation.

    Après négociation et moult prise de conscience sur les stratégies mises en place pour éviter cette douleur, et les conséquences de la maladie. La personne va décider d’y entrer volontairement… Pour cela il suffit de comprendre la métaphore suivante.

    Regardez la pièce dans laquelle vous êtes. Elle vous plait ? Peut-être ou peut-être pas. Imaginons que vous décidiez d’en sortir. Vous avez la clé de la porte… Qu’est-ce qui peut vous empêcher de le faire ? Rien ? croyez-vous ?

    Imaginons maintenant que vous ne soyez pas entré dans la pièce, vous êtes resté dehors… La porte est fermée. Vous avez envie de connaitre la pièce, mais vous ne voyez rien à l’intérieur. Votre envie est là… Pouvez-vous oublier cette envie ? NON ! Vous lutter pour ne pas y aller, et vous vous fatiguez, mais la curiosité aidant… Vous avez de plus en plus de mal à ne pas y aller…  Vous luttez, vous évitez d’y aller… Vous restez avec vos questions sur cette pièce… Vous êtes pris dans un piège lié à la nature même du cerveau humain…. Vous ne pouvez pas décider de choisir à quoi penser ! Vous n’êtes pas un lapin. Vous vous souvenez du lapin ? (Voir l’article) Pour vous libérer, il faudrait d’abord y entrer !

    Vous comprenez ? Pour pouvoir sortir d’une pièce, il faut d’abord y entrer ! Pas facile, d’accepter de vivre avec ses sensations hein ? D’abord, je vous comprends et ensuite je vous y encourage ! Je vous comprends, car j’ai vécu cette lutte, ces évitements face à la souffrance. Je vous y invite, car lorsque l’on apprend à étreindre sa souffrance, cela va mieux très vite !

    Je vais pour terminer vous raconter encore une petite histoire…

    J’habite ST PRIX, charmant port de pêche au bord de la forêt de Montmorency… Bon d’accord, ce n’est pas un port de pêche ! OK… Mais vous pouvez me laisser rêver, non ?

    C’est une petite ville qui se trouve sur le chemin descendant des avions qui vont vers Roissy, à quelque 27 km soit 15 KM à vol d’oiseau environ… Et à l’altitude où sont les avions, ils font du bruit ! Sans compter les gaz d’échappement… (Voir le site de l’ADVOCNAR pour en savoir plus.)

    Je peux vous garantir qu’au début, je passais mon temps à râler après les avions… La vie ressemblait à un enfer, car le dimanche soir c’est un avion toutes les 3 minutes… 12 ans plus tard… Je n’entends plus les avions sauf quand je focalise mon attention dessus ! Comme maintenant, tiens… Il en passe un…

    C’est comme le bruit de la mer quand vous habitez à côté de la côte… ou le bruit d’un ruisseau… la nuit fenêtres ouvertes… Au bout d’un certain temps on s’y habitue… On va plus loin qu’accepter, on peut sortir de la pièce !

    Voilà pourquoi toutes mes clientes ont appris à sortir de la pièce… Est-ce que c’est facile ? NON ! cela demande du travail, mais… je suis avec vous… je vous accompagne…

    Vous voulez sortir de la pièce ? Venez m’y rejoindre ! C’est un « escape game » grandeur nature… On joue ?

     

  • Comment diminuer sa charge mentale ?

    Sacs à dos de pélerins
    Sacs à dos sur les chemins de Compostelle

    La charge mentale est un sujet qui ouvre bien des débats polémiques sur la place qu’assigne respectivement la société aux hommes et aux femmes. Il y a encore aujourd’hui un net déficit en défaveur des femmes. En effet depuis 1984 avec les travaux de la sociologue française, Monique Haicaut, la notion de double journée apparait, avec ce constat que les femmes, accumulent les tâches entre travail et maison. Une étude est publiée sur le dernier numéro de Cerveaux et Psycho du mois de mars 2018, qui montre selon l’INSEE,  qu’en 2010 les femmes prennent encore 64% des tâches domestiques, et 71% des tâches parentales. Cette inégalité dans les foyers n’a que très peu diminué au cours des 25 dernières années. Et même si les hommes s’occupent « plus » de leurs enfants en temps, les femmes aussi, car la pression sociétale a augmenté en ce sens et donc l’écart ne change pas ! La faute à quoi ?

    Je ne vais pas aborder ici, le rôle de la culture, de la religion ou des idées reçues, qui veulent que « chacun reste à sa place », comme si nous avions une place qui nous été destinée dès notre naissance; voire avant celle-ci. Non, je veux parler ici de ce qui augmente la pression et nous oblige à en faire toujours plus à la maison… Cette obsession de tout vouloir contrôler car le contrôle serait « la sécurité » !

    C’est cette obsession qui augmente la charge mentale de chacun, homme et femme, avec une difficulté toujours croissante de lâcher prise. (Les vertus de l’imperfection). Pour pouvoir alléger cette charge mentale, un véritable travail sur ses propres valeurs est important en amont de ce que je vais présenter aujourd’hui, mais j’ai commencé à traiter ce sujet, il y a bien longtemps avec ACT. ( De la difficulté de faire émerger les valeurs de l’autre (1/3)  ), car dans la vie « L’important c’est de faire ce qui est important » sauf que si je ne sais pas ce qui est important « POUR MOI » alors c’est peine perdue que de vouloir aller plus loin.

