Étiquette : Thérapie Comportementale et Cognitive

  • Les trois piliers de la Thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT)

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    ACT s’appuie sur l’hexaflex que je vous ai présenté dans les précédents articles sur ce sujet. Aujourd’hui je vais plutôt revenir sur le triflexe qui est plus facile d’accès (peut-être… va savoir ?)…

    Pour résumer, la thérapie s’appuie sur 3 piliers :

    • La conscience : C’est notre capacité à observer l’instant présent à travers nos 5 sens (Visuel-Auditif-Kinesthésique-Olfactif-Gustatif), et observer les pensées et émotions que nous ressentons ici et maintenant. Elle répond à la question qu’est-ce que je peux observer ?
    • L’ouverture : C’est notre capacité à pouvoir envisager une autre manière de faire ou de voir les choses. La curiosité que nous avons, de découvrir de nouvelles choses. Notre capacité à accepter ce qui est, sans lutter. Et aussi cette capacité de pouvoir remettre en cause ce que nous pensons, sans remettre en cause qui nous sommes, dans ce contexte.
    • L’engagement : C’est notre capacité à aller jusqu’au bout de ce que nous avons décidé de faire. On y retrouve une grande part de notre motivation « à faire les choses ».

    J’ai pris l’habitude de faire s’évaluer mes patients et clients sur ces trois critères pour nous permettre de vérifier sur quoi nous allons travailler ensuite ensemble. Pour faire cette évaluation, au début de ma pratique, je demandais au client : « Donnez-vous une note sur la perception, que vous avez de votre acquisition, sur ces 3 critères »

    Et… Ce n’était pas facile pour eux de le faire dans la plupart des cas !

    Puis j’ai vu un jour un jeu de tours de Hanoi, vous connaissez ? (Vous pouvez suivre le lien si vous voulez voir ce jeu). Et je me suis dit avec 3 jeux, je peux en faire 1 ! Et c’était parti… (Voir la photo en tête de l’article)

    Par exemple :

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    Ici nous allons nous appuyer sur l’ouverture d’esprit de la personne, sa curiosité naturelle pour aller vers de nouvelles expériences, envisager de nouvelles choses, pour avancer et développer l’engagement et la conscience.

    Autre exemple :

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    Ici nous avons affaire à une personne qui est prête à faire des choses et qui suit les règles… imposées… C’est typique du perfectionniste… qui s’épuise à faire et refaire les mêmes choses… Pour développer sa capacité d’ouverture, il est nécessaire qu’il élève sa conscience de ce qui ne marche pas… C’est la succession d’échecs qui va lui ouvrir les yeux et le thérapeute, doit travailler avec son patient sur l’autocompassion…

    Ça vous donne des idées ? Tant mieux ! Passer par le corps court-circuite le mental… et permet l’espace d’un instant de toucher du doigt la réalité…

    Un jeu peut faire avancer… Et moi … J’adore ça dans mon métier.

    À bientôt.

     

     

     

  • Mettez un tigre dans votre moteur pour une vie pleine de sens.

    Zoo de beauvalAujourd’hui je vais aborder un moyen mnémotechnique très simple pour ne pas nous laisser emporter par nos habitudes et notre vie automatique.

    Tout cela a commencé par une histoire avec ma femme, un peu comme pour Colombo, vous vous souvenez ? C’est une conversation qui a changé ma vie. Je vais vous la raconter en quelques lignes. Ce soir-là, en rentrant chez moi je n’avais en tête qu’une seule chose. Il fallait que je prépare ma valise pour partir à Rabat. Et donc en rentrant, tout naturellement, je fonçais dans ma chambre, récupérais ma valise et commençais à la remplir. À ce moment-là, j’entendis la petite voix de mon épouse. Vous connaissez mon épouse ? (OUI CHEF !) Elle est belle, hein ? (OUI CHEF !) Mais je m’égare là… C’est un extrait du film RRRR…. Vous connaissez ?

