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  • Je pars à la pêche

    pêcheÇa y est ! Enfin… Je pars ! Mon épouse et moi sommes vraiment heureux, car je pars. Elle va rester encore quelque temps en région parisienne puis qui sait peut-être un jour me rejoindra-t-elle.

    Je voulais vous dire que j’ai été très heureux ces dernières années d’échanger avec vous, mais ça y est je pars. Enfin la pêche au bord du trou dans la glace. La pêche sur mon rocher dans mon ile du bout du monde. Je vais aller rejoindre les tortues géantes qui se déplacent avec leur démarche de sénateur, et qui alignent des années de route au compteur. Bien sûr, je ne vivrai pas aussi vieux qu’elles, mais je pourrai les imiter. Fini la course, finis les embouteillages parisiens.

    Bonjour, la méditation. Bonjour la pêche.

    Je penserai à vous de temps en temps…. mais c’est fini vous ne pourrez plus me joindre au téléphone. C’est fini je ne viendrai plus écrire des articles pour vous… Maintenant je vais cuisiner mon poisson. C’est la bonne date non ?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=stGUsmBboM4]

  • Connaissez vous le désespoir créatif ?

    tagadaVous avez déjà remarqué comme il est difficile de changer de stratégie quand on a l’habitude d’en utiliser une ?

    Je travaille avec deux techniques qui sont très différentes et qui pourtant se retrouvent toutes les deux confrontées au même problème : « Comment vais-je faire pour utiliser cette technique ? Je ne sais pas lâcher prise ! »

    • Une des ces deux techniques est TIPI dont je vous ai parlé dans mes précédents articles et dont j’anime des formations publiques gratuites.
    • L’autre est « Le coaching par l’ACT » (Acceptation et Engagement)

    Une des clés de ces deux techniques est l’acceptation de ce qui est dans l’instant où je le vis, par exemple les sensations désagréables, que je ressens, générées par des émotions dites « négatives ». Et dans les deux cas, cela va durer un certain temps puis les résultats parviendront à faire en sorte que ces émotions aient un impact moins fort voire même que l’impact disparaisse.

    Est-il nécessaire de vivre des émotions pour cela ? OUI !!! C’est nécessaire, car éviter les émotions ne permet pas d’y faire face. Effectivement, ceux qui viennent me voir veulent généralement se sentir mieux pour atteindre leurs objectifs de vie. Tout le monde aime se sentir bien, n’est-ce pas ? Qui aime se sentir mal parmi vous ?

    Alors ils mettent en place des stratégies d’évitement, de contrôle, de contournement … Par exemple : Ils apprennent la relaxation ou la respiration qui doit les déstresser, ils font du sport à forte dose, ils fument, ils boivent , voire prennent des anxiolytiques. Ils suivent des cours de CNV (communication non violente). Ils s’inscrivent dans des cours de danse ou de yoga. C’est à dire : ils essayent d’augmenter les « bonnes » émotions et de diminuer les « mauvaises » émotions.

    Ils recherchent une forme de bonheur qui serait du type « Je ressens des bonnes émotions ». Personnellement la forme de bonheur que je vis, est plutôt du type : »vivre pleinement une vie riche et proche de mes valeurs à chaque instant ». Il ne s’agit pas de se sentir bien, mais de se sentir vivant pleinement vivant. Ressentir ce que je ressens sans lutte, simplement. Cela change grandement, la donne, sur la recherche du bonheur, non ? C’est vrai ça… C’est quoi le bonheur pour vous ?

    Vous êtes dans le contrôle ? Et vous en vous sentez pas heureux ?

    Je vous propose de vous poser 3 questions simples pour faire connaissance avec le désespoir créatif :

    1. Qu’avez-vous essayé, pour vous débarrasser de ces émotions négatives, de ces pensées difficiles ?
    2. Comment est-ce que cela a fonctionné pour chaque essai ? Pour chaque méthode ? Combien de temps ? Sur le long terme ? La douleur a-t-elle disparu ?
    3. Qu’est-ce que ça vous a couté ? En temps ? En énergie ? En argent ? En occasions loupées ? En échec d’avoir trop compté sur ces méthodes ?