    Malgré tout une fois ce travail fait… Il existe une méthode qui permet de se libérer de sa charge mentale : « C’est de ne garder en tête que ce que je ne peux pas faire immédiatement ou noter sur un médium (carnet, smartphone, ou autre ). Le reste : je le fais tout de suite ou je m’empresse de l’oublier. » (C’est la méthode GTD de David Allen)

    Methode_GTD
    Adaptation de GTD

    Exemple une tâche arrive :

    1. Puis-je la faire tout de suite ?
      1. Si oui fait-elle moins de 3 min ?
        1. Si oui… OK je la fais.
        2. Si non… Je la mets dans un support facile à retrouver (toujours le même) pour le faire quand je peux…
      2. Si non
        1. Est-elle importante pour moi ?
          1. Si oui. Puis-je la déléguer ?
            1. Si oui, je le fais
            2. Si non, je la mets dans un support facile à retrouver (toujours le même) pour le faire quand je peux…
          2. Si non. Je l’oublie.

    La question qui reste c’est le support à choisir…

    Kanban sur mon mur
    Kanban sur mon mur

    Est-ce que je suis un adepte de l’électronique ?

    1. Oui, alors je peux choisir un programme compatible GTD comme Remember The Milk (en Français rappel toi du lait ! » que j’ai moi-même choisi (au début) comme programme. (Android, IOS, Smartphone, tablette, PC et Mac…), mais il en existe d’autres.
    2. Aujourd’hui j’utilise Todooist couplé avec Alexa (d’Amazon) et mon tableau KANBAN sur mon mur avec mes étiquettes POST-IT.
    3. Ou bien sans électronique du tout, je peux choisir GTD+R qui s’appuie sur un simple Bloc Rhodia N°11, et des enveloppes facile à faire, que j’ai complètement traduit et que je vous envoie sur simple demande par email avec le mode d’emploi ou un système de notes avec un carnet que j’ai toujours sur moi… (Mais ce n’est pas des plus facile)

    Alors, comment commencer ? Pour se libérer de sa charge mentale ? D’abord réfléchir à sa vie… Faire une véritable pause et réfléchir…Puis agir massivement ! (Je ne sais pas quoi faire, mais je suis pressé !)

    A bientôt…

    (Article mis à jour le 18 avril 2024)

     

     

  • Qui suis-je quand je suis ici ?

    Qui est tuAvez-vous remarqué comme une simple question en boucle peut provoquer un état émotionnel très fort ? Non ? Alors, essayez ceci :

    1. Mettez-vous face à face avec une personne que vous aimez bien, et avec qui vous vous sentez en confiance.
    2. Ensuite un des deux commence, et, pendant 3 minutes, pose une question et une seule : « Qui es-tu ? » (Il la repose en boucle à la fin de chaque réponse…. (Pas d’autres mots…)
    3. Ensuite, changez de rôle.

    Ce processus simple va vous faire comprendre que cette question si simple renvoie une réponse qui n’est pas si simple, qu’elle en a l’air…

    Avant de lire la suite, si vous le désirez, commencez par pratiquer cet exercice puis revenez lire la suite de cet article… Si vous ne comptez pas faire celui-ci … La suite c’est maintenant !


    lever de soleil cebreiro

    Si vous avez pratiqué cet exercice vous avez dû vous apercevoir que les réponses commencent par des étiquettes sociales puis de plus en plus le répondant se rapproche des ce qui est important pour lui. Ce que l’on appelle les valeurs personnelles.

    Les valeurs personnelles, comme je vous l’ai indiqué dans d’autres articles, ce n’est pas ce que l’image sociale nous impose, ou nos croyances et nos règles venues du fond de notre éducation. Mais bien quelque chose d’intime, et c’est pourquoi cet exercice ne peut réellement être fait que face à quelqu’un qui nous accepte inconditionnellement. Ce qui n’est pas évident à trouver, n’est-ce pas ? D’ailleurs si vous vous posez cette même question devant la glace, acceptez-vous les réponses qui vous viennent, et n’êtes-vous pas automatiquement dans le rejet des celles-ci ?

    Remarquez que ce qui nous définit le plus c’est bien « nos valeurs » et cela nous rappelle, comme je le disais dans un précédent article, que le mode « être » est si important !

    Et cela nous montre aussi autre chose… Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Que nous ne sommes pas les mêmes suivant le contexte ! Et oui nous avons au moins 10 contextes dans notre vie… Comme le montre le schéma ci-dessous.

    Boussole des valeurs de vie

    Et dans chaque contexte nous avons des valeurs différentes… Comme vous le savez vous, ne vous comportez pas de la même manière avec votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos collègues de travail… sauf si vous confondez les contextes !