    Non en fait je ne m’égare pas tant que ça vous verrez plus loin ! 😉

    J’entendis donc la voix de mon épouse qui m’interpellait… « Mon amour ? Peux-tu répondre à une question qui me taraude en ce moment ? » « Bien-sûr ! » répondis-je en me retournant. « Bien voilà… ce n’est pas facile… Combien vas-tu gagner, d’argent, ce week-end à Rabat ? »…

    Je restais interloqué. Puis je me repris, « heu… Environ 4000€ » Elle me répondit « Merci ! » Et s’éloigna… Quelques instants plus tard la revoilà… Elle me tendit un bout de papier … En regardant de plus près, c’était un chèque, de 4000€ … « Tu restes, ce week-end ? »

    Cela m’a bouleversé… Elle voulait que je reste près d’elle… Je partais loin d’elle pourquoi ? Pour travailler… Mais je pouvais travailler en France aussi, non ? Pourquoi est-ce que je travaillais ? Pour être heureux ? Pour accéder au bonheur ? Ou pour survivre ?

    Pourquoi est-ce que je l’avais épousé ? Pourquoi est-ce que j’étais en train de passer le plus clair de mon temps loin de ceux que j’aimais pour les rendre heureux… Alors que cela ne marchait pas… je gagnais de l’argent mais pourquoi faire ?

    Ce jour-là, j’ai décidé de ralentir pour simplement prendre le temps d’observer et de choisir en fonction de ce qui est vraiment important pour moi.

    Et depuis, j’ai découvert ACT (la thérapie d’acceptation et d’engagement…)

    Alors ? Alors, j’ai mixé … ACT et RRRR (le film)… Cela a donné ROAR

    • R : Ralentir
    • O : Observer
    • A : Accepter le présent
    • R : Retrouver mes valeurs dans les actions engagées que je pose.

    Et tout est dit….

    ROAR et vous changez votre vie !

    Voilà comment j’ai mis un tigre dans ma vie, pour rugir de plaisir… Et vous vous faites comment pour cela ?

  • Innovation ou progrès dans le domaine de l’accompagnement ?

    6a00d834209e6353ef014e8bdf349f970dJ’ai écrit un article la semaine dernière sur l’innovation dans le domaine de l’accompagnement où je couplais ACT (la thérapie d’acceptation et d’engagement) et la visioconférence. Bien entendu cet article est passé « à la trappe » des élections présidentielles, comme beaucoup de choses, ces derniers temps.

    Je reviens cette semaine sur la notion d’innovation et de progrès, car ce n’est pas la même chose. L’innovation et le progrès ont été pendant de longs siècles presque confondus. Aujourd’hui la nuance est plus que nécessaire.

    Quand je parle de progrès, j’entends par là « améliorer la condition humaine dans son ensemble ». Quant à l’innovation, c’est le progrès dénué des valeurs des Lumières.

    Whouaouuuu ! L’innovation peut-elle aller contre le progrès ? Oui ! Même si cela me fend le coeur à la mode de Pagnol…

    Loi de MooreL’innovation technique suit la loi de Moore (voir schéma)  qui bien qu’empirique se vérifie pour l’instant. (Le nombre des transistors double tous les deux ans sur les microprocesseurs.)

    Mais cette innovation continue malheureusement n’est pas suivie de progrès dans la réalité. Eh oui ! Le réel n’est pas ma réalité. Comme je l’ai appris en pratiquant la méditation de pleine conscience, la réalité est composée de ce qui se passe dans le réel, c’est-à-dire ce qui est observable à l’extérieur de moi-même, alors que la réalité est composée à la fois que réel, et de ma perception interne.

    La réalité, c’est ma perception du réel, c’est « MA » réalité… Alors vous savez qu’il y a la possibilité de travailler en visioconférence depuis longtemps. Ça, c’est le réel. Mais dans les faits ? Vous trouvez bien des excuses pour ne pas utiliser ce mode de communication, chaque fois que l’on vous le propose ? Ça, c’est la réalité !

    Je suis  TIH, c’est-à-dire que je suis travailleur indépendant handicapé, et je dois dire que la visioconférence me permettrait de pouvoir travailler dans de meilleures conditions, bien des fois… Ça, ce serait le progrès !

    En réalité, je n’ai qu’un patient (en thérapie) , et j’ai eu deux clients (en coaching) que j’accompagne en visioconférence. Dans le monde de la formation, j’anime depuis 4 ans des visioconférences de formation. Mais dans le monde associatif ? Lorsque j’ai un conseil d’administration ? Quand il y a une réunion de bureau ? La visioconférence ? Vous y croyez vous ? Le progrès ne suit pas l’innovation !

