Dernièrement je regardais certains de mes enfants, et leurs proches et je constatais que le smartphone était devenu pour eux un élément indispensable de leur vie. Et je replongeais dans mon passé pour évaluer la différence, avec ma vie à leur âge comme tout Papidoux qui se respecte. Je n’irais jusqu’à dire c’était mieux avant, car à leur âge je vivais les affres de la cabine téléphonique en panne sur le bord de la route et la non-possibilité d’être dépanné suite à une crevaison avec ma moto dans les environ de Salon-de-Provence, au bord de l’autoroute. La galère de la poussette de la moto de plus de 100 kg avec la roue arrière crevée… La nuit passée à côté du garage, qui devait ouvrir seulement le lendemain matin… NON ! Ce n’était pas mieux avant !
Mais je n’étais pas prisonnier de mon smartphone, moi ! J’avais bien sûr d’autres prisons… Le sexe, la cigarette, la danse, le sport, dans le désordre, allez savoir !
Alors je me suis penché sur cette addiction d’aujourd’hui… Le smartphone, avec l’ensemble des habitudes qu’ils ont pris… Avez-vous déjà passé un repas avec ces grands ados qui ont du mal à quitter leur écran ? C’est que je trouve cela exaspérant… Comment sont-ils tombés dans le piège ? Et c’est quoi ce piège ?
Je viens de lire un livre qui résume extrêmement bien tant les causes que le déroulement du processus d’addiction, et les funestes conséquences sur l’attention. Les « millennials » (ces jeunes qui sont nés avec un smartphone à la main) arrivent à un niveau d’attention focalisé à peine supérieur à un poisson rouge ! Car pour le poisson rouge c’est 8 secondes et pour ces jeunes c’est 9 secondes d’attention avant que celle-ci décroche ! Oups… Le titre de ce livre « La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino (Directeur éditorial d’Arte France et doyen de l’école de journalisme de Science Po).
Réellement, je vous conseille la lecture de ce livre, et en plus il vous sortira du piège de vos écrans… En quelques mots, je vais vous décrire, le piège maintenant. C’est le piège des systèmes à récompenses aléatoires, mis en évidence par l’expérience, de la souris, du professeur Skinner.
Description de l’expérience :
- Acte 1 : Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale elle obtient de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir et appuiera sur la pédale uniquement en cas de faim. Elle maîtrise l’appareil.
- Acte 2 :Une souris a un distributeur de nourriture. Si elle appuie sur la pédale, elle a une chance (aléatoire) d’avoir de la nourriture. Elle va apprendre à s’en servir, et va essayer de plus en plus souvent d’appuyer pour savoir si elle reçoit de la nourriture. Même si elle n’a pas faim. Elle devient « addict » à la machine !
Vous reconnaissez les jeunes aux smartphones précédemment décrits ? Et oui… Les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, et même des applications comme Tinder sont construites autour de ce principe, comme les casinos et les machines à sous. Mais dans les casinos, les systèmes sont encadrés, car reconnus comme addictifs et dangereux… Alors que pas encore les smartphones… Et si pour Facebook, il faut avoir en théorie 15 ans pour avoir un compte… Qui respecte ces limites ?
En plus le cerveau, nage dans la dopamine générée par ces systèmes et les jeunes dont le système neuronal n’est pas encore complètement développé, génèrent par ce fait une anomalie, lié au fonctionnement de certains circuits liés au plaisir immédiat V/S le plaisir à long terme. Ainsi toutes les actions posées sont pour l’immédiat et l’attention chute !
D’autres phénomènes décrits par Mihaly Csikszentmihalyi, liés au flow associé aux travaux de Zeigarnik ont donné des jeux d’apparence très simple dont les algorithmes entretiennent l’expérience d’incomplétude et de flow… Par exemple Candy Crush, pour ceux qui connaissent, et qui est un jeu très difficile à arrêter… Ou des systèmes comme Netflix qui provoquent de véritables addictions aux séries… En entretenant la frustration et le plaisir continu…
Alors que faire ? Cela semble évident n’est-ce pas ? Et pourtant qu’en faites-vous ? Comment faites-vous pour éviter ces pièges… Pour ma part… Je coupe… Je n’utilise plus les réseaux sociaux que pour des raisons professionnelles… Mais le piège me prend des fois… Et quand je m’en aperçois… Je coupe… Bon OK, ce n’est pas si facile…
Heureusement, je marche, je médite, et je lis… J’écris aussi… LOOOL… À vous lire !
Et un petit cadeau avec ce dessin animé sur la course au bonheur
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk&w=560&h=315]

Et analysant cette métaphore ce matin, je me dis, suis-je fort ? NON ! Je suis « souple »… je ne lutte pas contre les vagues, elles sont plus fortes que moi, je me contente de surfer… je glisse dessus… Bien sûr je ne suis pas à l’abri d’une chute ! Mais alors je me laisserai flotter en nageant sur le côté pour laisser la vague passer….
Aujourd’hui ma mère est morte ! Non pas aujourd’hui… Sa mort s’est inscrite dans mon présent, mais elle est morte il y a quelque temps déjà… Hier, les policiers sont venus chez moi. Un homme et une femme, ils étaient gênés, car ils avaient une nouvelle difficile à m’annoncer. « Votre mère, Odille Edelein, et son compagnon, Henri Vuillemain, ont été retrouvés morts dans leur appartement de Marseille 10… »
Ils sont morts ensemble ! Quel soulagement ! Les connaissant comme je les connaissais, soi par malheur un était resté seul, il aurait été perdu…. Ils avaient tant besoin l’un de l’autre. Ils vivaient ensemble depuis plus de 10 ans. Ils avaient choisi de finir leurs jours ensemble. Pas dans une maison de « mort », pas dans un mouroir comme ils appelaient les EPHAD. Ils sont morts de mort naturelle a conclu le médecin légiste qui les a autopsiés.
Ma mère est née au siècle dernier, le 4 février 1931 à Sidi Bel Abbes (Algérie) à l’époque où l’Algérie était un département français. Ma mère est donc une pied noir, et de fait je suis moi aussi un des derniers pieds noirs, c’est à dire quelqu’un qui est né en Algérie et qui a sur son numéro de sécurité sociale « 91 » comme code de département (né à Alger).
Elle pouvait faire preuve d’une grande abnégation, mais il fallait que cela soit « normal »… Elle voulait vivre une grande histoire d’amour, Roméo et Juliette, Héloïse et Abelard, Tristan et Iseult… Elle voulait être une mère cool quand c’était la mode de Annie Girardeau, avec ses grandes bottes et les romans d’Albertine Sarrazin (L’Astragale,La cavale, la traversière) puis Albertine Sarrazin (La clé sur la porte…)…
Un jour, à 75 ans, elle a rencontré Henri. Un rêveur lui aussi… Prisonnier de ses peurs de ne pas être normal… Et ils ont mis en communs leurs normalités. Pour vivre « Le grand amour » qu’ils méritaient… À partir de là, ils ont commencé à s’isoler pour vivre cet amour auquel personnellement, je pense qu’ils avaient tous les deux droit…
Votre chanson tu te souviens ? Bibi… Tout doucement…
C’est une drôle de question me direz-vous ? Pourquoi voulez-vous savoir ça ? Je rencontre dans mon cabinet des clients qui sont atteints de troubles anxieux. Parmi les raisons de ces troubles anxieux, la peur de l’échec arrive en bonne place. Voilà pourquoi !
C’est lors d’une de ces interventions que je me suis fait maltraité par une visiteuse…
