Étiquette : Thérapie d’acceptation et d’engagement

  • Il y a une chance que ça marche…

    Il y a une chance que ça ne marche pas… J’ai peur de passer à l’action ! Que faire ? Je ne suis pas sûr de moi. Le problème c’est que je manque de confiance en moi ! Oui c’est çà !

    Vous connaissez mon point de vue sur ce sujet ? Nous inversons la chaîne de causalité quand nous tenons ces propos. En effet ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en moi que je ne fais pas les choses, mais l’inverse ! C’est parce que je ne fais pas les choses que je n’ai pas confiance en moi. 😉 (Voir l’article sur « Passer à l’action et confiance en soi » ).

    Aujourd’hui je vais juste parler de la première phrase de cet article « Il y a des chances que ça ne marche pas ! ». Cette phrase cache une réalité réellement positive. En effet s’il y a une chance c’est qu’il y a une chance que ça marche ! Sinon je dirai, il est sûr que ça ne va pas marcher. Alors ?  Si on essayait ?

    Imaginez la situation suivante : « Un jeune homme de 20 ans est au chômage. » Facile à imaginer, non ? Vous n’y arrivez pas ? Alors, allez visiter la mission locale la plus proche de chez vous, et vous n’aurez même pas à imaginer, ce sera une réalité concrète. LOL.

    J’en ris, mais je trouve cela très triste ! À 20 ans, dans la force de l’âge, être au chômage est une insulte à notre intelligence. Pourtant, cela s’explique facilement… Mais ce n’est pas le sujet de cet article…. Je pars de cette situation, car je rencontre dans mon cabinet les conséquences de ce fait. Des jeunes de 20 ans qui viennent me voir parce que… Ils n’ont pas confiance en eux… Bouuhhhh…. On recommence ? NON ! Vous l’allez voir, dans la suite.

    Quand je commence mon questionnement par « Que faites-vous pour travailler ? » Souvent la réponse est je réponds à des annonces par email et je n’ai pas de réponse.

    Et quand je demande, « avez-vous essayé d’utiliser votre réseau relationnel?  » La réponse est toujours… « Non, parce que j’ai peur que cela ne marche pas… » Et moi de répondre … Si il y a une chance que ça ne marche pas, il y a donc une chance que ça marche… Effectivement ! Vous ne pensez pas ?

    Souvent alors, ils me disent, « oui ça peut marcher, mais si ça ne marchait pas ? »

    Alors je vous propose d’y réfléchir 2 secondes…

    Cas 1 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous essayez par tous les moyens possibles
      • Avec votre réseau relationnel,
      • Les petites annonces
      • Pôle emploi
    4. Ça marche ? Sautez au point 6 sinon passez au point 5
    5. Vous êtes au chômage – Retour au point 2
    6. Vous n’êtes plus au chômage
    7. Votre confiance en vous augmente
    8. Votre estime de vous augmente

    Cas 2 :

    1. Vous êtes au chômage
    2. Vous avez peur de l’échec
    3. Vous n’essayez rien parce que vous avez peur de l’échec
    4. Votre confiance en vous chute
    5. Votre estime de vous chute
    6. retour au point 1

    Vous en concluez quoi ? 

    Pour comprendre vraiment ces deux cas, il faut bien comprendre que le point 2  « Vous avez peur de l’échec » est toujours là ! Nous avons tous peur de l’échec… Sauf les inconscients… La différence c’est le point 3… « J’essaye ou non »…

    Si ça ne marche pas, je peux recommencer ! Et cette boucle peut-être, recommencée autant que nécessaire… Et si ça marchait ?

    Oui c’est difficile ! Oui ça fait mal… Est-ce une raison par abandonner avant d’avoir commencé ? Et si vous n’avez pas assez d’énergie ? Écoutez grand corps malade… Puis allez voir un praticien ACT… Vous connaissez ACT ? (thérapie d’acceptation et d’engagement)… Il faut accepter de souffrir… Ça peut chemar !

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=fDbKhnpIrw0&w=560&h=315]

     

     

  • Les effets indésirables de la méditation de pleine conscience

    Après mon précédent article sur les dangers de la méditation, dont je vous conseille la lecture, bien sûr ;), aujourd’hui je vais ajouter d’autres effets indésirables potentiels.

    Des études scientifiques sur les bienfaits de la pleine conscience existent. Elles montrent que pour certaines pathologies on obtient des résultats plutôt positifs en général. Par exemple le traitement du stress (MBSR), de la dépression (ACT), de la rechute de la dépression (MBCT), des phobies (ACT, TEVR), des Troubles du comportement alimentaires …. Ou encore de l’hyperactivité.

    DangerMais souligne N. Van Dam (2018 – Mind the Hype: A Critical Evaluation and Prescriptive Agenda for Reseach on Mindfulness and Meditation– édition collective), il y a peu d’études qui alertent sur les effets indésirables.

    1. Méditer plutôt que médiquer.
      Un slogan qui laisserait entendre que la méditation, elle est exempte de dangers contrairement aux médicaments. Or il y a des dangers avérés, la médiation ne remplace pas tous les traitements médicamenteux!
    2. Risque de dépersonnalisation ou de vide mental.
      Ces personnes se voient uniquement comme dans un film et perdent le contact avec la réalité, ce qui est l’effet contraire à l’effet recherché ! Cet effet est particulièrement présent pour les personnes souffrant de troubles dissociatifs ou de paranoïa.
    3. Risque de réveil de traumatismes enfouis sans préparation.
      Pour se protéger de traumatisme, le patient a pu enfouir dans le fond de sa mémoire, un traumatisme, qui peut de réveiller, lors d’une séance de méditation, et réveiller des angoisses insupportables, voire des idées suicidaires enfouies et sans la présence du thérapeute cela peut être dangereux !