    Combien d’ados viennent me voir après avoir été exclus du collège, parce que le comportement qu’ils ont à l’école n’est pas adapté au contexte ! Vous en connaissez qui traitent leurs parents comme ils traitent leurs copains, vous ? Moi oui…

    Je me souviens d’un jour où un de mes fils m’a dit « Tu n’es qu’un gros con ! »… Et où j’ai répondu du tac au tac… « Je ne te permets pas ! je ne suis pas gros ! Juste un peu enveloppé… »

    Il a réalisé immédiatement que la phrase prononcée, par moi, n’était pas adaptée au contexte et cela l’a renvoyé à ce qu’il est vraiment… Il s’est aperçu qu’il avait « dépassé les limites, des bornes, Maurice… » et a présenté ses excuses que j’ai acceptées, non sans lui faire remarquer le décalage dans le contexte….

    Donc la question qui se pose pour savoir qui je suis c’est d’abord de savoir « OÙ JE SUIS ? » et pour cela nous avons un outil très adapté, qui est la Carte SIM-P de notre téléphone personnel avec le monde. (S=Sensations, I=Intelligence, M=Monde, P=Personnelle)…

    • Étape 1 : « I »
      J’observe d’abord mon intelligence : ce que je pense, puis les émotions, les sentiments…
    • Étape 2 : « S »
      Là j’observe ce que je ressens dans mon corps. Les sensations associées à mes émotions.
    • Étape 3 : « P »
      Puis, j’observe le présent de ma respiration. Je me focalise sur elle. Je réduis mon champ de conscience à cette respiration seule. Je m’ancre dans le présent, en observant ma respiration à l’endroit où je la perçois le plus facilement.
    • Étape 4 : « M »
      Pour finir, j’étends mon champ de conscience à mon corps qui respire, sa position… Puis les sons qui m’entourent… Pour retourner dans le monde … C’est à dire OÙ JE SUIS !

    Combien de temps ? 3 minutes…

    • Étape 1-2 = 1 min environ
    • Étape 3 = 1 min
    • Étape 4 = 1 min

    Quelle est l’étape la plus difficile pour vous ?

    Côté pratique, pour vous permettre de découper ces 3 temps facilement… Il existe un programme que j’aime bien sûr Google play ou bien allez sur votre application iTunes favorite pour les utilisateurs de iPhone, et vous en verrez beaucoup…

    Racontez-moi ce que vous en faites…

  • Savez-vous utiliser votre levier de vitesse personnel pour changer votre fonctionnement ?

    Boite_automatiqueDans notre vie nous avons deux modes de fonctionnement, un peu comme un véhicule avec une boite automatique qui n’aurait que deux positions. Comme vous l’avez compris, je vais encore vous présenter une métaphore aujourd’hui, qui vient de Jon Kabat Zin, lui-même.

    Tout d’abord, je vais vous présenter les deux positions de notre levier de vitesse. (Vous pouvez regarder la photo ci-contre)

    Le mode « Faire »

    • Dans ce mode, souvent nous sommes associés à nos idées, c’est-à-dire que nous pensons que nous sommes nos pensées. Nous fusionnons avec elles. C’est le mode où « je suis ce que je pense ».
    • Nos idées sont vraies ou fausses.
    • Notre cerveau recherche en permanence des solutions aux problèmes de la vie quotidienne et nous propose des solutions.
    • Notre cerveau utilise un algorithme basé sur le mode :
      • récompense/punition,
      • attirance/aversion,
      • Plaisir/douleur
    • Dans ce mode les réponses que nous propose notre cerveau sont du type :
      • J’évite la douleur/l’aversion/la punition
      • Je m’approche du plaisir, et des récompenses
    • C’est un mode dans l’immédiateté, je réagis pour une solution immédiate et rapide à mon problème.
    • Je réagis à l’urgence de manière préférentielle.
    • Pour éviter la douleur, je peux poser une stratégie de fuite ou de lutte qui peut fonctionner à court terme. (pas toujours d’ailleurs)

    C’est le mode de résolution de problème qui fonctionne dans bien des cas et donc que nous allons privilégier pour avancer dans la vie.

    Le Mode « Être »

    • Dans ce mode je peux observer mes idées pour ce quelles sont. C’est à dire des productions de mon cerveau. Nous défusionnons d’avec nos pensées.
    • Nos idées sont vues comme des processus (contenant) et le contenu peut-être remis en cause, qu’il soit vrai ou faux, n’est plus l’important, mais c’est la fonctionnalité qui peut-être remise en cause ou validée.
    • « Ce n’est pas parce que je pense cela que je suis cela »
    • Nous pouvons alors raisonner en termes de valeurs (ou de directions de vie choisies)
    • C’est l’important qui pilote les choix et non l’urgent
    • Nous raisonnons à long terme de manière préférentielle

    Nous ne sommes plus en mode résolution de problème, nous sommes en mode appréciatif (voir l’Appreciative Inquiry). Dans ce mode, la phrase « L’important dans le vie, c’est de faire ce qui est important » prend tout son sens.

    Comment changer de mode ?

    Lorsque je perçois que je rentre dans un type d’action « non-fonctionnelle » ou que je suis submergé par des émotions que je ressens comme négatif et désagréables. Au lieu de continuer dans le mode « Faire » je dois ralentir pour changer de mode. (Voir ROAR mettre un tigre dans votre vie).

