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  • Qui paye le poids du handicap ?

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    Vous connaissez mon engagement pour permettre l’intégration du handicap en entreprise, puisque vous liez, bien sûr, mes articles à chaque publication… 😉 Ok, Ok, Ok… J’arrête de rêver ! Comme diraient mes enfants, je sors ! LOL

    Je reviens aujourd’hui sur cet engagement et ses corollaires. J’ai passé dernièrement un examen, pour valider mes connaissances sur le sujet, de l’intégration du handicap en entreprise et garder le contact avec la réalité de sa perception. Alors je l’ai mis en image « à la une » sur cet article. J’ai passé un bon moment, à répondre aux questions, à lire les documents, à faire les études de cas… Une belle aventure que je conseille à tous ceux qui veulent gagner en efficacité dans l’accompagnement de l’intégration du handicap en entreprise. Après cette introduction un peu longue, je m’en excuse, je vous propose de visite les méandres du handicap, ensemble, à travers une aventure que je viens de vivre cette semaine.

    Je me suis inscrit à un stage de validation des compétences d’animation des protocoles MBCT (dit niveau 2, ou confirmé), car je ne suis que débutant et j’ai besoin de cette confirmation pour m’inscrire dans l’annuaire de l’Association de Développement du Mindfulness, dite « ADM » et pouvoir donc publier mes stages MBCT dans cet annuaire et d’autres… Ce stage est en résidentiel dans le Morvan, et donc j’ai du réserver mon hébergement.

    À titre indicatif voici les tarifs d’hébergement, qui ne sont pas trop chers pour une pension complète quoi que…

    • Chambre triple : 77.44/jour, 309.76/séjour
    • Chambre double : 88.44/jour, 353.76/séjour
    • Chambre individuelle : 110.44/jour, 441.76/séjour

    C’est vrai que ce n’est pas gratuit, bien sûr… Or je suis handicapé… Vous connaissez mon handicap ? Un peu ? Maintenant, n’est-ce pas ? Après avoir lu mes articles précédents… je vais résumer,  le problème actuel.

    Je me lève pour aller aux toilettes 3 fois (les bonnes nuits) à 10 fois (les nuits d’enfer) avec une moyenne à 5-6 fois par nuit pour aller aux toilettes… Et prendre une douche dans le meilleur des cas, quand c’est possible, ou à la bonne franquette, avec du papier hygiénique et le lendemain, dans ce cas, je ne peux plus marcher, car je suis complètement brulé entre les fesses !

    Donc je pourrai ne pas tenir compte des autres et prendre une chambre triple… Après tout s’ils ne dorment pas c’est leur problème… Moi je me lève et je vais aux toilettes quand j’en ai besoin! Mais je ne réagis pas comme cela… 🙁 Alors je prends une chambre individuelle pour ne pas déranger les autres… Et je paye 132 € de plus parce que je suis handicapé et que je tiens compte du confort de mes collègues…

    Hier, je me demandais, mais est-ce normal ? Mon handicap, ne nécessite pas une chambre individuelle, mais mon handicap, qui n’existe que parce que je suis en société le nécessite, qui doit compenser le handicap ? À priori et selon la définition du handicap, c’est bien la société qui doit le faire… Et, bien sûr, elle ne le fera pas ! Je me contente de payer… C’est la double peine ! Je suis handicapé, et je paye un supplément, car je suis handicapé…

    Il y a encore du boulot pour que le handicap soit réellement pris en compte dans notre société, ne croyez-vous pas ? Vous avez des pistes pour améliorer cela ?

     

     

     

     

     

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  • La méditation ? Ce n’est pas très sexy ton truc !

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    Lors d’un repas avec mon épouse et ma cousine, un soir où nous échangions sur nos professions respectives, j’explique à ma cousine que j’utilise surtout une thérapie comportementale et cognitive de 3e génération, c’est à dire qui s’appuie sur la méditation de pleine conscience.

    Ma cousine est infirmière, et me dit connaitre la sophrologie, l’hypnose, mais pas réellement la pleine conscience, et la question arrive : « C’est quoi la méditation de pleine conscience et ça sert à quoi ? »

    Et moi de lui servir la définition de Jon Kabat-Zinn (1994) : « La pleine conscience consiste à porter intentionnellement attention aux expériences internes (sensations, émotions, pensées, états d’esprit) ou externes du moment présent, sans porter de jugement de valeur. » Bon, OK, mais ça sert à quoi d’observer les expériences internes et externes du moment présent ? Je lui réponds : « Ben, quand tu as mal au moins tu sais que tu as mal ! Tu peux percevoir les choses telles quelles sont ! »

    Et Brigitte et Nathalie me répondent : « C’est pas très sexy, ton truc ! Tu ne dois pas beaucoup attirer de clients ? Non ? » J’en suis resté sans voix pendant quelques instants…

    C’est qu’elles ont raison ! Ce n’est pas sexy, mon truc ! Quand tu as mal, tu sais que tu as mal … Tu crois que ça attire du monde dans ton cabinet ça ? J’avais déjà abordé ce sujet dans un précédent article au sujet des dangers de la méditation. Effectivement, ce n’est pas très vendeur que présenté comme cela. Car les arguments pour les autres techniques sont eux très « vendeurs »…

    Par exemple : « Avec l’hypnose évitez la douleur sans effort » ou « Avec, TIPI vous vous libérez de vos phobies sans effort, naturellement et en moins de 10 minutes… »
    Aïe, J’ai du boulot, là !