    Il ne faut pas oublier le travail de préparation avant, de reprise après les séances, avec idéalement un thérapeute qui peut mettre en garde contre ces effets secondaires… Ce que je fais ici d’ailleurs non ?

    Bon il ne faut pas noircir le tableau, mais garder présent à l’esprit ce magnifique passage de Fantasia… avec un MIckey éblouissant… Et débordé par son ballet…

    La méditation demande une pratique quotidienne pour pouvoir agir, car justement la médiation n’est pas dans le faire mais dans l’être… C’est le changement de mode qui permet le changement de résultat… (Voir article sur le levier de vitesse)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ELC1vzm0NXE&w=560&h=315]

  • Pourquoi est-ce que l’erreur est juste ?

    Je rencontre régulièrement dans mon cabinet des clients  qui vivent des schémas précoces inadaptés et des stratégies précoces inadaptées, qu’ils ont beaucoup de mal a remettre en cause. Sans rentrer dans le détail, qu’est-ce un schéma ? Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ?

    1) Je vais tenter de répondre rapidement à la première question, « Qu’est-ce qu’un schéma précoce inadapté ? » 

    Selon Young :

    • C’est un modèle ou un thème important ou envahissant.
    • Il est constitué de souvenirs, de cognitions, de sensations corporelles et d’émotions.
    • Il concerne soi-même et ses relations avec les autres.
    • Il est constitué au cours de l’enfance ou de l’adolescence.
    • Il est enrichi tout au long de la vie
    • Il est dysfonctionnel de manière significative.

    À l’origine de ces schémas précoces inadaptés, nous retrouvons, un problème au niveau des besoins affectifs fondamentaux non satisfaits, selon 4 dimensions :

    • Déconnexion
    • Surconnexion/manque d’autonomie
    • Normes excessives de contrôle
    •  Manque d’auto-contrôle/ Manque de limites.

    En fonction des problèmes affectifs rencontrés au cours de sa vie, l’individu va réagir selon un mode qui est un regroupement de schémas précoces et/ou de stratégies précoces dormantes…

    Par exemple :

    • Le mode enfant vulnérable avec les émotions : tristesse ou peur, anxiété, culpabilité, honte.
    • Le mode enfant en colère avec les émotions : colère
    • Le mode protecteur détaché : évitement, soumission ou compensation (fuite, sidération, combat)
    • Le mode parent punitif qui est une copie du mode parental
    • Et enfin le Mode adulte sain… Autonomie secure.

    Bon, j’avais dit rapidement… Donc j’arrête là ! Je vous conseille des lectures sur le sujet qui peuvent vous en dire plus. Vous voulez retrouver vos schémas ? Et si vous vous penchiez sur le test YSQ-L3 que vous pouvez trouver sur le Web. Si vous ne le trouvez pas, contactez-moi en remplissant le formulaire au bas de l’article… Je vous enverrai gratuitement, un tableau Excel très pratique…

    2) Et maintenant la deuxième question : « Et pourquoi est-ce si difficile de le remettre en cause celui-ci quand on est seul ? »

    Imaginons que vous fassiez une sauce « alla norma » maison pour un plat de pâtes (ou un autre plat, comme vous voulez). Vous préparez votre sauce comme vous avez l’habitude de la faire (ou en suivant une recette)  et …. C’est une catastrophe !

    Qu’allez-vous faire ? Rechercher la cause de l’échec… Revoir toutes les étapes… Passer en revue vos souvenirs… Puis… Décider de changer quelque chose… Et recommencer… Si c’est encore un désastre… On peut se poser la question sur la recette choisie.. Non ?

    Tout dépend de la confiance que vous avez dans la recette ! Si vous avez une confiance absolue dans la recette, vous essayez de changer une partie de vos comportements opérationnels… Mais si vous n’avez pas confiance dans cette recette, c’est celle-ci que vous remettez en cause, avant même vos comportements.

    Vous voyez où je veux en venir ? Par rapport à vos schémas précoces ? Comment savoir ce qui est dysfonctionnel ?  C’est le schéma ou vous ? Vous avez souvent l’impression que le schéma est une « réalité » que « c’est comme ça » que seuls vos comportements sont erronés, mais comment faire ? Choisir un nouveau comportement c’est se mettre en danger… Ça fait peur ! Je sais ce que j’ai et je ne sais pas, si je change mon comportement, ce qui va se passer. Je suis anxieux, j’ai besoin d’être rassuré… Or dans mes schémas… La réassurance n’est pas en moi…

    Et voilà… J’ai plus confiance à mes schémas dysfonctionnels qu’à ma capacité à passer aux dessus de mes problèmes… CQFD… Mes schémas sont et restent dysfonctionnels et donc je reste dans mes scénarios de vie en reproduisant à l’infini ce qui ne marche pas…

    Et si je défusionnais de mes pensées ? Si je regardais mes pensées pour ce qu’elles sont, c’est à dire des pensées et non des vérités. Ça changerait quoi dans ma vie ?