    Puis je peux observer… Et enfin accepter ce qui est (par exemple ce que je fais habituellement ne fonctionne pas dans la durée!).

    Pour cela je peux pratiquer une carte SIM, c’est à dire S = sensations, I= Intelligence, M= Monde. Exemple de pratique, l’espace de respiration, où je pars de mes pensées, émotions … Pour aller m’ancrer dans le présent de ma respiration et enfin ouvrir ma conscience au monde. Cela pour me rappeler de mes valeurs et décider de l’action à poser en fonction de celles-ci. Puis je repasse en mode « Faire ».

    Facile ? Non ! Cela demande de l’entrainement ! Vous devez pratiquer cette carte SIM au moins 3 fois/jours (3 minutes) pour que cette opération devienne plus facile… Car lorsque nous fonctionnons en mode « Faire » nous ne sommes pas en mode de fonctionnement « conscient », mais en mode de fonctionnement « automatique » aussi… Il est malaisé de s’apercevoir que l’on fonctionne en pilote automatique quand on fusionne avec ses pensées… (À suivre)

    NB : Vous pouvez trouver des enregistrements guidées de l’espace de respiration (MBCT) gratuits sur internet ou me le demander par email et je vous enverrai un guide avec ma douce voix 😉

     

     

     

     

     

     

  • Un bébé qui pleure dans l’avion (ACT)

    hdrLa métaphore que je vais vous présenter aujourd’hui correspond réellement à ma réalité du jour, où ma capacité d’acceptation est mise à l’épreuve durement. En effet, quand quelqu’un de proche est dans la souffrance, il est souvent difficile d’accepter de le voir souffrir sans pouvoir réellement l’aider. Et sans rentrer dans les détails de ma vie, c’est exactement ce qu’il m’arrive aujourd’hui. Cette métaphore s’appelle : « Un bébé qui pleure dans l’avion » *

    Imaginez-vous assis dans un avion pour un vol de nuit. Vous avez toute la rangée à vous et pensez : « Parfait! Je peux m’étendre et vraiment dormir ». Puis, juste avant la fermeture de la porte de la cabine, un jeune couple monte à bord avec un bébé qui hurle. Vous pensez à vous-même: « Les pauvres gens qui doivent s’asseoir à côté d’eux toute la nuit! » Juste au moment où cette pensée traverse votre esprit, vous voyez le couple se déplacer vers vous. Ils sont assis à côté de vous ! Vous rangez vos affaires pour leur faire de la place, mais dans votre tête vous dites, Noooooonnnnn!

    Ils sourient et vous remercient de les avoir aidés à s’asseoir, et pendant ce temps, leur bébé hurle. Ils essaient tout pour l’apaiser. Ils essaient le biberon, et ça le fait hurler plus fort. Ils essayent la tétine, mais rien n’y fait. Ils essayent son jouet préféré, mais il ne cesse de crier.

    Quelles sont vos options ici ?

    Vous pouvez passer les huit heures suivantes à leur donner des regards sévères, à vous moquer de leurs tentatives ratées pour calmer leur enfant et à leur faire savoir que ce genre de comportement est absolument inacceptable dans un avion.

    Alternativement, vous pouvez vous joindre à eux pour essayer de calmer l’enfant : jouer au coucou, donner à l’enfant votre téléphone pour jouer avec – faire n’importe quoi pour faire taire le gamin.

    Ou, vous pourriez choisir de faire ce que vous feriez autrement sur un vol de nuit tout en écoutant les sons de cet enfant et en reconnaissant que l’enfant fait exactement ce que les enfants font – ne voulant pas ou n’appréciant pas les sons de l’enfant, mais aussi ne pas avoir besoin des sons pour ne pas être là. Et pendant tout ce temps, vous remarquerez aussi que peu importe combien de temps l’enfant pleure, il ne pleurera pas pour toujours, et que vouloir qu’il se calme ne sera jamais ce qui est nécessaire pour le calmer.

    C’est exactement ce que je fais aujourd’hui… je continue à écrire pour vous et pour moi… Les choses ne resteront pas éternellement comme elles sont, et même si c’était le cas… Je continue de vivre une vie connectée à mes valeurs. N’est-ce pas le plus important ?

    Faire ce qui est important et qui dépend de nous ?

    Bonne journée !


    * Librement traduite de la métaphore : Crying Baby on the Plane (Caitlin Ferriter, 2013) – Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy (Emplacements du Kindle 1089-1090). New Harbinger Publications.

  • La vie à la plage : se débattre dans le courant (ACT)

    courant-baine-surf-prevention-652x489Aujourd’hui je vais continuer à vous présenter  quelques métaphores que j’utilise. Celle que j’ai choisie aujourd’hui ne s’adapte pas vraiment au temps qu’il fait aujourd’hui. Ce dimanche matin, je ne vais pas aller marcher dans le Vexin, car le temps est gris, et  qu’il pleut sur le Val d’Oise. Aujourd’hui je me laisse câliner par la douce chaleur diffusée par la chaudière à condensation qui ronronne dans la cave. Donc la métaphore d’aujourd’hui est « La vie à la plage : se débattre dans le courant » librement traduite d’une métaphore de Ken Davis *

    Parfois, la vie est comme « nager à la plage ». Nous nous lançons tête baissée dans la vie en espérant avoir un moment amusant, relaxant et rafraîchissant.