    Faites un tableau pour faire le point ? Et concluez : « Est-ce que cela vous a rapproché d’une vie pleine de sens ? »

    Pensez-y le contrôle n’est pas la solution. En fait, c’est le vrai problème !

    Je vais vous raconter deux petites histoires pour finir.

    • Imaginez que vous soyez dans des sables mouvants : si vous essayez de lutter contre les sables mouvants vous vous y enfoncez. Si vous acceptez le fait que vous y êtes et que vous vous laissez flotter… Vous pourrez survivre. Mais ce n’est pas facile de le comprendre quand êtes dans la mélasse ! Instinctivement, vous cherchez à vous battre contre la situation… Pas forcement avec la situation.
    • Imaginez vous participiez à un tir à la corde au bord d’un précipice et de l’autre coté une émotion désagréable et forte. Si vous tirez sur la corde, l’émotion tire aussi fort que vous. Que va-t-il se passer ? Vous allez vous rapprocher du précipice, non ? Plus vous tirez fort plus l’émotion tirera fort et vous pourrez finalement tomber ensemble dans le précipice. Et en plus vous serez très fatigué d’avoir lutté conter cette émotion…  Que se passera-t-il si vous lâchez la corde ? L’émotion sera toujours là, mais vous ne vous fatiguerez plus et vous ne risquerez pas de tomber dans le précipice.

    Alors ? Qu’est-ce que vous voulez vraiment ?

    PS : Pour quoi des Fraises Tagada en photo ? Mes élèves comprendront directement, car c’est le symbole pour moi de la phase 3 du modèle de Hudson. 🙂

  • Un de mes collaborateurs pue… J’en fais quoi ?

    visiteursLa question est un peu provocatrice et c’est volontaire. J’en fais quoi de quoi ? Est-ce que la question est « j’en fais quoi de cette information »  ou « j’en fais quoi de ce collaborateur » ?

    Pas facile comme situation pour un manager. Et si en plus vous êtes son N+2 ? Déjà que ce n’est pas facile dans la vie privée alors dans la vie professionnelle, vous imaginez ? Et en plus si vous êtes dans un pays autre que le votre, cela se corse ! (Effectivement j’en viens… 😉

    Le GBS (Gros Bon Sens) va nous aider !

    1 – Traiter l’autre comme j’aimerai être traité

    La démarche est « traiter l’autre comme vous aimeriez être traité si vous étiez à sa place. Eh oui, souvenez-vous que nous odeurs sont plus difficiles à percevoir que celles des autres. Alors peut-être que vous aussi vous avec un problème, pourquoi pas ? Comment aimeriez-vous être traité ?

    Personnellement, je pense que j’aimerais être traité avec bienveillance. Et vous, qu’en pensez-vous ?

    2 – Discrétion

    Restons connectés au premier principe. Aimeriez-vous que cela soit jeté en pâture dans les autres ?

    3 – Conscience

    Toujours connecté au principe 1. Êtes-vous conscient de toutes vos odeurs, vous-même ? Vraiment toutes ? C’est peut-être pareil pour l’autre.

    4 – Changement possible ?

    Et vous pouvez vous changer votre odeur ? Peut-être bien que oui… Ou peut-être bien que non ! Certaines odeurs sont liées à une maladie en cours… (Crise d’acétone, kystes graisseux…) Alors qu’y faire ? Peut-être qu’il est nécessaire de garder simplement nos distances…

    5 – Comment le dire ?

    Et vous comment aimeriez-vous qu’on vous le dise ? Parce qu’en fait, si vous voulez changer quelque chose chez l’autre c’est pour quoi faire ? C’est bien parce que vous voulez continuer à collaborer avec cette personne, non ? Alors comment vous parleriez à une personne avec qui vous voulez continuer à travailler ? Calmement ? Certainement, mais encore ? En annonçant des faits et non des jugements sur l’origine de l’odeur ? Ou en accusant l’autre de cet état de fait ? Comment exprimez-vous vos propres besoins ? Savez-vous le faire ?