    Je crois, pour ma part que la peur nous empêche d’adopter de nouvelles pratiques. Et dans certains cas, le réel nous prouve que nous avons raison, non ? Mais en changeant de contexte ? Est-ce toujours le réel ? Ou seulement notre réalité ? Notre manque de capacités à s’adapter à un nouveau contexte, car nous ne savons pas observer…. Bon, cela nous renvoie à apprendre à observer, vous connaissez la méditation ?

    Alors, vous voulez tester, la visioconférence dans le contexte de l’accompagnement ? Regardez dans l’article précédent, mon offre gratuite durant le mois de mai.

    À bientôt.

  • Puis-je contrôler mes pensées ?

    Drôle de question ce matin, ne trouvez-vous pas ? Et pourtant c’est une question que je viens de lire dans le numéro de Science et Vie de ce mois-ci dont je vous fais une copie plus bas sur ce post.

    Dans cet article il est dit, en résumé, que : « NON ! » mon cerveau produit des pensées même quand je suis dans le coma. Mon cerveau produit des pensées en permanence. Il n’est pas possible de ne pas penser… Dommage, pour l’image d’Épinal du moine ZEN qui y arrive … Eh bien, non ! Il n’y arrive pas même avec de l’entrainement. C’est fait et vérifié…

    En plus il n’est pas possible de choisir réellement ses pensées. Vous savez pourquoi ? Parce que vous n’êtes pas un lapin ! Voilà pourquoi, la photo en tête de ce post. Écoutez plutôt cette histoire…

    Imaginez que vous êtes un lapin… Vous pouvez le faire ?

    IMG_20170321_090941.jpgLe matin vous sortez de votre terrier et vous regardez autour du vous. Il y a du soleil ce matin. Les abeilles ont déjà commencé leur travail journalier et sont en train de butiner, les fleurs du champ autour de vous. La rosée est sur les plantes et brille au soleil rasant… le champ des possibles est complètement ouvert… Vous pouvez choisir de manger une herbe tendre, ou de creuser pour déterrer une racine… Ou choisir de gambader parmi les fleurs et effrayer les abeilles… Vous choisissez de manger quelques brins d’herbe. Quand apparait une tâche orange dans votre champ de vision.

    C’est un renard ! Le champ des possibles se referme. Le terrier, la distance qui vous sépare du terrier, le renard, courir vers le terrier ! OUF !

    La nuit se passe. Le lendemain matin… Vous sortez de votre terrier et vous regardez autour du vous. Il y a du soleil ce matin. Les abeilles ont déjà commencé leur travail journalier et sont en train de butiner, les fleurs du champ autour de vous. La rosée est sur les plantes et brille au soleil rasant… le champ des possibles est complètement ouvert… Vous pouvez choisir de manger une herbe tendre, ou de creuser pour déterrer une racine… Ou choisir de gambader parmi les fleurs et effrayer les abeilles… Vous choisissez de courir parmi les fleurs cette fois-ci.

    Fin de l’histoire ! Eh oui… Vous n’êtes pas un lapin… Vous avez compris ? Vous vous avez pensé à quoi ? Franchement ? Bien sûr, au renard ! Fini l’ouverture du champ des possibles ! Vous êtes humain. Votre avantage ? Vous savez parler, et lire. 😉

    Et vous êtes soumis à la théorie des cadres relationnels… Et hip fini le champ des possibles ouvert ! Il reste fermé à cause de la fenêtre sur le passé… Cette histoire de renard ! Il suffit d’une fois. Voilà pourquoi, certains restent avec des idées récurrentes, qui les empêchent d’avoir une vie normale, suite à un traumatisme… C’est ce que l’on appelle syndrome post-traumatique. Finalement voilà comment le contrôle, ou plutôt le fantasme du contrôle devint le problème. Le stimulus arrive que l’on veuille celui-ci ou non… Il faut passer par une phase d’acceptation… mais savez-vous accepter vos pensées et vos émotions ?

    Avec ACT, qui est la thérapie d’acceptation et d’engagement, l’un des piliers est cette acceptation… Voici un article sur l’acceptation ! Bonne lecture…

     

     

     

     

  • Apprendre à accepter ? Pas si facile !

    papier-pocheLorsque je parle avec mes patients, ou mes clients, du mot « acceptation » très souvent j’entends une confusion qui est latente entre accepter une expérience pénible et tolérer, se résigner, aimer cela, rechercher cela, voire s’en accommoder…

    Pas facile de comprendre l’acceptation quand on n’a pas vécu l’acceptation « correcte ». Le plus simple pour expliquer l’acceptation est de le vivre physiquement ! Une métaphore physique est plus efficace qu’une métaphore verbale.