    Les gens nous recommandent :

    • « N’oubliez pas la crème solaire. »
    • « Nagez entre les drapeaux. »
    • « Restez hors de l’eau pendant trente minutes après avoir mangé. »
    • « Attention aux requins. »

    Alors nous sautons dans l’eau, nous éclaboussons et nous voulons passer un bon moment.

    Et là, selon votre personnalité et votre expérience, vous pourriez être insouciant, ou vous pourriez être anxieusement à l’affût des requins ou surveiller continuellement les drapeaux pour vous assurer que vous êtes au bon endroit. Ou peut-être que vous êtes le genre de personne qui aime faire fi des règles, alors vous nagez n’importe où.

    courant-de-baineSoudain, votre plaisir est interrompu par une sensation désagréable. Vous êtes assommé. Vous ne pouvez plus toucher le fond sableux et vous remarquez que vous vous dirigez vers la mer. Vous paniquez et vous vous fixez immédiatement l’objectif de retourner à terre et de prendre des mesures pour atteindre cet objectif. Vous le faites sans réfléchir. C’est instinctif. Vous commencez à nager furieusement contre le courant de la baïne. Parfois vous semblez faire un peu de progrès, mais ensuite vous commencez à vous lasser et remarquez que vous perdez la bataille. Il vous vient les idées, « nage plus fort », ‘Mets-toi sur le dos et donne un coup de pied avec tes jambes ».  Mais vous n’obtenez rien  et vous êtes épuisé.

    Vous avez oublié pourquoi vous êtes venu à la plage en premier lieu. Vous commencez à vous dire: « Si seulement j’étais resté entre les drapeaux » ou « Il aurait fallu que je m’entraine plus avant de prendre des risques à la plage ».  Mais rien de tout cela ne vous apporte de solution concrète. Comment vous en êtes arrivé là ne vous apporte aucune aide. Vous nagez encore furieusement et n’allez nulle part.

    Peut-être que finalement vous vous décidez à demander de l’aide, et me voici. Je suis un sauveteur qui vient à la rescousse. Donc, vous remarquez que je suis avec un surf pour vous sauver, et je vous suggère de saisir la planche. Afin de pouvoir attraper la planche, vous devez arrêter de vous débattre. Même si chaque fibre de votre corps crie en signe de protestation, vous devez arrêter de vous débattre et essayer quelque chose de différent par exemple attraper le surf.

    Maintenant, sachez que je suis un sauveteur contrariant. Mon travail n’est pas de vous sauver, mais de vous apprendre à vous sauver.

    En réalité vous pouvez être aspiré dans un courant de baïne à tout moment sur la plage de la vie. Cette baïne peut être la dépression, le chagrin, l’anxiété ou l’envie de manger, de jouer, de dépenser ou de consommer de la drogue. Je veux que vous appreniez comment éviter les ennuis quand vous êtes coincé dans une baïne de la vie. Je vous invite donc à nager lentement à travers la baïne dans le sens du courant pour en sortir. Et je vous propose de nager à vos côtés.

    Comme vous le faites actuellement, vous sentirez la fatigue, et la force de la baïne. Vous serez transporté à la mer plus loin que vous ne le souhaiteriez, et votre esprit imaginera toutes sortes de scénarios effrayants à vos yeux. C’est ce que font les esprits. Le mien le fait aussi. Je ne vous demande pas d’être effrayé, anxieux ou déprimé. Je vous demande de parcourir la baïne, tout en éprouvant ces pensées et sensations.

    Finalement, vous arriverez à un endroit où l’eau est plus calme et vous serez en mesure  de continuer à profiter de votre journée à la plage après y être retourné sain et sauf.  Ce que je vous invite à faire est d’arrêter de lutter n’importe comment et de permettre aux sensations désagréables et aux pensées effrayantes d’être envoyé loin en mer d’être présentes.

    Je vous invite à vous reconnecter avec ce qui compte vraiment : « s’amuser à la plage pour toutes les raisons qui vous plaisent ». Je vous invite à prendre des mesures efficaces, et cela dépend de la situation. Si vous êtes en sécurité, cela signifie profiter du soleil et du surf pour vos propres raisons. Si vous êtes coincé par un problème de votre vie, cela signifie arrêter le combat et prendre de petits coups dans la direction de l’endroit où vous voulez être, quelles que soient les expériences qui se présentent.

    Vous souvenez-vous de tous les bons conseils que les gens vous ont donnés sur la façon d’être en sécurité lorsqu’ils vont à la plage? Remarquez que certains de ces conseils sont bons, comme «Ne sors pas de ton niveau si tu ne peux pas nager». Certains sont plutôt justes, mais parfois faux, comme «Il est sûr de nager entre les drapeaux». Mythe urbain, comme « La graisse à taire appliquée sur votre peau vous protège des coups de soleil. »

    Je parie que vous n’avez demandé aucun de ces conseils. C’est juste arrivé par hasard. Les gens avec de bonnes et peut-être de mauvaises intentions ont rempli votre tête avec un mélange de bons, de mauvais et de conseils neutres. Alors, comment pouvez-vous dire si un conseil donné qui vous vient à l’esprit lorsque vous planifiez aller à la plage mérite d’être suivi ?