    6 – Culture

    Connaissez-vous les coutumes du pays dans lequel vous évoluez ? Croyez-vous qu’au Maroc, ou au Vietnam on ait les mêmes perceptions des odeurs dites agréables ou non ? Comment perçoit-on les odeurs corporelles dans cet endroit ? Savez-vous que pour certains l’odeur corporelle et un facteur de séduction important ? Pourquoi d’autres masquent-ils les odeurs avec un, parfum très fort voir insupportable pour d’autres.

    7 – Préparation à l’action

    Alors maintenant vous savez ce que vous allez dire ? Et si vous passiez à l’action !

    On fait le point ? Moi j’aime bien la méthode CQQCOQP… Exemple :

    • Comment ? En tête à tête
    • Qui ? Moi je ne le fais pas dire par quelqu’un d’autre que moi
    • Quoi ? Je parle de l’odeur, la prise de conscience de l’odeur et de mes besoins spécifiques face à la situation
    • Combien ? 1 fois
    • Où ? Dans mon bureau
    • Quand ? Demain matin
    • Pourquoi ? Parce que cela m’empêche d’être efficace quand je travaille avec cette personne
    • Pour quoi ? Pour pouvoir travailler ensemble dans la bonne humeur et la joie

    Et hop ! C’est parti ….Et vous comment répondez-vous à toutes ces questions? Parler de l’odeur c’est intime non ? Pas facile à faire ? Et si nous travaillons ensemble sur l’assertivité ? savoir poser des limites… etc… Il y a du boulot, hein ?

  • Faut-il être handicapé pour coacher une personne en situation de handicap ?

    Handicap-tousJ’ai aujourd’hui 3 activités professionnelles distinctes :

    • Le coaching
    • La formation de coach (coaching et outils du coaching)
    • La présence du coach sur les réseaux (Animation de blogs, et des réseaux sociaux…)

    Je vais, aujourd’hui  aborder spécifiquement la question du coaching qui se subdivise en deux publics distincts.

    • Les chefs d’entreprise de PME et ETI, voire les TOP management dans l’implémentation stratégique en entreprise que j’appelle aussi business coaching. Cette approche s’appuie sur les techniques tirées de la psychologie positive pour accompagner l’entreprise dans son ensemble, par exemple avec l’appreciative  inquiry.
    • Le monde du handicap, avec l’accompagnement des équipes par la sensibilisation des dites équipes, et l’accompagnement des personnes face au handicap acquis ou à l’accès à un emploi avec une approche innovante autour du sujet « savoir présenter son handicap et le gérer au quotidien. »

    Hier je discutais avec une personne, qui travaille dans les services sociaux, à qui je disais, « C’est fou ! Je viens de rencontrer une dame que je vais accompagner, et le rapport s’est établi quasiment instantanément et nous avons décidé de travailler ensemble pour aller vers ses objectifs »

    Et la discussion a vite tourné autour de l’établissement du rapport : « Comment fais-tu ? Pour établir le rapport si rapidement ? Est-ce parce que tu es toi-même handicapé que cela est plus facile ? »

    Et j’ai donc réfléchi sur le sujet : « Comment établir le rapport avec son client ? »

    Pour que le client veuille être accompagné par moi, il est nécessaire que ce client soit :

    • En sécurité avec moi
    • Avoir confiance dans mes capacités (crédibilité)
    • Se sentir écouté et compris
    • Pouvoir se projeter dans l’avenir avec et sans moi vers ses objectifs.

    La question posée initialement était « Faut-il être handicapé pour accompagner un handicapé ? »

    Et la question pourrait aussi « Faut-il avoir perdu son enfant pour accompagner une personne qui a perdu un enfant ? » Ou « Avoir un chien pour accompagner un propriétaire de chien?  » ou…

    J’arrête cela devient ridicule !

    Si je prends les 4 indicateurs précédents :

    • Pour que la personne se sente en sécurité : Il suffit d’avoir un code de déontologie, et mettre en place un cadre clair et accepté par les deux parties. J’ai dit « clair » et je veux dire « transparent » et « prévisible »
    • Avoir confiance en mes capacités (crédibilité) : Je dois avoir une présentation claire (encore ?) et précise. Car ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! » (Voir Boileau)
    • Je passe directement à l’avenir : Savoir utiliser les techniques de coaching d’implication, et de responsabilisation. Savoir soi-même se projeter dans l’avenir pour accompagner l’autre dans sa vision, sans interférer dans celle-ci. Cela s’apprend…
    • Et pour finir : Se sentir écouté et compris ! Et c’est cela qui prime !