    Si je commence à expliquer les fondements de ACT… Et la matrice … Je m’éloigne de la phrase-choc qui va rendre vendeur, MON TRUC, comme elles disent… Et même avec un schéma (voir ci-contre) ?

    matrice-client-nuea4Si je dis le piège justement de vouloir « éviter » la douleur ? Alors là je me fais lyncher par la plupart des gens… Bien sûr, je me mets dans l’hypothèse de vouloir « vendre » la méthode et non en m’adressant à la personne qui est devant moi dans le cabinet et qui souffre, car elle a essayé tout le reste qu’elle sait que cela ne marche pas sur le long terme… Qu’il faut toujours recommencer. Car même avec les méthodes miracles… Quand on les a essayées, on sait que dans la durée cela ne marche pas… Cela revient ailleurs et autrement, mais cela revient ! En attendant, mon truc n’est pas sexy… Car avant de venir me voir, ces personnes ont été voir les méthodes plus vendeuses…

    Pourtant que je montre ce graphique à quelqu’un, il me dit … Je n’y comprends rien ! LOL (mort de rire)… J’en conclus que mon truc est clair comme du jus de boudin, et c’est peut-être pour cela que ce n’est pas sexy… Bon allez je montre mon  crobard…. (graphique en langage courant)

    Courbe_douleur_0

    C’est vrai qu’il est bizarre ce dessin… C’est une courbe qui compare la douleur entre deux types de personnes qui ont été soumises à la même épreuve.
    L’épreuve : On envoie une impulsion électrique, à intervalle régulier à la personne testée. L’impulsion électrique est douloureuse, mais non létale, bien sûr !

    Courbe verte : C’est la courbe de la douleur du méditant. On peut s’apercevoir que la douleur suit exactement la courbe de l’impulsion électrique… Sans modification pour les 4 premières impulsions (sur ce graphique)

    Courbe rouge : C’est la courbe de la douleur d’un non-méditant. On peut s’apercevoir sur cette courbe.

    1. Que la douleur persiste après l’arrêt de l’impulsion.
    2. Que la courbe monte moins haut la première fois,
    3. mais progressivement monte plus haut que dans le cas du méditant.
    4. Que la douleur arrive avant l’impulsion par anticipation.
    5. Que globalement la douleur va monter en permanence sur cette courbe.

    Conclusion :

    • La méditation ne modifie que peu la perception de la douleur, elle rend plutôt le stimulus à sa réelle amplitude et donc même peut paraitre amplifier la perception du méditant par rapport au non méditant, un peu comme un antalgique masque la douleur, le manque de conscience de la réalité masque celle-ci.
    • Par contre la douleur n’est plus anticipée et le stress accompagnant l’anticipation disparait.
    • De même que le souvenir de la douleur ne perturbe pas le méditant, alors que le non-méditant va observer un phénomène de rumination… (Si vous voulez approfondir cette recherche, vous pouvez voir une étude faite sur ce site)

    1ère tentative:

    La méditation ne réduit pas la douleur, mais elle agit sur sa perception en supprimant l’angoisse de l’anticipation , et le stress de la rumination post-traumatique.
    Par cette action elle va permettre à la personne de trouver plus de zones de paix, et de stabilité dans sa vie.
    La personne pourra alors apprendre à se recharger par elle-même, pour affronter les difficultés de la vie.

    Et là ? Il me faut un bon marketeur pour rendre le produit sexy …. Ou il me faut des idées…

    2e tentative :

    Avec la méditation on ne vous promet pas une vie sans problème,
    mais plutôt d’apprendre à construire une vie pleine de sens,
    malgré les problèmes qui sont normaux dans la vie.

    C’est toujours long… Et ça marque de sexy, vous ne trouvez pas ? Vous avez des idées ? Personnellement je pense que ce n’est pas sexy, c’est vrai, mais c’est diablement efficace comme truc !

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  • 14 ans déjà que j’ai arrêté de fumer.

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    Aujourd’hui c’est la date anniversaire de l’arrêt de la cigarette dans ma vie ! Déjà 14 ans que la cigarette et moi avons séparé nos routes. En effet, le 2 novembre 2004, je décidais d’arrêter de fumer. Nous avions décidé cela de concert, mon épouse d’alors, Christine et moi. J’ai acheté des patchs en pharmacie, quelques « Nicorettes » et une boite « d’inhaleur », qui était une capsule contenant de la nicotine, à percer, avec un genre de fume-cigarette adapté, et qui se tenait dans la bouche à l’usage, en cas de besoin. Dans chaque capsule se trouvait une dose de nicotine pour la journée… Et hop ! Je me suis arrêté, de manière définitive. Facile, non ?

    En fait ce ne fut pas si simple. J’avais auparavant, testé l’acuponcture, sans effet sur moi apparemment… L’hypnose qui n’avait manifestement pas suffi… mais chaque essai, me rapprochait de cet essai-là, qui lui, a réussi, au-delà de mes espérances, puisque je n’ai jamais recommencé à fumer.