    Par exemple : « Je pense que je vais avoir un problème, et que pour être heureux il ne faut pas avoir de problème, donc je ne vais pas faire çà »

    Où est le loup ? Eh, bien si je pense que c’est la vérité, je ne fais rien ! Je vais filer l’exemple, pour comprendre.

    • Vérité ou pensée ? « Je vais avoir un problème ».
      Il y a de grandes chances que ce soit une vérité (Loi de Murphy?)
      Mieux que ça « Je vais avoir un problème » est un truisme. Vous connaissez des gens qui n’ont pas de problème, vous ? Je n’ai jamais eu un jour sans problème dans ma vie… C’est simplement la vie ! LOL
    • Vérité ou pensée ? « Pour être heureux, il ne faut pas avoir de problème »
      Il y a de grandes chances de ne jamais être heureux ou alors pendant de très courtes périodes si je fais cette pensée une réalité pour moi. Si je prends en compte « avoir des problèmes, c’est la vie », alors je considère que cela n’est pas autre chose qu’une pensée… Et donc je pourrai être heureux malgré que j’ai un problème ? Ben … réfléchissons…

    C’est drôle cette manière d’aborder nos pensées… Ce qui semble évident n’est pas si évident… Est-ce que l’erreur est juste ?

    3) Conclusion

    Des schémas précoces dysfonctionnels, des pensées qui se bousculent, des croyances qui se parent des couleurs de la vérité, une confiance en soi qui n’est pas au RDV… Alors nous sommes guidés par des ornières que nous avons nous-mêmes tracées…

    Ce n’est pas si facile que d’aller à la rencontre de l’adulte sain qui se trouve en chacun de nous… Vous pouvez vous faire aider…
    Allez pour rire un peu … Pour faire un homme, mon dieu que c’est long… (Hein Hugues Aufray ?)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=3jeYIZg0Ebw&w=560&h=315]

  • Faut-il lutter contre le stress ?

    Beaucoup de mes clients viennent avec l’idée qu’il faut se débarrasser du stress, et il cherche un moyen de lutter efficacement contre celui-ci. Je cherche alors quelles solutions ils ont testées, pour atteindre cet objectif. Je passe alors avec eux par une phase que j’appelle le désespoir créatif. Je vous en ai longuement parlé dans d’autres articles.

    Souvent il mes disent qu’ils ont utilisé la cohérence cardiaque, la sophrologie, l’hypnose, et j’en passe et des meilleures…. Toutes ces techniques sont bonnes pour permettre au moins un temps l’évitement expérientiel, car c’est bien de cela qu’il s’agit.Dans aucune de ces méthodes, on ne leur a pas proposé de s’exposer volontairement à leur douleur. D’y aller de leur plein gré et de s’exposer comme nous le faisons en méditation, lors des méditations de type « Expositions aux émotions désagréables » ou des méditations comme « La cascade ». Dans ces méditations, nous choisissons une expérience douloureuse ou le stress étaient bien présent, ou une situation à venir qui nous stresse et nous nous y exposons… L’idée de base de cette méthode est de se réapproprier son vécu, de s’habituer à être confronté à ces émotions que l’on essaye de supprimer, alors pour vouloir se couper un bras pour ne plus avoir mal à celui-ci ? Surtout qu’alors on peut se trouver exposé à la douleur du « membre fantôme ».

    Vous voulez lutter contre le stress ? J’ai l’outil ultime ! Je vous le mets au format PDF pour une impression plus facile. Kit de réduction du stress, et vous pouvez le voir au format moindre sur cette page.

    Kit de réduction du stress.jpg

    Bon alors vous avez essayé ? Ça marche bien, hein ? Mais ce n’est pas ce que vous vouliez ? Et si vous ne voulez plus lutter contre ce stress, mais poser des actions engagées vers vos valeurs, qui elles vont le faire pour vous, alors, pourquoi pas ACT ? Essayez la thérapie d’acceptation et d’engagement pour vivre une vie plein de sens.

     

     

     

  • Et vous, comment vivez-vous vos deuils ?

    En ce moment je suis dans un moment bizarre de ma vie. En effet, j’ai appris le décès de ma mère, Odille Edelein,  le 7 mai 2019. Et depuis je suis dans l’attente, d’un test ADN qu’a fait ma soeur pour permettre d’identifier le cadavre de ma mère. Et en attendant, son corps est conservé à la morgue à Marseille, cela fera bientôt un mois…

    Hier quelqu’un me demandait : comment ça se passe pour ta mère? Et moi avec mon humour toujours décalé je répondais : « Elle est toujours au frigo en attendant qu’on ait la permission de la mettre au four….«  J’ai choqué la personne qui me posait la question ! Je l’ai vu à sa tête et je me suis excusé de mon manque de tact… Et cela m’a renvoyé au Décès d’Élise (ma première épouse) où quelqu’un me disait lors de la présentation des condoléances et des accolades « Et oui… C’est la vie ! » Et moi de lui répondre « Et non, mon brave monsieur, c’est la mort ! »

    Que je n’aime pas ces moments où souvent tout me semble faux… Les familles et les amis autour du corps … les uns qui pleurent et les autres qui sont juste là… Pour … va savoir pourquoi … D’ailleurs pour le mort ? Mais il s’en fout le mort ! Il est mort … Alors pour qui ? Pour les autres ? Ceux qui pleurent ? Mais ceux qui pleurent souffrent souvent tellement que la présence de monde à côté d’eux c’est insupportable… Avec les phrases toutes faites comme « Nous sommes tous dans la main de dieu » (tu parles toi ? Je suis athée ! Et ton dieu je n’y croie pas) ou alors un truc genre « Il faut être fort ! » Mais je n’ai pas envie d’être fort ! Vous me prenez la tête avec vos phrases creuses qui ne m’apportent rien… Alors quoi ? Ne rien dire ? mais on ne peut pas rien dire, car le non verbal est là ! Et même quand je ne parle pas, je parle ! Développer sa compassion ?