    IMG_4180Pour établir un rapport, il est nécessaire que la personne se sente écoutée et comprise. Bien sûr il y a la théorie, par exemple être formé à l’écoute active sans jugement (voir Carl Rogers). Il y a surtout le principal instrument que nous avons à notre disposition pour ressentir ce que l’autre ressent. Pour cela pour utilisons nos « neurones miroirs » que l’on appelle aussi neurones emphatiques. Mais ces neurones nécessitent d’être entrainés ! Et pour cela nous devons gravir un a un les échelons de l’échelle émotionnelle* en 7 niveaux  (que j’ai reproduit en fin d’article) : (Voir mon article sur la frustration). Et le grand secret est LA !!!!!

    Il faut développer sa capacité d’empathie !

    Comment faire cela ? Il suffit de s’entrainer chaque jour… Répéter son entrainement, s’entrainer au lien. Savoir faire la différence entre l’empathie et la sympathie. Ce que l’autre ressent lui appartient ! Et, ce que je peux ressentir, grâce à mes neurones miroirs, me permet d’avoir une porte ouverte dans SON monde ! Suis-je capable de rentrer dans son monde « SANS LE JUGER » ?

      Voilà la clé du rapport : l’empathie.

    Bien sûr il est plus facile de ressentir chez l’autre quelque chose que je ressens chez moi. Mais le piège est alors « La projection de mon monde sur celui de l’autre » car inconsciemment, je vais comparer ! Et comparer c’est juger !

    Alors faut-il être handicapé pour pouvoir accompagner des personnes en situation de handicap ?

    La réponse est clairement : NON !!!! Même si cela semble plus facile initialement, cela est un piège ensuite !  Sans travail, un talent n’est rien qu’une sale manie (comme disait Brassens dans le mauvais sujet repenti)

    Travaillez votre empathie pour établir le rapport… Synchronisation, écoute active, silence… Travaillez, prenez de la peine ! C’est le fond qui manque le moins pour paraphraser La Fontaine.

    Vous pouvez vous entrainer avec moi, pourquoi pas ?

    * Échelle émotionnelle

    1. Engourdissement
      Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.
    2. Sensation physique
      Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication les conséquences). Exemple : les personnes qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leur émotion, ont une stratégie de dissociation par rapport à leur émotion et l’émotion reste là au niveau inconscient. A voir la même stratégie / dissocié en tant que coach pour les accompagner. Aujourd’hui tu as mal à la tête, imaginons que tu devrais ressentir une émotion à la place ce serait laquelle?
    3. Expérience primaire
      Être conscient des émotions sans être capable d’identifier, et donc pas capable d’en parler et de les comprendre. C’est souvent là que se situeront les personnes que l’on va accompagner.
    4. Différenciation
      Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.
    5. Causalité
      Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.
    6. Empathie
      Aller vers les autres. L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. Faire la différence entre l’empathie qui se situe au niveau de l’émotionnel Je me mets au même niveau que la personne pour pouvoir participer et interagir sur la relation) et la sympathie qui se situe au niveau du mental. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. Ce qui inscrit le couple dans la durée, c’est le partage émotionnel. Quand les échanges sont fluides, le mouvement est à l’intérieur, il n’a pas besoin d’être à l’extérieur. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger. Dans tout ce qu’elle dit ou fait, une personne ne parle jamais que d’elle-même, de ses besoins et de ses attentes.
    7. Interactivité
      On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec. toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).
  • Pourquoi en un mot ? Pour quoi en deux mots ?

    6a00d834209e6353ef01538fc332d6970bJe me suis aperçu que parmi mes élèves coachs, souvent il y a confusion, au moins au début de la formation, entre « pourquoi » et « pour quoi ». Dans la deuxième formule il y a un sous-entendu qui est « pour quoi faire ? », en effet.