    Il faut se reporter à l’époque où je fumais. Cela faisait 30 ans que je fumais et ma dose quotidienne était plus proche de 2 paquets que de 1 paquet… J’avais regardé sur le paquet et il me fallait les plus gros patch de l’époque dosée à 30 mg + 1 inhaleur (10mg) et quelques Nicorettes… Pendant le premier mois, je supprimais les Nicorettes que j’avais du mal à supporter… Je n’aimais pas le… À la fin du premier mois, je passais aux patchs de 20 mg… Et je continuais avec mon inhaleur quotidien dosé à 10mg qui en plus de m’apporter ma dose supplémentaire me permettait d’avoir un « truc dans la bouche »…

    Le mois suivant je passais à 10 mg par patch + 1 inhaleur de 10 mg… Le mois suivant Patch de 5 mg + 1 inhaleur de 10 mg… Le mois suivant patch de 5mg + 1 inhaleur de 5 mg… Cela fait 5 mois… Et là nous décidons de divorcer avec mon épouse… Elle reprend la cigarette… Moi, non… Je souffre en silence, mais pas de cigarette ! Ce fut un moment très difficile… Je repassais au patch de 10 mg + Inhaleur de 5mg… Puis je repassais à patch de 5mg le mois d’après + Inhaleur de 5 mg pendant 2 jours… Puis la semaine d’après l’inhaleur me dura toute la semaine… Le mois suivant plus de patch… L’inhaleur de 5 mg dure toute la semaine, puis 2 semaines jusqu’à ce que je le mange complètement ! LOL

    Si vous comptez bien cela fait maintenant plus de 8 mois que je suis en sevrage… J’ai toujours de temps en temps des envies… Je ne fume plus et je suis à cette époque parti sur le chemin de Saint-Jacques où j’abandonne l’inhaleur… Je marche pendant quelques mois… Et quand je reviens, je me retrouve dans une maison, où l’odeur m’est insupportable, car ma future ex-épouse fume de plus en plus…

    Je pars chez mon frère puis je rencontre mon épouse actuelle qui ne fume pas ! OUF !
    Est-ce fini ? Eh bien non ! Je ne fume pas, mais de temps en temps j’ai des cauchemars ou je me vois en train de fumer… Est-ce que ça va durer longtemps ? Oui…

    Progressivement j’ai retrouvé l’odorat et le gout… je découvre le gout des plats que je fais… Et je découvre la vraie odeur des choses… Le métro devient difficile à supporter, les ascenseurs avec des odeurs corporelles difficiles à supporter… Mais j’ai retrouvé l’odeur de la forêt après la pluie, l’odeur des roses blanches de notre jardin… La douce odeur de la cheminée… Des gâteaux… Je replonge dans la vraie vie. J’ai retrouvé mon souffle et je peux faire des choses que je ne croyais plus possibles… Et malgré mon handicap, quand celui-ci ne m’empêche pas de marcher je peux monter un col.. Lentement mais surement ! Quel pied !

    Surtout je n’ai plus les mots de tête terrible qui me clouaient au lit sans raison… Plus de bronchites qui durent…

    Et aujourd’hui ? 14 ans après ?

    • Je ne supporte toujours pas bien l’odeur du vieux mégot… Je n’aime pas l’odeur des cigarettes ou de la pipe… Par contre l’odeur de miel d’un bon Cohiba (cigare) est toujours aussi attirante pour moi…
    • Des cauchemars ? Très rarement… J’en ai fait un hier parce que c’est la date anniversaire … Mais je n’en avais plus fait depuis un an…
    • Quand on me demande si je suis fumeur, je réponds toujours oui… je suis fumer abstient depuis 14 ans…

    Reprendre une cigarette ? NON, mais je pense bien que je recommencerai à fumer le cigare quand j’aurai passé les 80 ans ! Un petit cigare de temps en temps … Dans 20 ans … Nous verrons j’aurai peut-être changé d’avis… Va savoir Charles ?

    Alors, le mois sans tabac c’est maintenant ! J’ai entendu cela à la radio… Aujourd’hui avec ACT je pense que ce serait plus facile d’arrêter que ce que j’ai vécu… Car finalement quand je me suis arrêté, sans le savoir, j’ai pratiqué une partie de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement. Je me suis connecté à une de mes valeurs… « Pouvoir être un soutien pour mes enfants. »

    Et pour cela il faut être VIVANT !

    Si j’avais rajouté à cela, la notion d’acceptation… Et la pleine conscience associée… Mais je ne peux pas refaire le chemin… Si vous voulez je peux vous y accompagner, pourquoi pas ?

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  • Nos villes petites et moyennes sont en danger.

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    Depuis deux ans avec Brigitte, nous cheminons sur la voie de Vézelay, chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les chemins de Compostelle en France sont définis par le bien 868 de l’UNESCO, et nous nous sommes dit que cela pourrait peut-être protéger les villes traversées en favorisant le commerce comme nous l’avons constaté en Espagne.