    Développer son empathie ?  Oui c’est réellement un bel endroit pour cela. Alors j’ai fait un tour sur les morts qui m’ont touchée Et il y en a beaucoup ! Je ne retournerai donc que sur les très proches… Voilà la liste que j’ai choisie aujourd’hui, Élise (ma première épouse), Pierre-Simon (mon fils), Benoit (mon père), Jean (mon frère) et Odille (ma mère)…

    Tout d’abord les points communs et différences :

    • Les bons souvenirs sont présents plus que les autres… Je n’ai pas oublié, mais j’ai tout pardonné… Et aujourd’hui je suis en paix dans ma relation avec eux.
    • La douleur lors de la nouvelle. Surtout pour Élise Et Pierre-Simon… Une douleur physique violente qui m’a terrassé !
    • La perte de contact avec la réalité… Pour tous sauf mes parents, pour qui c’était déjà acquis qu’ils allaient mourir, et donc pas de surprise ou de refus pour eux
    • Le rituel funéraire terrible à vivre, voire insupportable. Élise, on m’a porté de bout en bout  Pierre-Simon, j’ai soutenu tout le monde bout en bout Mon frère et mon père … Je me suis senti seul, ignoré, mis au banc, abandonné, et heureusement mes enfants et ma femme m’ont soutenu. Alors pour ma mère, je ne veux pas y aller ! Je ne veux pas revoir, les gens que je ne veux pas voir… Et ma mère elle s’en fout Puisqu’elle est morte ! On verra…

    Et je finirai par ce rituel mortuaire… Que ce soit un truc « religieux » … Élise (protestant), Mon père (catholique) ou laïc comme Pierre-Simon, Jean, ma mère… Les discours sur le mort sont insupportables pour moi ! J’ai bien dit les discours sur « le » mort, et non les discours sur la mort…

    On peut me parler de la mort. La mort est au bout de mon chemin. Je le sais et je l’ai admis. Je peux parler de la mort. Je peux parler de ma mort. Je peux aussi parler de la mort des autres, juste pour partager, pour échanger… Et même dans certains cas pour les personnes qui ont contribué à rendre le monde meilleur… Je vais mettre un bémol à ce que j’ai écrit plus haut. Les discours sur le mort ne me sont pas insupportables, en fait… Ce qui m’est difficile à vivre c’est de devoir supporter les autres pendant ce rituel. En général, je reste au fond de la pièce et je sors dès que possible pour m’enfuir.

    Tiens donc, je m’enfuis ? Mais alors je fuis ma douleur ? Et si j’essayais de me rapprocher de mes valeurs…  Cela changerait quoi ? Pour quoi ou pour qui  est-ce que je pourrais rester à ce rituel ? Pas pour le mort ! Ça c’est sûr, puisqu’il est mort et que pour moi quand on est mort, on s’en fout du reste donc…

    Pour les autres ? Mais qui ? Voilà ! J’ai trouvé… Je reste à ces rituels pour soutenir ceux que j’aime… Mais ceux que j’aime, on-t-ils besoin de ma présence ? Ou bien sont-ils avec les proches et je n’ai pas ma place ? Et si je leur demandais ? Et bien ils me diraient « Bien sûr que j’ai besoin de ta présence » … Que ce soit vrai ou simplement pour me faire plaisir et montrer que je suis important… Donc il ne reste que mon intuition. Et si je lui faisais confiance ?

    Pour le rituel mortuaire de ma mère, si je devais y aller ce serait pour quoi ? et pour qui ? Ce serait pour le regard des autres ! Merde alors ! Mais est-ce si important pour moi ? J’ai 61 ans la semaine prochaine et je reste à ce point attaché au regard des autres ? Bien, ma décision est prise… Pour moi le rituel funéraire a pour vocation d’aider celui qui a un deuil à faire. Et donc la réponse est claire.

    Et vous comment vivez-vous ces instants de contact avec la mort ? Ce passage ? Ces deuils ? J’ai beaucoup aimé le livre de Jean Monbourquette sur le sujet : « Aimer, perdre et grandir »… Et aujourd’hui je continue à construire mon référentiel sur le sujet. C’est fou comme chacun d’entre-nous vit de manière différente ses deuils, et comment même chaque deuil est réellement différent.

     

     

     

     

     

  • Soyez fort ou soyez souple ?

    Depuis le décès de ma mère, je reçois des messages de condoléances. Dans ces messages, il revient très souvent ce thème : « Soyez fort » suivi de diverses choses comme la mort mort est inévitable…

    Face à la mort, j’ai un peu l’impression d’être face aux vagues de la mer qui sapent la falaise. Avec la mort de frère, j’ai été surpris par la première vague, il y a 5 mois déjà, mais face à la deuxième vague je l’ai vue venir de loin, ma mère était âgée (88 ans) et la fin pouvait être prévue de longue date, par le jour exact, mais plus on est âgé plus la mort est proche logiquement. Enfin c’est ce que mon cerveau me disait il y a bien longtemps, c’est pourquoi le décès de mon frère m’a tant surpris.