    Quand je demande à un coach « pourquoi voulez-vous devenir coach ? », sa réponse est souvent « je veux devenir coach pour aider les autres … » ou une réponse approchante. La réponse est rarement du type « parce que… Au début la terre était une boule de feu. Puis il a plu pendant des millénaires. Un jour un poisson est sorti de la mer…. Et mon père a rencontré ma mère ! ».

    Quand je demande « pourquoi » je cherche la cause ! Quand je demande « pour quoi » je cherche le but ! Pas facile hein ?

    C’est souvent, pour cela que certains confondent le but et le moyen. Alors pourquoi ou pour quoi, devenir coach ?

    À quoi est connecté un apprenti coach ? Voici quelques réponses de mes élèves :

    • Pour apprendre à mieux me connaitre. Et là, cette formation devient le moyen détourné de se connaitre.
    • Pour en faire un métier. Et là ? Devenir coach est un but.
    • Pour aider les autres à se réaliser. Et là devenir coach est une étape vers l’objectif.
    • Pour vivre ma passion d’aider les autres à se réaliser. Et là devenir coach est un moyen.

    Qui a raison ?

    TOUS !!!! Quelle que soit la raison pour laquelle ils suivent cette formation, ils ont raison de la suivre. Non pas, parce cette formation va me permettre de gagner de l’argent, car ils pourraient la suivre ailleurs, et je dirai encore, ils ont raison de suivre cette formation. Simplement parce que suivre une formation de coach c’est s’engager dans un processus de changement personnel, qui va permettre d’accompagner le changement dans sa vie, à minima, et dans la vie des autres, si j’en fais quelque chose d’autre. Par exemple, si je deviens coach professionnel.

    Or, nous sommes rarement seuls sur une ile déserte ! Donc cette formation va permettre de gagner en autonomie, à minima, et va permettre, si je fais les choses avec engagement et sérieux, d’accompagner les autres vers leur autonomie.

    Alors ? Pour quoi faire ? Aller vers le bonheur ? Pourquoi pas ?

  • Comment passer au niveau supérieur par la répétition.

    strike
    Le strike parfait

    Comment les champions deviennent des champions ? C’est en me posant cette question que je me suis questionné sur les diverses méthodes d’apprentissage au métier de coach.

    Bien entendu au début ce ne fut pas facile, car j’avais suivi une formation « classique » avec sa part de théorie et de pratique. Et j’avais vite remarqué que la partie pratique bien que plus implicante était, et de loin, la plus efficace.

    Malgré tout, comment faire pour que NOS stagiaires deviennent des coachs ? Ce n’est pas simple, car « être coach » n’est pas simplement pratiquer le coaching. (suite…)

  • Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville

    TangerLe fantôme de Charlie plane sur près de moi ce matin. Je suis à Tanger et je regarde par la fenêtre de ma chambre. Il pleut !

    Et derrière ma vitre, je pleure. Ils ont encore frappé, pour tuer. Pour faire taire le monde qui ose parler. Les tueurs ont changé de pays. Ils ont frappé le pays que la dernière enquête sur le bonheur mondial avait placé à la première place du classement.

    Dernièrement, j’échangeais avec une de mes élèves qui soutenait que Charlie est une affaire franco-française. Elle soutenait que la France est responsable de la non-intégration des terroristes. Et certains hommes politiques Français semblaient de son avis.

    Et ce matin ? Qu’en pensent-ils ? La situation de l’immigration au Danemark est une force pour les Danois… Alors ? Quoi ?

    L’accueil des immigrés au Danemark serait « décadence » ?

    Mais où va le monde ? Au lendemain de la journée de l’amour ?

    Al Capone avait frappé pour la St Valentin et les terroristes ont fait de même ! Je crois réellement qu’il n’y a aucune différence entre ces deux types de gangsters. ce ne sont que des gangsters finalement non ?

    Mes amis, ne nous laissons pas impressionner par la mafia de la terreur. Mes amis, athées, chrétiens, musulmans luttons côte à côte et main dans la main contre la terreur obscurantiste de l’argent de la drogue.

    Maintenant, c’est le temps des larmes…

    #JesuisDanois

     

  • Départ à la retraite : l’importance du pot de départ.