    Eh bien non ! Les petites villes et même les villes moyennes se meurent ! Le commerce disparait, et nous avons constaté que les commerces sont à vendre dans les centres-ville. Plus de bouchers, charcutiers, boulangers, cordonniers qui disparaissent. Même les cafés, qui sont les derniers à partir, ferment… Que c’est triste que de marcher dans ces villes où vous voyez le lierre envahir les façades et les devantures de magasins définitivement fermés. Bien sûr il reste quelques cafés ou hôtels dont les propriétaires sont surtout des « plus de soixante ans », et la retraite est proche…

    Ce matin, j’entendais sur France Inter parler du livre, « Le jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes » de Franck Gintrand. Et ce que j’ai entendu a conforté nos constatations ! Les zones commerciales vident les commerces dans un rayon de 20 à 30 km autour d’elles ! Il est urgent de prendre conscience de cette désaffection des centres-ville, à cette époque où l’ont parle de diminuer nos déplacements… Diminuer la consommation d’essence… Or la loi de 2008, votée sous Sarkozy, permet à des supermarchés d’acheter des terrains pas chers… Et le seul moyen d’interdire la construction de ces supermarchés, est l’argument écologique, or ces supermarchés pratiquent le green washing à tout va et se défendent de provoqué des problèmes environnementaux. Et ils peuvent s’installer sans autre forme de procès ! Et bien sûr c’est la compétition entre les villes pour avoir « sa zone commerciale » car sinon c’est la mort des villes autour ! Mais dans les désagréments environnementaux on ne prend pas en compte, la disparition des commerces de centre-ville… Qui vont eux-même provoquer des centaines d’aller-retours pour « faire les courses »…

    Alors, ce petit message est un cri de détresse… Nous tuons notre beau pays, en laissant s’installer les zones commerciales de manière anarchique

    Et que font les politiques ?  RIEN ! Alors qu’il suffirait de rendre l’installation de ces zones très onéreuses en usant de taxes à l’installation, par exemple, et pour baisser l’intérêt de ces zones commerciales, ou de revenir sur la loi de 2008…

    Alors on se bouge, ou on regarde mourir la France et ses villes petites et moyennes

    Prenez un bâton, et des chaussures de marche, et allez cheminer dans nos campagnes, vous verrez la France qui meurt…

    Quel dommage ! Quelle tristesse !

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  • La méditation réduit le risque de rechute de la dépression.

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    Il y a quelques mois j’ai participé à un groupe MBCT, pour le vivre « de l’intérieur ». Ce fut une expérience enrichissante et bénéfique pour ma pratique de la méditation et de mes accompagnements au cabinet.

    Je vous parle de ACT depuis quelques années maintenant, cette thérapie est très efficace contre les troubles liés à l’anxiété, la dépression, la douleur et bien d’autres choses comme vous avez pu le constater.

    La rechute de la dépression est le risque le plus courant suite cette maladie qui est une des maladies les plus invalidantes dans le monde (Source OMS)

    Voici les principaux chiffres :

    • La dépression est un trouble mental courant qui touche mondialement plus de 300 millions de personnes.
    • La dépression est la première cause d’incapacité dans le monde et contribue fortement à la charge mondiale de la maladie.
    • Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
    • Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide.
    • Il existe des traitements psychologiques ou médicamenteux efficaces pour combattre la dépression.

    50% des Français vivront au moins un épisode de dépression dans leur vie !

    Nous sommes tous touchés, directement ou indirectement. Les études portant sur les  rechutes de la dépression montrent que les risques de rechute diminuent d’au moins 20% avec l’utilisation de MBCT conjointement avec le traitement médicamenteux en comparaison avec les traitements médicamenteux seuls.

    Ce n’est pas « magique », mais ça marche ! Bien sûr il reste les dangers de la méditation dont je parle dans mon article.

    Alors comment ça marche ?

    Regardez le schéma ci-dessous :

    Meditation contre depression - 0.png

    Dans ce petit schéma, on peut s’apercevoir que la méditation va agir en 3 points du cercle vicieux de la rechute.

    Vous connaissez maintenant, les 3 piliers de ces thérapies (TCC de 3ème génération) basées sur la pleine conscience comme pour ACT. Être au présent – s’ouvrir – poser des actions.

    Avec MBCT, l’apprenant s’engage dans un protocole de 8 séances (une par semaine) et une journée complète de pratique. Il s’engage aussi à un travail personnel de 45 minutes par jour de méditation. (C’est le temps de pratique quotidienne, pendant 2 mois, nécessaires pour circonscrire la douleur dans le cas de douleurs chroniques.)

    Cela peut sembler long et contraignant, mais c’est à ce prix que la rechute de la dépression est écartée. Je vais lancer un groupe MBCT au mois de décembre, à côté de ST PRIX pour vous permettre de pouvoir vivre cette expérience, sans avoir à « aller sur Paris », ce qui diminuera à la contrainte du temps de voyage.

    J’aime bien cette notion d’apprenant plutôt que la notion de patients, puisque dans le cadre de la MBCT, le thérapeute change de casquette pour devenir instructeur MBCT… je reviendrai sur cette notion dans un prochain article.

    MBCT est aussi adaptée au TAG (Trouble de l’Anxiété Généralisée) et d’autres troubles. Vous pouvez vous renseigner par mail

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  • Un moment de panique ? Les enfants dans le bus !