    Vous voulez tester ? Si vous en voulez pas ne lisez pas la fin de cet article. Vous gagnerez du temps. Nous aborderons la prochaine fois les freins à l’acceptation, si vous préférez attendez le prochain article. Bonne journée.

    Vous êtes encore là ? Vous voulez lire la suite ?

    Bienvenue sur mon blog !

    Voici la procédure à suivre :

    1. Asseyez-vous.
    2. Prenez une feuille de papier.
    3. Imaginez que cette feuille de papier est votre émotion désagréable, ou votre expérience pénible.
    4. Tenez-la fermement des deux mains.
    5. Poussez là le plus loin possible. Aussi loin que vous pouvez.
    6. Vous pouvez encore pousser plus loin en tendant les bras et vous penchant en avant ? Alors, faites-le !

    Ce que vous faites c’est ce que notre culture nous a appris… Éloigner le plus loin possible les émotions négatives…

    C’est fatigant ? C’est gênant ? Imaginez que vous vouliez lire un livre… Pas facile dans cette position avec les mains occupées, hein ? Vous voulez avoir une conversation ? Pas facile, on plus… Vous ne pouvez pas faire des choses qui pourtant sont importantes pour vous, comme, comme conduire, ou faire la cuisine.

    Maintenant, posez le papier sur vos genoux… remarquez comme c’est moins fatigant… Votre émotion n’a pas disparu… Le papier est là sur vos genoux ! Et pourtant vous pouvez maintenant lire un livre, converser…

    Vous pouvez même mettre le papier dans votre poche si vous faites de la place dans votre poche pour celui-ci et alors… Vous pouvez reprendre vos activités importantes… Même conduire si vous le désirez !

    Le papier est là. Il est toujours avec vous, mais ne vous gêne plus !

    Peut-être vous dites-vous : « Et si je le jetais ? », mais cela vous avez déjà essayé maintes fois ! Et cela ne fonctionne pas ! Lisez l’article précédent sur le sujet du contrôle …. Ou les articles sur le désespoir créatif… Vous savez que cela n’est pas possible ! Plus vous luttez et plus cela est difficile !

    Vous voulez apprendre à faire de la place dans vos poches, dans votre vie ? Vous voulez apprendre à accepter ?

    Parlons-en…

     

     

  • Et surtout la santé !

    Comme tous les ans, il y a une expression qui est sur beaucoup de lèvres : « Bonne année, bonne santé ! » et souvent l’on rajoute « Et surtout la santé ! »… Et tous les ans depuis quelques vingt ans maintenant je me dis, alors quoi, ce serait foutu ?

    Et oui il y a presque 21 ans j’ai été atteint par cette maladie qui fait peur à tant de personnes : « le cancer ». Bon on ne va pas en faire un  fromage, car il parait que nous sommes des millions de héros ordinaires à vivre avec. « Vivre avec » ou « mourir à cause de » et c’est là que se fait la différence. Mais croyez-vous que cela s’arrête là ?

    J’aimerais aujourd’hui élargir un peu la réflexion sur ce sujet : « La santé est nécessaire au bonheur ». Et c’est là que le bât blesse pour moi. En effet, pourquoi ne pourrions-nous pas être heureux, même en mauvais état.

    Il est des cas où notre cerveau ne voit pas de solution, et ce manque de santé est considéré comme une montagne impossible à escalader. Nous ne sommes pas des lézards ! Notre queue ne repousse pas, en effet. Et ce qui est perdu est souvent perdu définitivement.