    Bopire un coupDernièrement je discutais avec un directeur de la fonction publique et nous échangions sur les « pinces fesses ». Vous savez toutes ces réunions où chacun vient uniquement pour se montrer. Le genre de réunion où le directeur, à moins que ce soit le chef de service fait un discours insipide sur le travail d’un collaborateur dont tout le monde se fout. c’est une fausse fête, en somme !

    Et pourtant cette personne me disais avoir été impressionnée par l’impact de ce type de réunion sur la personne concernée.

    Nous avons de plus en plus de personnes qui vont partir à la retraite après 65 ans dans les temps qui vont venir. Et oui, les règles changent et pour partir avec une retraite « correcte », il va être nécessaire pour certains de partir après avoir ajouté quelques années de travail.

    Une personne devait partir à la retraite après de nombreuses années de travail dans le même service, une secrétaire dont personne ne parle, et  une secrétaire particulièrement efficace, somme toute ! Cette personne, à l’âge de 67 ans décide de partir à la retraite. Elle échangeât avec le manager, en question, en lui disant : « Maintenant, je fatigue vraiment, le matin quand il s’agit de se lever chaque jour très tôt pour prendre les transports en commun. Le problème n’est pas de se lever, un jour mais CHAQUE JOUR… Je n’arrive plus à récupérer »

    Alors le directeur décide de faire un « vrai » discours d’au revoir. Un véritable travail de fond sur le fond de la mission d’une secrétaire. Il sera présent à ce « pince fesses » et simplement pour lui faire plaisir car il pense que cette personne est vraiment quelqu’un de « BIEN » (je ne suis pas sûr que ce soit le bon mot, mais c’est le mot invoqué, lors de notre échange ?)

    Et là, le directeur, à vécu un évènement très fort. TOUTES LES PERSONNES invitées étaient là pour faire la fête et la personne qui partait à la retraite à dit la phrase suivante : » Je ne savais pas que mon travail avait autant d’importance pour vous. »

    Effectivement TOUT LE MONDE, était là, sauf une personne, qui s’est excusée… Et la secrétaire est partie « HEUREUSE »… « Mon travail était important !!!! J’ai eu un rôle dans cette vie ! Je me sens importante… Je pars à la retraite heureuse ! »

    Et pourtant elle s’angoissait avant ce moment …. Vous y aviez pensé avant de refuser d’aller à ce pot de départ ? Maslow nous a montré l’importance de la réalisation de soi dans la pyramide des besoins. Et en voici un exemple direct. Alors pour le prochain, pot de départ ? Qu’allez -vous faire ? Quelle sera votre influence sur le bonheur de vos collègues ?

     

  • Les effets du travail en équipe sur la motivation individuelle

    Comme nous pouvons le lire dans le Cerveau et Psycho de janvier 2014, il existe un phénomène que l’on appelle « paresse sociale« . Dans une équipe la performance collective n’est pas réellement proportionnelle au nombre de personnes impliquées.

    Des expérience avec des tireurs à la corde montrent que la perte sociale est de 25% pour 4 personnes qui tirent par rapport à une seule personne. Cela va plus loin puisque si 8 personnes tirent c’est comme seulement 4 tiraient ! Cela fait 50% de perte. C’est énorme c’est comme si chacun d’eux ne travaillait plus qu’à 50% de ses capacités.

    Quatre théories expliquent cette paresse sociale :

    • Théorie de l’impact social (Latane) : La paresse va dépendre du nombre de source et de cibles. Si je suis la seule source et que mon équipe est la cible, alors la demande va être divisée par le nombre de cibles. Il faut donc augmenter le nombre de sources pour diminuer l’impact du nombre de cibles.
    • Théorie du besoin d’auto-évaluation : Lorsque la production collective englobe toutes les productions individuelles. Plus d’auto-évaluation possible et donc paresse sociale.
    • Théorie de la perception d’auto-efficacité : Est-ce ma production est réellement indispensable ? A quoi je sers vraiment dans le groupe ? Si je ne peux pas répondre : je sers à quelques chose, je deviens paresseux.
    • Théorie de l’assortiment de l’effort : C’est une théorie de l’équité de l’effort. Si tu me regardes je bosse. Si je pense que tu ne bosses pas je ralentis. cela est réciproque et donc produit un nivellement par le bas.