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    J’ai un métier formidable, car j’apprends tous les jours ! Hier encore j’ai pris conscience de cette chance. Avec une cliente, qui est atteinte de trouble anxieux généralisé (TAG). Elle est sujette à des moments de panique dans ses déplacements. Dans le métro, dans le RER, elle appréhende le moment où le transport s’arrête. Elle attend l’accident potentiel. Elle a une peur panique de la foule, de mourir étouffée dans un moment de panique. Cette peur s’étend à d’autres domaines de sa vie, de plus en plus… Quand elle est venue la première fois, elle était devant un mur, selon ses dires. « Alors, comment envisager de voyager ? De partir en vacances ? Comment envisager d’aller diner chez des amis le soir ? Comment prendre sa voiture à Paris ? Vous vous rendez-compte, et si je reste coincé sur le périphérique ? Dans les embouteillages ? Si j’ai une crise de panique ? Je vais avoir un, accident ! ce n’est pas possible ! » Et elle se met à pleurer doucement… » J’ai tout essayé ! » Et commence la longue litanie de tous ses échecs : « l’hypnose, la PNL, le rebouteux, j’ai même essayé avec la sophrologie, la relaxation…. Rien ne fonctionne, c’est toujours un éternel recommencement, j’en ai marre… »

    « On m’a conseillé les thérapies comportementales. Vous pensez que ça va marcher ? »

    Aujourd’hui nous sommes à la 5e séance avec ACT. Elle arrive avec le sourire : « Hier j’ai pris le RER C et… J’ai fait les exercices que vous m’avez appris… Et ça marche ! »

    – Moi : « Vous en doutiez ? »
    – Elle « Non ! J’étais sûre que ça marchent pour les autres, mais…  »
    – Moi « Mais pas pour vous, c’est cela ? »
    – « Exactement ! »
    – « Qu’est-ce qui s’est passé? »

    Et elle me raconte : « Je fais les exercices tous les jours, je respire, j’observe ma respiration, je me mets au présent chaque fois que des idées dérangeantes se présentent. C’est de plus en plus facile ! Maintenant c’est devenu  un véritable réflexe !  (en 2 mois soit 4 séances) c’est bizarre, non ? »

    – « Que trouvez-vous bizarre ? Vous vous entrainez et ça marche ? »
    – « Effectivement, je m’étonne, moi-même ! Je ne croyais pas que j’y arriverai… Vous avez fait un super boulot ! »
    – « Enfin, c’est quand même vous qui l’avez-fait ce boulot, non ?
    – « Bien sûr, vous avez raison… J’AI fait un super boulot ! Vous m’avez simplement montré certaines techniques »
    – « Yep ! Nous sommes complètement d’accord ! Alors comment ça s’est passé exactement ? Vous êtes dans le wagon du RER… Racontez-moi.. Que voyez-vous, que sentez-vous ? »
    – « Je suis dans le wagon, l’odeur est acre et je la trouve un peu écoeurante, c’est un mélange de parfums et de transpiration, le train s’arrête… Et ne repars pas… Il me vient l’idée que le chauffeur a eu un malaise, ou c’est un panne… Ce n’est pas normal ! Je commence à observer, mon présent… Ma respiration, est lente et profonde, la lumière est un peu voilée, je n’ai pas froid… Je vois mes pensées qui s’agitent un peu comme des enfants dans un bus scolaire (Elle est institutrice)… Je tends mes bras autour d’eux… Calmez-vous mes enfants, vous ne risquez rien, je suis là pour vous aider… Ils se calment… ÇA MARCHE ! Le calme revient, le temps passe je regarde les gens autour de moi… J’observe mes mains, ma respiration, sa profondeur, je suis calme… Je pense à la piscine et au ballon (Voir l’article sur cette métaphore)… Je ne lutte pas je surfe… L’angoisse est venue, et je suis resté au commandes de ma vie… je vis avec mes peurs, qui sont normales ! J’envisage l’avenir… J’ai envie de voyager ! »

    J’ai beaucoup aimé la métaphore qu’elle a construite ! C’est mon cadeau d’aujourd’hui… Une métaphore qui aide à défusionner de ses pensées, les accepter et arrêter la lutte.

    Quand les pensées dérangeantes arrivent… Je les vois comme des enfants dans un bus… Les enfants, sont, et restent des enfants ! Il faut les protéger !  Cela nous ramène à notre position d’adulte…

    Etonnant, non ? Bonne journée à vous !]]>

  • Ralentir, observer, accepter, respirer et enfin vivre.

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    J’ai écrit un article sur « Mettez un tigre dans votre vie pour une vie pleine de sens« , dans cet article je suis comme vous l’avez perçu un adepte du « slow ». Mais cela ne suffit pas bien-sur. Pour ceux qui me connaissent, une de mes valeurs, c’est à dire ce qui donne du sens à ma vie est de partager ce que je découvre. Et bien entendu, j’ai pu constater la pertinence de la méditation de pleine conscience, et de la respiration consciente (Voir mon précédent article).

    Aujourd’hui je vous propose donc un RDV avec moi le mercredi à 13:00 pendant une demi-heure ou une heure. (en général ce sera le mercredi mais il peut arriver que certains mercredi je ne sois pas libre et ce sera … un autre jour cette semaine là…).

    Au programme, je vous propose de commencer par une méditation de pleine conscience guidée en groupe. Puis suivant les semaine nous pour réfléchir individuellement sur ce qui donne réellement du sens à notre vie. Pour cela je vous proposerai un sujet de réflexion sur ce qui est important pour vous. Puis quelques questions qui pourront faire l’objet d’échange, ou pas, selon votre humeur, selon votre envie, selon l’ambiance… Enfin nous nous séparerons en attendant, avec impatience, ou pas, la semaine suivante.