    Notez qu’il y a beaucoup de monde sur la plage par une journée chaude. Vous pouvez imaginer qu’ils ne sont pas tous là pour la même raison. Quelles sont les raisons d’aller à la plage? Certaines personnes vont s’amuser avec des amis. Certains vont se détendre et lire. Certains vont bronzer. Certains vont se rafraîchir dans l’eau.

    Par exemple, vous pouvez aller à la plage (exemple : mes loisirs) pour vous rafraîchir (se calmer). Que faire si la route de la plage est fermée ? Il y a d’autres façons de « se calmer ». Par exemple, vous pouvez vous asseoir dans une pièce climatisée, prendre une douche froide ou boire un café glacé.

    Notez que dans ce scénario, vous pouvez prendre des précautions pour améliorer votre sécurité. Vous pouvez apprendre des compétences comme comment suivre un cours de survie, ou vous pouvez simplement vous entraîner pour être un meilleur nageur. Vous pouvez vous mettre un écran solaire pour éviter d’avoir un coup de soleil. Vous pouvez rester à l’écart des vagues les jours difficiles. Vous pouvez éviter les plages où il y a des méduses piquantes. Vous pouvez nager entre les drapeaux. Ceux-ci peuvent servir à améliorer votre plaisir d’être à la plage.

    Mais qu’est-ce qui vous arrive si vous devenez obsédé par la sécurité ? Et si au lieu de flotter ou d’attraper des vagues, vous gardez vos yeux collés sur les drapeaux ? Ou bien, que se passe-t-il si, dès que vos orteils touchent l’eau, vous vous sentez obligé de retourner chercher dans votre sac de la crème solaire ? Que faire si vous abandonnez d’à aller à la plage parce que c’est trop dangereux ?

    Notez également que malgré tous vos efforts, vous pouvez toujours être coincé dans un accident de baïne. Les vents, le courant et la marée peuvent changer, et une zone qui a été sûre devient une baïne. Ou peut-être qu’une énorme vague inattendue vient vous assommer et vous faire tomber. Peu importe la faute ou la façon dont cela s’est passé. Une fois que vous êtes dans une baïne, vous avez un choix important à faire : continuer à lutter et finalement succomber à l’épuisement et se noyer, ou arrêter de se battre et commencer à prendre des mesures efficaces en nageant vers vos valeurs.

    Alors cette histoire vous éclaire sur ce que sont les valeurs ? Que voulez-vous ? Que je vous aide à sortir de votre baïne et peut-être recommencer un jour où personne ne sera là ? Ou apprendre à négocier avec le courant et les accidents de la vie en gardant votre attention focalisée sur ce qui donne réellement du sens à votre vie et aller vers l’autonomie ?

    Vous voulez découvrir ACT et la pleine conscience ? Et si vous veniez à nos rencontres de découverte du mercredi à Saint-Leu-La-Forêt ?


    * Métaphore librement traduite d’après la métaphore  de Ken David, 2013 tiré du livre Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy.

  • La métaphore du ballon. (ACT)

    swimming-pool-394298_1920Aujourd’hui j’aimerais vous présenter une métaphore, librement adaptée d’une métaphore de Matthew Jepsen* que j’utilise, et qui peut-être vous sera utile, qui sait ?

    Vous est-il arrivé de lutter pour ne pas penser à une chose qui revient en boucle dans vos pensées ? Vous savez l’envie de se venger, ou de refaire une chose que vous avez ratée. Une pensée du type « Ah, si j’avais su, si j’avais agi différemment, et ça m’aurait évité bien des déboires. Que je suis bête ! Quel idiot je fais ? »  ou bien alors « Quand j’ai présenté mon petit ami à ma copine, j’aurai du me casser une jambe. La salope ! Et maintenant si ils pouvaient se disputer, jusqu’à la rupture ! Bien sûr sil il revenait je le jetterais comme une vielle chaussette. C’est tout ce qu’il mérite. Ah comme ils doivent se moquer de moi, maintenant… »

    Ce type de pensée où vous vous dites… « Je veux penser à du positif, parce que je le mérite ! » Mais cela ne dure pas ! Et les pensées originales, celles qui vous dérangent, reviennent, encore et encore… Et cela vous fatigue… Et en plus,  vous n’arrivez plus à vous endormir…

    Alors pour vous je vais vous raconter une histoire…

    Imaginez que vous êtes dans une piscine… L’eau de la piscine est vierge de toute vague… C’est le calme plat et vous êtes heureux de voir cette eau si calme… Enfin le calme…

    Tout à coup un ballon surgi de nulle part arrive dans l’eau et « Ploc »… Voilà des vagues qui rident l’eau… Fini le calme… Et le ballon reste là, juste à côté de vous…

    Vous essayez de le renvoyer à l’extérieur, mais… Il y a toujours un « P… de salopard » qui vous le renvoie dans l’eau… Alors vous essayez de le repousser, c’est fatigant ! Et, finalement, vous n’y arrivez pas, car il revient toujours… Si vous essayez de vous éloigner… Il vous suit !