    Je suis comme un surfer émotionnel et la première vague est arrivé et je n’étais pas suffisamment en position sur mon surf pour prendre la vague. J’ai été déséquilibré. Il a fallu, quelques semaines avant de commencer à stabiliser, mon état émotionnel.

    Pour le décès de ma mère, je suis sur ma planche, je surfe… Bien sûr que je prends des gouttes, je suis mouillé par mes larmes, et c’est bien normal. J’ai arrêté de travailler une soirée… J’ai beaucoup médité, j’ai écrit, j’ai médité, j’ai écrit… Aujourd’hui pour garder mes temps de méditation intacts, je sélectionne encore le travail… Car je travaille encore. Hier je recevais, mes patients, aujourd’hui aussi… J’anime mes groupes MBCT (méditation) et demain j’anime une journée de pleine conscience avec mes clients… Bien sûr la vague est haute, et je bouge beaucoup sur ma planche.

    courant-baine-surf-prevention-652x489Et analysant cette métaphore ce matin, je me dis, suis-je fort ? NON ! Je suis « souple »… je ne lutte pas contre les vagues, elles sont plus fortes que moi, je me contente de surfer… je glisse dessus… Bien sûr je ne suis pas à l’abri d’une chute ! Mais alors je me laisserai flotter en nageant sur le côté pour laisser la vague passer…. Comme dans les baïnes (autres métaphores ACT)…

    Entre être fort et être souple, j’ai choisi… Bien sûr, pour grimper sur le surf il a fallu un peu de force, mais plus l’entrainement est grand et moins la force est nécessaire. (Voir mon article précédent sur le sujet.

    Alors merci, mes amis, qui me demandent d’être fort… Je ne veux pas être fort… Je veux être juste moi, et pour cela il me faut rester souple. Depuis tout jeune j’entends le message « Sois fort » C’est un message qui a généré tellement de peines et de déconvenues dans ma vie… Depuis que j’ai découvert ACT, je me soigne… Ce n’est pas si simple quelquefois, que de défusionner avec mes schémas d’enfant… N’est-ce pas ?

     

     

     

  • Pilotage orienté résolution de problèmes, vous croyez que c’est efficace ?

    Vous avez 5 minutes ?

    Faites l’expérience suivante :

    • Commencez à dessiner ou à écrire ce que vous allez vivre demain… Comment vous l’imaginez ? Les doigts de pieds en éventail ? Sous un arbre, dans un hamac… dans ma rue en train de manifester… Comme vous voulez ! Ce que vous voulez ! le meilleur pour vous ….
    • Pendant que vous êtes en train de dessiner ou d’écrire votre vie de demain… Essayez de résoudre le problème suivant : 27 divisés par 2,25…

    Comment ça, ce n’est pas possible ? Vous n’arrivez pas à dessiner votre vie et régler le problème en même temps ?

    Vous venez de comprendre un des pièges que nous tendent le FN, l’Islam politique, et les populistes de tout poil ! Ils vous focalisent sur VOS problèmes immédiats pour vous empêcher de rester au contact de vos VALEURS… Souvent nous sommes piégés par l’immédiateté de la souffrance que nous vivons… Puis-je souffrir pour construire la vie que je veux vivre ? Ou pour éviter de souffrir suis-je prêt à perdre le contact avec mes valeurs ? Ce n’est pas facile quand on est « noyé » sous les problèmes de penser à nos valeurs, vous ne trouvez pas ?

    Viktor Frankel écrit : « Entre le stimulus extérieur et la réponse que je donne, il y a toujours la liberté de choix »

    Mais pour que je garde la liberté de choix, je dois me poser et observer, être présent à mon environnement, mes sensations, émotions, pensées… faire la différence entre mon monde intérieur et le monde extérieur…

    Et si j’apprenais à faire cela ? Et si je me posais 3 minutes… Cela demande un entrainement… Dans les arts martiaux ont apprend des « Katas » c’est-à-dire à faire des combats sans adversaires pour s’entrainer à faire des gestes automatiquement en cas de danger… On crée des déclencheurs… Comme dans l’extrait de film célèbre ci-dessous (Karaté Kid) où le jeune homme découvre que c’est l’entraînement à des gestes quotidiens qui donne du sens à l’ensemble pour apprendre le Kung Fu…

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Hps8UDJaDZk]
    Vous voulez vous entrainer ? Vous voulez un « kata » efficace pour savoir « se poser » ? Pas pour se calmer ! Pas pour se déstresser, non ! Ce n’est pas pour régler un problème… C’est uniquement pour passer du mode « Faire » (automatique) et piloté par les problèmes de la vie quotidienne  à un mode « Être » piloté par ce qui est vraiment important pour vous dans le contexte… C’est-à-dire vos valeurs… Voici un court enregistrement « Espace de respiration » (3min) pour apprendre… Et je vous ai mis une version 5min… Juste pour comprendre …

    Mode d’emploi :

    • La première fois, faire l’espace de respiration de 5 min
    • Ensuite, faire 3 fois par jour l’espace de respiration de 3min

    C’est facile ? Vous verrez ! Est-ce efficace ? Ça dépend  uniquement de vous… Il y a 14400 minutes par jour… Avez-vous 9 minutes pour vous par jour pour vous entrainer à changer de mode de fonctionnement ? Et ensuite ?