    Bon c’est bien gentil ça mais que faire ? Six pistes de recherche pour améliorer la performance sont possibles :

    1. Créer de l’implication : Pour contrer l’effet de la théorie de l’auto-efficacité
    2. Responsabiliser les individus : Faire prendre conscience chacun que le groupe va être pénalisé dans son ensemble si la performance individuelle est insuffisante. Cela contre la théorie de l’impact social, et assortiment de l’effort.
    3. Remanier les groupes : Cela permet de contrer la théorie de l’assortiment de l’effort, et la théorie de l’auto-efficacité.
    4. Identifier les porteurs de valeurs : Pour contrer l’impact social et augmenter le nombre de sources de cette théorie.
    5. Entourer les narcissiques : Pour contrer l’auto-efficacité et éviter le découragement de ces équipiers.
    6. Prendre en compte le contexte culturel : Quel est l’impact le plus fort selon la culture ?

    Cela va rejoindre la travail autour de la motivation 3.0 telle que décrite par Daniel Pink dans son livre « La vérité sur ce qui nous motive ». Ce modèle s’appuie sur 3 piliers essentiels qui sont : La finalité, l’autonomie et la maitrise.

    • La finalité : Je sais vers où je vais et pour quoi faire
    • L’autonomie : je suis responsable de mes actes et je vois ce que je fais et comment je le fais.
    • La maitrise : J’apprends de mes erreurs et je ne confonds pas l’erreur et la faute. Je suis dans une stratégie d’apprentissage. (Je reviendrai sur ce point dans un prochain article). Donc je m’autorise à être autonome.

    Cela va rejoindre l’approche de l’appreciative inquiry qui est une méthode positive, participative, et contributive et très facile à mettre en oeuvre.

    Alors comment faire ? Parce tout ça c’est bien mais de la théorie à la pratique, il y a un pas que …Bouuhhh… Ce n’est pas facile d’être un manager hein ?

    Et si vous regardiez du coté du coaching ? Parce que le manger lui sait gérer la complexité. Mais là ce n’est pas seulement ça qu’il faut. C’est aussi accompagner les changements de paradigmes de l’équipe. Et oui, c’est le travail du coach.

    Posture + Outils + une stratégie = manager-coach = une équipe motivée et performante.

  • Je suis Charlie et après ?

    JeSuisCharlie

    Hier en rentrant de la « grande promenade républicaine »,j’étais encore sous le choc de cette grande journée et j’ai commis ces quelques lignes :

    « Je suis fier d’être Français ce soir. Nous étions des milliers : Des blancs, des noirs, des jaunes, des Beurs, des athées, des catholiques, des musulmans, enfin des…. Français et surtout des citoyens dans toute notre diversité. Nous avons tous défendu la laïcité et le bien vivre ensemble contre l’obscurantisme, le terrorisme, la peur. Nous avons défendu la liberté de pensée contre la pensée contrainte. Nous avons défendu ce qui fonde notre nation. Et Whaouuu ce que je suis rassuré… J’ai vu des parents avec leurs enfants, des religieux en aube, des musulmans en Djellaba qui marchaient cote à cote et la main dans la main, des personnes en fauteuils roulants à coté de personnes avec leurs deux jambes valides. J’ai vu une marée humaine qui voulait manifester son espoir de vivre ensemble tous ensemble, et debout et libres ! Bravo à nous. Oui ce soir je suis fatigué car j’ai marché avec mon genou gonflé (épanchement de synovie)  car j’ai fait du sur place pendant 3 heures… J’ai eu du mal à sortir de République puis de marcher dans les rues de Paris, pour finir à St Lazare et reprendre le train vers chez moi fatigué … J’étais fatigué et heureux…. Oui aujourd’hui j’ai rencontré l’esprit de la France, j’ai ri et j’ai pleuré. J’ai chanté la Marseillaise et j’ai tapé dans mes mains. Messieurs les terroristes, vous avez voulu réduire au silence quelques dessinateurs parce qu’il avaient fait des dessins qui ne vous plaisaient pas ? Vous avez en fait réveillé un pays tout entier qui refuse la dictature d’une religion quelle qu’elle soit. En 1905 les Français ont voté la séparation de l’église et de l’état. Messieurs les terroristes, nous ne nous tairons pas. Je suis Charlie. ‪#‎JeSuisCharlie‬ »