    Pendant ces séances qui ne seront pas enregistrées : Bienveillance et confidentialité sont au programme. Et souvenez-vous « Qu’il n’y a que des occasions, et pas d’obligations ! »

    Alors ça vous tente ? Et si vous preniez 30 à 60 minutes par semaine pour ralentir et vous occuper de vous ?

    Deux mode d’accès en « Visioconférence » ou « Sur place »:

    1. S’inscrire sur Doctolib : http://agenda.carnicelli.fr
    2. Indiquez dans votre inscription si vous venez par « Visioconférence » ou « Sur place ».
    3. Pour se connecter :
      Rejoignez la réunion à partir d’un PC ou d’un Mac, ou d’un système Linux, iOS ou Android :
      http://zoom.us/j/916541076?pwd=LzVSMHRJLzg5VThQd1FRQzdEcGFOUT09
      Mot de passe : Regardez votre confirmation de message sur Doctolib

      Il est possible de se connecter par téléphone si vous n’avez pas de smartphone, il suffit de me demander l’accès.

    NB : Vous pouvez venir sur place avec un tapis de Yoga et une couverture… ou un coussin… J’en ai quelques uns mais peu…

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  • La respiration notre source de vie.

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    Vous connaissez la « cohérence cardiaque » ? Alors d’après vous c’est une mode ou réellement une grande découverte vérifiée scientifiquement ?  Tout est dit : « Est-ce un fake news (une infox) ? »

    S’agit-il d’une mode ? Eh bien non ! Ce n’est pas qu’un effet de mode, des études scientifiques récentes prouvent que le cerveau se synchronise réellement avec la respiration ! (Voir le dossier de ce mois sur Cerveau et Psycho N° 103).

    Avez-vous remarqué que l’on peut arrêter de respirer, mais qu’automatiquement ça redémarre ? À part ceux atteints du syndrome d’Ondine, la respiration est automatique. (Syndrome d’Ondine : on arrête de respirer quand on est inconscient et donc on meurt…).

    Lors de mes entretiens avec des clients atteints d’une phobie, nous avons pu constater que la respiration joue avec le stress et l’apparition de l’état de panique.  Je fais expérimenter à ceux-ci de changer le rythme et la force de la respiration pour vérifier avec eux l’évolution de leur état en temps réel, avec la TEVR (Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle). Par exemple : « Se retrouver sur une passerelle (virtuelle) d’une largeur d’un mètre sans aucune balustrade, et là sans bouger, je leur demande de changer la vitesse de la respiration  (je leur fais écouter des rythmes différents) , et de vérifier le changement d’état.

    Quand ils ralentissent leur respiration et diminuent que l’amplitude de celle-ci, leur stress disparait rapidement. Je leur fais ensuite tester un programme dit de cohérence cardiaque (il en existe des centaines sur Android et/ou Ios) et même sur le Web par exemple sur le site de Florence Servan-Schreiber.

    Passer à 6, puis 5,5 ou 5 cycles par minute on avance sur le chemin pour se de-stresser. Un pratiquant de l’apnée (avec une descente à 126 mètres de profondeur), Guillaume Nery, descend à moins de 2 cycles par minutes, pour se préparer à une grande apnée (7 minutes à sec, c’est à dire pas d’ans l’eau). Et l’on a pu vérifier que son cerveau fonctionne comme celui d’un « grand méditant ».

    La méthode 365 peut vous aider à réduire votre stress (mais ne croyez pas que c’est facile ! LOL) :

    3 fois par jour, respirer 6 fois par minute pendant 5 minutes par jour.
    Et 365 jours par an.
    (5 secondes par expiration et 5 secondes par inspiration)

    Cela semble facile ? 5 minutes X 3 fois par jour = 15 minutes par jour… C’est facile ? NON!

    J’ai écrit un article dernièrement sur « Si tu n’as pas 5 minutes par jour pour méditer » … Vous vous souvenez ? Le problème de ce genre de méthode c’est « la répétition » et « la permanence » de ce programme ! Si je commence, ça va durer combien de temps ? Une bonne nouvelle ? Longtemps si vous vivez longtemps ! Une mauvaise nouvelle ? Pas longtemps si vous mourrez rapidement suite aux problèmes liés au stress…

    Alors ? Ça vous aide ? Allez je vais vous aider un peu plus (toujours dans ce dossier), il y a 6 techniques faciles pour commencer à réduire le stress. Je ne vous donne pas les explications, je mets seulement quelques indications, soit vous me les demandez en privé, soit vous lisez le dossier de Cerveau et Psycho, OK ?

    1. Se tenir droit (la stabilité et la dignité avant tout)
    2. Suivre le souffle (méditer ? Pourquoi pas, hein ?))
    3. Respiration abdominale (mettre sa main sur son ventre  pour s’aider)
    4. Faire des paliers dans le cycle respiratoire (courte apnée 3 secondes)
    5. Alterner les narines (ralentir)
    6. Associer pensées rassurantes et respiration. (TCC)

    Vous êtes stressés ? Vous voulez être accompagné par un professionnel ? Regardez du côté des thérapies comportementales et cognitives, ça peut aider…

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  • Souffrance propre ou souffrance sale ?