    Il faut le faire combien de temps ? La réponse est dans l’explication… Toute la vie ! Où le faire ? Presque partout… Quand vous n’êtes en situation de danger immédiat… Dans la douche, en me brossant les dents, aux toilettes, en marchant … Mais dans le cas de la marche il y a d’autres techniques plus appropriées…

    Et ensuite … Essayez de vous dire ces phrases pour voir : « Je suis vivant ! Qu’est-ce que je veux vivre ? Est-ce que je pose des actions pour aller ver mes valeurs ? »

     

  • Passer à l’action et la confiance en soi

    Beaucoup, vous avez dit beaucoup ? OUI ! Je le dis… BEAUCOUP de personnes qui viennent me voir parce qu’elle procrastinent et n’arrivent pas à se mettre en action, me tiennent les propos suivants.

    Extrait de dialogue.

    • (Client) Je n’arrive pas à passer à l’action.
    • (Moi) Et comment ça se passe ? Pouvez-vous me donner un exemple ?
    • (Client) Voilà je veux faire XXXX (une action) et je n’y arrive pas… C’est parce que je n’ai pas confiance en moi !
    • (Moi) Cette action est difficile à poser ?
    • (Client) Non pas vraiment, mais je ressens des émotions tellement désagréables, que je n’y arrive pas.
    • (Moi) Et vous ressentez quoi exactement ?
    • (Client) Je ne sais pas, mais je n’ai pas confiance en moi. Ça c’est sûr…
    • (Moi) Alors que se passerait-il si vous posiez cette action ?
    • (Client) ?? (silence) Je ne sais pas !
    • (Moi) C’est important pour vous de le faire ?
    • (Client) Oui, parce que cela changerait ma vie.
    • (Moi) Cela changerait quoi ?
    • (Client) Tout, mais de toute façon, je n’y arriverai que quand j’aurai confiance en moi…

    Je vais arrêter ici cet échange assez éclairant sur la situation. La personne veut poser une action et ressent des émotions désagréables. Mais elle ne veut pas les ressentir. Elle se dit que si elle avait confiance en elle, elle ne ressentirait pas ces émotions désagréables.

    Et si on parlait un peu de cette confiance en soi. C’est quoi ?

    La confiance en soi est une émotion que l’on ressent face à une situation ou l’on ne met pas en cause ses capacités à faire. En fait, on imagine que l’on est capable de faire face à la situation, le doute est absent, et nous nous sentons dans le confort. Cela signifie que nous nous sentons capables d’aller au bout de notre action avec les ressources, les qualités et les points forts que nous avons. Le danger n’est pas complètement absent, mais nous nous sentons capables d’y faire face.

    Que se passe-t-il si nous n’avons jamais affronté de situation de ce type ? Alors à ce moment, le doute peut apparaitre, plus ou moins facilement en fonction de notre capacité à savoir que nous sommes capables de nous adapter à la nouvelle situation. Plus nous avons affronté ce genre de situation, plus c’est facile pour nous d’imaginer une issue favorable.

    Bien sûr, les situations nouvelles ne manquent pas dans notre vie quand nous sommes jeunes. Et chaque situation nouvelle ne met devant le même problème… Vais-je savoir passer au-dessus des problèmes nouveaux. Et la réponse est … « Je ne sais pas ! » et « pourquoi pas ? » ou alors… En fonction de nos schémas de fonctionnement, il peut y avoir un stress, très grand… Et une réponse de type…. « Pas possible » ou « trop risqué » peut apparaitre, si nous avons un schéma de type « L’échec est interdit ! » ou « Je confonds la faute et l’erreur »

    Nous pouvons nous apercevoir que beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte, et un des facteurs les plus importants est notre capacité à accepter de « se planter » et notre expérience des situations nouvelles où nous avons tenté une action avec une issue potentiellement positive. Et sinon nous avons corrigé nos actions en posant de nouvelles actions qui finalement vont aller vers une réussite.

    Il est clair qu’un des principes à prendre en compte est : « Accepter mes échecs pour ce qu’ils sont : un apprentissage de ce qui ne marche pas ! »

    En tenant compte du principe suivant : « je refais la même chose il y a de grandes chances que le résultat soit le même ! »

    Et là apparait le principe Schadok suivant :

    shadok2

     Où va-t-on avec ces raisonnements ?

    Si je tiens compte des facteurs indiqués ci-dessus :

    • Plus je pose d’actions, plus je vais avoir d’expériences
    • Si je change d’actions en fonction de mes échecs, je vais aller vers un plus grand pourcentage de réussite
    • Plus je vais avoir de réussites, plus je vais avoir la certitude que je suis capable de m’adapter
    • Plus je vais donc avoir confiance en moi !

    CQFD ! (Ce qu’il fallait démontrer !)

    Dans l’échange initial entre mon client et moi… On peut constater que le client met la charrue avant les boeufs !

    Ce n’est pas parce qu’il n’a pas confiance en lui qu’il ne pose pas d’action… mais parce qu’il ne pose pas d’action qu’il n’a pas confiance en lui. Dommage hein ?