    Il vous reste la possibilité, de le pousser SOUS L’EAU avec votre main !!! Et hop c’est gagné… Vous ne voyez plus le ballon, mais… Vous avez perdu l’usage d’une main, et ça, ce n’est pas très malin ! De plus au bout d’un moment à forcer pour garder le ballon sous l’eau vous le relâchez et … Il bondit très haut et retombe dans l’eau en vous éclaboussant ! Ce qui est, somme toute, un résultat non fonctionnel !

    Alors que faire ?

    Essayez de le laisser en surface sans vous en occuper… Que va-t-il se passer ?

    Le ballon va « vivre sa vie de ballon ». C’est à dire, progressivement, se trouver entrainé par le courant de la piscine vers les skimmers (en français écumeur). Vous savez ? Ce qui sert à filtrer l’eau… Et là, le ballon va rester sur place… Près du bord, sans vous embêter, car, il sera, loin de vous…

    Alors ? Comment faire cela ? Il suffit de ne rien faire… Arrêter la lutte… Accepter l’instant présent !

    Accepter « CE QUI EST ».

    Jon Kabat-Zin (MBSR) définit la méditation de pleine conscience comme : Une observation dans l’instant présent, orientée vers un « objet » de manière focalisée et intentionnelle, sans jugement.

    Dans ACT nous utilisons cette pleine conscience, sous forme d’exercices, pour travailler ensemble. Cela permet de comprendre la notion d’acceptation. Pas facile d’accepter « ce qui est » … N’est-ce pas ?

    Je vous invite à venir découvrir cela lors de la prochaine formation que j’anime.


    * Métaphore librement traduite d’après la métaphore Ball in a Pool (Matthew Jepsen, 2012) – Stoddard, Jill A.. The Big Book of ACT Metaphors: A Practitioner’s Guide to Experiential Exercises and Metaphors in Acceptance and Commitment Therapy.

     

  • Oser… Ce n’est pas si facile !

    pierre vole

    Oser ! C’est une injonction, à la mode, sur tous les réseaux sociaux et que tiennent à promouvoir tous les coachs ! Et moi aussi d’ailleurs…

    Cela à quelque chose de gênant, voire de culpabilisant pour celui qui n’ose pas oser !Aussi je me suis penché sur cela en regardant les choses sous l’angle de ACT. Vous connaissez la thérapie d’acceptation et d’engagement que je pratique.

    Oser, tout d’abord c’est quoi ? C’est prendre son courage à deux mains pour faire quelque chose qu’on n’a pas encore fait parce qu’on se l’interdit. Oser c’est braver l’interdit, explicite ou non, qui nous barre la route. C’est franchir la limite imposée par soi-même ou par les autres, la loi, les usages, nos croyances, nos peurs… Et j’en passe.

    Bon, alors à quoi ça sert d’oser ? Par exemple pour aller vers ses valeurs et vivre une vie pleine de sens. Ou bien pour faire face à la souffrance et sortir de celle-ci.

    Comment cette souffrance se manifeste-t-elle ? Par une douleur persistante… par une dépression continue, par exemple. Ça fait mal hein ? Vous ne voulez plus souffrir ? Ou ne plus avoir mal ? C’est là que le bat blesse !

    La confusion qui existe entre la douleur subie et la souffrance choisie… Et sans jouer sur les mots, et les maux… ce n’est pas parce que j’ai mal que cela n’a pas de sens…

    Avoir mal c’est naturel ! Je suis vivant donc je vais avoir mal… Tout le temps ? NON ! Bien sûr, mais je vais rencontrer la douleur. Vous connaissez une famille qui n’a jamais rencontré le deuil ? La douleur fait partie intégrante des expériences de la vie. J’ai mal au coeur quand je quitte ma famille pour aller vivre ma vie… Et cela a du sens pour moi !

    La où cela est terrible c’est quand cette douleur ne veut rien dire ! Alors on peut parler de souffrance…

    J’aime bien la définition de l’entrepreneur… Entreprendre c’est comme de sauter d’une falaise et construire son avion en tombant… Mais que ça fait peur de sauter ! Et puis quelquefois l’avion n’est pas suffisamment construit et c’est le choc avec la réalité !

    On s’écrase au sol ! Et on se relève groggy… Entreprendre demande d’avoir la pleine conscience de là où nous sommes ! Avant de sauter, je suis conscient … Pourquoi je saute ? En quoi est-ce important pour moi ? Ça a du sens ? Le jeu en vaut la chandelle ? Et pourtant certains ne sautent toujours pas ! Ils n’osent pas…

    Dans la carte heuristique suivante, j’ai résumé pourquoi on n’ose pas oser !