    J’ai vu mon état corporel se dégrader avec le temps. J’ai commencé par perdre une dent, et elle est revenue ! Vive la souris 😉 Puis j’ai perdu une partie de ma vue… C’était le début de la fin ! Aujourd’hui j’ai une prothèse visuelle (lunettes) et depuis j’ai acquis, une prothèse dentaire partielle… J’ai perdu mes cheveux, et aujourd’hui je suis chauve, car je ne voulais pas de prothèse capillaire… Et de proche en proche… J’ai perdu mon colon, mon rectum… heureusement pas le sphincter et je n’ai pas eu de stomie permanente, seulement une temporaire… Puis ma tension artérielle, les reins qui faiblissent et demandent une révision, voire de prévoir un remplacement… Et aujourd’hui je perds l’ouïe… de l’oreille gauche… Bon OK il me reste l’oreille droite, une vision basse, mais active, un nez qui fonctionne, et pleines d’autres choses qui continent à fonctionner…

    Ça ne vous rappelle pas une chanson ?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Mq24HSIDgRg]

    Bon alors ? Est-ce pour cela que je ne peux pas être heureux ?

    Le handicap est une situation non pas liée à une maladie, mais à un ou plusieurs désavantages liés aux actions de la vie courante en société. Aujourd’hui je suis TIH (Travailleur Indépendant Handicapé), car je suis embêté dans ma vie au quotidien.

    Vous savez beaucoup de choses sur ma santé, mais savez-vous ce qui me handicape ? C’est assez complexe, hein ?  OK OK… La solution : « J’ai la diarrhée depuis 21 ans ! Je vais entre 28 et 30 fois par jour aux toilettes »

    Vous avez déjà eu la diarrhée ? Non ? Quelle chance ! Sinon vous pouvez (ou pas) imaginer ce que je vis… Les brulures entre les fesses, les désagréments des levers chaque nuit (entre 2 et 5 fois)… Être tellement brulé que je ne peux plus marcher…

    Ben voilà… Ce n’est pas la maladie… Ce n’est pas le cancer qui est le handicap, ce sont les dommages « collatéraux » !

    LOL ! LOL ? Oui ! Car je suis vivant, j’ai une vie maritale de rêve, un métier que j’adore, des enfants que j’aime, des amis que j’aime… Et j’ai une vie pleine de sens ! Oui ce que je vous souhaitais lors de mon premier article de l’année : « Une vie pleine de sens », c’est cela que je vis aujourd’hui.

    NON, je ne suis pas en bonne santé, mais je suis heureux. je vous rappelle que la santé ce n’est pas TOUT ! On peut être en bonne santé et pourtant, ne pas être heureux. Rappelez-vous que l’humain est le seul être qui peut aller mal quand tout va bien!

    Bien sûr tout ne dépend pas de nous et il arrive que la vie nous serve une tartine de merde, quand nous aimerions avoir un peu de douceur. Mais c’est la vie ! C’est cela qui permet d’apprécier le bonheur. C’est l’ombre qui permet d’apprécier la lumière. Alors que vous souhaiter ? Vous n’êtes pas en bonne santé, et vous êtes tristes ? Vous avez le droit d’être tristes. Vous avez le droit d’être malheureux, et cela est normal que quelquefois vous soyez tristes. Oui, vous pouvez être nostalgique… Alors un peu de bonheur pur… Aimez-vous Brahms ?

     [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1trE3ms3AGo]

    Aujourd’hui j’accompagne des personnes en situation de handicap (acquis ou de naissance) sur un module collectif et individuel qui s’appelle « Savoir gérer son handicap au quotidien dans la vie et au travail ».

    Cela passe par un accompagnement complet de là où vous êtes à la où vous voulez aller… Bien sûr pour aller vers une « vie pleine de sens » par simplement vers une santé illusoire ! cela passe par la pleine conscience, l’acceptation et surtout des actions engagées vers SES valeurs au quotidien… (ACT = Thérapie d’acceptation et d’engagement)…

    Vous voulez en savoir plus ? Écrivez-moi et en plus si vous êtes chef d’entreprise et que vous voulez accompagner vos employés dans ce programme de qualité de vie au travail vous savez que mes prestations ouvrent droit aux unités bénéficiaires comme les établissements protégés ?

  • Comment motiver qui ne l’est pas ? (2/10)

    ArchèresPour ce deuxième article sur le sujet, je dois rappeler que cet ensemble a été initié à la lecture des lires de Russ Harris, et bien entendu vous pouvez retrouver ici des idées venant un peu de partout.  De l’expérience de mes collègues et aussi bien sûr de mon expérience.

    Après la première stratégie, « relier le but aux valeurs« , voici la seconde : définir efficacement les buts.

    Cela rappelle, la définition des objectifs dans pratiquement toutes les techniques d’accompagnement que ce soit le coaching, l’hypnose, voire la PNL.