    Les émotions que je ressens dépendent aussi des actions que je pose, et des situations dans lesquelles je me trouve. Si je reste dans le confort, je ne ressens pas d’émotions désagréables, à priori, mais je ne fais pas d’action qui pourraient changer ma vie, et donc je m’incapacite à changer ! Or changer sa vie, c’est vivre, tout simplement. Parce que la vie est le changement. Donc, je m’interdis de vivre pleinement ma vie. Et je m’en veux quand je m’en aperçois, car je me trahis indirectement… Et comment voulez-vous avoir confiance en quelqu’un qui vous trahit en vous empêchant de vivre ?

    Donc en refusant de sortir de ma zone de confort…  Je vais vers la construction d’un manque de confiance en soi…

    En conclusion :

    C’est en acceptant de poser des actions qui me sortent de ma zone de confort que je peux augmenter ma confiance en moi…

    Ça vous tente ? Un peu d’émotion désagréable pour une vie pleine de sens ?

    Attention au piège de la confiance en soi… C’est une belle excuse pour ne rien faire… Bouuuhhh, cela m’enlève encore une excuse… Si ça continue, je vais être obligé d’être heureux. Ben mince alors, on ne peut plus être malheureux tranquille ?

  • La vie n’a pas de sens ?

    <![CDATA[[et_pb_section fb_built="1" _builder_version="3.0.47"][et_pb_row _builder_version="3.19.5" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"][et_pb_column type="4_4" _builder_version="3.0.47" parallax="off" parallax_method="on"][et_pb_text _builder_version="3.0.74" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"]

    En 2014, le psychologue Jinhyung Kim, de l’université A & M du Texas a mis des volontaires devant un choix : « Voulez-vous une vie pleine de sens mais peu agréable ou une vie pleine de satisfaction, mais sans sens véritable ? ». Les participants ont choisi la vie plaisante sans réelle signification, uniquement pour des durées courtes d’une heure ou d’une journée. Pour les autres durées ils ont choisi, une vie difficile mais pleine de sens  !

    Cela rejoint l’article que j’écrivais il ya quelques mois.

    Mais la vie a-t-elle du sens ? C’est vraiment une question philosophique que je me pose là. Et tous ceux qui me connaissent savent bien que je n’ai pas vraiment l’âme d’un philosophe qui se prend au sérieux, ou alors c’est que j’ai oublié qui je suis. Pour une grande partie je pense que l’approche de Nietzsche de la vie, me plait bien. J’aime bien cette notion d’ »amor fati » car pour moi ce qui est « est » par essence, je ne peux pas changer ce qui s’est passé mais je peux changer ma perception de ce passé, et c’est pour cela que je suis devenu un jour un coach, et un psychologue comportementaliste.

    Et j’aime bien la vie que je mène aujourd’hui… Il y a des tempêtes, des grandes joies, dans lesquelles je me noie, des peines immenses  dans lesquelles je me vautre. Le problème est entièrement dans ma tête et dans mon corps ! C’est à dire à l’intérieur de moi !

    Si ce qui est à l’extérieur « est », alors il n’y a rien à faire ? Si justement !

    C’est parce que, j’accepte le monde extérieur tel qu’il est que je peux essayer de le changer. Bien sûr, cela demande de commencer par accepter ce qui est.

    Et si finalement, la vie n’a aucun sens, alors est-ce que je peux commencer à lui en donner un ? Pourquoi pas ?

    Mais comment savoir ce qui va donner du sens à ma vie ? Pas facile ! Et si je me trompais en choisissant une action engagée à poser ? Comment faire la différence entre ce qui est une valeur pour moi et ce qui est une illusion qui m’éloigne de ce qui est important, pour moi ?

    Depuis quelques années, je réfléchis sur les valeurs, les miennes et bien sûr celles de mes clients. (voir mes articles précédents sur le sujet). Combien de de ceux-ci restent bloqués par cette question existentielle. Quelles sont mes valeurs, qu’est-ce qui est important ? Comment ne pas se tromper ? Et ils restent comme cela, au bord de la route de vie, sans poser d’action du tout. Ou bien ils abandonnent les études commencées avant de savoir vraiment si au bout du chemin commencé il y a du sens ou pas. Ils papillonnent d’une aventure sans lendemain à une autre aventure sans jamais s’engager, réellement. Et au bout de quelques années, il viennent me voir, en constatant qu’ils ne bougent toujours pas et que cela ne leur convient pas. Et comme dans l’histoire du vieux chien, il ne bougent pas parce que leur situation bien que n’ayant aucun sens, ne leur fait pas assez mal, pour qu’ils bougent !

     Ce qu’il faut comprendre c’est que les valeurs, ne donnent réellement tout leur sens à notre vie que lorsque nous les vivons au quotidien. Et … Cela demande de les tester ! Avec une chance de s’apercevoir que l’on s’est trompé. Alors si vous voulez bien, réfléchissons un peu, c’est quoi la vie ? C’est quoi ce miracle de la vie ? Comment l’écrit Antionio Machado dans son poème « Caminante No hay Camino… » :

    …/…
    Toi qui marches, ce sont tes traces
    qui font le chemin, rien d’autre ;
    toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
    le chemin se fait en marchant.
    …/… 
    (Voir le poème complet)

    Mais ce poème ne s’adresse qu’à ceux qui marchent ! ceux qui posent des actes, et qui prennent le risque de se tromper, pour éclaircir, leurs valeurs… Le risque c’est la vie, c’est ce que j’écrivais il y a bien longtemps (2012), et que je crois être toujours vrai… 

    Alors ? Vous avez peur de vous tromper ? Donc vous vous interdisez de vivre … Et si vous donniez un sens à votre vie? 