    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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    Dernièrement j’ai appris, encore et encore. (J’adore ça comme vous le savez maintenant) Pendant deux jours, je me suis plongé dans la pleine conscience dans un groupe et dans le silence. Ces deux jours, étaient sur « Étreindre votre douleur, étreindre votre souffrance » un livre de Stephany Orain-Pelissolo (Éditions Odile Jacob). C’est l’auteure elle-même qui nous a accompagnés pendant ces deux jours.

    Un véritable travail sur soi, concentré en deux jours… Une bien belle expérience. Lors de ces deux j’ai travaillé, d’arrachepied sur ma douleur, face à une situation qui me perturbait très fort et qui avait un rapport, comme c’est souvent le cas pour chacun de nous, entre moi et ma famille proche. Tant que vous évitez votre douleur, vous faites grandir la souffrance, comme je l’explique dans un article sur la fibromyalgie.

    Pour prendre vraiment conscience de ce qui se passe dans votre réalité, je vous propose aujourd’hui d’explorer comment vous réagissez à vos souffrances ou douleurs. Pour cela je vous invite à télécharger : Journal de l’inconfort.

    Il se présente comme suit :

    Journal de l'inconfort.png

    Je vais détailler ici chaque colonne pour vous aider à remplir ce document.

    1. Dans la première colonne, décrivez en quelques mots la situation qui a déclenché l’inconfort, la douleur ou la souffrance.
    2. Explorez ensuite vos pensées, émotions, vos souvenirs réveillés par la situation dérangeante, et vos sensations physiques comme une boule dans la gorge, ou dans l’estomac par exemple.
    3. Mettre une note immédiate avant toute action sur votre inconfort de 0 à 100. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !
    4. Décrivez ensuite votre réaction. Qu’avez-vous fait ? Puis qu’avez-vous ressenti à ce que vous avez fait ? Et qu’est-ce que cela a provoqué chez vous ? Quelles actions sont induites ? Quelles nouvelles pensées et ressentis avez-vous ?
    5. Mettre ensuite une note sur votre inconfort de 0 à 100, suite à vos actions. 0 vous avez un inconfort proche de la souche d’un arbre, c’est-à-dire que vous n’avez pas d’inconfort. 100 par contre, c’est insupportable !

    Que constatez-vous à la lecture de ce tableau ?

    • Si votre réaction est adaptée à la situation, vous remarquerez que la souffrance n’augmente pas entre la 2e et la 4e colonne.
    • Sinon vous remarquerez que la souffrance a tendance à augmenter et cela signifie que vous vous éloignez des vos valeurs.

    Mais êtes-vous au clair avec vos valeurs ? (Je vous invite à lire cet article à ce sujet)

    Postez vos retours, partagez avec d’autres lecteurs. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements sur ce sujet.

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  • Je me débarrasse de ma phobie… Si je veux !

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    Comme vous le savez, pour ceux qui lisent mes articles régulièrement (et je sais que parmi vous il y a des assidus à ces petits RENDEZ-VOUS que sont mes articles, et je les remercie de leur présence que je sens derrière leurs écrans) je suis me suis penché sur l’accompagnement des phobies depuis des années.

    Tout d’abord un petit rappel sur ce qu’est une phobie : « Une phobie est une distorsion cognitive d’une réalité vécue. », c’est-à-dire que nous avons déformé un souvenir pour en faire un épouvantail personnel. Et dit comme cela, il semblerait que ce soit une action volontaire ? Eh bien NON ! Ce n’est pas volontaire.

    Naturellement quand nous vivons un évènement désagréable nous cherchons soit à fuir, soit à combattre. Mais comment combattre le passé ? Le passé n’est pas là ! Alors souvent nous cherchons à éviter que cela se reproduise et nous augmentons l’importance du désagrément,  naturellement, comme si cela pouvait justifier plus facilement pour notre mental la raison de cet évitement. C’est le début de la phobie…

    Nous voulons éviter à tout prix que cela se reproduise, et nous mettons en place toutes une série de stratégie d’évitement. Et cela nous pénalise dans la vie. Mais… tout plutôt que de revivre cet évènement désagréable. Progressivement, entre le fait initial et notre réalité intérieure, il n’y a aucune commune mesure, c’est ce que j’appelle la distorsion cognitive de la réalité.

    Pour pouvoir se débarrasser de la phobie, il n’y a qu’un moyen vraiment efficace à long terme c’est de remplacer la perception initiale par une nouvelle perception, de faire un recadrage de sens. Mais ce n’est pas si facile que ça. Parce qu’on a peur, vraiment peur ! Et cette peur est « RÉELLE » même si le danger ne l’est pas !

    Alors quand on nous demande « mais ça va durer longtemps ce cirque ? » ou « Tu sais la petite bête n’a jamais mangé la grosse » dans le cas d’une phobie des guêpes ou des araignées… Notre réaction peut-être démesurée ! Et nous allons, agir en dépit de tout ce qui est important pour nous. Combien de personnes, refusent le repas avec des amis, parce c’est à l’extérieur et qu’il y a des guêpes potentiellement… « En plus elles sont particulièrement agressives cette année ! »… Comme si on savait que l’année dernière elles étaient gentilles… Mon oeil ! Ou bien … « Je suis allergique au venin de guêpe! » … « Ah, tu t’es fait piquer au moins 2 fois pour dire ça ? La première fois pour déclencher le processus, et la deuxième fois pour le voir ? » … « Non, jamais, mais je suis sûre de ça, car il y a des cas dans la famille » … « Ah ? Mais tu es ma fille non ? Qui dans la famille ? » … LOL, je ris … Mais les personnes concernées ne rient pas elles ! C’est grave ! Leur vie devient un enfer rythmé par leur phobie… Et cela peut aller jusqu’à un enfermement sur soi… Une phobie sociale, ou une agora phobie… Avec tous les impacts négatifs sur l’entourage et la famille.