    DÉFINIR EFFICACEMENT LES BUTS.

    Plus l’objectif est défini de manière précise et plus nous augmentons significativement les chances de les atteindre.

    Il y a plusieurs manières de s’en souvenir, mais très souvent nous retrouvons les bases de l’acronyme « SMART » 🙂

    S = Specific (Spécifique)

    « Quelles actions allez-vous entreprendre, précisément ? »

    Si le but n’est pas assez précis, comment allez-vous savoir que vous l’avez atteint ?

    Par exemple, « Je veux vraiment travailler cette semaine. » ou « Je veux passer du temps avec mon épouse »…  Il sera difficile de savoir si cet objectif a été atteint, réellement.

    Vous devrez donc aider votre patient (ou client) à définir un objectif plus spécifique , comme, « A 16:00 en rentrant de l’école, après avoir pris un chocolat chaud, je vais m’installer à mon bureau, télé éteinte, et je vais faire tous les exercices de math que j’ai à faire. »

    Ou bien « Vendredi, en rentrant à la maison, vers 18:00, je vais proposer à mon épouse de l’emmener au restaurant de son choix. »

    M = Meaningful (Qui a du sens)

    Est-ce que cet objectif à du sens pour votre patient ? Pour cela il faut vérifier que cet objectif est connecté à ses valeurs. Est-ce que c’est important pour lui (voir l’article précédent). On vérifiera la cohérence avec les autres valeurs… Par exemple « Est-ce que faire cela est cohérent avec votre désir d’être un phare dans la nuit pour vos enfants sans les éblouir, en éclairant les chemins ? »

    A = Adaptive (Adapté, écologique)

    Comment est-ce que cet objectif est adapté à votre vie ? Est-ce que le rapport effort = résultat est cohérent ?

    L’idée de base est de vérifier que la fonction est cohérente dans le contexte du patient. Nous aiderons notre patient à le vérifier, puis à changer de but le cas échéant.

    Si la valeur est la justice est que le but est « de donner un coup de poing à quiconque me traite injustement ». Cela va être clairement inadapté dans pratiquement toutes les circonstances. Cela va vous obliger à être clair avec votre patient avec les bénéfices.

    La pleine conscience va vous aider, et faire pratiquer des exercices de pleine conscience sera un véritable garde fou pour vos patients.

    R = Realistic (Réaliste)

    Il est nécessaire de travailler ici, en pleine conscience sur les moyens, les opportunités plus que sur les aspirations. Si le but n’est pas réaliste, pas sous le contrôle de notre patient nous devons l’aider à le redéfinir, en repartant sur les précédentes étapes.

    T = Time-Framed (Délais fixés)

    Un objectif que n’est pas bornés dans le temps n’est pas un objectif, cela reste un rêve. Cela participe à la spécificité du but.

    Conclusion

    Nous allons de pas en pas… Mettre en oeuvre, les diverses stratégies que je vous propose. La prochaine fois : « Faire de petits pas » alors à bientôt…

    Vous rencontrez des difficultés à mettre en oeuvre ces stratégies ? Et si nous en parlions ? Appelez-moi.

     

     

     

  • Je ne sais pas quoi faire mais je suis pressé !

    question« Je ne sais pas où j’en suis ! Je ne sais pas quoi faire ! C’est le bordel dans ma vie, je ne sais pas si je l’aime, mais je dois prendre une décision vite ! »

    Vous n’avez jamais rencontré des personnes qui tiennent ce genre de propos ?

    « VITE ! VIIIITE ! VIIIIIIITE ! Faites quelque chose pour moi Pierre » « Que dois-je faire ? »

    Question :  » C’est vraiment le bordel dans votre vie ? Vous ne savez vraiment pas quoi faire ?  Et c’est urgent  de prendre une décision ? C’est bien ça ? « 

    Réponse : « TOUT À FAIT ! »

    Donc première chose à faire :  » Jeter l’ancre ! » (Voir le mode d’emploi dans l’article suivant et quand c’est fait (3minutes)  : « Il est urgent de … poser sa pelle ! » (Voir l’explication dans l’article suivant : sortir du trou)

    Ça veut dire quoi tout ça ? Il faut savoir ralentir !!!!