    Vert = bien-être
    Orange = douleur, inconfort
    Rouge = grande douleur
    Vous remarquerez que des 2 coté il y a du rouge ! ceux qui veulent sortir de leur souffrance sans douleur en seront pour leurs frais… Mais remarquez comment à gauche le rouge s’installe à long terme, alors qu’à droite le vert s’installe à long terme…

    Long terme ? C’est certainement là qu’est le piège du 21e siècle ! Car nous sommes sous le signe de la vitesse non ? J’ai écrit un article sur le Tempstalitarisme… (Totalitarisme du temps) que je vous invite à relire… Et si nous commencions par ROAR comme je l’ai déjà dit ? Et maintenant, place au schéma qui vous parera mieux qu’un grand discours…

     

    Stratégies ACT

     

  • Quand être aidant ne nous aide vraiment pas…

    6a00d834209e6353ef013484b876dc970cVous êtes fort ? Vous êtes brillant ? Vous avez une position bien établie ? Vous vous croyez indépendant ? Et vous fréquentez des personnes qui vous admirent ? Vous vous croyez invulnérable ? Vous êtes dits « résilients » par ceux qui n’arrivent pas à sortir de leur trou ? Alors vous pouvez vous retrouver en danger de manipulation à l’insu de votre plein gré, comme c’est souvent le cas de la manipulation, d’ailleurs…

    Je vais vous raconter une histoire vraie, mais je vais où je vais changer les noms des acteurs… C’est une histoire que j’ai vécue… Où que j’aurais pu vivre…

    J’étais un étudiant brillant, avec des succès féminins innombrables, ou en tout cas que je n’ai pas compté en ce temps-là…

    J’ai rencontré une fille, plus jeune que moi, et qui était belle, attirante et gentille. Elle était une de mes admiratrices. Elle était timide, réservée et très douce. Un jour où je travaillais, comme extra pour une soirée de l’armée… Eh oui, j’ai commencé à travailler très jeune pour pouvoir me payer mes études et surtout ma moto, et mes soirées… Donc ce soir là, elle était présente et restait sagement assise sur sa chaise en me regardant de temps en temps. Je finis par remarquer ses regards et à la fin de la soirée, je m’assis près d’elle pour échanger. Elle me fit beaucoup d’impressions de bien être, car elle me montrait à chaque échange son admiration… Nous sortîmes fumer une cigarette ensemble… Et elle se laissa embrasser. Un baiser d’abord timide, puis tendre et voluptueux…

    La semaine suivante, elle me proposa de venir ranger mes affaires, et faire mon repassage, gracieusement… Car un certain laisser-aller me pourrissait la vie à cette époque… Et… Ce qui devait arriver… Nous eûmes une relation sexuelle… C’était super…

    Ce fut super sur tous les plans pendant quelques mois, puis insensiblement… Elle me parla de SES problèmes… Sa mère, et son père avec un divorce difficile… Et je m’impliquais émotionnellement et dans ma vie… Je m’occupais de SES problèmes de manière de plus en plus pressante… Au point de prendre de la distance avec mon environnement, mes amis, ma famille… J’envisageais de partir avec elle. Je l’aidais à retourner chez son père… À 300 km de chez moi… Je pris un appartement pour me rapprocher d’elle… Je continuais mes études… Mais je n’y avais plus les réussites que j’ai connues… Tout commençait à se déliter autour de moi…

    C’est alors qu’elle prit de la distance avec moi… Elle avait mal pendant nos rapports, ne prenait pas de plaisir… Elle n’avait plus envie de moi… Je souffrais, mais je persistais… Je continuais… À prendre soin d’elle, mais chaque jour était une souffrance, je ne lui plais plus ? Que faire pour lui plaire ? Que faire pour qu’elle retrouve le plaisir ?

    Cette période fut très éprouvante pour moi au point que j’envisageais même de lui dire d’aller avec un autre que moi pour découvrir autre chose…

    Un jour je décidais de continuer ma vie et partis sur Paris, seul… Pour continuer mes études, et préparer SA venue… C’est là qu’elle me quitta pour un autre… Quand elle vit que je n’étais plus sous SA coupe… Elle eut une aventure avec un autre… Elle me dit qu’avec lui au moins c’était bien ! J’ai beaucoup souffert… J’ai mis plus d’un an à m’en remettre…

    Je ne pense toujours pas qu’elle était mal intentionnée… Elle avait besoin d’aide et avait vu que je pouvais l’aider… Alors elle m’a manipulé…

    3 phases :

    1. Admiration et comblement de tous mes désirs. (Créer l’attachement)
    2. Focalisation sur ses problèmes personnels pour obtenir de l’aide. (Le retournement des rôles)
    3. Prise de distance pour maintenir le lien de dépendance. (La souffrance, voire la dépendance affective)

    Et cela de manière consciente ou inconsciente ! Et ça marche !

    Combien de personnes, est-ce que je rencontre qui sont dans ce modèle ? Hommes ou femmes…

    Comment vivez-vous votre couple ? Si votre état émotionnel vous semble toujours négatif, ne pensez-vous pas qu’il a un danger pour vous ? L’amour peut-être une belle histoire, ou une vraie galère quand les jeux psychologiques s’en mêlent…

    Vous croyez que vous allez aider l’autre à se réaliser ? Et si vous le laissiez le faire par lui même… Sans devancer ses désirs ? Vous connaissez le triangle de Karpman ? La victime révèle le sauveteur en nous… Ne prêtons pas le flanc au persécuteur…

    Il est nécessaire d’écouter des émotions pour cela… Où en êtes-vous de la compréhension de vos émotions ?