    1) Alors j’ai commencé par la PNL avec le désactivation d’ancre et la double dissociation. Mais le résultat n’est pas réellement probant à long terme, et le nombre de séances peut devenir important pour obtenir un résultat. La technique est simple, et je reste convaincu que le résultat tient beaucoup de l’effet placebo…

    2) L’hypnose avec toutes les métaphores associées, et là aussi, le résultat s’il est plus probant à court terme, s’inscrit rarement dans la durée, et les rechutes sont nombreuses. D’ailleurs beaucoup des mes clients on d’abord testé l’hypnose, puis sont venus me voir ensuite au bout d’un certain temps et après une « rechute ».

    3) Je me suis formé à TIPI (régulation émotionnelle) et j’ai beaucoup pratiqué cette technique, vous avez vu combien d’articles j’ai écrits à ce sujet. J’ai commencé à utiliser TIPI en 2012. Aujourd’hui, le bilan est mitigé. Ce n’est pas que la technique ne fonctionne pas. Elle fonctionne, que ce soit la « régulation autonome » ou « le revivre » sensoriellement. Mais … Il y a un, mais, très important. Les personnes qui ont appris la régulation émotionnelle en autonomie, ne la pratiquent jamais ou vraiment très rarement. Car ils n’y pensent pas en cas de phobie ! Et le revivre sensoriellement ne fonctionne que si la personne veut réellement « revivre » (j’en ai parlé dans un précédent article), car il y a toujours cette envie d’évitement dans le cas de la phobie, qui peut-être là. La régulation émotionnelle fonctionne bien dans les cas d’émotions négatives à réguler, mais pour les phobies… Je reste convaincu que ce n’est pas la meilleure technique aujourd’hui.

    4) Depuis que j’utilise la TEVR (Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle), c’est à dire un an environ, j’ai des résultats probants et inscrits dans la durée. Il n’y a pas de « revivre sensoriellement ». Dans cette technique les personnes sont immergées dans une réalité virtuelle où elles vivent… une nouvelle expérience accompagnée par un thérapeute. Le principe est comme pour la PNL. Une question d’ancrage, ou un ancrage négatif est remplacé par un ancrage positif. Une petite victoire, apprendre à respirer en action… tester les stratégies d’affrontement au problème et sans risque réel ! Et ça marche bien ! En 3 à 5 séances voire 6 … Je n’ai pas d’exemple où plus de séances ont été nécessaires, pour un excellent résultat. Il reste un  problème : « Il faut que la personne veuille venir ! » Puis qu’elle veuille mettre le casque de réalité virtuelle…

    Pour que la personne accepte de mettre le casque, il faut d’abord que nous ayons établi une véritable alliance.

    Cela peut même passer par l’intermédiaire du conjoint certaines fois. Par exemple:

    Il est arrivé qu’une patiente vienne me voir pour une « agoraphobie » et comme souvent c’est le cas c’est son conjoint qui l’a accompagnée. Et elle a voulu que celui-ci assiste à l’entretien. J’ai accepté, car il me semblait que sa demande était vraiment importante pour elle. Durant le premier entretien clinique, j’ai pu déterminer que je vais utiliser ACT, et la TEVR.  Durant l’entretien suivant, je lui ai proposé le casque de réalité virtuelle et elle a tout fait pour éviter cela. Elle a travaillé sur sa respiration , la pleine conscience. Et elle est repartie avec un exercice de cohérence cardiaque (respiration)… La fois suivante… Elle n’avait pas du tout fait les exercices et m’a raconté un cas précis, de déclenchement de la phobie… J’ai tenté de faire un « revivre sensoriellement », car j’avais tout ce qu’il faut… Elle a évité le « revivre » …. J’ai à nouveau proposé le casque … et j’ai regardé son mari qui ne bougeait pas au fond de la pièce, mais il avait les yeux brillant d’intérêt pour la méthode… je me suis adressé directement à lui… Vous voulez tester ? Il sautait de joie ! Oui, bien sûr… « J’ai la phobie du vide, j’aimerais bien tester ! » Il a mis le casque et je l’ai envoyé en hauteur… pendant 10 minutes en haut d’un immeuble… où il s’est approché du bord en tremblant… mais il l’a fait ! Il était très heureux ensuite d’avoir vécu cela… La séance d’après elle a mis le casque et nous avons pris ensemble le métro… CQFD… Il fallait qu’elle soit en confiance sur le processus pour le tester…

    Et vous ? Vous qui avez une phobie… Elle vous gêne vraiment ? Vous connaissez l’histoire du chien du vieux monsieur  ? (j’en parle dans cet article) Qu’est-ce que vous attendez ? Venez tester la TEVR ça marche bien !

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