    Pour prendre des décisions qui engagent notre vie, il y a  3 conditions à respecter :

    1. Connaitre les directions de vie que l’on a choisies (Valeurs) : Voir article  sur les valeurs (Il y en a 3)
    2. Être conscient de là où nous sommes. (Pleine conscience, j’y reviendrai dans un prochain article)
    3. Savoir de libérer des pensées qui nous hameçonnent… (Voir article sur le restaurant de sushi)

    Comme vous pouvez le voir, cet article fait un peu la récapitulation de l’ensemble des articles sur le sujet(enfin presque).

    Vous êtes dans le jus ? C’est difficile de gérer tout et son contraire ? Vous avez des décisions à prendre ! Il est urgent de prendre son temps !

    La méthode passe par Ralentir – Observer – Choisir et pour cela nous utilisons un outil qui s’appelle « La matrice« . Vous voulez en savoir plus ?

    matriceclienta4

  • ACT est une TCC d’une approche différente

    HexaflexFondamentalement ACT est une approche thérapeutique de type TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) dite de 3e génération. Bon alors quelle différence entre ACT et les autres approches ?

    Un peu d’histoire (très rapide)

    • 1re génération :  Apprentissage d’un comportement alternatif au comportement qui pose problème (type Pavlov)
    • 2e génération : Recherche des pensées automatiques pour les remplacer par des pensées alternatives. C’est la mise en évidence des scénarios catastrophes pour permettre une reconstruction cognitive.
    • 3e génération : On se centre sur le ressenti intérieur et les émotions, et on apprend à observer et composer avec.

    Dans les TTC de 3e génération on voit par exemple :

    • FAP (Functional Analytic Psychothérapy)
    • DBT (Dialectic Behavioral Therapy)
    • Thérapie intégrative pour le couple
    • …/…
    • MBSR (Mindfullness-Based-Stress-Reduction)

     Ces thérapies font l’objet de recherches actives actuellement. Toutes ces thérapies centrent leur action sur le ressenti émotionnel et utilisent des outils comme l’acceptation, la pleine conscience, la défusion cognitive, la dialectique, les valeurs, la spiritualité et les relations. Ce sont des démarches plus expérientielles que didactiques.

    Alors et ACT ? ACT est une démarche résolument plus humaine !

    Toutes les prises en charge avant ACT ont pour objectif d’éliminer des éléments psychologiques ou émotionnels qui sont considérés comme indésirables. Et ces thérapies ont eu de réels succès.

    Elles trouvent leurs limites dans le « vécu » car comment « arrêter de penser à » , « changer de raisonnement »… Et ces techniques augmentent (ou risque d’augmenter) les commentaires intérieurs inconfortables ou délétères.

    Le nouveau paradigme de l’ACT est le suivant :

    À la différence de ce qui est observable par tous (comme un os cassé par exemple), les émotions, les pensées et les images mentales, même si elles sont pénibles, ne sont pas pathologiques. Ce n’est pas leur présence qui pose problème, car inhérent à la vie, mais c’est le rapport que nous entretenons avec ces éléments (de type privé) que se joue la psychopathologie. Chercher à éliminer ces pensées peut amener les gens à des luttes existentielles où ils n’auront jamais le dernier mot.

    L’ACT s’appuie sur le postulat suivant : « La souffrance est liée de manière inhérente à la vie humaine ». Vivre pleinement amène à vivre  inexorablement des évènements douloureux. 

    Par exemple c’est parce qu’on a des enfants que l’on aime que leur mort est une souffrance et je sais de quoi je parle, ayant perdu un fils. C’est ^parce qu’un travail nous plait que le perdre est difficile à vivre. C’est parce que nous sommes heureux en ménage que nous souffrons de voir notre conjoint vieillir.

    Benjamin Schoendorff dans son guide clinique écrit « Seul l’être humain est  capable d’être malheureux au milieu d’un contexte environnemental favorable »

    Le piège ? C’est le langage… Et cela est développé de manière très claire dans la TCR (Théorie des Cadres Relationnels) sur laquelle s’appuie ACT. Mais c’est une autre histoire… que je vous raconterai dans un prochain article.

    Vous voulez découvrir ACT ? À Paris ? À Rabat ?

    Vous voulez en savoir plus ? Et si vous m’appeliez au +33 982 44 44 12 ? Et j’aurai la joie de répondre à vous questions.