    Puis j’ai écouté l’émission sur France Inter, une émission qui prolongeait la magie de la journée. Je me sentais bien, et, ce matin je suis revenu devant mon écran, avec la radio (France Inter) En arrière plan. Et j’ai ressenti un sentiment de vide. Il est loin ce moment magique de partage. Seul devant mon écran ! Et j’ai vu défiler les remarques et affirmations des personnes sur internet… Et j’ai vu passer une vidéo d’un de mes contact Facebook du nord de l’Afrique, qui partageait une vidéo en Arabe, d’un blogueur du Caire. Donc je ne comprends rien à cette vidéo, enfin pas tout à fait car il y a des sous-titre en Français, en Anglais… Et tandis que je lis le contenu de la vidéo, mon regard est attiré par le sous-titre en dessous de la vidéo, un sous-titre en arabe lui aussi… Alors, j’appuie sur traduire et là, je lis en Français : « Aucun avis ne pourraient être écrit sur cette vidéo. Si notre Seigneur beyhebak. Vidéo verra inshallah.« 

    Qu’est-ce à dire ? Je n’ai pas le droit d’avoir un avis sur cette vidéo ? Et un de mes proches publie cela ? Mais ce proche est-il si proche ? Je vois le fossé ! Je vois mon proche s’éloigner…

    C’est quoi ce bordel, j’ai l’impression qu’un voile tombe. Je ne veux pas me laisser emporter par l’émotion. Cette personne peut penser ce qu’elle veut, mais tu te rends compte, Pierre ? Elle publie une vidéo sur laquelle elle t’enlève le droit de donner un avis….

    Bien-sûr je suis tellement choqué que j’arrête de visionner le contenu de cette merde ! Comment nommer autrement une vidéo de ce type ? Un document nauséabond, qui rappelle ce qui a tué, les dessinateurs de Charlie Hebdo.

    Bon il y a du boulot ! Ce n’est pas le moment de lâcher quoi que ce soit, Pierre, La défense de la liberté, passe par la laïcité pour vivre ensemble. Tous ensemble, debout… Or la personne que je connais, vis dans un pays qui n’accorde pas la liberté d’expression à ses ressortissants. Un sentiment de compassion, m’envahit. Pas facile pour cette personne de sortir du système qui la baillone.

    L’autocensure est plus forte que la censure explicite ! Depuis tout jeune, cette personne entend la phrase suivante : Tu n’as pas le droit, de remettre en cause, le contenu de ce livre car il est « sacré ». Et son corollaire, toute personne qui en parle commet un blasphème ce qui est interdit par la loi.  « Ite missa est ! » (La messe est dite…) … Tout est dit ! La religion lui a offert la fermeture éclair qui clos ses lèvres, avec l’injonction déguisée de clore les lèvres des autres.

    Bien-sûr, la personne que je connais, n’est pas un terroriste ! Cette personne ne tuera personne mais avec ces idées véhiculées, ne sommes nous pas là au début de ce qui va permettre de fabriquer à partir d’une personne en état de faiblesse passager, un véritable tueur ?

    Cela me renvoie à l’histoire de mon pays. Vous vous souvenez ? L’inquisition, puis la guerre entre les catholiques et les protestants… Puis les dragonnades de Louis XIV… Pour aller vers les têtes qui tombent et la terreur liées à la révolution Française, puis… arrive un jour la loi de séparation de l’église et de l’état (1905) mais petit à petit nous voyons revenir, le communautarisme autour d’une pseudo identité religieuse qui primerait sur l’identité de citoyen….

    Nos principes sont « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE »… Histoire et intelligence collective peuvent expliquer la situation actuelle où nous refusons l’amalgame entre le terrorisme et l’Islam. Nous sommes vivants et libre… Et si nous le restions ?

    Voilà… Je remercie Gelluck pour cette planche du Chat qui résume ma pensée.

    LeChat