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]]]>

  • La méditation ce n’est pas fait pour se relaxer.

    <![CDATA[

    Hier, un patient m’a dit : « Je n’ai pas fait les exercices de méditation (espace de respiration de 3min) car je suis calme et je n’en ai pas besoin. »

    Alors je lui ai posé 3 questions.

    1re question : « Où est votre passé ? »

    Il me répond, comme beaucoup de personnes d’ailleurs, il est derrière moi… Et moi de lui dire « Derrière vous ? Il y a un tapis, et un mur. Je ne vois pas votre passé ! » Il se retourne en riant. « D’accord, il n’est pas derrière moi ! Mais je n’en sais rien, où il est ? Peut-être dans ma tête ? » Moi « Vous croyez ? » Lui « OK, OK… Il est dans ma tête! »

    2e question : « Où est votre futur ? »

    Il me répond « Là c’est plus facile ! Il est dans ma tête car il n’existe pas encore ! » Moi « D’accord, si vous voulez. »

    3e question : « Où est votre présent ? »

    • Il me répond, plus sûr de lui. « Il est autour de moi ! »
    • Moi « Vous croyez qu’il n’est que là ? »
    • Lui « Encore dans ma tête ? Oui ! Vous avez raison… Il est dans ma tête »
    • Moi « Si vous le dites, et c’est tout ? »
    • Lui « Oui ! C’est tout. Où pourrait-il être encore ? »
    • Moi « Donc le présent est autour de vous et dans votre tête ? Et donc votre corps ne participe pas au présent ? Vous êtes une tête sans corps ? Comme le Chat du Cheshire dans Alice au Pays des merveilles ? Quand j’étais petit, cette tête toute seule me terrorisait… pas vous ? »
    • Lui en riant « Ah oui c’est vrai que j’ai oublié mon corps ! »
    • Moi pour résumer « Donc le présent se trouve dans votre tête, votre intelligence,  dans votre corps, vos sensations, et dans le monde auquel vous accédez par vos 5 sens, c’est bien cela ? »
    • Lui « Oui ! C’est cela »

    Question subsidiaire : « Les choses qui sont importantes pour vous sont-elles toujours les mêmes dans tous les contextes ?
    Par exemple quand vous êtes au travail « Les choses importantes à vivre pour vous sont-elles les mêmes que quand vous êtes avec votre femme ou vos enfants ? »

    Il me répond : « Non bien sûr ! »

    OK alors où êtes-vous maintenant ?

    Il regarde autour de lui… « Chez le psy ? » Moi « Ça, c’est dans votre tête. C’est une étiquette sociale … Mais où réellement êtes-vous ? » « Dans une pièce ? » – « Et comment est-elle ? » -« les murs blancs… » – « Température ? » – « 22° ? » « Je continue, que ressentez-vous ? » – « Un tiraillement sur les épaules ? » – « Que pensez-vous ? » « Je me demande où vous voulez en venir ? »

    Bien, arrêtons 3 minutes… je recommence mon jeu de questions, mais en utilisant « l’espace de respiration« (Cela renvoie à la carte SIM, de l’article Qui suis-je…)…. Puis je lui demande « qu’avez-vous observé ? » – « J’ai observé que je suis un peu perdu, que je suis énervé et impatient. » – « Ça vous a relaxé ? » – « non pas du tout ! »

    « Eh bien voilà ! CQFD ! Vous avez observé que vous êtes impatient… Est-ce le moment de faire une action qui nécessite de la patience ? Certainement pas… Qu’est-ce qui est important pour vous maintenant ? » –  « Je veux comprendre ! »

    « Super ! La valeur fondamentale qui vous guide est liée à l’apprentissage. Dans le contexte où vous êtes est-ce normal ? » – « Oui, bien sûr ! »

    « Imaginons 5 minutes que vous êtes avec votre fils, et qu’il vient vous voir pour l’aider à faire ses devoirs, alors que vous êtes dans le même état émotionnel que va-t-il se passer d’après vous ? » – « Et bien il y a des chances que je l’envoie bouler ! »

    OK … Et quelles sont vos valeurs dans le contexte « Rôle de parent » ? « Ah oui, bien sûr… Certainement pas de l’engueuler pour rien… »

    Moi de lui dire : « Que s’est-il passé ? Vous avez seulement changé de contexte et les valeurs changent… Comment savoir où vous êtes ? Dans quel contexte vous êtes ? »

    Lui, pensif « Il faut que j’observe mes pensées, mes sensations et mes 5 sens ? »  Moi « OK… » Lui « Mais je n’y arriverai pas je vais être dans le feu de l’action… »

    Moi « C’est pour cela qu’il faut s’entrainer ! Et la méditation c’est exactement cela, observez un objet volontairement dans l’instant présent, et ce n’est pas facile ! »

    Lui « Donc la relaxation et la méditation n’ont pas le même but ? C’est ça que vous vouliez me faire comprendre ? Donc je vais faire mes exercices… Vous êtes très convaincant ? » Moi « Si vous vous êtes convaincu, cela me suffit… et bravo pour votre observation. » Lui « Oui, je vais faire mes exercices ! J’ai compris ! L’important c’est d’observer... » Moi « On peut résumer cela comme çà au moins au début… BRAVO ! »

     

     

     

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